« Aharg…. Va payer tes dettes espèce d’enfoiré, ugh…. »

Plus un bruit, plus un son, le calme régnant à nouveau totalement. Marian qui avait pensé que cette journée serait d’un calme absolu après celle d’hier c’était fortement trompé. En effet, un mercenaire engagé par la taverne qu’il avait fréquenté avant-hier soir avait réussi à le retrouver puis tenter de le capturer. Ce type était très malin puisqu’il avait réussi à lui remettre là main dessus. Ce n’était pas le premier en même temps. Et ce ne serait surement pas le dernier. Malheureusement pour lui, comme tous ceux qui avaient réussi à le retrouver la traque c’était terminé brutalement. En effet Marian tenait le pauvre homme le col de sa main gauche, alors que sa main droite elle, lui avait transpercé la cage thoracique, sans pour autant ressortir de l’autre côté. D’un sang coulait à flots, épargnant fort heureusement les vêtements du rouquin. Un air blasé sur son visage Marian répondit.

« Je ne paye que lorsque que je satisfais, que la prestation du service à prouver son mérite, et surtout, si j’en ai envie… ou alors si j’ai les moyens. Même si tout cela ne dépend surtout que de la troisième condition.»

L’homme à qui il s’adressait était malheureusement déjà mort, du sang sortant un peu de sa bouche, ses yeux livides, sans vie, inerte, les bras le long du corps se balançant. Soupirant le borgne le balança sur le côté, le cadavre encore chaud retomba lourdement sur le sol avec fracas, soulevant un peu de poussière. Essuyant sa main, Marian remit son gant noir avant de sortir une cigarette et commencer à la fumer. A quoi de mieux qu’une bonne clope après un bon meurtre. On ne peut apprécier véritablement une cigarette qu’après certaine chose : Un bon repas, une bonne bouteille, le matin au réveil, pendant une gueule de bois, après l’amour et enfin après un bon meurtre. Ça détendait totalement.

Replaçant son chapeau sur sa tête, ce dernier ayant quelque peu bougé lors de l’affrontement, le binoclard se remit en route. Où allait-il d’ailleurs ? Dans un endroit tranquille, au calme où il ne serait pas dérangé, du moins il espère. En effet depuis quelques jours impossibles pour notre bon vieux Cross d’être en paix, déjà à Konoha avec Kaminari Aru petite fouine curieuse qui lui avait tenu la jambe pendant la nuit. Mais cette rencontre n’avait pas été infructueuse en effet puisqu’il avait pu marchander avec ce dernier. Puis hier alors qu’il c’était rendu tranquillement à Iwa pour cueillir des plantes il n’était tombé sur nul autre que le Tsuchikage Mitsumeru Shigeoki… Enfin, c’était plus tôt lui qui lui était tombé dessus. Bref cela ne change rien, impossible d’avoir la paix, allez savoir pourquoi, ils ont tous les règles et leur cycle se sont alignés ? A voilà aussi un autre moment où l’on peut apprécier une bonne clope, c’est après une prise de tête. Passons.

Marchant en regardant les alentours, Marian cherchait un coin où se poser. Et finalement il en trouva un. Une forêt longeait la route ou il se trouvait. Cette dernière venait de prendre fin à l’instant même pour laisser place à une plaine ou se trouvait des champs. Cross quitta alors la route, venant s’assoir dans l’herbe juste devant un même champ. Regardant les alentours il ne vit personne. Enfin un endroit où il ne rencontrerait pas un pèlerin. Sortant une bouteille de rhum il la débouchonna à l’aide de ses dents, crachant le bouchon plus loin et bu une gorgé avant de s’allonger. Le soleil était voilé de quelques nuages, mais dans l’ensemble il faisait un temps magnifique avec une chaleur supportable.

Fixant le ciel et buvant de temps à autre une gorgée de sa bouteille d’alcool, le renégat pensait. Il pensait à ce qu’il avait prévu de faire, soit attaquer le village de Konoha. Ce dernier avait pris du poil de la bête et il n’était à présent plus sûr de pouvoir le saccager à lui tout seul. Certes il avait des ressources, mais ce n’est pas pour autant qu’il était suicidaire. Konoha n’était pas le seul village sur sa liste, Kiri y était aussi. La salamandre avait trop lambiné à force de se préparer et maintenant son deal avec Kaminari n’était plus d’actualité puisqu’un Hokage, enfin, une Hokage avait été élue. Pff, pas de veine. Il allait surement devoir l’éliminer à présent puisqu’il en savait beaucoup trop. Quelle plaie.

Alors qu’il était en train de réfléchir à tout cela, il entendit des bruits de pas. Lâchant, un gros soupire, il se redressa pour voir, qui c’était, encore qui venait le déranger.

