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 Where is my identity...

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Yine Maeda
Suna No Chuunin
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Yine Maeda

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MessageSujet: Where is my identity...   Where is my identity... EmptyDim 3 Nov - 20:59

La faim justifie les moyens



Spoiler:

            Que pouvais donc m’inspirer le mot restaurant, si ce n’était qu’un attroupement de personnes dont le seul but de leur fade existence devenait la préoccupation du choix des plats ? Ou bien, le lieu de toutes les tensions politiques et économiques, cercle à une table dans l’ombre où quelques charognards se disputaient le partage de l’un ou l’autre gain ? Peut-être plus encore, le sanctuaire immonde des raffleurs du soir, imbibés de saké, prêt à démolir le restaurant tout entier pour la piètre raison qu’est le manque de beignets ?

Je plaisante.

              En réalité, ces délicieuses petites enseignes toutes en lumière la nuit venue, étaient pour moi plus une légende à l’odeur alléchante qu’un plaisir anodin, l’un ou l’autre soir de festivité. Pourquoi ? Je vous en pris, croyez-vous réellement qu’une petite ninja, sans famille quel quelle soit ni revenus importants pourrait se permettre le luxe de s’offrir un dîner dans l’une des ruelles gourmandes et odorantes de son village ? Niet. Plus d’une fois, la gourmandise avait pris le dessus et, avec la complicité de Ryuk, j’avais subtilisé deux trois garnitures encore toutes fumantes, détalant souvent sous les injures des propriétaires. Non pas que je ne sois pas la plus discrète possible…mais mon tendre et cher ami avec la fâcheuse manie de tourner en spectacle la moindre de ses facéties. Dieu merci, rare était les fois où il se faisait concrètement attraper et chacune de ses expériences le rendait plus malicieux qu’avant.
En parlant de lui, les quelques mots prononcés par ses soins quelques heures plus tôt avaient suffit à faire grimper mon curseur de bonne humeur à un niveau qui ne fut atteint que le jour où un marchand de pâtisserie ambulant m’avait offert un sachet de cookies gratuit pour ma fidélité à son petit commerce de passage.

« Fais toi belle ce soir ! Je t’invite au resto ! »
   
          Mmh. Bien malgré moi, je n’avais pu m’empêcher de croire à une petite blague toute droit sorti de sa tête, véritable boîte à malice, mais malgré mes nombreuses questions, je n’avais rien pu lui arracher la moindre information, si ce n’était l’adresse de l’établissement. Ce petit vicieux aurait adoré me voir écumer la moitié des enseignes pour le retrouver, et dieu sait que toute cette fébrile agitation  aurait terriblement flatté son égo. Aussi, après avoir troquée mon austère tenue de combat contre un t-shirt blanc rayé jaune évasé et un short noir, je marchais dans les rues fraîchement éclairé par les lanternes rougeoyantes et les lampions de papier en direction du lieu de rendez-vous.  Pour avoir chaparder plus d’une fois dans les environs, j’arpentais les ruelles avec aisance tout en admirant les quelques forains qui redoublaient d’adresse aux portes des auberges pour attirer l’un ou l’autre client, contre une petite rémunération.  

             Lorsque j’arrivais enfin devant le restaurant choisis par les soins de Ryuk, j’inspirais une grande bouffée d’oxygène, espérant que ce n’était point un de ces établissements que nous avions visés l’une ou l’autre fois… Appuyant contre la jointure du bois de l’entrée, je fis coulisser la porte lentement, avant de pénétrer dans la place, tout en claquant sans bruit le volet de papier derrière moi. Je jetais alors un coup d’œil sur la pièce relativement spacieuse, meublée avec un goût particulièrement appréciable, et une simplicité emplie de zénitude qui tendait à rappeler les sources thermales, chose pour le moins surprenante venant de l’habituelle turbulence de mon ami. Un serveur en costume traditionnel s’approcha de moi avec un sourire charmant, m’invitant à le suivre avec des manières trop polies pour moi, me faisant tiquer involontairement, les muscles raides. Il dut s’en apercevoir puisqu’il tordit ses mains dans un geste embarrassé avant d’ajouter à son invitation :

« Votre ami vous attends mademoiselle…un jeune homme du nom de Ryuk. »

            Entendant le nom de la personne que je cherchais, je sentis mon corps se détendre et ma crispation retomber tranquillement. J’emboitais alors le pas au serveur jusqu’à une table spacieuse, entouré d’une montagne d’énormes coussins à l’apparence déjà plus que confortable. Sur un des côtés, Ryuk m’attendait, un de ces sourires canailles et charmeurs dont il avait le secret plaqué sur le visage…ce qui n’était pas pour m’inspirer confiance à vrai dire. Congédiant le serveur d’un hochement de tête – ce dernier semblant soulagé par ailleurs – il m’invita à prendre place avant de poser les paumes de ses mains sous son menton :

