Glou~~Glou~~ Toc ! Glou~~Glou~~ Toc !

Tel était le bruit du shishi odoshi présent dans le jardin de l’auberge où se trouvait Marian. Le petit morceau de bambou ne cessait de se remplir d’eau avant de tomber en avant produisant un petit son, puis, se vider dans une petite marre juste devant lui. Se balancier se s’arrêtait jamais, condamner à faire la même chose tout sa vie, se remplir et se vider, se remplir et se vider, encore et encore et encore… Allonger dans l’herbe, légèrement recouvert d’un kimono bleu clair, Cross dormait. La journée avait bien débuté puisqu’il n’avait absolument rien fait, c’étant couché ivre hier soir et s’étant levé avec la gueule de bois qu’il aimait tant. Le ciel était sans nuages au-dessus de Marian, il était donc assuré de ne pas se faire rincer la gueule pendant son sommeil. Le soleil était haut dans le ciel et inondait d’une douce chaleur tout le pays du feu. Une légère brise cependant soufflait de temps à autre afin de permettre de ne pas cuire celui-ci. Et cette dernière, faisait virevolter les cheveux rouge flamboyant qui étaient plaqués devant son visage et ne laissant ainsi filtrer aucun des rayons de soleil au travers que sa crinière afin qu’aucun d’entre eux ne lui chatouille les paupières et ne le dérange, le réveillant ainsi. Cross se ressourçait suite à sa nuit de débauche qu’il c’était offert après son dur labeur qui ne consistait à rien d’autre que cueillir diverses plantes. Oui, il avait passé sa mâtinée d’hier à cueillir des plantes sauvages que l’on ne trouvait que sur les abords d’un grand lac au sud-est du pays du feu. Plantes sauvages aquatiques nécessaires à la fabrication de pilule pour augmenter la coagulation, cela pouvait en effet toujours servir. À vrai dire, il aurait pu en prendre dans la serre de Konoha, mais ayant eu quelques jours de permission il décida de faire d’une pierre deux coups, ainsi il se détendait sans trop glander, mais surtout il n’avait pas besoin de se justifier pour emprunter telle ou telle plante. Après une bonne heure de sommeil, le rouquin se réveilla, se redressant lentement, se frottant la tête et lâchant, un soupire. Il se sentait mieux. Se redressant il posa délicatement son kimono sur ses épaules avant de se diriger à l’intérieure où il se rendit sur un balcon reverser à la détente. On lui proposa un merveilleux tabac servi dans une pipe traditionnelle. S’asseyant en tailleur et saisissant délicatement la pipe qu’on lui tendait Cross la porta à sa bouche tendit qu’on lui allumait. Tirant une petite bouffée, le tabac prit et notre Shinobi commença à la savourer. Pendant près d’une heure, il fuma en compagnie d’autre client de l’auberge, en profitant pour parler et glaner quelques informations qui pourraient toujours être précieuses. La réceptionniste entra soudainement tenant un plateau sur lequel était posée une bouteille de saké ainsi qu’une soucoupe. La remerciant, il se saisit du tout avant de tremper ses lèvres dans ce délicieux breuvage. Ah rien de tel qu’une journée comme celle-ci pour vous faire oublier tout vos tracas, souci et autre obligation. Une belle échappée de la réalité. Marian c’était juré qu’un jour il passerait une année entière à ne faire que ça. Se reposer, boire, fumer. Bien qu’il ne sache pas quand, au plus profond de lui le rouquin savait que cela se réaliserait. Sans doute dans quarante autres années ? Alors que sa crinière rouge sera devenue blanche et qu’il aura pris quelques rides. Du moins, il lui fallait survivre jusqu’à ce moment-là. Avec les agitations à venir, rien ne le garantissait.

