Thrys Kaosu

“ It's time ... the time has come to purge the world of all the atrocities ... And I'll be there, in the heart of battle to end the darkness ... be ready! ”

“Qui suis-je ? Hm... une énigme...”

Description physique :

Thrys est un jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années, de stature et carrure toutes deux normales. Ni obèse, ni anorexique, ni ''bodybuildé''. Son apparence physique lui convient parfaitement, et il ne compte pas changer cela... Vêtu la plupart du temps d'habits amples, il aime dissimuler tout son corps, et ne laisser apparent que la partie supérieure de son visage, ainsi que ses cheveux. Thrys est quelqu'un de très pointilleux, qui s'assure constamment de la propreté parfaite de sa tenue vestimentaire. Procédons par étapes, voulez-vous...
Tout d'abord le visage. Des traits fins et délicats... Un visage plutôt ovale, une mine sobre, sans émotions apparentes. Malgré le fait qu'il vive au beau milieu du désert depuis sa plus tendre enfance, Thrys a toujours conservé un teint clair ainsi qu’une peau lisse. Des yeux saillants d'un bleu céruléen ornent son visage, un regard vif et perçant, capable de faire fléchir un adversaire et l’intimider au point de lui faire perdre tous ses moyens… ou presque. Ses sourcils, de couleur écorce, sont plutôt fins et bien dessinés, quant à ses cils, ces derniers sont fins et rares. Une courte chevelure souvent coiffée en bataille, de couleur bleue grise, recouvre son crâne.
Son petit nez, à l'arête délicate perfectionne son visage. Malgré un air froid et sombre, il possède un charme à nul autre pareil.

A présent, observons avec précision son corps. Une silhouette plutôt fine, élancée et harmonieuse. Son corps, également appelé le tronc, est taillé tel un ''V'', ce qui donne un étrange contraste avec ses longues jambes plutôt musclées. Thrys est quelqu'un de plutôt sportif, mais comparé à Gaï ou Lee… vous voyez ce que je veux dire. ^^

Ensuite, parlons de son accoutrement pour le moins... excentrique. Notre Sunajin est vêtu d'un très long manteau de cuir noir, sur lequel sont posées quelques bandes rouges et jaunes. De haut en bas, Thrys porte un masque qui lui recouvre la bouche et le menton... mais cela ne l'empêche pas de parler, rassurez-vous. Sous son manteau, notre héros revêt une sous-tenue noire, dont le col montant se poursuit par le bas de son masque. Des manches longues et larges, dans lesquelles Thrys peut bouger sans problèmes. Au niveau des poignets, de petites attaches sont serrées, afin de garantir au Sunajin un certain maintien. Il aime porter des gants de cuir noir, afin d'avoir un contact tactile parfait avec le manche de son fidèle katana Kami, nom qui fait référence à son défunt père. Le bas de son manteau ressemble à une sorte de tabard, et est séparé en deux parties par une fermeture éclair, et ce à l'avant comme à l'arrière... de ce fait, les jambes ainsi que le bas du dos sont dissimulés. Cette couture particulière lui offre, malgré les apparences, une bonne liberté de mouvement et lui évite de s'embroncher lorsqu'il court. Tenu en place grâce à une ceinture sanglée à la taille du ninja, le pantalon n'est ni trop serré, ni trop ample. Enfin, contrairement à la majorité des ninjas, qui portent des sandales, Thrys met aux pieds des bottes noires... simple souci d’esthétisme...

Enfin, nous terminerons la description physique en évoquant ses différentes armes... Thrys est armé la plupart du temps d'un katana, dénommé Kami. Cette arme est devenue le fidèle allié du Sunajin, qui ne s'en sépare pour ainsi dire jamais. Une lame noire où sont gravés les kanjis « Honneur », constamment aiguisée afin d'assurer un tranchant incroyable. Le manche est d'une couleur très sombre, et est enroulé d'une lanière marron. Accroché au pommeau, une chaînette métallique au bout de laquelle est attaché un petit pendentif argenté, représentant une étoile dentelée. Ce petit bijou symbolise pour le ninja le Vent, qui est son affinité, sa patrie… tout simplement sa vie. Le fourreau de l'arme est d'une couleur rouge, s'accordant avec les teintes de sa tenue, et est constamment positionné sur la ceinture du ninja, près de son flanc droit. Bien qu'étant ambidextre, Thrys est nettement plus habile de la main gauche, et se doit de pouvoir dégainer sa lame sans avoir quelques soucis de maniabilité...


