Le rêve.. Une petite flamme qui s'intensifie lourdement lorsque que le courant d'air de l'espoir se manifeste. Une légère brise qui devient parfois très forte au point qu'elle vous emporte, loin, si loin que vous perdez conscience de la réalité avant de plonger dans l'idéal. C'est souvent un état inconscient dans lequel on s'évade, que l'on vit autrement, mais aussi pourquoi pas un état pensé. Un état créé, je dirai même, conçu par sois-même pour échapper aux griffes ennuyantes du quotidien. Ce n'est pas bête, même si la magie d'un rêve est davantage présente lorsqu'il se montre face à vous lors de votre évolution spirituelle, seul, qui a-t-il de différent avec un rêve créé de toutes pièces, hein ? Finalement si l'on est persuadé de ce que l'on veut atteindre, qu'on y croit, qu'on est déterminé, qu'est-ce qu'il nous en empêche ? Vouloir réaliser un rêve c'est beau. Si vous n'êtes passionnés par rien. Si le néant vous attire et que votre vie se résume à une routine banale et sans intérêts, à quoi bon vivre ? Après tout si vous n'ajoutez aucunement votre touche personnelle à votre environnement, vos origines, votre conscience, votre famille, quel est l'utilité ? Hein ? Tss. Moi je ne me suis pas fais avoir par la fainéantise, et je suis heureux de cela. J'ai des raisons de vivre, j'ai des raisons de m'en vouloir comme j'ai des raisons d'être fier de moi. Je sais que je vie dans un but, un objectif précis que j'atteindrai coûte que coûte. Je sais qu'une fois qu'il sera rempli, j'aurai réussi. Je serai devenu qui je veux être, qui je suis au fond de moi, celui que je peine à repêcher.
Un rêve c'est beau, mais une fois réaliser, nous n'ont n'avons plus. Finalement, la réussite est la cascade qui éteindra cette flamme, mais je l'ignorais.

Cette réussite ? Elle m’obsédait chaque jours. Chaque heures, chaque tournoiements de visses, chaque fixage, chaque forgeage.. À chaque fois que j'entrais en contact sensoriel avec ces marionnettes, je ne pouvais m'empêcher de ressentir quelque chose. Une petite chaleur, peut-être était-ce cette flamme ? Qui sait..
J'étais dès les premiers rayons de soleil levé, comme à mon habitude d'ailleurs.. Je sais que je ne suis pas du genre à trop perdre mon temps dans ma chambre, et que je me dirige rapidement vers mon atelier. Ouvrir les yeux n'est pas difficile pour moi, même fatigué je ne peine pas à sortit de mon lit. Du moins, si j'y suis.. Oui en ce moment je travaille sur une toute nouvelle invention, une arme, une âme dont je n'ai guère choisi le nom. Je peaufine assez l'esthétique, mais essaie également de plus en plus à développer de nouveaux stratagèmes pour les rendre plus puissante. Oui, mes marionnettes étaient un jeu, il y a peu. Mais je sais que bientôt je m'en servirai au même titre qu'un épéiste manie son sabre, et il faut que sa lame soit aiguisée. Alors je cherche, réfléchissant parfois de l'aube au couchée du soleil sur ne serait-ce qu'un modèle de pièce. Plutôt arrondie ? Plus léger ou plus lourd ? Rapide ou résistant ?! Des questions rhétoriques qui ne cessaient de frapper les parois de mon crâne, malgré lui concentré.
Malheureusement aujourd'hui ne pouvait être une journée comme une autre, car le devoir m’appelait. Oui je ne peux me permettre de dessiner de la mécanique sans cesse, je devais me rendre quelque part. Un lieu que j'avais abandonné depuis bien longtemps, un terrain que je n'avais plus fréquenté depuis l'académie, la zone d'entraînement. C'est d'ailleurs en m'approchant de ce dernier que je me remémorais des souvenirs, le temps passe vite et me demande de me rappeler, me passer la bande de mon enfance. Cela me faisait plaisir, revoir le soleil et ses rayons passés, mon insouciance.. Un peu comme aujourd'hui finalement. Voilà qui révélait en moi un brin de nostalgie jusqu'à aujourd'hui inconnu..
Je devais rencontrer mon senseï ce matin, un homme qui allait m'enseigner vertus et valeurs, qui j'espère saura faire de moi un grand ninja. Enfin, ce sera sans doutes à moi de faire mon maximum, lui ne sera que le tuteur de ma grande poussée. Il s'arrangera pour que je sois droit, épais et solide, je lui ferai confiance.
Pour l'instant il fallait que je l'attende, il n'allait sans doutes pas tarder, je m'occupais comme je le pouvais en arrangeant mes marionnettes à l'aide de mes doigts de fée ; comme à mon habitude.