C’est sans encombre que la journée passa. Marian quitte l’auberge au début de la soirée pour retourner au village de la feuille. Pfeu, il avait l’impression de retourner au calvaire à chaque fois qu’il empruntait la route principale. Une légère moue au visage, le borgne avançait lentement, semblant faire exprès de prendre son temps pour passer le moins de temps possible dans se village de minable. Aller Cross courage, tu n’avais plus longtemps encore à tenir, d’ici quelques jours, quelques semaines tout au plus tu serais parti, et se village serait marquer de manière indélébile par sa présence. Si Gargonith n’était pas venu le voir qui sait combien de temps encore il serait resté dans cet endroit. Il faut l’avoir se maudit traitre avait un peu chamboulé ses plans, l’obligeant à accélérer les choses. Leur attaque contre la raikage pouvait avoir lieu à tout moment. Le binoclard l’avouait, ça le stressait un peu. C’était tellement plus simple lorsque tout était calculé. Mais là une partie du plan reposait sur des variables beaucoup trop tangibles, instables.

Au loin devant lui se profilaient les portes du village de la feuille. Elles étaient ouvertes et quelques ninjas montaient la garde. D’autres se trouvaient sur les remparts. Il avait eu suffisamment de temps pour glaner pas mal d’information sur la défense du village. Il avait pris son temps bien sûr, n’ayant pas envie de paraitre trop curieux et éveiller les soupçons. Passant la porte sans grandes difficultés, s’excusant de rentrer aussi tardivement. Ce n’était pas la première fois à vrai dire, il jour une âme de nature parano viendrait sans doute à la suspecter. Mais il serait vite dessus. Lorsque le rouquin partait pour affaire, il empruntait les tunnels creusés sous l’air d’Hunk. Sinon il sortait et rentrait toujours par a grande porte. Alors si on venait à le suivre, on verrait tout bonnement qu’il allait prendre des cuites et se reposer en bonne compagnie. Rien de plus normal à vrai dire.

Une fois la porte passée, Cross s’enfonça dans le village. L’air était frais, c’était agréable, autant en profiter pour faire une petite promenade. La lune éclairant ses pas, le renégat se rendit jusqu’au parc ou il vint s’assoir sur un banc. Sortant un cigare, il l’alluma avant de le porté à ses lèvres, prenant une bouffée, recrachant la fumée en un panache qui flotta devant lui pour finalement se dissipé.

C’était un jour comme les autres, l’orphelinat bouillonnait de vie. Les enfants courraient ici et là ans la cours. L’administration vaquait à ses occupations et la gouvernante s’occupait des enfants. Il était petit cet orphelinat, seule une vingtaine d’orphelins y étaient recueilli. Cross avec ses cheveux rouges encore mi-longs à l’époque trainait dans les jambes de la gouvernante, la suivant où elle allait, l’aidant dans chacune de ses tâches. Il était le plus vieux de tous ses protégés et l’un des derniers à être arrivé. Cela faisait combien de temps qu’il se trouvait ici ? Deux ou trois ans ? Marian ne le savait pas trop, le temps passait tellement vite ici, il n’avait pas le temps de s’ennuyer. Petit rouquin qui veillait sur les autres, prenant exemple sur celle qu’il appelait maintenant sa mère, sa nouvelle mère. Néanmoins il ignorait qu’en ce jour il allait la perde. Des rumeurs filtraient comme quoi la guerre approchait, mais le directeur de l’établissement pris d’une trop grande confiance assurait que jamais elle ne s’étendrait jusque dans leur petite ville. Il se trompait.

L’heure du déjeuner approchait, Cross était dans la cuisine avec la régente, l’aidant et aidant les deux cuisinières que comptait la bâtisse. Les murs ne laissaient filtrer aucun bruit de l’extérieure, mais une fenêtre, une simple petite lucarne qui permettait à l’air de s’engouffrer était incruster dans le mur et permettait à son d’entrer. Pourtant en ce jour, un silence pesant régnait. Le rouquin s’en était rendu compte et l’avait fait remarquer aux dames, elles l’avaient rassuré en disant qu’à cette heure-là de la journée, tous le monde mangeait et que la ville semblait s’arrêter de vivre pour une heure. Elles étaient bien sottes, mais comment leur reprocher, elles ne savaient pas. Ce silence n’était rien d’autre que le calme avant la tempête. Et cette dernière arrivait en grand pas.