Description psychique :

Avez-vous déjà examiné un cerveau humain ? On dit qu’il concentre toute la psyché d’un homme… dans tous les cas, et ce malheureusement pour vous, vous ne parviendrez pas à attraper Thrys, lui ouvrir le crâne et planter dans son cerveau divers objets contondants afin d’examiner son mental. Mais vu que vous avez pris la peine d’ouvrir ce sujet, je vais vous donner comment est constitué son esprit.

Quoi de plus horrible que de voir son père, sa mère, son frère et sa sœur mourir sous ses yeux ? Lorsqu’il n’y eut plus un seul membre de sa famille encore en vie pour le soutenir et le réconforter, notre ninja s’est construit de toutes pièces une armure psychologique, symbolisée par sa posture habituelle : les bras croisés. Derrière ce rempart, Thrys se sent bien, à l’abri des chocs psychologiques qui pourraient nuire à sa santé mentale, qui pourraient le détruire. Lorsqu’il converse avec d’autres personnes, il ne peut s’empêcher d’adopter cette posture, sans quoi il se sent vulnérable et faible. Le fait d’avoir les bras croisés au niveau du torse lui permet de se sentir fort et résistant, en somme.
Depuis ce jour, protéger les autres devint sa seule motivation… aider les faibles, les préserver de la mort et des conflits… Thrys, désormais affecté par le malheur des autres, voua sa vie à aider son prochain. Éliminer la rage par la rage… tel est son but. Protéger les êtres qui lui sont chers, voilà son objectif… retirer de ce monde toute noirceur.
En un mot, devenir un gardien de la paix et de la justice.

Les émotions sont un signe de faiblesse… la peur… la joie… la tristesse… tous ces gestes et tics qui vous révèlent au grand jour et ces sentiments sont à bannir ! Montrer son affection envers quelqu’un est un signe de faiblesse… pourquoi ? Car vous devenez une cible facile. Quoi de plus lâche, de plus fourbe que de tuer l’être aimé et de voir les effets qui impacteront sur votre santé ? Conscient de cela, Thrys a appris avec le temps de conserver son calme et de ne laisser paraître aucun signe qui permettrait à un interlocuteur de deviner dans quel état d’esprit il se trouve. Et, afin de dissimuler au maximum ses émotions, il porte sans cesse un masque métallique, couvrant le nez, la bouche, les joues et le menton.

Tout être humain possède des qualités et des défauts… c’est ce que nous allons voir immédiatement, en commençant par les qualités.

Amical, sympathique et volontaire, notre héros ne peut s’empêcher de venir en aide des faibles et des personnes dans le besoin. Nulle besoin de récompense : seule la satisfaction de voir un  homme ou une femme sourire lui suffit.
Thrys est un homme plutôt adroit avec son sabre et dans ses gestes. Astucieux, méthodique et d’un naturel calme, il a l’esprit d’un stratège et est capable de mettre en place des tactiques tout en combattant, et aussi poser le problème et trouver des solutions. Le Sunajin est quelqu'un de très rationnel, et sait prendre les bonnes décisions au bon moment... Pesant le pour et le contre dans n'importe quelle situation, il tient son esprit en alerte afin de savoir comment agir lorsqu'il le faut. Courageux et déterminé, il ne baisse jamais les bras et s’efforce de finir ce qu’il a commencé, quels qu’en soient les obstacles.
Le Sunajin est quelqu'un de modeste, qui n'aime pas se vanter de son statut, de ses actes ou de quoi que ce soit de similaire... Si les gens le considèrent comme un héros, ou bien alors comme un simple quidam, c'est leur choix... Ses missions, ses actes, il les fait car il les juge nécessaires, et n'attend jamais quelque chose en retour, si ce n'est la sensation procurée par un travail bien fait et la satisfaction d’aider son prochain.
Comme dit plus haut, ce ninja est un guerrier courageux, et sait surmonter ses peurs et affronter le danger. Observateur et prévenant, il analyse à l'avance un combat, ses futurs opposants, et prend soin de ne jamais sous-estimer un adversaire.
Habitué à la solitude, Thrys n'a jamais joué le rôle du chevalier pour conquérir une belle demoiselle. Bien qu'aujourd'hui son attirance pour le sexe opposé se développe de plus en plus, il tâche de conserver son sang-froid lorsqu'il converse avec une jeune femme.

