C’est le matin et tout est encore calme dans les rues du village. Il faut dire qu’il est encore tôt, car le soleil ne pointait qu’une infime partie de ses rayons et l’air était encore légèrement frais. Pas d’agitation, de bousculade d’enfants courant sans regarder où ils vont. Rien que cet air apaisant d’un matin d’été. Inaku déambule sereinement dans les allées, histoire de se réveiller avant d’aller s’entraîner. Elle aime se lever en même temps que le soleil, lorsque tout est encore silencieux. C’est une bonne façon de retourner dans le monde de la réalité sans trop de stress et de bains de foule désagréables.

Elle prend une bonne bouffée d’air frais et s’étire. Elle sait que sa sœur dort encore et qu’elle ne se réveillera pas d’ici quelques heures. Alors, cela lui laisse du temps pour lui acheter quelques denrées pour son déjeuner. Une façon de lui faire plaisir et de se faire plaisir à elle-même, car elle aime la gâtée et jouer le rôle de la maman à la place de Mayu. La jeune fille se sent responsable de sa petite sœur depuis la mort de leur mère et il faut qu’elles puissent vivre comme n’importe qui , qu’elles ne dépendent plus de personne. Konoha les a énormément aidées, alors cela semble évident que maintenant, c'est aux deux sœurs d'aider le village en devenant de valeureuses ninjas, capables d'apporter ne serait-ce qu'une infime protection en cas d'attaque.

C'est en ne pouvant ruminer de telles pensées qu'Inaku s’arrête devant une boulangerie, stoppée dans ses réflexion par une délicieuse odeurs de pain frais, et de pâtes qui cuit. Cet établissement et sans doute le seule qui ouvre très tôt, permettant aux ninjas qui partent en mission de manger quelques chose le jour du départ. La jeune fille se laisse tenter et entre. Un grand présentoir remplie de divers pâtisserie et autres mets savoureux accueille les yeux de la kohonajin, lui dessinant une jolie sourire du bout des lèvres. Ainsi émerveillée par l'odorat et la vue, la jeune fille a à présent la dure tâche de choisir. Oui parce qu'elle n'a ni un porte-monnaie, ni un estomac infini malheureusement.

Le marchand la reçoit chaleureusement, la bonne humeur se lisant sur son visage.

Bonjour mademoiselle, qu’est-ce que je peux faire pour vous ?

La jeune fille regarde ce que le marchand a à lui proposer et demeure hésitante devant tant de bonne choses. Tout lui fait envie. Tout à l’air si délicieux.  Au bout de quelques minutes, le marchand n’a pas l’air de s’impatienter. Visiblement de bonne humeur, il se contente de rester  là, observant les quelques clients attablés et attendant bien patiemment que Inaku se décide.

Euh… Je vais prendre celui-ci et un kilo de pain s’il-vous-plaît dit-elle finalement en pointant un petit mille-feuille.

Le marchant prête à nouveau attention et à la suite d’un « bien volontiers » et d'un grand sourire, s’affaire à emballer la marchandise. Puis Inaku sort en saluant amicalement le vendeur qui lui retourne son salut d’un signe de main.

Une fois dans la rue, Inaku reprend le chemin de la maison, en réfléchissant quel pourrait être l’objet de son entraînement aujourd’hui, le cornet de nourriture appuyé contre ses côtes et entourés par ses bras. Le lancer du shuriken, elle a bientôt fini, elle va laisser ça pour un autre jour. Le multicolonnage... bah, elle n'a pas vraiment envie, ça n'est pas intéressant bien qu'utile en combat. Et puis, elle arrive déjà à en créer trois, c'est déjà, bien non ? Bon ben c'est décidé, aujourd'hui, ce sera permutation !! Cette décision renforça le sourire déjà bien présent de la konohajin. Ce sera décidément une belle journée.