Un sifflement vint transpercer le silence. Il semblait loi, mais pourtant, il se faisait entendre de plus en plus distinctement. Laissant la patate qu’il épluchait ainsi que le couteau qu’il utilisait sur le plan de travail, Marian curieux vint s’approcher de la fenêtre pour voir de quoi il s’agissait. Alors que sa petite tête rousse dépassa de la lucarne, il se crispa, ses pupilles se figeant.

« Qu’est-ce que… »

Une explosion violente se produisit tout à coup, puis une série d’autre. La terre trembla ainsi que tout le bâtiment, les ustensiles de cuisine accrocher contre les murs tombèrent provocant un vacarme assourdissant. Le pire se produisit alors. En une ultime secousse due à une explosion le bâtiment s’affaissa. Lentement il se brisa avant de basculer, tombant pour finalement s’écraser avec violence contre le sol, explosant en morceaux. Cross fut projeté hors de la fenêtre lors de l’impacte. Il roula encore et encore se blessant à l’occasion. Lorsqu’il s’arrêta, le rouquin se redressa tant bien que mal pour regarder le désastre. Un monticule de terre gisait devant lui dans flammes le dévorait et en guise de bougie des morceaux de cadavre humains issus des autres orphelins et employer de l’orphelinat. Prit de tremblement il baissa la tête. Sans n’aurait il jamais dû faire cela. Un pan de rocher était devant lui, du sang coulait de dessous de lui. Et un bras en sortait. Immobile, inanimé, mort. Il reconnut rapidement les vêtements, c’était elle ! Tendant la main pour l’attraper, les os craquèrent à son contact et le membre se détacha au reste qui se trouvait sous le rocher.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Lâchant un cri d’effroi mêlé à la colère le jeune Marian perdit lentement connaissance… Et cela se produisit… La suite de ses malheurs


Le regarde vide, fixer sur l’horizon, le borgne était perdu dans un songe, revivant ses souvenirs. Comme si cela ne suffisait pas de les refaire chaque fois qu’il dormait à présent il fallait que cela se produise quand il était éveillé ! Un cigare dans une main, tirant des bouffées avant de les recracher en un épais nuage de fumée. C’est alors que le songe éveillé continua, la fumée se rassemblant virevoltant, tournicotant pour finalement prendre la forme de Gargonith Manjome. Les lèvres de la vision bougèrent pourtant aucun son ne sortait. Lisant sur les lèvres de ce fantôme il comprit.

° Je continuerais de créer cette utopie. Et pour cela il faut corriger les mauvais dirigent, ce sont eux qui doivent montrer l'exemple et lorsqu'un dirigeant n'est pas digne du titre, le village sombre et la guerre est sur le point d'éclater°

Un sourire apparut sur les lèvres du quadragénaire avant qu’il ne rigole un peu tout bas. Non Gargo tu te trompe, ils sont tous responsable et tous devront payer le prix du sang et des larmes pour leurs crimes. Pas un ne sera épargner de payer cette dette. Tous trembleront comme il avait tremblé ce jour-là, tous désespéreront, tous saigneront pour être expiés leurs péchés. Tous devront subir la justice, sa justice…

La fumée du cigare se dissipa alors, des mots résonnèrent tout comme une silhouette face à lui. Clignant des yeux prenant la porte de sortie pour quitter ses pensées, Marian revint à la réalité. Le village de Konoha commençait à devenir dangereux pour sa santé mentale, il se serait cru plus résistant. Il faut croire que tout le monde à un talon d’Achille même lui. Levant les yeux devant lui apparut une bête sauvage aux cheveux verts. Un barbare sans aucune finesse, du moins c’est l’impression qu’il donnait. Son nom ? Kami Naru… enfin quelque chose dans se style là. Le dévisageant sans dire un mot pendant quelques instants, le renégat finit par lui répondre.

« Si on veut. »

L’homme qui se tenait en face de lui était un des rares ninjas de Konoha à avoir une quelconque compétence, ce n’est pas pour autant que le binoclard s’en était soucié plus que cela. Reprenant une latte de son havane qui était presque fini, Marian s’interrogea sur la présence de ce dernier.