« Ravi de voir que tu ais répondu à ma petite invitation ! Tu es trop mignonne habillée comme ça ! ».
- Merci… qu’est-ce qu’on fait ici au juste ? Ne me dis pas que tu as claqué sûrement le salaire de quatre missions justes pour me faire plaisir quand même…


L’air ravi, Ruyk écarta les bras, comme pour montrer l’ensemble du restaurant, une mine radieuse sur le visage tandis qu’il souriait de toutes ses dents.

« Cinq, très exactement ! Mais crois-moi tu ne seras pas déçu ! Ca te fait plaisir ? Tu veux manger quoi ? »


          N’importe qui d’autre, j’en mettrais ma main à couper, n’aurais vu là que la démonstration d’une profonde affection, rien de plus et rien de moins, mais à mes yeux, Ryuk avait quelque chose de plus en réserve. Je penchais donc la tête, une petite moue étonnée sur le visage :

« Ce n’était pas la peine de choisir un si bel endroit… »
- Oh que si !! me coupa-t-il ! Et je regrette de ne pas avoir investi plus pour ce que j’ai à t’annoncer ! Tu ne va pas en revenir, si tu savais… ! »
- …

            Inconsciemment, cette nouvelle en approche me nouait l’estomac et j’espérais secrètement qu’il ne m’avoue pas une de ces prodigieuses catastrophes dont il avait le secret, dans cette ambiance de détente, histoire de faire passer la sauce un peu plus facilement… Intriguée et inquiète, je commandais quelques mochis ainsi qu’un poulet teriyaki, accompagné d’un bol de thé renouvelable gratuitement en libre service. Se frottant les mains, Ryuk commanda une plâtrée de mets divers et variés dont je n’avais pas connaissance de la moitié des noms, tout en jacassant de tout et de rien…enfin de rien en partie.
Après avoir savouré avec un plaisir non dissimulé l’excellente cuisine de l’établissement, je m’étirais avec délice, sous le regard brillant de mon cher ami, dont les yeux rivés sur moi semblaient prêt à vomir des étoiles tant ils scintillaient d’une émotion que je ne lui avais jamais vu. Je lâchais finalement :

« Bon eh bien…parle, je t’écoute ! ».
- (se redressant légèrement) Te rappelles-tu du jour où tu m’as confiée n’avoir aucune famille et ne pas même connaître l’identité de tes parents ? »


           J’hochais la tête, sentant un froid désagréable m’envahir et me transpercer de part en part, flèche douloureuse et ô combien aiguisée… Je lui en voulais presque d’évoquer ce jour, car porteur de souvenirs mélancoliques que je tentais de chasser par tous les moyens. J’acquiesçais donc à contre cœur, tout en laissant bien malgré moi resurgir les quelques mots qui m’avaient échappés ce jour là…

Flash back :

          La lune pleine éclatait dans le ciel comme un immense disque de craie scintillante, et la brise du soir invitait à la méditation…tout du moins l’aurait fait avec obligeance si l’importun qui se tenait prêt de moi ne cessait de jacasser à tout bout de champs ! Force m’étais de constater que malgré mes nombreuses tentatives de fuite, Ryuk ne lâchait pas le morceau et s’obstinait à me suivre, lançant à tout va des questions sur ma vie, ma famille, mes loisirs…

« Tu aimes les parties de cartes ? Tu as des frères et sœurs ? C’est quoi ton plat préféré ? Comment s’appelle ton père ? Et ta maman est-ce qu’elle… »

     Ses dernières paroles implosèrent en moi comme une bombe à retardement et, me retournant avec une vitesse prodigieuse du à une colère mêlée de tristesse, je lui écrasais mon poing en pleine figure. Il s’écrasa sur le sol dans un bruit de craquement sinistre que je fis mine de ne pas entendre avant de lui cracher mon venin :

« Fiche le camp sombre crétin !! Arrête de me suivre, je n’en peux plus !! Et par pitié, cesse tes questions ! Tu veux connaître ma vie ? Eh bien très bien ! Je n’en ai pas voilà !! T’es content ? J’ai PAS DE VIE !! J’ai PAS de famille et je connais pas mes PARENTS !! JE SAIS PAS QUI JE SUIS !! T’ES CONTENT ?? MAINTENANT FOUS LE CAMP !!"