Mais une fois encore, Inaku est tirée de ses réflexions, et cette fois c'est un peu plus brutal que tout à l'heure. Elle a juste le temps d'entendre un aboiement et une sorte de rappel à l'ordre destiné à l'animal, qui apparemment n'y prête pas la moindre attention, et voilà que quelques chose finit par percuter son sac. Sous l'effet de la surprise, Inaku lâche le cabas, qui se vide sur le sol. L'animal a repéré le pain, sûrement senti auparavant par notre cher canin et commence à l'avaler goulûment. Inaku observe alors un joli chien au poil d'un blanc ravissant, et à la carrure montrant que c'est un chien ninja qui a déjà bien combattu.

Tout d'abord énervée contre l'animal qui lui pique son déjeuner, la jeune fille ne peut s'empêcher de bien vite sourire et pardonner. Il n'a pas l'air bien méchant, et il est tellement beau. Maintenant qu'elle a les mains libres, Inaku s'approche du canin et lui ébouriffe la tête.

Ben alors mon pote, on a faim à ce que je vois. Tu as de la chance que je sois de bonne humeur aujourd'hui, sinon tu aurais honoré ton premier baptême de l'air déclara-t-elle, d'un air moqueur et avec un petit rire


Le chien ne semble pas être intéressé par le discours fumeux de la konohajin et continue de dévorer ce qui reste de pain. Mais cela n'affecte pas la jeune fille qui continue de caresser la bête.

C'est fou à quel point je dormais mal en ce moment. Entre la chaleur étouffante, les éternuements   de Chuujitsu qui était tombé malade, la faim qui était présente car je n'avais plus de quoi me payer à manger... Il est vrai que ça commençait à faire beaucoup. Malgré ça, cette nuit, j'avais réussi à dormir plutôt tranquillement. Réveillé deux fois je crois, pas plus. Un plaisir que j'avais perdu depuis bien longtemps ! D'ailleurs, sortir de mon lit n'était pas chose facile. Mes muscles étaient endoloris, et j'avais du mal à ouvrir mes yeux qui refusaient de sortir du monde des rêves. Moi aussi non plus je ne voulais pas retourner à la réalité, trop fatigué pour aller m'entraîner aujourd'hui... Mais tant pis ! Dans ce monde, on ne fait pas forcément ce qu'on souhaite, alors je devais me lever, quoi qu'il arrive. Je sortis de mon lit d'un bond, pour aller réveiller Chuujitsu en le caressant. " Réveille toi man ! On va surement faire une mission aujourd'hui, il faut ramener de l'argent ! " Il ouvrit un oeil, puis l'autre, baillant en laissant couler quelques gouttes de salive. Je souriais et lui tapotais le dos avant de m'en aller vers la salle de bain. Une bonne douche froide... Rien de mieux ! De toutes façons, il n'y avait pas d'eau chaude en ce moment.. Tant pis, ça rafraîchissait. Pendant que je me douchais, je me lavais les dents en me demandant ce que j'allais faire aujourd'hui. Si la Kage ne me proposait pas de mission, il faudra que je trouve une autre occupation.. Mais laquelle ? S'entraîner  ? Pourquoi pas, après tout c'est presque la seule chose que je puisse faire en dehors des missions en tant que ninja. Je sortais de la cabine, m'essuyai très rapidement, et pris un croissant dans la hâte. Marre de rester dans cette bâtisse où rien n'est présent. J'avais dû vendre beaucoup de meubles pour continuer d'y vivre, et ça ne suffit presque pas. Je regrette vraiment le temps où je vivais avec mes parents, ils savaient se débrouiller avec l'argent qu'ils gagnaient eux.