« Tient, toi. »

Allonger dans l’herbe, une bouteille à la main, cette dernière remplie d’alcool. Cross Marian pensait. Le renégat qu’il était se voyait obliger de revoir ses plans. Lui qui voulait détruire ou du moins infliger sa justice pour le meurtre de la gouvernante de l’orphelinat ou il se trouvait dans on enfance, considérant cette dernière comme sa mère et l’orphelinat comme sa maison. Justice pour un meurtre ? Oui, il le qualifiait ainsi les villages avaient choisi comme champ de bataille une pauvre ville de civil innocent et d’un autres pays. La raison de ses desseins était inconnue de tous et il préférait que cela en soit ainsi. Moins en on savait sur lui mieux il se portait. Ce qui fait gagner un combat n’est pas la force, mais bien la connaissance. La connaissance que l’on a sur son adversaire. Plus on en sait sur lui, plus on a eu le temps de l’analyser, plus le pourcentage de victoire est grand. Buvant son rhum et cogitant sur le cas de Kaminari Aru, l’homme qu’il avait rencontré plutôt et qui représentait jusqu’à l’arrivée de la nouvelle Hokage la seule menace, le seul obstacle à son plan. Il en avait trop dit à cet homme et maintenant cela risquait de se retourner contre lui. D’ailleurs l’homme à la crinière verte venait de se présenter à lui. Quand on parle du loup, on en voit la queue n’est-ce pas ? Le borgne se dit que cela n’était rien d’autre un signe, une faveur d’un quelconque être qui avait décidé de lui venir en aide, connaissant son tempérament flegmatique. Oui, en se présentant à lui, il lui épargnait la peine d’aller le chercher. Néanmoins, tout ne se passa pas comme le pensait le quadragénaire. Non, se même être avait décidé de pousser faveur faite au mortel un peu plus loin.

« Étais-tu au courant que le poste de Hokage a été donné à une fillette sans aucun talent ? Je pense que nous devrions reparler de ce plan dont tu es si impatient. J’ai une idée qui pourrait te plaire : attaquons Konoha ensemble et ensuite nous chemins se séparerons pour de bon. Est-ce que mon idée te plait le vieux ? »

Marian en restant pantois si bien qu’il ne répondit pas tout de suite. Vidant sa bouteille de rhum il se redressa. Pourquoi venait-il lui annoncer cela de but en blanc ? Cross trouvait cela bien trop facile, ses plans son perturber et le même homme qu’il comptait utiliser vient de lui-même lui proposer son aide. Le rouquin devint suspicieux. Balançant sa bouteille d’alcool plus loin, cette dernière se brisa avec fracas. Qu’est ce que cela cachait il ? Était-ce une manipulation, un test ? La loyauté de ninja de Konoha s’était elle bel et bien envolée de par sa jalousie ou alors avait-il découvert la vraie nature de Cross Marian. L’ex-akatsukien allait devoir tirer cela au clair. Prenant un air grave il dévisagea le jeunot face à lui.

« Et pourquoi accepterais je une telle proposition ? Qui me dit que tout cela n’est pas un piège que tu me tends après avoir réfléchi à mes propos l’autre soir. »

Le renégat sortit ensuite une cigarette qu’il alluma à l’aide de son briquet. La portant ses lèvres, tirant une latte et recrachant la fumée dans l’air en un panache. Son regard rouge et lourd se reposa ensuite sur le ninja face à lui.

« À moins que cela n’en soit pas un et que la jalousie, l’envie et la colère n’aient corrompu ton âme. Dans ce cas qui te dit que ce n’est pas moi qui te trahirais. D’autant plus que tu ne connais pas les détails de mon plan ni mes desseins. Le pourquoi, la raison de mes agissements. Car ils peuvent être tout aussi bien bienveillants que malveillants. »

Tirant ses gants pour bien les replacer, repositionnant son chapeau correctement sur sa tête afin qu’il ne tombe pas ou ne s’envole au premier coup de vent ou mouvement brusque. Tirant à nouveau une bouffée de sa clope, plus longue cette fois-ci, recrachant un épais nuage de fumée blanche. Cross fixait toujours droit dans les yeux Kaminari se méfiant de lui, ne sachant pas s’il bluffait ou non. Il avait bien sa petite idée, mais comme dans toutes les parties de cartes la règle de la vigilance prédomine.

« Ou alors tu as peut être découvert quelque chose sur moi et tu es curieux. »

Marian ne croyait pas en cette dernière hypothèse. La seule chose qu’il aurait pu trouver était sa désertion il y a plus d’une vingtaine d’années à Iwa. Mais depuis le temps il devait y avoir prescription au moins. Fixant toujours le jeune homme n’était pas impressionné le moins du monde par son expression colérique et ses quelques flux électriques qui parcourait son corps. Nan Marian n’était pas un insouciant, il avait simplement foi en ses capacités.

« Sinon, pour te répondre, non je n’étais pas au courant que le poste de Kage allait être pris par Misaki Uzumaki, et je dois l’avouer, ma dette va être plus difficile à payer à présent. »