La verte plaine et les sentiers battus eurent raison de moi et, toujours partant pour voyager et sortir du village, bien malgré certains conseillers, je vaguais sur les terres de notre seigneur féodal. J’aurais bien voulu connaitre le kuchyose, histoire de me déplacer plus librement mais, le kenjutsu m’avait happé totalement. Malheureusement, déjà les rayons du soleil étaient hauts et, il me fallait retourner au village car, je ne devais pas oublier mes obligations mais, les embouteillages des grandes voies m’empêcher d’avancer avec aisance. Il y avait décidemment trop de monde, surtout que certains me reconnaissaient, galvanisant les foules. J’aimais regarder les autres et les jauger mais, pas le contraire. C’est donc avec une certaine aisance que je m’en allais assez rapidement, baissant mon centre de gravité en feintant de tomber puis me rattrapant au dernier moment pour une accélération aisé et, une impression de vitesse foudroyante. Je pris donc la peine de prendre les petites voies et de tomber né à né avec ce que j’avais cité plus haut : ces petites verdures remplit d’herbes médicinales et, de rocher fort intéressant. Une mine n’était pas loin et, nous longions en fait le serpent noir, ce haut col abrupt où la présence de carbone, donnait à l’endroit une noirceur aussi cynique que celle d’un serpent. Je crus être enfin seul et, me décidait à courir plus vite quand, ô surprise, je tombais né à né avec une tête que je connaissais déjà.


La voie était assez large et, remplit d’herbacé. Seul un léger sillon étaient visibles au loin. On aurait dit une mini-plaine. L’homme avait des cheveux rouges flamboyant. Son regard était emplie d’un certain sarcasme et, une pointe d’énervement se lisait dans ses mots. Il ne semblait pas avoir peur, une bonne estime de lui-même et, parfois assez mauvaise des autres. Ses lunettes le rendait un peu plus vieux qu’il n’avait l’air semblerait-il. Je lui donnais une cinquantaine d’année. L’expérience et, l’imposance de l’homme en disait long sur sa vie passé et, je ne doutais pas de ses compétences de ninjas. Il était clair que c’était un ninja. Je ne savais pas pourquoi mais, sa tête me disait terriblement quelque chose mais, je n’arrivais toujours pas à m’en souvenir ce qui, m’exaspérait au plus haut point. Je soupirais un instant puis, ayant une pointe de respect pour ceux qui nous précèdent, je pris la peine d’être polie.


Soucieux de ne pas lui raconter mes péripéties car, je ne doutais pas qu’il en avait rien à foutre ; si je puis dire. Tout de même intéressé de savoir de qui il pouvait s’agir, au moment où j’allais partir, je me retournais à nouveau face à lui. Je pliais mes genoux pour arriver à sa hauteur, ce dernier s’étant abaissé pour ramasser des plantes puis, d’un air remplie d’une certaine curiosité, mes yeux rougeoyant scintillant au clair de ses cheveux de cette même couleur.


La question me taraudait depuis un bon bout de temps et, je ne pouvais décidément pas le laisser aller normalement. Je portais sur moi des habits tout ce qu’il y avait de plus normal mais, il était aisé de reconnaitre le ninja. En effet, bien que ne portant qu’un simple pull-over noir et, un pantalon assez large, un wakizashi était attaché à ma ceinture tandis que dans mon dos, se trouvait Diana : ce wakizashi n’avait rien de semblable aux autres. Diana était assez longue mais, le plus surprenant venait de sa forme. Les trois derniers quarts de la lame étaient courbés à la manière d’une serpe. Cette forme n’était pas anodine et, elle révélait d’un savoir-faire que mon défunt sensei et mondialement connu Muramasa qui, avait forgé de ses propres mains cette belle demoiselle.

Gardant mon éternelle sourire, je me relevais et, tendit la main à mon interlocuteur pour l’aider à se relever et, se serrer la main.

« Pour ma part, je me nomme Shigeoki »

Mon étui à kunai était visible au niveau de mon pantalon car, je ne désirais pas m’en séparer. Je souriais encore et toujours, heureux de cette rencontre et, à l’aube surement d’une nouvelle, comme toujours.

Il m’avait lâché cela d’un ton plus sérieux et ne prenait guère à la légère cette entre mède. C’était un homme d’âge mure qui ne se laissait pas marcher sur la tête et qui d’un trait me faisait penser à un fier coq avec sa collerette rouge. C’était très intéressant. Je ne pus m’empêcher de rigoler. J’étais content d’être tombé sur une personne pareille bien qu’elle ne sache décidemment pas faire la part des choses quant au poids de la mort mais, je ne voulais pas être là en tant que Kage mais, en tant qu’observateur. Ce personnage si singulier me faisait passer un agréable moment. Je le rassurais quant à mes obligations. D’autant plus qu’enfin je me rappelais de son nom avec étonnement. Je rigolais deux fois plus en sachant qu’il s’agissait d’un nukenin de notre village.