Et bien sûr, qui dit qualités dit défauts ! Allons-y !
Malgré son caractère sociable et amical, Thrys est quelqu’un de très secret et solitaire. Agir seul est, pour lui, une façon de ne pas avoir à mettre la vie d’autrui en jeu. Souhaitant protéger ceux qu’il aime, il préfère encore se débrouiller seul et éviter que quiconque ne meure.
De plus, Thrys peut parfois se montrer méfiant envers une personne qui lui paraît suspecte. Encore une fois, toujours à l’affût d’un événement ou d’un quidam qui pourrait se montrer néfaste envers un être cher, notre héros développa un caractère méfiant, si bien qu’il se tient toujours prêt à anticiper n’importe quel coup bas, et analyse avec précision toute situation.
Je pourrai également dire qu’il est inaccessible du point de vue des émotions, vu qu’il ne dévoile aucun sentiment. Néanmoins, lorsqu’il se considère en sécurité avec des personnes qui ont gagné par le passé sa confiance, il se permet de temps à autre de sourire, voire même de rire. Mais dans le cas général, quelle que soit la situation où d’autres pourraient s’émerveiller ou pleurer, Thrys conservera son impassibilité et sa stoïcité… pas de sourire, pas de larme, pas de compassion… Durant toute son enfance, Thrys se forgea un caractère qui lui assure une certaine impassibilité... gardant son calme lorsque la situation lui échappe, il parvient à rester immobile, et ne démontre aucune de ses émotions, ce qui intimide la plupart du temps ses adversaires.

Enfin, je terminerai son profil psychique par sa phobie : efiálti̱sophobie. Un mot que je viens d’inventer. Efiáltis signifie « cauchemar » en grec, et sachant que la plupart des phobies sont construites grâce au terme grec… j’invente la propre phobie de mon personnage. Alors que je pourrai tout simplement dire que Thrys a peur de dormir, je préfère spécifier qu’il a peur des cauchemars. Depuis la mort de ses parents et celle de ses deux amis du Pays du Fer, il ne cesse de faire de façon répétée des cauchemars horribles et perturbants, si bien que peu à peu, il peine à trouver le sommeil, réticent à l’idée de fermer les yeux.
Dormir n’est pas un souci, néanmoins, il craint énormément ce qu’il l’attend dès qu’il aura gagné les bras de Morphée…


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“Tu veux connaître mon histoire ? Tu seras déçu...”

L’obscurité… la pénombre et les ténèbres…

Perdu au beau milieu de nulle part, dans un lieu qui semblait être dans une dimension différente, un homme se tenait debout et immobile… Balayant l’horizon du regard, peinant à trouver un point de repère, Thrys sentit son cœur accélérer lorsqu’il compara ces lieux au Royaume des Morts… d’ailleurs, était-il vraiment mort ? Malgré la certitude qu’il avait concernant sa lucidité, il ne parvenait pas à se remémorer comment il était arrivé ici. Tout se bousculait dans son esprit, des questions qui restaient malheureusement sans réponse…

Soudain, une brise des plus froides sembla sortir de nulle part, le traversant de tout son long… un étrange souffle qui manqua de lui glacer les os… Instinctivement, notre Sunajin se frotta les bras et se mit à trembler… Ne souhaitant pas mourir bêtement par un vulgaire coup de froid, le jeune Kazekage se mit en marche vers les ténèbres, espérant trouver une sortie et gagner la lumière.
Mais alors qu’il avançait, une voix caverneuse résonna dans son dos :

« Je te rencontre enfin… Thrys… »