« Qu’est-ce qu’un jeunot comme toi fait dehors à cette l’heure là ? »

Cross n’était pas en état de prendre des gants et d’y aller avec délicatesse pour jouer du sociale.

Assis sur son banc le ninja aux cheveux de feu était tranquille. Une légèrement brise glacée de la nuit soufflait de temps à autre, rafraichissant ces pensées encore embrumer par l’alcool. Une douce odeur de tabac s’échappait de sa pipe, flottant dans l’air, rendant l’atmosphère plus agréable encore. L’alcool faisait de temps à autre resurgir les démons du passé du Marian Cross, cette nuit-là, la chance n’avait pas été de son côté. La probabilité était pourtant mince parmi tous les souvenirs qu’il avait en mémoire. Son regard fixant l’horizon le borgne profitait du doux calme de la nuit. Mais il se leurrait bien s’il pensait pouvoir en profiter un maximum dans ce village rempli d’insectes. Tient, on ne fait pas si bien dire, un des parasites que comptait cet endroit venait déjà l’importuner. Un jeunot, jeune blanc bec surtout, aux cheveux verts et aux yeux gris. Comment s’appelait-il déjà ? Kamo, Kamu ? Kaminari Aru s’il ne se trompait pas. Tss, aucune importance de toute façon. Il mourrait comme les autres lorsqu’il déciderait de passer à l’action. Peut être qu’il ferait un adversaire intéressant, au moins le divertirait-il quelque instant. Ne daignant même pas le regarder Cross lui avait répondu sans délicatesse, n’étant pas d’humeur, avant de lui rentrer dedans espérant qu’il prendrait la mouche et partirait. Mais ce ne fut pas le cas, l’inconscient resta, décidément que cherchait il en cette nuit ?

« « Alors comme ça même les vieux prennent la grosse tête malgré qu’ils soient d’un niveau passable ? J’en savais rien désoler. Malgré tous nous faites partis tu même village alors ne sois pas rustre avec les autres ninjas. Sinon raconte-moi ton histoire, en 40 ans t’as dû en voir des choses non ? »

Marian ne dit rien, il se contenant de tirer une autre latte de son havane. Décidément le ninja de Konoha n’avait pas froid aux yeux, d’autres étaient morts pour moins que cela. Mais il se trouvait à Konoha et non à Jiyuu, il ne pouvait pas se permettre de détruire sa couverture. Expirant la fumée il lâcha un léger ricanement. Passable ? Les jeunes gens ne savaient rien de nos jours. Tournant son œil rouge vers le jeune ninja, il le regarda avec mépris.

« Ta maman ne t’as jamais appris à respecter tes ainées mon petit. Il faut traitée les vieux comme tu dis avec plus de respect. Et la moindre des choses avant de leur demander de raconter leur histoire, c’est de leur offrir un verre. Mais j’ai eu ma dose pour aujourd’hui. »

Se redressant un peu il vint tapoter sa pipe faisant tomber les cendres du tabac, cette dernière étant finie. La tournant entre ses doigts il vint la ranger à l’intérieure de son manteau pour finalement sortir un paquet dont il sortit un cigare. Le faisant glisser sous son nez, l’humant, il l’allumant avant d’en tirer une grande latte et relâcher un épais nuage de fumée.

« Ce n’est pas parce que nous sommes du même village que rien ne m’empêcher d’être rustre. Dans ce monde seule la force compte si tu veux survivre. Et je ne respecte que ceux qui sont forts. Mais ce n’est pas pour autant que mon comportement changera. »

Ce petit ne connaissait rien à la vie, en même temps, coincer entre les murs de ce village ce n’est pas comme cela qu’il la connaitra. La force et la puissance que l’on acquérait dans la jeunesse est bien belles néanmoins elle est incomplète, car l’âge est ensuite nécessaire pour l’utiliser correctement. Le gamin face à lui, lui rappelait quelque peu Gargonith Manjome. Une certaine arrogance, une certaine puissance, mais néanmoins, une tête creuse. Il n’était rien de plus que de la force à l’état brute qui se brisait à force d’être trop sollicitée. Ah, décidément, il village créait des imbéciles heureux avec des gros muscles et rien de plus. De la chair à canon pourrait-on dire. Lâchant un léger soupire, il continua.

