Inaku marche lentement, la tête baissée et une boule dans la gorge. Le soleil est presque couché. Seules quelques rayons lui offrent encore un peu de chaleur. Ses pensées sont froides, tristes. Ses pas sont lents. Elle est perdue dans ses souvenirs, complètement déconnectée de ce qui se passe autour d'elle. Ses yeux se gonflent d'eau, et débordent quelques fois. Inaku ne les essuient pas, car même si c'est la manifestation extérieur du mal intérieur qui perce son cœur, le simple fait que ces petites gouttes d'eau coulent paisiblement le long de ses joues apporte une touche de douceur dans cet environnement si bouleversé. Elles les sent faire leur chemin en lui chatouillant tendrement le visage. La petite brise qui s'est levée lui caresse les cheveux, comme pour la consoler de son tourment. Ils virevoltent dans l'air silencieusement, et retombent doucement sur ses épaules. Malgré l'aspect froid de son esprit, la nature tente de réchauffer cet organe en pleine torture, de lui apporter son aide.
Mais tout ce soutien, toute cette tendresse ne suffit pas à soutenir Inaku. Si elle arrive à supporter cette épreuve tant bien que mal, c'est surtout grâce à lui. Il est toujours là pour elle, il lui donne force et courage devant tant de souffrance. Lui, son ami, son compagnon: Edara. Avec lui, elle se sent déjà mieux. Il est l'antidouleur à ses blessures, le remède à ses maladies, le confident à ses chagrins. Leur deux mains sont plongées l'une dans l'autre. Lui aussi est muet. Il n'est pas adepte des grands discours sensés redonner le sourire. Pour lui, aider c'est être là, en personne. Juste être là et accompagner. Faire sentir autrement que par la voix que l'on soutient et compatit entièrement à la douleur. Faire comprendre que si l'envie de parler, de se vider, se soulager se faisait sentir, on pouvait compter sur nous. Alors, il ne fait que tenir la main de sa bien-aimée, et la laisse digérer cette douleur par elle-même. Et il sait bien que ce simple geste rassure déjà énormément la jeune fille
Pourtant, Inaku n'arrive pas à chasser le souvenir atroce qui l'habite. Cette image domine sa pensée, cette scène la hante...
[flash back] C'était il y a 3 ans déjà. Le temps était pourtant magnifique. Les rayons traversaient la fenêtre pour accorder à la jeune fille un réveil des plus chaleureux. La beauté bleutée du ciel fit naître un sourire des plus rayonnant sur le visage d'Inaku. Elle était heureuse. Sa sœur dormait toujours à côté d'elle. Elle décida alors de lui monter le déjeuner, pour la remercier des précieux conseils qu'elle lui a donné la veille, lors de leur entraînement quotidien.
Elle alla dans la cuisine. Sa mère y était déjà. Celle-ci fredonnait un air qu'elle appréciait beaucoup en préparant du lait chaud pour elle. Elle salua sa fille avec un sourire qui lui allait superbement bien. Inaku sourit à son tour. Pour elle, sa maman est une source inépuisable de bonheur qu'elle savait transmettre à ceux qui l'entouraient. Chaque fois qu'Inaku était triste ou tourmentée, il lui suffisait de passer un instant avec elle, et la joie se lisait à nouveau sur son visage. Elle savait trouver les mots justes, les phrases qu'il fallait, la douceur approprié de la voix.
Inaku pris un plateau et y mit du pain, de la confiture de fraise et deux verres de jus d'orange. Elle discuta pendant ce temps avec sa mère de la nuit passée et elle remonta dans sa chambre. En chemin, elle croisa son père, en lui disant bonjour. Mais il ne répondit pas et ne la regarda même pas. Il semblait l'ignorer. Cela surpris Inaku qui renouvela sa salutation. Il la bouscula et continua sa route sans lui prêter la moindre attention. Inaku failli laisser tomber la confiture. Heureusement, seules quelques gouttes de jus d'orange se renversèrent sur le plateau. Inaku s'arrêta et se retourna toute étonnée.
