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 Et j'aurais, tant voulu te dire...

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Setsu Nekos
Konoha No Chuunin
Konoha No Chuunin
Setsu Nekos

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MessageSujet: Et j'aurais, tant voulu te dire...   Et j'aurais, tant voulu te dire... EmptyMer 24 Juil - 22:38

L'Aurore




Et j'aurais, tant voulu te dire... 640px-Konoha's_Cemetery


L'aurore.

Cet unique mot qui désigne, un laps de temps indéfini, pendant lequel, il y a plusieurs phénomènes qui défilent. C'est aussi l'histoire d'un astre de lumière, qui décline, lentement, pour laisser la place à un autre, qui lui, éclaire les ténèbres. Une lueur au bout du chemin, le miracle dans la douleur, l'unique espoir qui chancelle comme la flamme d'une bougie, la lune, un symbole que n'importe quels hommes ne seraient ignorer.

L'aurore.

Il désigne le perpétuel changement du jour en nuit, tout comme le héro d'aujourd'hui qui laisse sa place à celui de demain. Si la vie devait être apparenter à un temps précis, ce serait ce moment. Nous naissons, mourons, ici et maintenant depuis la nuit des temps. La vie sans mort n'a pas de sens et la mort sans vie non plus.

On compare toujours l'aube à la naissance, et l'aurore à la mort. Mais, si on retourne la comparaison, c'est une mort pour une vie.

Je sais que je réfléchis de trop, vraiment. On ne peut pas imaginer le nombre de conneries auxquels on peut penser en moins d'une minute.

Personnellement, j'en ai rien à faire. Qui a-dit, déjà, "Je pense, donc je suis" ? Remarque, je m'en fiche aussi.

Je me redressais un tout petit peu, et posais une main sur la plaque en marbre froide. D'un geste léger, j'effleurais du bout des doigts la surface irrégulière et retraçais les gravures taillées, il y a, tellement longtemps. A l'abri d'un grand saule pleureur, dans un coin d'une parcelle d'un cimetière, dissimulée par les branchages qui projetaient une ombre fraîche sur ces quatre tombes, assise contre le tronc imposant, la terre irrégulière zigzaguait sous moi, je me sentais petite, face à ce géant. Mais, étrangement, je me sentais en sécurité, protégée, et calme. Étrangement calme.

Le cimetière n'a jamais été un lieu lugubre, ou sombre pour moi. Aussi fou que ça puisse paraître, aussi étrange et improbable que ça l'était, je me sentais à ma place. Les morts ont été des vivants autant que je le suis, en ce moment, alors pourquoi les traiter comme s'ils n'étaient pas comme si... C'était vraiment différent.

- Idiote.

Ma voix résonna dans un soupire plaintif qui mourut dans le silence. Qu'est-ce qui me prenait, à la fin ? Je soupirais à nouveau, puis, reportais mon attention sur l'inscription sur la plaque en marbre à laquelle j'étais fidèle depuis tant d'années, pour une raison que j'ignorais. Ou plutôt, que je refusais de voir. Je secouais la tête, agacée.

"Me mentir à moi-même... S'en rendre compte est encore plus humiliant que de se le cacher..."

Je joignis mes mains, et fixais la pierre tombale, où un reflet du soleil couchant se dessinait illuminant le marbre.

- Tu sais, Rin, j'aime bien ta tombe, car c'est la seule chose que je connais de toi...

Les sons s'échappèrent, et disparurent très vite, emprisonnés par le silence qu'imposait les morts. J'émis un rire un peu jaune.

-...et aussi parce que c'est un bon endroit pour faire une sieste.

Je levais légèrement les yeux, pour observer la mésange qui venait de se poser sur une branche, un peu plus haut. Elle entama un chant qui me fit sourire. J'aimais beaucoup écouter les oiseaux, ils me faisaient oublier le temps qui passe, les jours qui défilent et tout le tralala de la vie, épuisante. J'affectionnais tout particulièrement les corbeaux, même si leur chant ressemblait plus à un cri d'agonie, j'aimais les regarder.

- En fait, je connais ton visage. On me l'a souvent dit, je te ressemble, même un peu trop. Maman, surtout. Je crois, qu'elle ne l'a jamais supporté, et que, ça l'a fait souffrir. Elle t'adorait, tout autant que Tante Mai, ça, je l'ai toujours su sans qu'elles ne me le disent... Mais, je pense, qu'elles n'ont jamais pu faire leur deuil, à cause de moi.

