La haine, la souffrance, la mort, toujours des sentiments qui s’entremêlent dans le courant des actions qui dictent nos pas. Jours après jours, les rebelles gagnent en force, le pays de l'eau traverse une crise qui prend de l’ampleur à chaque instant. Les faibles envie sans cesse les plus forts, les mieux lotis, croupissant dans leur fange en éternel insatisfait. La rébellion est un trait commun à l'humanité, tant que des puissants régirons des faibles il en sera ainsi. Refermant mon bouquin dans le quel j'avais débuté un petit travail de mémoire je soupirais une bouffée grisâtre dans la tente qui me servait de quartier général. Une lubie sans doute, écrire permet de m'évader, d'oublier mes responsabilités si pesante parfois. J'ai même parfois l'impression de le faire inconsciemment, la ou ma plume griffonne part sa propre volonté.

Les zones marécageuse du pays de l'eau sont emplies  d'un halo opaque qui donne à ces régions une mauvaise réputation et pourtant on en oublie presque le calme qui y règne parfois. La compagnie que je commandais était au repos, cette guerre intestine au sein du pays était particulièrement usante pour le moral et les organismes étaient mis à rude épreuve. Un silence de mort régnait sur le campement, aux détours de quelques bruit de discutions ça et là tout était calme.  Ayant terminé ce que j'avais à faire ici j'allais me préparer à rentrer, poussant un large soupire, plus par soulagement que pas dépits, j’entamais la préparation de mes effets personnels. Quittant la tente qui est devenue avec le temps presque mon deuxième domicile je donnais les dernières incrustions à mon second avant d'entamer le chemin du retour avec une certaine impatience non dissimulée. Après plusieurs heures de marche les portes du village ce dessinaient enfin, les rues étaient animées comme à l’accoutumé rien de bien spéciale en somme.

Arrivant près de l'enceinte de mon domaine ou même là des jardins l'entouraient, j'entrevoyais une jeune femme que je n'avais encore jamais vu au village, et je peux dire pourtant que retiens les visages avec une certaine facilité en temps normale.  Elle était seule, il ne me fallut pas longtemps pour deviner que c'était certaine une Kunoichi malgré sa tenue décontracté, le chakra parle toujours plus que les mots. D'autant plus troublant que si c'était le cas elle devrait être sous mes ordres et je devrais donc techniquement la connaître même si le village compte compte des milliers de Shinobi. Me rapprochant peu à peu je pu observer  qu'elle daigna lever le visage dans ma direction. Le tact n'est pas et ne sera jamais mon fort bien que  mon éducation soit fait pour que je sois courtois au premier abords. J'engageais futilement la conversation.


-Bonsoir, il ne me semble pas vous connaître jeune demoiselle, vous êtes une nouvelle recrue ?

Il est clair que je ne changerais pas mon effroyable façon d'entamer une conversation, quelque soit la nature, le côté militaire finira toujours par ressortir un moment ou l'autre. Il faut bien commencer quelque part de toute manière, peu importe la façon. Observant cette dernière en plissant légèrement mon regard froid laissant une légère brise faire frémir mes vêtements. J'attendais donc une réponse de sa part, pour mieux comprendre la situation et certainement faire une nouvelle connaissance même si j'apporte plus de considération moral au respect et à l'honneur qu'a l'amitié en elle même.