Hey papa, quelques chose ne vas pas ?
Aucune réponse. Inaku fronça les sourcils. Jamais il ne l'avait ignoré à ce point. Jamais il n'avait été aussi froid. Qu'est-ce qu'il se passait ? Pensant à une simple petite déprime, Inaku poursuivit gentiment son chemin. Elle se demandait néanmoins ce qui pouvait le déprimer à ce point, mais n'y accorda pas une grande attention. Elle avait le sentiment que ce n'était pas grave et qu'il allait bientôt venir s'excuser et tout serait réglé. Elle ne s'imaginait pas que cela n'aurait pas été aussi facile.
Noru était enfin levée. Elle sourit à pleines dents quand elle vit sa sœur venir avec son déjeuner. Puis, les deux jeunes filles mangèrent des tartines dans leur chambres, le cœur serein et le bonheur qui se lisait sur leur visage. Elle ne se doutait pas un instant de ce qu'il allait arriver. Une fois leur collation fini, les deux filles s'habillèrent et descendirent. Elles se réjouissaient de l'entraînement à venir, car elles aimaient s'entraîner ensemble avec leur papa, même si ces derniers temps, il était devenu moins joyeux et plus strict avec elles.
La cadette fit une grosse bise à sa maman en guise de salutation puis fila dehors, impatiente de commencer. Sa sœur observa un changement. Le sourire... il n'était plus affiché sur son visage comme toute à l'heure. Ses yeux semblait avoir versé quelques larmes
Maman, tout va bien ?
Mayu ne la regarda même pas, elle se contenta de dire, d'une voix tremblante
Mais oui ma chérie ça va
Puis quelques chose attira le regard d'Inaku. Une coupure relativement bien profonde était apparente sur le bras de sa maman. La jeune tenta d'avoir des explications, mais lorsqu'elle évoqua la blessure, Mayu cacha la brusquement et se contenta de répondre qu'elle avait été maladroite, avant de sortir de la cuisine pour se diriger vers la salle de bain.
Inaku ne compris pas, Mayu n'était pas aussi maladroite. Elle ne s'était jamais coupée en faisant de la cuisine. De plus, la blessure était bien trop profonde pour une simple étourderie. S'était-elle fait attaquer ? Mais par qui ? Qui lui en voulait à se point ? De plus, elle n'a entendu personne entrer ou même sortir. Elle voulut en savoir plus, mais à peine eut-elle fait un pas, que la voix de son père la stoppa, brisant le silence depuis peu installé.
Bon Inaku, tu ne vas pas rester planter là toute la journée, Qu'est-ce que tu attend ?
Sa voix était sèche. Plus sèche qu'à l'habitude.
Mais...mais maman, qu'est...
Ce ne sont pas tes affaires. Elle est assez grande non ? Allez file dehors
Inaku écarquilla les yeux. Elle se crut dans un cauchemar, Sa mère était blessée et son père lui parlait d'une étrange façon. Jamais il n'avait élevé la voix contre elle. Il prenait toujours tout en positif et pardonnait bien vite ses bêtises. Inaku avait devant elle un autre homme. Un homme fermé et froid. Pourquoi avait-t-il autant changé ? Pourquoi lui parlait-t-il ainsi ? Qu'est-ce qu'il se passait ?
Inaku resta immobile quelques minutes, ne sachant que faire entre chercher des explications, et fermer les yeux pour l'instant, en allant s'entraîner. Son cerveau tournait très vite. Une seule question la tourmentait: qui ? qui a fait ça?. Puis une réponse s'imposa brusquement. Si elle n'avait pas entendu de porte qui se fermait ou s'ouvrait...
Inaku !!!
La jeune fille obéit. Cette hypothèse lui paressait trop farfelu. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'y accorder de plus en plus d'importance.