Je me tus et me rendis compte que c'était la première fois que je confessais ça à voix haute. La première fois, aussi que je parlais à une tombe. Je ne comprenais pas le besoin que j'avais de parler, mais ça me faisait du bien, je le sentais. Alors, je continuais.

- Mais, elles ne sont sans doute pas les seules. Kakashi-Sempai venait souvent à la maison, pour nous voir, Maman, Tante Mai et moi. Il me parlait beaucoup, m'apprenait des choses, me racontait des anecdotes... Qu'est-ce que je riais, quand il me racontait les exploits de Naruto-Sama !...


Le sourire que je gardais depuis que je commençais à évoquer ces souvenirs, se dissimula dans ma voix, puis, finit par atteindre mes lèvres. Ce sourire nostalgique me fit, finalement baisser les yeux et il se mua en un triste sourire.

- ... Mais, il a, très rarement abordé ton sujet. Sauf une fois...

Je fermais les yeux, laissant les souvenirs m’assaillir. Je revois le visage de Kakashi, assit dans le jardin, jouant avec moi à un jeu dont je n'ai qu'un flou souvenir. Debout, je riais gaiement, je venais de fêter mes huit ans. Il m'observait de son unique œil visible, et je devinais un fin sourire sur ses lèvres cachées. Je ne sais pas, je ne sais plus la raison de son sourire, mais, je me souvenais de l'ombre qui passait dans son regard. Cette ombre que je connaissais bien, pour la voir dans les yeux de ma Tante et Maman. Passagère, ou durable, ce voile de tristesse qui luisait dans l'iris de mes proches qui avait connu Rin.

- Quand j'ai vue ses yeux... son œil chargé de tristesse qui me fixait, j'ai cessé de rire. Inquiet, il s'était accroupi à côté de moi... J'ai toujours adoré Kakashi-Sempai. Il comprenait mon besoin de faire une sieste, et ma passion pour lire. Je ne savais rien de ce qu'il avait vécu, mais je connaissais ses élèves, ses amis. Pourtant, ce jour-là, je n'avais jamais été aussi proche de lui.

C'est vrai. Il passait une fois toutes les deux semaines quand il n'était pas en mission ou en entraînement, et il passait la journée avec moi. Il venait me chercher tôt le matin, avec toujours du retard, et il m'entraînait pendant quelques heures. Il m'a apprit à mieux tenir mon kunaï, mon shuriken, et parfois, rarement, il tentait de m'apprendre une technique parmi celle qu'il avait mémorisés. Cela se soldait souvent en échec, et j'étais tellement attristée de ne pas avoir réussi, ayant toujours peur qu'il soit déçu, qu'il me payait une glace pour me consoler.

- Je lui ai alors, dit qu'il était triste... qu'ils étaient tous tristes par ma faute. Au départ, il a paru ne pas comprendre, mais très vite, il m'a ébouriffé les cheveux, comme il se faisait souvent, quand il se voulait consolant, et tu sais, ce qu'il m'a dit, juste après ?... Ces mots, ils sont gravés en moi. Ils résonnent comme un écho à ce que j'ai toujours voulu entendre... " Tu parles de Rin ?... Ou de toi  ? Parce que, c'est Rin, qui me rend triste. Pas toi."

Bizarrement, je sentis mes yeux me piquer. Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas pleurer, pour une autre personne que mon père. Une larme dévala ma joue, et je sentis ses compagnons la suivre. A travers mes larmes, je souris. Puis éclatais de rire.

- C'était simple, innocent, mais ça ma touchée. C'est ce que j'avais besoin d'entendre. Désolée, Rin, mais tu ne doutes pas que c'est la vérité. M'en veux pas, Tata.

Je me passais la main dans mes cheveux, et me redressais légèrement, faisant craquer mon dos, avant de me ré-appuyer sur l'écorce du saule. La mésange n'avait pas cessé de chanter, et je fis le vide quelques instants en écoutant son chant. Figée, mon sourire ne bougea pas, ne trembla pas quand je repris la parole. Au plus profond de mon cœur, la douleur que j'avais enfui pouvait enfin s'exprimer, et mettre des mots sur le néant qu'elle creusait depuis six ans, maintenant.