L’intéressé s’arrêta net. La voix s’adressait à lui ? Non, il devait sans doute rêver… mais l’envie de se retourner était trop forte ! D’un geste lent et hésitant, le ninja du Sable tourna la tête sur sa droite, avant que son corps ne suive le mouvement.
Devant lui, une entité à l’apparence humanoïde, vêtue d’une grande veste et d’un pantalon aux formes linéaires, arborant une longue hallebarde et dont le visage était dissimulé sous ce qui semblait être un heaume de chevalier. Seuls ses deux yeux d’un jaune vif filtraient à travers la couche de métal. Dans le creux de sa main droite semblait léviter une carte à jouer, sur laquelle était représenté le visage de notre jeune héros. Angoissant, non ?
Intrigué par cette vision qui, visiblement, sortait tout droit des limbes, Thrys ouvrit la bouche et demanda, d’un ton tremblant :

« Qui… qui êtes-vous ? Et où suis-je ? »

La créature fit un pas en avant, après avoir refermé vivement ses doigts crochus sur le bout de carton, puis répondit de sa voix toujours aussi grave et divine :

« Je suis les ténèbres… tes ténèbres ! Et ce que tu vois ici… mon royaume.
- Ton royaume ?
- Oui… nous sommes dans ton esprit… ton corps semble être plongé dans un coma… et impossible de dire si tu finiras par te réveiller… »

Inimaginable ! Devant une telle réponse, Thrys, stupéfait, tomba à la renverse. A terre, son regard se dissocia de celui de son interlocuteur, et fixa l’obscurité qui se trouvait derrière celui-ci. Dans le coma ? Comment est-ce possible ? Comment tout ceci était arrivé ? Une fois de plus, son esprit, embrumé, ne parvint à lui donner les réponses qu’il attendait. L’entité ténébreuse fit un pas de plus, planta sa hallebarde dans le sol, avant de venir s’asseoir face au Kazekage. Sa voix se fit plus douce et rassurante :

« Je m’appelle Yami, et je t’observe depuis longtemps… depuis la mort de tes parents… il marqua une courte pause, le temps pour lui de poser ses paumes contre ses genoux. Tu n’as jamais su que j’existais, mais j’étais là, tapi dans ton esprit…
- Mais pourquoi ?
- Toute ta tristesse, ta colère et tes peurs… ta seule envie était de les réprimer, de les enfouir le plus profondément possible et oublier… il est impossible de se défaire de ces sentiments Thrys… je vis dans tes ténèbres depuis le premier jour, et je t’accompagne du mieux que je le peux.
- Tu… tu veux dire que… tu es moi ? »

La créature hocha la tête de haut en bas, ce qui rendait les choses encore plus étranges qu’elles ne l’étaient déjà. Depuis toutes ces années, notre héros avait, en quelque sorte, une espèce de dédoublement de la personnalité. Mais ce… Yami ne s’était jamais manifesté par le passé. Thrys serra sa poitrine, au niveau de l’emplacement de son cœur, découvrant un nouveau visage de sa personnalité. Mais alors qu’il allait ouvrir la bouche, la voix caverneuse l’interrompit, comme si elle savait ce qu’il allait demander :

« Les récents événements ont dû être effacés de ta mémoire… laisse-moi te montrer… »

Tout à coup, un écran de lumière éblouit notre héros qui ne put s’empêcher de fermer les yeux. Yami disparut aussitôt, ne laissant derrière lui qu’une sorte d’immense salle vide, d’un blanc immaculé. Une fois le flash dissipé, le Kazekage ouvrit les yeux et observa droit devant lui… il semblerait que… les derniers instants précédant son coma… allaient lui être dévoilés.

Longtemps auparavant, au Pays de la Pluie…

Progressant sous un déluge annonciateur de grands bouleversements, tandis que les autres ninjas du Sable étaient bien au chaud à Sunagakure no Sato, Thrys s’était lancé dans une excursion au cœur de l’ancien royaume de Pain, l’homme aux pupilles du Rikudô. L’objectif de la mission était très simple, mais comportait énormément de risques : voir ce qu’il était advenu d’Ame… La fin du règne du leader de l’Akatsuki avait sans doute ébranlé les villageois du Village caché de la Pluie, et certains avaient sans doute fui… mais qu’en était-il réellement ? Qui sait ce que pouvait rencontrer notre héros dans ses terres oubliées ?