« Désoler mon petit, mais je ne suis pas encore assez vieux à mon gout pour commencer à raconter mon histoire comme un grand-père à ses petits enfants. D’autant plus que certains passages pourraient te choquer. »

Cross ricana et vint tirer une autre bouffée de son cigare relâchant dans l’air sa fumée. Pourquoi raconterait-il son histoire à ce jeune blanc-bec ? Qui en plus avait osé le traiter de vieux ! Marian avait à peine quarante et un an, il n’était pas vieux. D’ici une vingtaine d’années oui il pourrait être qualifié de vieux, mais franchement, il n’en était pas encore là.

«D’autant plus qu’elle ne vous concerne en rien… Sauf peut-être des passages à venir »

Il finit sa phrase presque en chuchotant, un léger sourire s’étirant sur son visage.

«D’autant plus qu’elle ne vous concerne en rien… Sauf peut-être des passages à venir »

Cette simple phrase pouvait en dire long sur les futurs agissements de Cross, néanmoins elle était tout aussi trompeuse. Même si venant d’un homme tel que Cross elle ne pouvait être que maléfique. Cependant, un miracle se produisit ! Un miracle, pff, n’importe quoi, seulement une convergence d’intérêt, on peut être une simple manipulation. Qui sait, aller savoir ce qui peut bien se tramer dans l’esprit tordu et fou de se vieux Cross. Une idée venait d’ailleurs d’y germer, une idée, plus tôt un plan machiavélique, sournois, une grande manipulation, une scène de théâtre, un scénario, de la simple poudre aux yeux.

L’homme face à lui n’était qu’un jeune impertinent dont Marian aurait pris plaisir à tuer s’ils avaient été dans un lieu différent, malheureusement ils se trouvaient tous deux à Konoha, et le mode de combat du rouquin ne passait pas réellement inaperçu. On aurait eu vite de fait de le repérer même si son adversaire était mort. Une odeur nauséabonde, des bâtiments détruits à droit à gauche et quelques explosions pour réveiller le voisinage. Non, l’affinité du borgne n’était pas faite pour faire dans la dentelle. Toute fois, cela n’avait pas empêché notre cher ami de développer ses autres talents pour combler son manque de discrétion. Eh oui, les poisons, aussi virulents que doux et qui étaient d’une efficacité redoutable. Oui il allait utiliser le poison sur ce jeune homme, un poison, une substance douce qui pouvait se révéler mortel. En effet, elle corrompait le corps, l’esprit et l’âme de la personne. Qui aurait pu imaginer que l’homme mettrait au point un tel chef d’œuvre et qu’on puisse ensuite le blâmer pour sa création.

« Attends. »

L’homme aux cheveux vert avait commencé à partir en direction de chez lui, mais Cross n’allait pas le laisser partir, non pas si facilement alors qu’il l’avait traité de vieux et déranger en cette magnifique soirée. Un demi-sourire éclairait le visage du rouquin, un sourire plein de malice auquel peu de gens font confiance, et dont l’on se mord souvent les doigts. Soit parce qu’on la refuser, soit parce qu’on l’a accepté. Tirant une autre latte de son cigare le binoclard relâcha un autre nuage de fumée.

« Dis-moi, tu veux devenir Hokage comme la plupart des ninjas de ce village n’est-ce pas ? »

Cross fixait de ses yeux rouges comme ceux d’un démon le Kaminaru qui se trouvait en face de lui. Marian en avait de toute manière déjà trop dit à ce gamin alors il fallait qu’il aille jusqu’au bout pour voir s’il allait créer un chef-d’œuvre ou une erreur.