L'entraînement ne se passa vraiment pas bien. Inaku n'avait pas la tête à lancer des shuriken et malaxer son chakra. Toshike, son père, la reprit maintes fois mais en vain. Elle était ailleurs, tourmentée, mal à l'aise. Une boule tiraillait sa gorge. Noru semblait ne se soucier de rien. Fallait-il lui en parler ? Inaku ne savait plus quoi penser. N'était-elle pas en train de tout inventer ? Qui était vraiment Toshike ?
Le père s'énerva. Inaku ne pouvait vraiment rien faire aujourd'hui. Il commença à la gronder, lui disant qu'elle ne valait rien et qu'elle ne sera jamais une vraie ninja. Cette déclaration libéra les deux trois gouttes qu'elle tentait de toute son âme de retenir. Noru fut surprise. Visiblement, elle commençait aussi à se poser des questions à propos de Toshike. Elle n'osa par contre rien opposer. Elle se contenta de venir vers sa sœur et de la consoler.
Vous ne valez pas mieux l'une que l'autre. Je perd mon temps.
Maman... c'est toi n'est-ce pas ? murmura Inaku, tête baissée. Une douleur au cœur commença à se faire sentir.
Mais qu'est-ce que tu raconte ? s'étonna Noru
Inaku avait compris. Sa maman avait dû s'opposer à lui pour une quelconque raison, et il n'avait pas apprécié. Il s'est donc vengé ou a tenté de risposter. Cette révélation lui fit mal. Elle savait que son père avait changé. Mais elle n'aurait jamais cru qu'il puisse aller jusque là. La petite déprime qu'elle s'imaginait toute à l'heure ne justifiait plus ce comportement extrême. Noru paraissait tomber des nus. Elle ne semblait pas avoir remarqué la blessure de Mayu. Donc, elle ne pouvait pas concevoir un tel scénario. Son regard trahissait un questionnement intense. Pour les deux jeunes filles, la nouvelle était douloureuse. Noru ne compris pas de quoi il s'agissait. Elle questionna sa sœur et son père du regard, mais aucune réponse ne vient le croiser. Ils la laissèrent dans le doute
Je ne vois pas de quoi tu parles. Allez, ça suffit pour l'instant. Prenez une pause répondit Toshike avant de se diriger vers la maison.
Inaku ne leva pas la tête. Noru la supplia
Inaku, de quoi tu parles? Qu'est-ce qui est arrivé à Maman ?
L'aînée, la gorge toujours nouée par l'angoisse et la tristesse ne put dire mots pendant quelques instant. Elle pleurait en silence. La réponse de Toshike venait de confirmer son hypothèse: il était devenu fou. Il avait blessé sa femme de sang froid et...
Oh merde. Maman, tu... déclara-t-elle avant de s'apprêter à courir en direction du salon. Mais Noru la retint par le bras. Inaku regarda sa sœur. Comme elle, elle s'était mise à pleurer. Son regard suppliant, sa main ferme sur la jacket de sa grande sœur et ses sourcils froncés, Noru voulait savoir. Il lui était insupportable de continuer sans enfin savoir le pourquoi des choses. Inaku ne put s'empêcher d'avoir pitié d'elle. Finalement, il est peut-être plus judicieux de la mettre au courant ? Réfléchir à deux pouvait être bénéfique après tout.
Ecoute Noru, je crois que papa est devenu instable. J'ai remarqué une blessure très profonde dans le bras de maman, mais elle n'a pas voulu me dire comment elle se l'était faites et...
Attends, tu ne pense quand même pas que...
Devant le silence de sa sœur, le première réaction de la benjamine fut le dégoût. Comment pouvait-elle penser une chose pareil? D'accord Toshike avait changé, mais il serait incapable d'une telle chose. Mais Inaku avait l'air sérieuse. Elle n'avait pas arrêté de pleurer. Noru ne sut quoi dire de plus. Tout ceci lui semblait tellement invraisemblable que le temps clair qu'offrait le ciel contrastait avec le brouillard qui s'installait en elle. Qui croire ? Où se cachait la vérité ? Elle était perdue. Cette révélation cassait l'image d'un papa affectif qu'elle avait toujours eût, pour la remplacer par un père dangereux. Le changement était brutal, difficile à croire.