- Quand il est mort, je n'ai pas voulu comprendre. Maman et Tante Mai ont pleurées, mais moi, je ne voulais pas. Je ne pouvais pas croire, que lui, ce si grand Ninja était mort à la guerre... Mais, un jour, peu après l'annonce de son décès, je me suis rendue compte, qu'il avait toujours été pour moi, un oncle dont j'attendais les visites avec impatience... J'ai pleuré. Comme une madeleine...

Je secouais la tête, chassant les larmes qui m'échappaient. J'allais encore ressembler à un zombie, ce qui n'allait pas arranger l'apparence que j'avais avant que la fatigue qui s'accumulait depuis plusieurs jours déjà. Pourtant, j'avais compris, que si je voulais tout dire, elles allaient devoir couler.

- Quel expression stupide... ça ne veut rien dire, "pleurer comme une madelaine"... "Pleurer comme il pleut dehors", aurait plus de sens...

Je riais jaune à travers mes larmes, encore une fois. Comme si c'était réellement important. Comme si, j'avais besoin de ces détails futiles, pour oublier la pointe qui lacérait la plaie rouverte de mon cœur. Je reniflais, très élégamment, et ramenais mes genoux contre ma poitrine. Mes pieds glissèrent sur la terre, et j'entourais mes genoux de mes bras, avant d'y enfuir mon visage. Je restais quelques instants ainsi, ne sachant comme formuler la suite.

- Kakashi n'est pas le seul que j'ai perdu, dans cette guerre. J'ai perdu une partie de mon univers... Mon papa. Murmurais-je, d'une voix étouffée, les mots arrachées entre deux sanglots.

Le visage de mon père se dessina dans ma tête. Ces grands yeux oranges, ses cheveux acajous en bataille, sa barbe naissante qui courait sur son menton carré, ses quelques rides qui se creusaient quand ses lèvres fines s'étiraient, dévoilant des dents blanches, et faisaient monter ses pommettes, il faisait toujours un plus jeune que son âge. Maman plaisantait souvent, en disant que les hommes de Suna ne faisaient jamais leur âge, et qu'ils avaient presque tous une crinière de feu. Papa répliquait généralement, qu'au moins, les femmes de Suna étaient moins colériques que celle de Konoha. Ce qu'il lui valait souvent un verre d'eau en pleine figure. Cela finissait toujours en rire, car, nous n'étions jamais sérieux très longtemps.

Mon cœur se serra encore plus, et je commençais à hoqueter. Je continuais, mais encore plus difficilement, ce sujet étant encore plus douloureux que celui de Kakashi.

- C'était cinq jours après celle de Kakashi, la mort de mon père s'est abattu sur la maison familiale du clan Nahora. J'ai cru étouffer. J'ai cru devenir folle. Je crois que je l'ai été. Je m'étais enfermée dans un mutisme que moi-même je ne supportais pas. Et ceux, pendant trois mois. La guerre s'est alors terminée, ne laissant derrière elle qu'une armée de pierres gravées de nom.

Le cimetière qui avait été détruit avec l'attaque de Pein, et par la suite, il avait dû être agrandit, il y a six ans. Il s'était passé tellement de chose, quand j'avais dix ans. La destruction de mon village, la Guerre, la mort de mon "oncle", de mon père, du gentil Naruto, que j'avais vaguement connu, ainsi que le chamboulement entier de ma vie.

- Il disait toujours "Un combat n'est utile que s'il aide à apporter la paix.". Il a toujours été très posé, réfléchi, même si parfois, il faisait l'idiot avec tellement de facilité, que ça faisait peur. Je lui ressemble beaucoup, niveau caractère. Il était toujours en retard ! C'est incroyable, même quand il se levait une heure avant tout le monde, il était capable d'arriver à la bourre ! Un phénomène paranormale, sûrement...

Un rire s'échappa de ma gorge, qui résonnait plus comme un couinement qu'autre chose. Je reniflais à nouveau, et doucement, le flot de larmes repris son cours. En haut, le soleil entamait sa traditionnelle descente, symbolisant l'aurore naissante. Le cyon orange illuminait le ciel bleu, qui déjà, s'obscurcit. Je changeais légèrement de position, pour soulager mes fesses engourdies.