Le village était bien éclairé aujourd'hui, presque aucun nuages se déplaçaient dans le ciel, et le soleil frappait fort le sol de Konoha. Malgré le soleil présent, le village n'était pas encore totalement réveillé, seul les commerces commençaient à s'agiter. Je me dirigeais vers la tour du Kage pour chercher une mission, peu importe le but de celle-ci, il fallait que j'en remplisse une au plus vite. Je n'avais pas encore réalisé de missions en tant que juunin, je me demande ce qu'elle pourrait bien me réserver. Des missions assassinat peut-être ! Des traques, des escortes, j'en avais déjà l'eau à la bouche. Les mains derrière la tête, j'avançais en direction de ce bâtiment si bien gardé et si beau qu'est la tour. J'arpentais les rues du village en prenant mon temps, je n'étais pas pressé. Voilà, plus que quelques centaines de mètres et j'allais arriver à l'endroit voulu. Pendant que je marchais, je regardais le ciel, ça faisait passer le temps.. Fatalement, je ne me rendis pas compte que... " Merde ! T'es passé où Chuujitsu ?! " Voilà que je me retrouvais seul. Où est-ce qu'il avait bien pu se cacher.. Je reniflais devant moi, filtrant les odeurs pour retrouver celle de mon ami. Ah, la voilà, cette odeur de fruits des bois, toujours aussi agréable. Je sautais d'un seul coup pour le rejoindre. Je ne sais pas exactement où est-ce qu'il se trouvait, mais j'allais surement le rencontrer facilement. Je n'avais pas du tout peur, après tout nous étions dans Konoha, je ne vois pas pourquoi il serai en danger. Une vingtaine de secondes plus tard, me voilà à l'entrée du rue marchande, dans laquelle se trouvaient plusieurs magasins. La foule était présente ici, bien plus que dans les autres quartiers du village. J'avançais doucement, esquivant les gens qui se bousculaient sans cesse. Je décidais de sauter sur un toit pour avoir une vue d'ensemble. Je plissais les yeux pour me cacher des rayons du soleil gênant et.. Le voilà, ou plutôt les voilà. Chuujitsu, qui se régalait en mangeant des pâtisseries. Beaucoup de peine, ça me faisait beaucoup de peine de le voir voler de la nourriture aux gens pour se nourrir. Je suis vraiment un mauvais maître... Cela fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu manger de cette façon ! " Apprécie mon p'tit gars. " A côté de lui se trouvait une jolie jeune fille, plutôt jeune, qui profitait du pelage de Chuujitsu. J'étais un peu jaloux au début, mais ce n'est qu'une enfant, et ce chien aime beaucoup les enfants. Bon, ça sautait aux yeux. Les gâteaux étaient à la gamine, et Chuujitsu les avait mangés surement sans demander l'autorisation, quel enfoiré ahah... Je descendais sans faire de bruit en direction de la boulangerie pour réparer les dégâts. Je rentrais, sentis l'odeur des mets qui paraissaient si délicieux, et commandai rapidement un pain accompagné de deux pâtisseries. Je ne me souviens pas de leurs noms, je les avais acheté rapidement. Damn, voilà que je dépensais encore de l'argent... Bon aller, il fallait que je me ressaisisse. Ce n'est pas en m'apitoyant sur mon sort que j'avancerai dans ce monde. Je sortais du magasin et me dirigeais vers la gamine en lui tendant ce que je venais d'acheter. Celle-ci ne portait le bandeau du village de Konoha, j'en déduisais qu'elle n'était pas, pas encore peut-être, ninja de Konoha. En revanche, elle avait sur elle des poches qui étaient très utilisées pour y ranger des kunaïs et autres armes ninja. Des yeux assez ovales qui reflétaient énormément de chose, et une petite bouche assez fine. Sur son visage retombait deux tresses qu'elle avait faite avec ses cheveux, et une petite mèche sur son front.

" Tiens, prends ça. Je suis désolé pour ce qu'a fait mon chien, il est affamé. " Je parlais avec une voix assez basse, je n'osais même pas la regarder dans les yeux. J'avais tellement honte de dire ça... Je venais d'avouer que je m'occupais mal de mon ami ces derniers temps... Je baissais la tête, et sifflai mon chien pour qu'il m'accompagne, je commençais à partir. Je regardais avec des yeux tristes mon camarade canin qui ne semblait pas vraiment comprendre la situation. Pour lui, si il ne mangeait pas ça devait être normal. Quel abrutis j'étais. Même pas capable de nourrir mon ami pour le remercier de tout ce qu'il fait pour moi...