Après avoir gagné les murs d’Amegakure no Sato, devenue le village de Jiyuu comme le désignaient certains colporteurs de rumeurs, Thrys sentit une énergie qui émanait de ces lieux… une énergie obscure… progressant à travers les ruines des habitations, désertées depuis longtemps au vu de la végétation qui prenait possession des lieux peu à peu, notre héros atteignit la place centrale, où se tenaient trois hommes, entourant une sorte d’autel. « Hm… que mijotent-ils ? » songea le Kazekage en dégainant lentement son katana et en s’approchant des inconnus.
Soudain, l’un d’eux se retourna, interrompant l’espèce de rituel qu’il préparait avec ses acolytes. Ceux-ci, apeurés par l’arrivée de cet homme, s’enfuirent sur-le-champ, laissant ainsi l’homme encapuchonné. Thrys, qui le surveillait avec la plus grande attention, lança d’une voix inquisitrice :

« Qui es-tu et que fais-tu là ? Son regard se détacha de lui quelques secondes, le temps d’observer avec davantage de précision l’autel… ensanglanté… »

L’énergumène fit aussitôt jaillir de sa manche une sorte de poignard et se jeta sur notre Sunajin, qui para immédiatement l’assaut. Séparé uniquement par les deux lames, Thrys perçut une partie du visage de son agresseur : la peau était rugueuse, meurtrie et couvertes de cicatrices et de brûlures. Mais alors qu’il allait poser à nouveau sa question, l’assaillant se retira et asséna un nouveau coup, du manche de sa dague cette fois. L’attaque traversa la défense de notre héros, qui reçut le coup sur la tête, le sonnant légèrement… mais assez longtemps pour permettre à l’inconnu de s’enfuir également.
Après avoir repris ses esprits, le ninja du Sable se mit en chasse : cet homme ne lui échapperait pas !

La course-poursuite dura une heure… rythmée par le cliquetis des armes et des attaques aisément bloquées. Mais enfin, nos deux hommes atteignirent le sommet de l’ancienne tour du Dieu. Un édifice immense, qui surplombait le Village d’Ame dans sa totalité. Thrys était en mauvaise posture : acculé sur le rebord du grand balcon, un pas de son adversaire et il tombait dans le vide. Son adversaire releva sa capuche, révélant ainsi son visage. Un sourire malsain figé sur les lèvres, le regard rivé sur notre héros... d’un geste lent, il approcha sa dague, déterminé à en finir. Le Sunajin pencha la tête sur la gauche, observa le vide qui semblait l’attendre avec impatience, avant de reporter son attention sur l’homme face à lui… mais ce furent ces quelques instants qui causèrent sa perte…
L’homme avança son poignard et l’enfonça dans la poitrine de notre héros… Thrys cracha du sang sur la bure de son assaillant et lâcha son katana, qui disparut sous la pluie, quelques mètres plus bas. Notre héros esquissa à son tour un sourire, et avant de chuter à son tour, lâcha d’une voix très faible :

« … je… te retrouverai… »

Puis ce fut la chute libre… et le trou noir…

Le « film » s’arrêta immédiatement, et l’obscurité reprit le dessus sur la lumière. Yami, qui observait sans mot dire, revint auprès de son hôte, et lui demanda l’effet que lui faisaient ces images.
Thrys était sous le choc… d’un côté, voilà une sensation qui ne le préoccupait pas autant que ça, vu qu’il avait déjà failli mourir une fois… il y a bien longtemps… mais passons…

« Depuis combien de temps suis-je dans le coma ? demanda notre héros d’une voix alarmée.
- Hm… cinq ans je crois… répondit l’entité ténébreuse… D’après ce que j’ai vu, un groupe d’itinérants t’a retrouvé au beau milieu des ruines d’Amegakure et t’a porté jusqu’à un village du Pays de l’Herbe… tu te trouves à l’hôpital en ce moment-même…
- Cinq ans ?! Mais… que s’est-il passé durant ces cinq ans ?!
- Je l’ignore malheureusement… »
- Cinq ans de ma vie passée telle une épave dans un lit d’hôpital ! Mais comm… »