« Je peux t’aider à le devenir si tu le souhaites. »

Comme à chacune de ses expériences, Marian jouait à un jeu dangereux. Même s’il préférait toujours minimiser les risques. Sur ce coup là, son expérience pourrait très bien lui couter la vie. Mais comme on dit, on n’obtient rien sans rien. Ce que l’on désire le plus, il y a un bien prix qu’il faut payer un jour. La vie est toujours composée d‘alchimie. Il faut sacrifier une chose pour en avoir une autre. Dès fois l’on perd notre investissement, et dès fois, l’on gagne le double ou plus encore. Les échanges sans risque n’existent pas, ceux qui vous l’assurent ne sont que des charlatans. Et Marian allait se faire charlatan pour tester la crédibilité du jeune homme.

« Sache que si tu acceptes mon aide, tu n’as absolument rien à perde, dans tous les cas tu peux être gagnant. »

Il n’y avait rien de plus faux, il pouvait à tout instant perdre sa vie. Et si le plan réussissait, il acceptait ni plus ni moins un pacte avec le diable et son âme serait la contrepartie. Le désire était le poison utiliser ici, le désire, l’envie. L’un des péchés capitaux, dont tout homme, était victime, mais qui ne révélait sa dangerosité uniquement lorsqu’on en prenait conscience on qu’un être extérieur vous proposait de la combler.
Il n’y a jamais rien d’anodin d’en chacun de nos actes. Chaque chose faite entraine le mal, et lorsqu’on souhaite faire le bien on ne fait que plus de mal. Alors autant de plonger corps et âme dans ce mal et n’avoir aucun regret et accomplir ce que l’on souhaite sans scrupule. Vivre sans la moindre étreinte, sans la moindre chaîne, sans la moindre barrière. Vivre pleinement avant de mourir. On aura tout le temps de payer et regretter à notre mort alors autant évité de se prendre la tête durant notre vie éphémère.

« Alors acceptes-tu ? Ne souhaites-tu pas voir l’expérience acquise durant ma vie ? »

Marian vint soutenir le regard du vert restant impassible, continuant de fumer de cigare comme si de rien était.

« Alors acceptes-tu ? Ne souhaites-tu pas voir l’expérience acquise durant ma vie ? »

Il n’y a rien de plus fourbe qu’un serpent, néanmoins, Cross Marian n’en était pas un. Non, il n’était ni plus ni moins qu’une salamandre. Il ne pouvait donc être comparé avec cet animal, son esprit n’était nullement emprunt ne fourberie. Non, il ne comptait en aucun cas trahir ce pauvre enfant aux cheveux verts face à lui. La seule chose qui l’importait était la réalisation de son but. Et si en route ce dernier pouvait rencontrer les intérêts d’un autre et voir son entreprise se réaliser plus facilement il n’y avait pas à réfléchir. Il fallait sauter sur l’occasion. Seul un imbécile ne le ferait pas. Ou alors un homme d’honneur ? Enfin, honneur et imbécilité sont deux choses identiques pour Cross. Seules l’évolution et la réalisation de son but, de son objectif comptait, peut importe ce qui devait être fait pour cela. La vie est bien trop courte pour s’embarrasser de quelque contrainte morale qui ne ferait rien d’autre que nous ralentir et nous compliquer la vie et ainsi voir notre finalité s’éloigner et même devenir inaccessible.
Le sourire aux lèvres, son cigare dans une main, dont le bout rougeoyait laissant échapper un léger filet de fumée odorante. Ses yeux pourpres fixaient tel un démon l’homme face à lui. Il le sentait tendu, méfiant. Mais qui ne le serait pas ? Seuls un abruti ou un inconscient ne se méfieraient pas de Marian. Néanmoins malgré cette défiance le jeunot ne pouvait s’empêcher d’être attirer pas ces dires. En même temps de tels propos ne peuvent empêcher d’attiser une certaine curiosité. Et le rouquin comptait bien là-dessus.