    Et je le laissais planté là, détournant mon visage maculé de larme avant de disparaître dans l’obscurité d’une ruelle, ventre à terre.
Lorsque nous nous revîmes en bon ami, il n’évoqua jamais plus cette sombre histoire.



Fin du flash back

« Oui…je m’en souviens… et alors ? »


Triomphant, il déposa une épaisse enveloppe sur la table et, se penchant vers moi, susurra avec malice :

« Alors j’ai trouvé la réponse à ma question. »






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Yine Maeda
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MessageSujet: Re: Where is my identity...   Where is my identity... EmptyMar 5 Nov - 21:23

Silence



Spoiler:



« Oui…je m’en souviens… et alors ? »
Triomphant, il déposa une épaisse enveloppe sur la table et, se penchant vers moi, susurra avec malice :
« Alors j’ai trouvé la réponse à ma question. »




            J'haussais un sourcil interrogateur, en proie à l'incompréhension la plus totale face aux paroles de Ryuk, qui semblait jubiler avec son imposante enveloppe posée sur la table. Je pointais du doigt le paquet rectangulaire de papier jaunis et demandais, légèrement méfiante :

"Et ça...c'est quoi ?
- Je viens de te le dire ! triomphait-il. Ceci n'est ni plus ni moins que la réponse à ma question ! Et sans nul doute, à l'une des tiennes !"


            Sa petite envolée joyeuse ne me laissa que plus perplexe et j'avais beau ressasser mes souvenirs...aucune de ses questions ne m'avaient paru d'un intérêt digne de justifier une invitation dans cette luxueuse enseigne ! Du coin de l'oeil, j'observais ses moindres faits et gestes, notant  son agitation et impatience grandissante devant mon mutisme, ainsi que les soubresauts d'excitation qui secouaient ses épaules, comme pris d'un fou rire incontrôlé. Je soupirais donc et le délivrais de son attente, désespérée d'une parole ou d'un geste de ma part, en prononçant :

"Développe. Je suis tout ouïe !"

              Le cri de joie qu'il laissa échapper déclencha sur moi un sursaut si fort que je reculais vivement, cognant accidentellement du coude une serveuse en kimono, qui, poussant un cri à son tour, s'effondra de tout son long en déversant le contenu de son plateau sur le sol impeccable couleur crème. Me retournant vivement, je constatais l'ampleur des dégâts d'un oeil mi-agacé mi-désolé : une large tache de thé matcha s'élargissait inexorablement sur le tatami et la sauce soja des nouilles encore chaudes avait bigrement bien éclaboussée la malheureuse employée, ainsi que les clients des tables avoisinantes. Quant aux Yokans, ceux qui n'avaient pas été noyés dans la bouillie du plat principal s'étaient retrouvés lamentablement écrasés par l'accidentée, qui ne cessait de déraper sur les dommages tout autour d'elle. Je me retournais à nouveau vers Ryuk, le regard noir, mais ce dernier affichait un sourire lumineux et ne cessait de s'esclaffer en se frottant les côtes, pleurant presque de rire devant le comique catastrophique de la scène sous nos yeux.

"Hahaha !! Ah mon dieu...au moins avec ça je suis sûr que tu n'oublieras pas cette soirée !"
- Ryuk !! le sermonnais-je. Excuse-toi de suite, je refuse que tes facéties retombent une fois de plus sur moi et il est plus qu'hors de question de se mettre un nouvel établissement à dos !


               Encore hilare, le jeune homme s'inclina devant la serveuse qui l'assurait de ne rien en faire, maudissant sa maladresse d'un sourire embrassé tout en épongeant rapidement les dégâts du regrettable accident. Je m’inclinais à mon tour, m'excusant du coup que je lui avais infligée bien malgré moi, avant de me lever pour sortir précipitamment, Ryuk à ma suite, sa fichue enveloppe à la main.  Il se porta à ma hauteur en quelques pas et, m’attrapant par la main, m’invita à la suivre sur les toits recouverts de nuit, laissant les lumières des ruelles disparaître progressivement à l’horizon. D’un geste sec de l’épaule, je tentais de dégager ma main mais il la pressait si fort que malgré l’obscurité, je pouvais discerner la blancheur de ses phalanges, comprimées par l’effort.

« Ryuk ! Lâche ma main ! » Grondais-je, menaçante.