Elle tenait toujours sa sœur par la jacket. Cette dernière n'osait pas abandonner sa sœur à ses doutes. Il fallait qu'elle l'éclaire, mais même elle ne savait plus quoi penser. Elle prit la main de sa sœur, s'agenouilla et déclara d'une voix qui se voulait douce, mais qui tremblottait
Je sais que c'est dure à avaler, même pour moi, mais je suis presque sûr que papa est responsable de la blessure de maman. Je n'ai entendu personne ni entrer ni sortir, et il était seule avec maman, pendant que l'on déjeunait les deux.
Mais pourquoi aurait-il fait ça ? Pourquoi en voudrait-il à maman ?cria la cadette, le visage innondé de larme.
J'en sais rien, mais il faut que...
Un cri des plus déchirant vint la couper. Il fut suivi d'un bruit de chute, et d'un verre cassé probablement. Des oiseaux, surpris, s'envolèrent de leur arbre en vitesse, et quelques feuilles se décrochèrent du végétal. L'une d'elle se posa sur l'épaule d'Inaku. Celle-ci s'était retourné. Ce cri... cette voix, ça ne pouvait être que Mayu. D'un coup, toute ces hypothèses, auxquelles elle s'efforçait malgré tout de refuser de croire, venaient de dévoiler leur dernier argument, leur dernière preuve. Plus de doute possible. Elles deviennent des réalités. Douloureuses et atroces, Certes, mais bien réelles néanmoins. De plus, il était dorénavant trop tard pour les battre. Plus de retour possible, Mayu était...
Maman !!! lâcha Inaku avant de se précipiter à l'intérieur
La scène qu'elle découvrit lui fit horreur. Elle se stoppa net sur le seuil de la porte. Du sang partout, éparpillé dans toute la pièce. Et au milieux de la pièce, étendue, recouverte de liquide de vie, l'abdomen ouvert, gisait sa mère. Ses cheveux trempaient. Son corps était remplie de coupures. Et, à côté d'elle, également taché de sang, se tenait Toshike, regardant le corps de sa femme sans bouger, le regard froid, semblant impassible.
Inaku retint un cri d'effroi, avant de se sentir mal et de vomir devant elle, en se tenant au montant de la porte. C'en était trop, elle ne supportait plus tant de souffrance. Sa tête lui brûlait et tout son corps souffrait. Elle tomba à genoux et se retint de tomber complètement en s'accrochant à la porte. Son regard était trouble. Ses pensée était confuses. Elle n'était plus consciente de se qui se passait autour d'elle. Elle n'entendit pas sa sœur arriver et se rendre compte de la situation.
Le bruit qu'elles firent attira l'attention de Toshike. Il leva la tête et posa son regard sur ses deux filles. Il croisa celui de Noru, qu,i les yeux écarquillés, venait de tout comprendre. Elle était immobile, le regardant avec frayeur. Il s'avanca vers les deux sœurs, un kunaï à la main. La cadette ne sut plus quoi faire. Son cœur était torturé par la peur et battait à se faire exploser. Elle se tourna vers Inaku, mais se rendit compte bien vite qu'elle ne pouvait plus bouger ni penser. Son regard était vide.
Toshike approchait. Il leva son arme et s'apprêta à la rabaisser sur l'aînée sans défense.
Bouge... , mais bouge! JE T'AI DIT DE BOUGER !!! pensa Noru
Soudain, son corps paru accepter à nouveau de bouger, et elle bondit se mettre entre Inaku et Toshike
Arrête papa, je t'en supplie !!cria-t-elle, le visage désespéré
ECARTE-TOI tonna le père
Nan! je sais que tu n'es pas comme ça, ce n'est pas toi! reprend-toi je t'en supplie !!