« Avant de me prononcer j’aimerai en savoir d’avantage sur toi le vieux et il va falloir que tu t’habitus à ce surnom parce que cela ne changera pas. Ensuite pour commencer qui te dit que je ne vais pas dénoncer ce que tu es avant que tu ne puisses faire quelque chose. Ce que tu viens de faire était très risqué et tu le sais. Cependant les jeux risqués sont pour moi une attraction comme une autre alors je vais faire une petite partie avec toi le vieux. Qu’en penses-tu ? Pourras-tu me faire confiance malgré le jeu dangereux auquel nous jouons ? »

En savoir plus sur lui décidément il ne lâchait pas prise. Tel un vieux chien rongeant son os le vert s’appliquait à vouloir connaitre des détails qui dans le contexte n’avait pas d’importance. Du moins pas d’importance pour lui. Comment Marian pourrait lui répondre de manière mystérieuse afin de toujours attiser sa curiosité, mais également lui faire oublier l’idée d’en savoir plus sur lui.

« Ahaha ! Me dénoncer ? Devenir Hokage est une place exceptionnelle. Et pour le devenir, je dirais qu’il faut commettre un acte exceptionnel pour le bien du village. Tu aurais beau me dénoncer rien concret viendrait t’appuyer. Mis à part quelques suspicions, tu n’as rien. »

Cross n’aimait jouer que sur les terrains ou il était sur de gagner. Bien qu’il lui arrive de s’aventurer sur des chemins ou il pourrait y laisser des plûmes, le Nukenin s’arrangeait pour toujours prendre le moins de risque possible. Et pour cela Marian faisait preuve de la même prudence que lors des jeux d’argent, tel le poker. Il veillait à bien dissimuler son jeu et à orienter l’adversaire là ou il le désirait.

« Tu es jeune, mais je pense que tu as déjà compris qu’il ne faut pas accorder sa confiance à n’importe qui dans ce monde, tout comme qu’il faille veiller à bien choisir ses mots. Tu me trouves suspect je me trompe ? Peut-être même dangereux. Il se peut que tu aies raison. Néanmoins je vais tâcher d’apaiser tes craintes. Tu voulais en savoir plus sur moi ? Mh… Et bien je te dirais plus tôt la raison qui me pousse à te faire cette proposition. Je te dirais simplement que j’ai une vieille dette envers Konoha et je compte bien m’en acquitter.»

Toujours ce sourire malsain sur les lèvres qu’il ne pouvait empêchait ou bien qu’il ne voulait empêcher. Venant porter à ses lèvres son cigare tirant une fois de plus une latte de ce dernier et relâcher dans l’air un épais nuage de grisaille.

« Sache qu’en temps qu’ainé j’ai beaucoup plus d’expérience que toi dans les jeux dangereux. Cependant je n’ai aucune envie de gagner. Ni de perdre d’ailleurs. Seuls les gens limités se limitent aux critères de victoire et de défaite. D’autre voient plus loin, beaucoup plus loin. Dans mon cas je souhaite uniquement payer cette dette pour passer à autre chose. Vois cela comme une entreprise ou une expérience. Nous avons des objectifs différents, mais en les croisant l’un à l’autre leur réalisation devient bien plus facile. »

Tapotant son cigare le rouquin fit volte-face avant de commencer à marcher en direction de la sortie. Un sourire flottant toujours ses lèvres ainsi qu’une odeur de tabac dans l’air.

« Je ne t’oblige à rien, dans tous les cas tu es gagnant. Je n’ai pas besoin de connaitre ta réponse toute de suite, puisque de toute façon tu pourrais venir à changer d’avis et me trahir. Alors je verrais par moi-même le moment venu. Sache que ta part du contrat sera extrêmement simple, et elle apparaitra comme une évidence le moment venu. Si tu acceptes, tu me laisseras m’acquitter de ma dette envers Konoha qui se fera dans cinq jours à compter de demain. Ainsi tu auras juste à te rendre sur la falaise des Hokage le matin à cinq heures et ne la quitter sous aucun prétexte avant que je ne me présente à toi. Mais si tu n’acceptes pas, tant pis, je serais le seul à récolter les fruits de cette entreprise. »

Reprenant sa route Cross Marian de s’arrêta pas, en ayant dit suffisamment pour aujourd’hui.