           Si ce dernier ne m’entendait pas, tout du moins fit-il semblant de passer outre et ne
m’entraîna à sa suite que plus vite, sans se départir de son éternel sourire satisfait. Je sentis alors monter en moi une panique sourde et ne tirait sur son bras que plus fort, tentant vainement à vrai dire de desserrer la poigne de fer qu’il exerçait sur mes doigts engourdis. Je poussais alors un cri de détresse, recouverte de chaire de poule, en lui envoyant mon poing dans l’épaule, désireuse de cesser son douloureux contact sur le champ :

« Ryuk ! LACHE MOI IMMEDIATEMENT !! ».

             Il stoppa soudain devant moi et, d’un geste délicat, monta ma main devant son visage avant de la lâcher, un petit air malicieux sur le visage, tout en m’invitant d’un geste à regarder autour de moi. Tournant les yeux, une bourrasque nocturne emplie de fraîcheur balaya les gouttes de sueur qui perlaient sur mon front, et j’eu un soupir d’aise en découvrant la vue qui s’offrait à nos yeux : rien de moins que le plus bel endroit que le village ai été donné d’avoir, promontoire étroit et lisse qui surplombait la totalité de Suna, balayé par les vents de la nuit et ondulant comme dans un rêve lucide sous la clarté lunaire. Je pris la peine de m’asseoir en expirant profondément, goûtant avec délice aux basses températures qui purifiaient mon esprit de toutes les agitations de la soirée, me laissant couler dans un silence délicieux.

Un silence…

       



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MessageSujet: Re: Where is my identity...   Where is my identity... EmptyMer 6 Nov - 18:20

Juste une...



Spoiler:

Je pris la peine de m’asseoir en expirant profondément, goûtant avec délice aux basses températures qui purifiaient mon esprit de toutes les agitations de la soirée, me laissant couler dans un silence délicieux.

Un silence…



      Je jetais un œil intrigué vers mon cher ami qui n’avait proféré un mot depuis que nous étions arrivé, contemplant à son tour l’étendu désertique, vague crémeuse au-delà des frontières du village, les yeux rêveur.  Poussant un long soupir, il me tendit l’enveloppe en se tournant vers moi, le visage ému et les doigts tout chauds d’excitation. Je la pris délicatement, ce sur quoi il s’étira jusqu’à toucher le haut du promontoire avant de murmurer :

« Je savais que tu aimais bien cette vue ! Ouvre…c’est un petit cadeau. »

      Toute troublée de ses paroles légères et mystérieuses, je passais mon pouce sous le cache du paquet, provoquant un petit bruit de kraft, assourdissant pour le silence qui nous entourait tout deux. De là, j’extirpais une masse de feuilles superbement calligraphiée à l’odeur de vieux livres, encore toutes froissées d’avoir été ainsi repliées dans un emballage si sommaire. Approchant les premières pages de mes yeux, je pus distinguer dans un coin de la feuille un symbole beige crème qui me rappelait vaguement quelques choses….voyons voir… un mouton…non ce n’était pas ça…c’était…

« Oh nom de dieu !! RYUK !! »

       Le petit dessin au coin de chaque feuille composant le bloc de papier n’était autre que l’insigne officiel de notre Kazekage, accolé à la mention « Archives » mentionnée en rouge sombre. Je n’avais entre les mains rien de moins qu’un dossier complet des archives du village, dont le sujet m’échappait encore complètement. Ryuk partit dans un grand éclat de rire en battant des mains, tout ravi qu’il était du petit effet produit par sa surprise, et enchanté par ma réaction pleine de reproches ! Il renchérit :

« Haha ! Et pas n’importe quelle archives, hein ! Ce sont celles qui mentionnent l’ensemble des noms de toutes les personnes ayant vécus ou résidés à Suna ! Tu as là tous les noms que tu souhaites, en plus de ceux qui ont déjà trouvé la mort. Ces pages ne sont ni plus ni moins que l’ensemble des habitants du village, répertoriés depuis 25 ans, du jour de leur naissance à leur mort ! Qu’est-ce que tu en dis ?? »

Trop abasourdie pour formuler une réponse réprobatrice, je ne pus que balbutier un « Tu…tu es allé dans les archives du Kazekage…elle va te tuer… ».