- Parfois, Maman piquait des colères assez violente, et, il arrivait, que ton prénom vienne remplacer le mien dans ses sermons. Aujourd'hui encore, ça lui arrive. Dans ces moments-là, j'étais, je suis blessée, et ça me faisait toujours pleurer, un moment ou un autre. Mais, Papa venait toujours me voir. Il me prenait dans ces bras, me berçait, m'embrassait sur les cheveux, et me murmurait "Tu sais, tu n'es pas qu'une Nohara, tu es aussi une Nekos. Une Nekos à par entière."

Je me voyais encore lui sourire de toutes mes dents (enfin, celles qui n'étaient pas encore tombées), tout en le serrant dans mes petits bras. Maman venait toujours après, se joindre au câlin, en me demandant pardon. C'était une autre époque.

Je soupirais et essayais mes larmes. Je sentais mes muscles endolories me crier de bouger un peu, et mes paupières semblèrent, soudainement très lourdes. J'avais compris, qu'il était temps pour moi de rentrer. Je jetais un coup d’œil vers les quatre fleurs différentes que j'avais acheté un peu plutôt, et que j'avais négligemment laissés à côté de moi. Elles commençaient à se fermer, et à perdre leur charme, que je connaissais par cœur, pour prendre toujours les mêmes.

Je me levais, faisant craquer à nouveau mes os et m'étirais de tout mon long. Je lâchais un soupir satisfait, et me baissais pour m'emparer des fleurs. Comme un rituel auquel je ne manquais pas, j'avançais de cinq tombes, d'un pas lent. J'arrivais donc, sur la première tombe de ma tournée, et m'agenouillais devant. Je retirais la précédente fleur du vase bleu, qui avait fanée, et plaçais  la chrysanthème sur la tombe. J'avais étudié bien des livres sur les plantes, les fleurs, et j'avais fini par apprendre leur langage, et à les comprendre. Du bout des doigts, j'effleurais la gravure.

- Le chrysanthème signifie "Je t'aime". Je sais que tu ne l'oublieras pas, Papa.

Je portais mes doigts à ma bouche, y collais un baisé chaste, que je posais en suite sur la plaque de marbre où luisait "Nekos Torn, Ninja de Suna". Je laissais quelques larmes couler, et souriais, mélancolique.

Je me relevais, et reviens sur mes pas, à deux tombes plus loin. A nouveau, je m'agenouillais, jetais la fleur fanée, et plaçais la nouvelle dans le vase.  La jacinthe blanche fermait déjà ses multitudes petites fleurs, et débordait un peu du vase, faisant couler l'eau. "Bienveillance", je veillais sur la tombe d'Obito Uchiwa, plus par égare pour ce qui il était avant, et pour toutes histoires que Kakashi et Maman me racontaient. Et aussi pour ses coéquipiers.

Je me déplaçais à nouveau d'une tombe, et effectuais le même rituel que pour les deux précédentes. La rose mauve qui embellissait la plaque signifiait tristesse, chagrin, nostalgie. Je souris en contemplant mon reflet irrégulier sur le marbre gravé.

- Vous me manquez, Kakashi-Sempai...

Puis, enfin, je terminais par la dernière tombe, revenant à mon point de départ. A genoux devant, je tenais délicatement dans ma main la dernière fleur, un époustouflant lys d'une couleur blanche qui semblait lumineux à travers la lumière orange. J'enlevais l'autre lys de la même couleur fané, et plaçais celui-ci, avec toujours ce petit sourire qui sortait, d'on ne sait où. "Simplicité, douceur", je trouvais que cela lui convenait, d'après ce qu'on m'avait raconté d'elle. Je me relevais alors, fixais la tombe un moment, puis levais les yeux vers le ciel. Il eut un vent agréable qui fit soulever mes cheveux qui vinrent fouetter mon visage.

- Et j'aurais, tant voulu te dire, t'exprimer à quel point j'aurais aimé que tu restes en vie.

Je secouais la tête.

- Toi et moi, nous sommes l'aurore. Une mort et une vie.

Je baissais les yeux.

- La vie est un mauvais jeu.

Sans un mot de plus, je tournais les talons.

Le cœur étrangement léger.


© Never-Utopia[/i]
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Et j'aurais, tant voulu te dire...

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