Je ne me sentais pas l’envie de taquiner mais je désirais ardemment connaître ce qui l’avait amené vers le sentier sinueux des nukenins et la mise en place des divers meurtres qu’il avait pu accomplir. Néanmoins la politesse m’obligeât  à répondre tout d’abord à sa curiosité.


La cage dorée que l’on m’avait construite ne me plaisait guère tout comme mes fonctions restreignantes m’obligeant à capturer ce fugitif alors que je n’en avais que peu envie. Tout ce que je désirais c’était en apprendre plus sur lui et, sur le rôle qu’il a à jouer dans un avenir proche. Je sentais que cet homme avait la force de faire changer les choses, de mouvoir ce monde et, j’avais hâte de regarder les futurs scènes qu’il me présenterait. Un simple meurtre n’était que le prémices de ses représentations théâtrales et je ne doutais point là-dessus. Ceci dit je ne pouvais me résoudre à laisser un tel danger dehors, pour le bien d’Iwa. C’était un véritable dilemme entre mes fonctions et mes envies. C’est alors que j’eu le déclic du fainéant. Il n’a pas dit clairement qu’il l’avait tué, donc il l’a peut-être juste trouvé comme ça par hasard hein hein… Oui on va dire ça. Je suis juste un gentil Kage ignorant qui veut juste parler avec les gens et, bien naïf, se laissa piéger par Cross Marian (qui plus est un nukenins de renom à Iwa). Méditant là-dessus, je repris donc de faire ce dont j’avais pensé auparavant :


Je disais cela tandis que je regardais ce qu’il avait ramassé. Je m’asseyais dès lors en tailleur. Je dérangeais peut-être mais, ma curiosité horripilante n’allait pas laisser ce sage s’en allait à si bon compte.


Il était clair qu’il était sain, en bonne santé et aucune éraflure sur son corps. Il sentait bon et, son ventre ne gargouillait pas. Il avait du trouver une situation stable mais, encore faudrait-il savoir laquelle. Le vent frais ramonait la plaine de ces brises cassante et, l’herbe ardue s’étalait par terre terrifié. Nous discutions durant un instant. Puis me relevant tout en me réchauffant, je me permis de demander quelque chose de plus précis.


Je voulais connaître son état d’esprit entre autre et, cette question était devenue un fétiche de mon répertoire. J’utilisais très souvent ces termes pour mieux cerner les personnes qui m’entouraient.  Je n’étais pas bien difficile sur la question. Ma propre réponse était évidente : en état de marche. J’aimais voir les choses en mouvement car, c’est tout simplement plus productif. Quel est l’utilité d’un moulin à vent à l’arrêt ? L’art me diront certains, certes mais, le dit bâtiment rapporterait plus en tournant à plein régime, nourrissant de nombreuses populations et, engrangeant en plus du travail pour tous. Un simple élément comme un moulin pouvait changer la donne de nombreuses personnes et, c’est ce qui fait la puissance de ce bâtiment. L’édifice tout puissant concède un pouvoir alors hors-norme à celui qui le détient et, les gens lui sont redevable, d’autant plus si il en est le créateur. Il est alors très aisé de manipuler les esprits à sn avantage. C’était ce que je pensais et, cette petite anecdote intérieure n’était que le fruit de mes expériences personnelles et il en résulte ma réussite. J’étais Kage alors que je n’avais que peu de chose en ma possession. Je pouvais donc être fier de moi et, peu de gens pouvait se targuer de cette réussite. Ceci dit j’écoutais attentivement les paroles du sage car, l’expérience était de mise dans le monde et le vieux bougre en avait bien plus que moi. Je ne pouvais donc qu'apprendre auprès de ce personnage et, j'étais tout ouï à chacune de ses remarques.

J’écoutais attentivement et buvait ses paroles. Souriant et confiant en l’avenir, je sentais le vent nous bercer. Le vieil homme ne fut pas etonnant quant à sa réponse sur le moulin à vent. Il ne m’interessait plus. Je souriais néanmoins de plus belle. Une joie indescriptible d’extase et d’excitation. C’est l’extase final avant l’ennui, celle où vous découvrez la nature de l’interlocuteur. Pour moi, cet homme n’était rien de plus qu’un vieillard terre à terre qui ne connaissait pas les valeurs des plaisirs simples. Je ne tenais pas specialement à lui faire la leçon du haut de mon jeune âge et, bien qu’assez grossier et arrogant, j’étais bien consciant de mon manque d’experience. Je m’agenouillais et toucher l’herbe de mes frêles doigts fins. Ces doigts n’étaient peut-être pas de ceux qui pouvaient broyer d’une poigne mais, leur dexterité n’était plus à defaire et, une precision chirurgicale en découlait. C’est une rigueur que le kendo m’avait inculqué et qui m’avait fortement aidé lors de mon apprentissage de l’irou-jutsu. Je repensais un instant à Muramasa. Il faudrait que j’aille le voir, me disais-je interieurement avant de tatêr mon palet à nouveau.