En quelques minutes, tout le pain acheté il y a peu, a élu domicile dans l'estomac de la bête. Bah, ça ne fait rien, il reste encore assez à la jeune fille pour avoir de quoi manger pour deux personnes.  Elle se relève et sens un présence derrière elle. En se retournant, elle aperçoit un homme au cheveux blancs, un peu à l'image de son habillement bien que celui-ci tire plus vers le gris. Une touche de couleur est présente au niveau de ses joues. Une sorte de triangle rouge foncé est dessiné depuis les yeux jusqu'au menton, signe distinctif des Inuzuka. Avec Une telle carrure, la jeune fille a devant elle un homme dans la fleur de l'âge, sûrement bien gradé et en pleine forme

Mais malgré tout ça, une pointe de timidé, ou de honte anime le jeune homme. Il lui tend deux pâtisserie et du pain en s'excusant pour l'instinct animal de son chien. Quel ironie tout de même: un inuzuka qui ne sait pas tenir son chien, c'est pas banal. Quoi qu'il en soit, Inaku, d'abord surprise, accepte le dédommagement en prenant le  délicatement des mains du jeune homme, récupère le cornet et y met la nourriture. Puis elle le regarde à nouveau

Non, ce n'est rien, votre chien est tellement beau, je peux bien lui pardonner ça.

Puis elle semble hésiter. Cet homme fait partie des quelques personnes gradés qui ne la regardent pas de haut. En tout cas c'est ce qu'elle pense, ce qu'elle croit. Car bien sûr le grade de juunin fait rêver les académiciens, et alors Inaku développe plutôt une sorte de jalousie qui lui fait croire que chacun profite de son grade pour la mépriser. Elle veut donc savoir si vraiment cet homme en face de lui est le même, si pour lui, elle n'est qu'une simple gamine sans valeur, ou s'il est indifférent aux grades dans les relations, si pour lui, ce qui compte c'est la personne en elle-même

Elle se tortille les doigts sans dire un mot quelques instant puis se lance

Euh... j'aimerais savoir... qu'est-ce que vous pensez des aspirants... je veux dire... quelle valeur ils ont à vos yeux... euh...

Inaku sent ces joues rougir. Oh bien sûr, elles ne le sont pas autant que le dessin sur celles de son auditeur, mais elle réussissaient tout de même à trahir une certaines gênes de la jeune fille. La question la démangeait, mais, juste après l'avoir posée un sentiment la taraudait. Le sentiment qu'elle était allé un peu vite. Ils ne se connaissent pas et elle l'embête déjà avec une question qui peut paraître futile et mal placée.

Mais bon la question est posée, elle ne peut plus revenir en arrière. Alors elle attend, tête baissée, toute penaude, la réponse du jeune homme

Je me redirigeais une nouvelle fois en direction de la tour du Kage. Le visage toujours empli de honte, je le cachais d'ailleurs en baissant la tête. Les mains dans les poches, je n'osais même pas me retourner pour lâcher un éventuel sourire à la jeune fille, j'étais littéralement blasé, dépité. Je continuais à avancer, lorsque que j'entendis cette voix, celle de la jeune fille. Un son aigu retentit. Je m'arrêtais à son écoute, et levais le menton vers le ciel en attendant ses paroles. " Euh... j'aimerais savoir... qu'est-ce que vous pensez des aspirants... je veux dire... quelle valeur ils ont à vos yeux... euh... " Je ne bougeais pas. Les yeux pointant sur les nuages, je réfléchissais. C'était clairement la même voix que tout à l'heure, mais le ton était différent. Un semblant d'hésitation, elle avait l'air gêné de me poser cette question. Je ne sais pas ce que faisait Chuujitsu à ce moment là, sans doute devait-il attendre une réponse de ma part, très curieux ce type là. Je me demandais bien pourquoi m'avait elle posé cette question, c'était si soudain. Mais peu importe, je suis juunin, et répondre aux questions des habitants c'est d'une certaine façon : les aider. Je ne vois pas pourquoi je refuserai. La valeur que je portais aux aspirants ? En voilà une bonne question, comment est-ce que j'allais m'y prendre ? Ce n'est en aucuns cas dans mon genre d'être hypocrite, mais cette jeune femme était belle et bien aspirante ninja comme je l'étais dans le passé ; hors de question pour moi de rabaisser ces derniers, c'est bien trop découragent. De toutes façons, ce n'était pas le moins du monde dans mes pensées. Je me retournais et respirais un bon coup avant de regarder la jeune fille qui avait rougit. Une véritable tomate, qu'est-ce qu'il lui prend ? Peut-être était-il difficile pour quelqu'un de très ouvert comme moi de comprendre la timidité, mais je n'y arrivais décidément pas. Je m'approchais d'elle, je n'étais plus qu'à un mètre. Je souriais pour essayer de me montrer cool et rassurant, mais je n'avais absolument aucune idées de l'efficacité de ces actions. Je me basais sur mes expériences passées, et reproduisais les mêmes actions que mes parents lorsqu'ils essayaient de me faire du bien. Un genou se pliait lentement, le deuxième encore plus, et me voilà accroupit, en face d'elle. Le sourire toujours présent, laissant ressortir mes canines développées, je posais ma main droite sur son épaule, toujours un geste que j'avais recopié de mes parents ; en revanche pour ma main gauche j’innovais un peu : Je serrai le poing et le mis entre nous deux verticalement, ça montrait un encouragement fort et surtout physique. J'ouvris grand la gueule et parlais assez fort.