Il leva son bras le plus haut qu'il pouvait et le rabaissa rapidement. Noru ne bougea pas. Un incroyable courage venu d'une source inconnue la poussait à tenir tête et protéger sa sœur. Elle vit l'arme foncer contre elle mais ne céda pas. Elle ne fit que fermer les yeux et baisser la tête, attendant le coup fatidique.
Mais il ne vint pas. Lorsque finalement, elle ouvrit à nouveau les paupières, elle sentit l'arme à quelques centimètres de sa personne, immobilisée. Toshike semblait hésiter. Ses yeux étaient grand ouverts. Il lâcha son arme, qui passa à deux centimètre du visage de Noru et s'enfuit en courant. La cadette le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa vue. Puis elle hésita entre le poursuivre et lui demander des explications ou rester auprès d'Inaku. La peur qui la tiraillait lui fit prendre la deuxième action. Elle se retourna, s'agenouilla et mit une main sur l'épaule de sa sœur.
Inaku, ça va ? Tu n'as rien ?
No..Noru. Tu... est folle. Tu..tu n'aurait jamais dû... Tu aurais pu te faire tuer réussit à articuler l'aînée, toujours très faible, n'ayant repris qu'une partie de ses esprits.
Ne t'en fais pas, je vais bien. Viens, tu dois te reposer
Noru pris sa sœur sur son épaule et la porta jusque dans leur chambre. Là, elle la coucha doucement sur le lit et s'agenouilla à côté d'elle. Inaku se laissa faire. Ses muscles l'avait abandonnée. Elle avait mal. Les deux ne surent quoi dire pendant quelques instants. Tout c'était passé tellement vite. Noru appliqua une serviette froide sur le front d'Inaku. Cela fit du bien à la jeune fille.
Elles restèrent plusieurs heures dans la chambre, appliquées à se calmer doucement, reprendre totalement ses esprits, et accepter en partie ce qui venait de se passer, en silence. Puis Inaku déclara
Noru, on est plus en sécurité ici. Il faut qu'on s'en aille.
Noru se mordit les lèvres. Inaku avait parfaitement raison. On ne sait pas ce dont est encore capable Toshike et vivre dans la peur permanente n'était pas envisageable.
Tu as raison. Je prépare les affaires dans ce cas...
Elle se lève et remplis deux valises avec le strict minimum pour chacune. Inaku regarde le plafond. Oui elles n'ont pas le choix. Il faut qu'elles partent, et le plus tôt possible. Sinon, elles vont y passer tôt ou tard. Elle tente de se lever. Sa tête tourne encore, mais elle s'en moque. Elle aide sa sœur et ensemble, elles descendent dans le salon. Mayu gît encore, mais aucune ne la regarde, de peur de sombrer à nouveau dans le désespoir. Quelques larmes coulent et les deux déclarent en même temps: Au revoir Maman...[fin du flash back]
Inaku, Edara et Noru arrivent enfin devant l'entrée du cimetière. Inaku remercie intérieurement l'Hokage, qui a si aimablement accepté de dresser une tombe au nom de Mayu pour elles.
Ils marchent jusqu'à elle et la cadette dépose délicatement un bouquet de fleur. La douleur est encore intense, bien qu'atténuée avec les années dans le cœur des deux jeunes filles. Les souvenirs du drame sont encore ancrés en elles. Il leur faudra encore du temps pour accepter complétement. Mais grâce à Konoha, elles ont pu se reconstruire et sont maintenant enfin en sécurité. Elles ne remercieront jamais assez ce village si accueillant et si paisible.
Elles restent un long moment, sans rien se dire, parlant mentalement à leur défunte mère, lui dévoilant ce qu'elles avaient sur le cœur, et, avant de partir, Inaku murmure un dernier message.
Repose en paix, maman. Je t'aime...