Soudain il s’arrêta… se rendant compte de ce qu’il venait de dire, il avala sa salive et ses préoccupations changèrent immédiatement… d’une voix tremblante, le Sunajin posa la question fatidique :

« Mais… vais-je mourir ?
- Cela… cela dépend uniquement de toi… si tu souhaites te réveiller… alors… fais-le ! »

Tout à coup, le décor devint flou, des flashs de lumière aveugla notre héros, des sensations physiques heurtèrent son corps comme si… on était en train de… le réveiller !

Hôpital de Koeda, Pays de l’Herbe…

Le son produit par le cardioscope non loin du lit de notre héros était désagréable… émergeant petit à petit de son coma, Thrys ouvrit un œil, puis l’autre, avant de fixer les dalles au plafond. Sa vision était trouble et de légers picotements le gênaient au niveau des paupières. Instinctivement, il tenta d’approcher sa main de ses yeux, mais un long tuyau relié à tout un appareillage l’en empêcha.
Il ouvrit la bouche, prit une longue inspiration, et lâcha d’une voix des plus faibles :

« Où… où suis-je ? »

La porte de la chambre d’hôpital s’ouvrit aussitôt, et une jeune femme vêtue d’une blouse blanche courut au chevet du blessé. Avant même de se préoccuper de l’homme alité, l’infirmière observa chaque appareil de mesure relié à notre héros, puis s’approcha de lui, examinant brièvement son état. Elle partit aussi vite qu’elle n’arriva, préférant aller chercher le docteur…
Quelques minutes plus tard, les deux membres du personnel soignant revinrent dans la chambre. Tandis que l’infirmière s’approcha du lit, le médecin répéta le mouvement de son employée et releva les informations exploitables sur le cardioscope. Puis il se tourna vers notre héros et lui dit d’une voix calme et posée :

« Comment vous sentez-vous ? Nous avions perdu espoir de vous voir un jour vous réveiller. »

Thrys ne comprenait pas… contrairement à ce que vous pourriez penser, sa discussion avec Yami s’était volatilisée… Lentement et difficilement, notre Kazekage se redressa sur son lit d’hôpital, malgré les interdictions du docteur. Une douleur poignante l’assaillit au niveau de la poitrine, si bien que le Sunajin s’écroula dans son lit, avant de poser son regard sur les bandages qui entouraient son torse.

« Vous avez une vilaine cicatrice… expliqua le médecin. Elle n’est pas encore totalement guérie, on dirait… cela ne devrait plus tarder, vu que vous venez de vous réveiller.
- Je… je ne sais pas quoi dire… … … merci... je vous dois la vie... »

L’infirmière l’observait sans dire un seul mot, absorbée par son visage d’une rare beauté. Mais elle revint aussitôt à elle lorsque le médecin lui demanda d’aller chercher quelques produits pour soulager sa blessure.

« Vous allez rester encore une petite semaine, le temps que vous soyez complètement rétabli. Puis vous pourrez récupérer vos affaires, elles sont là dit-il en désignant du bout du doigt un grand sac posé sur le lit d’à côté. Bien, reposez-vous… »

Le docteur fit demi-tour et rejoignit la porte de la chambre d’hôpital. Mais alors qu’il allait sortir de la pièce, il tourna la tête légèrement sur sa gauche, et demanda :

« Au fait, nous ne savons pas qui vous êtes. Quel est votre nom ?
- Thrys… Thrys Kaosu… »

Son interlocuteur le remercia avant de quitter la chambre, laissant ainsi notre héros seul…
Celui-ci, soulagé d’avoir échappé à la mort, tourna la tête en direction de la fenêtre et observa le ciel bleu et le soleil rayonnant… comme si la vie lui faisait des clins d’œil.

D’ici une semaine, il pourrait reprendre le chemin de son village, sa patrie, son passé : Sunagakure no Sato !

Épilogue –
« Ne crains rien, mon jeune ami… je suis là pour te protéger et te guider… Je veillerai sur toi aussi longtemps que tu vivras… je t’en fais la promesse… »