Surement.

Au final, de ma question et de sa réponse, n’avait découlé qu’un mot evasif qui marquait la desapprobation partielle ou totale du mâle. L’entendre m’avait ennuyé et, il valait mieux le laisser partir. Néanmoins, ce qu’il m’apprit chatouilla nettement plus mes oreilles avisés et malignes.


Cet homme que je n’avais rencontré qu’une fois maîtrisait un fameux répertoire qui n’arrangeait en rien mon kekkai et qui fit preuve de son talent devant tous. C’était quelqu’un d’assez impulsif et très militantiste. Nous nous ressemblions physiquement par nos traits mais, nos expressions et nos caractères témoignaient de deux extrêmes totalement different. Je me serais considere comme un serpent muant et s’adaptant tandis que Gargonith Manjome aurait plutôt été un marteau et une enclume martelant le fer pour lui donner la forme souhaité. C’était le genre d’homme qui savait ce qu’il voulait faire et, la perte d’un précieux combatant aux vives convictions manquerait très certainement à ce monde en perdition. Ce qui était certains et, je n’étais surement pas le seul à le penser (hormis si j’étais l’un des rare au courant de cette information), c’est qu’il fallait m’approprier le corps du Mizukage avant l’incineration ou quand bien même, les cendres feraient l’affaires. On tenterait au mieux de comprendre le sens de son pouvoir et son secret peut-être. Cela pourrait permettre de reconnaître d’autre personne du même type qui sait ? Sa disparition fut rapide. Je tentais par curiosité de le suivre mais, après quelques jours, nous étions arrivés à la limite d’Iwa et je m’étais absenté trop longtemps. Néanmoins, la direction qu’il empruntait me semblait douteuse pour le pays du thé . Il y avait quelquechose qui clochait dans son réçit mais quoi ? D’un autre côté, ce qui m’importait le plus était de recuperer le corps du jeune ex-Kage et, je chargeais une patrouille des frontières d’aller vers la direction de laquelle je l’avais vu au loin et de tenter de le pister. La retraite était obligatoire et, il ne faurait commentre aucun préjudice afin d’eviter tout incident diplomatique. Il ne s’agissait que de simples chuunin dans ce genre de mission et d’un petit gorupe de genin. Ils étaient assez nombreux et facilement reperable. Je décidais donc de n’envoyer que la moitié de l’effectif sur place. C’est un travers d’Iwa. Nos effectifs sont bien supérieurs à nos missions et le coût doit donc être plus elevés pour assurer à chaque personne un revenu stable. En plus des aides sociales que j’ai mis en place ainsi que Raoku, le trou du village s’agrandissait. Si le pays de la terre n’était pas un pays en fort boum economique le village serait déjà dans une mauvaise situation et, nous sommes donc fortement redevable au daimyo qui, bien qu’en temps de paix, n’oublie pas sa force de frappe majeur (quoiqu’il y avait aussi de formidable ninjas reconvertis dans l’armée ou la garde personelle du daimyo). Une idée me traversait dès lors l’esprit en retournant au village. La création de fac et autres investissement colossaux avait été mis en place par Raoku en concomittance avec le daimyio pour permettre la reconversion des ninjas. Ainsi une vois commerciale ou de médecin n’était plus seulement à envisager. Je pensais aggrandir la fac et en créer de nouvelles mais, il faudrait divers accord avec celle du pays et, les plus renommé afin que la licence ait un minimum de poids bien qu’assez jeune. Le but ? A termes, ne permettre qu’au plus meritant d’atteindre le rang de genin. Nos juunins avait tendance à accepter trop facilement les équipes et à avoir la charge de nombres de genin (la plupart avait 3 équipes de genins). Je pensais donc ne donner que deux chances pour devenir genin car, en effet, bien que les juunins semblaient laxistes et adopter cet ancien système depuis des temps immemoriaux,cela n’empêchait pas des genins de ratait la promotion dans une équipe au moins une fois. En delimitant une limite, j’esperais que ceux qui n’y parviendrait pas se tourne vers des fonctions support pour les ninjas et le village ou, tout simplement des travaux normaux du pays. Ceci dit je retournais au village assez rapidement via un convoi où l’on me fit une place de choix. C’est vrai qu’il est rare pour les gens de voir le Kage dans un convoi avec le peuple. Tous me regardaient et, un silence de plom se faisait sentir. C’était le côté ennuyant de mon métier. Pourtant le trajet fut long et, les langues furent déliés. De toute façon, le village commençait à s’habituer à mes petites escapades bien que le conseil ne l’approuva guère. Il était clair que dorenavant je n’étais pas seul et que mon physique rassemblait tout une troupe comme un symbole fier d’un nouvent vent qui allait s’abattre et s’engouffrer. Le moulin n’a pas fini de tourner.