    Je n’eu en compensation de ma veine tentative de sermon qu’un nouvel éclat de rire, qui résonnait la fierté et l’excitation résultante de son « petit » larcin. Il se balança d’avant en arrière en enchaînant, tout à sa joie :

« Oh ça n’a pas été facile, hein ! Il y avait des ninjas partout, de chaque côté des entrées et des sorties. J’ai bien crus ne jamais pouvoir entrer mais il s’avéra que quelques rideaux avaient « malencontreusement pris feu » dans la salle des traducteurs…Une sacrée panique tu aurais du voir ça ! Par conséquent, les trois quart de la sécurité furent mobilisé de suite pour éteindre l’incendie avant que ce dernier n’endommage des documents importants. Ce fut ensuite un véritable jeu d’enfant que de subtiliser les présents documents ! Pas mal non ? »

      Je me levais d’un bond, furibonde, lui lançant une œillade noire de jais avant de lui jeter les documents au visage, les joues blanches de colère :

« Sombre crétin ! Tu as mis le feu dans le bâtiment principale, tu es complètement fou ma parole ! Qu’est-ce qui se serait passé si les flammes s’étaient propagées hein ? Tu sais pertinemment que chaque malice sortie de ta tête retombera sur moi, sachant que les grosses têtes -  ne m’appréciant que très moyennement par ailleurs -  feront tout pour me couler ! Si par ta faute j’ai le moindre écho je te jure que… »

          Il arrêta mes paroles d’un geste en rassemblant méthodiquement les feuilles éparpillées, jetant un œil ennuyé sur celles qui voltigeaient hors de sa portée, au dessus du vide. L’espace d’un instant, il cessa de sourire et son regard se perdit bien plus loin qu’il ne pouvait voir, happant des yeux un monde qu’il était seul à connaître, loin de l’agitation nocturne et de mes remontrances. Sans plus proférer un mot, je pris à nouveau place en recroquevillant mes jambes contre ma poitrine et posant le menton sur mes genoux. Ryuk repris alors la parole :

« Un jour, je t’ai demandé qui étais ta mère. »

         Un frisson désagréable électrisa mon échine et je serrais des dents, en proie à une triste agitation intérieure. Ne me voyant pas rétorquer, il sembla prendre confiance et continua sur sa lancée :

« C’était ça mon cadeau, Yine. Je voulais te donner la réponse à cette question dont toi-même tu ne connaissais rien. J’ai fouillé dans les archives du village pour trouver un indice, n’importe quoi qui m’aurait permis de te faire sourire, de te faire plaisir… Pour le feu, tu n’avais nul besoin de t’inquiéter, j’avais aspergé le contour des étagères de produits ignifugés pour empêcher un tragique incident dont je ne me serais jamais pardonné les dégâts. ».

        S’emparant d’une des feuilles plus froissées encore, il me la tendit cérémonieusement en m’indiquant du doigt une case surlignée de rouge, sans nul doute par ses soins au vu la qualité appliquée. Un nom était mis ainsi en valeur, maladroitement, comme s’excusant presque d’apparaître de manière si effrontée au milieu de toutes ces identités dont je n’avais plus le moindre souvenir et attirant mon regard, irrémédiablement. La voix de Ryuk s’était faite douce et chaleureuse :

« En fouillant un peu plus, j’ai découvert que lorsque tu avais été recueillis, les derniers gens à avoir vu la femme qu’étais ta mère avant qu’elle ne décède purent l’identifier sans le moindre doute…pour la simple raison qu’elle venait de Suna. C’est entre autre l’une des raisons pour laquelle elle se serait autant approchée du désert, après avoir quitté ton père pour une raison qui nous est inconnue. Les têtes du conseil savent seulement que tu ne tiens ton pacte que du côté de ton père, puisque ta mère ne fut jamais ninja…du moins pas au cœur de ces terres. (Inclinant la tête) Et le nom ici marquée par le rouge, c’est celui de cette femme, morte il y a maintenant presque 17 ans, aux frontières du village, dont tous t’ont caché l’existence jusqu’à présent. »

        Pour la première fois depuis longtemps, je sentais une larme couler sur ma joue, roulant à toute vitesse vers mon menton, perlant ensuite sur la feuille en troublant les caractères d’encre qui s’effaçait sous l’humidité salée. Juste une. C’était déjà tant…Quelque chose en mon cœur se brisa avec un fracas si épouvantable que je crus qu’il résonnait dans la voûte entière du ciel, poussé par les cris qui manquaient de franchir mes lèvres, tant l’émotion me tordait les tripes avec une férocité que je n’avais jamais connue auparavant. L’espace d’une seconde, l’impression d’être née de nulle part s’envola pour le bref instant que dura mon impression d’avoir une famille. Juste une seconde. Près du nom était collée une miniature du visage d’une femme aux longs cheveux blancs brillant, qui me fixait de ses prunelles sombres, sans la moindre émotion pour la personne qui avait capturée son portrait en la figeant dans le temps.      
          Un hoquet m’échappa et, frottant mon visage d’un revers de la main, je ressassais encore et encore, pour ne jamais l’oublier, le nom de la femme qui me fit un jour connaître la beauté du ciel.

Shinoi.

Shinoi Nekos.








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