" Ne sois pas gênée ! Questionner, c'est bien plus utile que de rester ignorant dans son coin non ? " Je lâchais un sourire encore plus grand, en souriant de toutes mes dents cette fois-ci, et lui relevais le menton d'un coup de doigt. Je prenais une respiration histoire de ne pas être coupé, et commençais mon monologue. " Hmmm, pour commencer, je sais que les aspirants ninjas ne sont pas toujours très bien vu par nous les gradés. Mais tout ça ? Ce n'est que de la vantardise mêlé à un peu de vengeance. Héhé oui, eux aussi étaient aspirants ninjas autrefois, moi y compris ! Rabaisser des débutants comme vous ça leurs permet de se sentir supérieur, alors que ce n'est qu'une question de temps pour que vous les remplaciez sur le champ de bataille. Ces enfoirés se vengent parce qu'ils se sont, eux aussi, fait insultés durant leurs vie de jeune ninja. " Je fis un clin d’œil à la jeune femme et lui serrais la main toujours avec mon sourire amical. " Et pour ta gouverne, rappelles-toi bien d'une chose : un aspirant ninja, peut très bien être un futur Kage. " Dis-je en me relevant. J'étais assez fier de mon discours, d'ailleurs Chuujitsu approuva aussitôt. Je pensais m'être trouvé assez rassurant, ce n'est pas toujours facile, parfois on croit être convaincant alors que c'est tout le contraire, m'enfin, mes capacités en éloquences ne me trompent jamais. Je ne comptais pas réellement partir comme ça, j'attendais avec impatience la réponse de la jeune fille. Voir ce qu'elle avait pensé de mon petit discours, ce qu'elle en avait tiré comme conclusions ce genre de choses. Espérons qu'elle m'ait écoutée au moins ! Le vent soufflait, il décoiffait mes cheveux encore plus qu'ils ne le sont déjà, comme si ce n'était pas suffisant. C'était donc quasiment certain cette fois, cette jeune fille était une aspirante ninja : Un futur, genin, un futur chuunin puis juunin, ANBU peut-être ? Kage ? Tout était possible. Je ne connais rien de ses capacités et voilà qu'elle se présente à moi, je pouvais tout m'imaginer. Je la regardais dans le blancs des yeux avant de lever la tête, me rappelant que ce n'est pas simple de répondre à quelqu'un sur ces sujets lorsqu'elle nous regarde. C'est compliqué la psychologie humaine, pleins de complexes, pleins de subtilités...

Le rythme cardiaque d'Inaku augmente alors que le jeune homme s'arrête et regarde le ciel. Il est immobile durant un instant. Et cet instant paraît interminable pour la konohajin. elle se demande à quoi il pouvait bien penser. Est-ce que sa question l'importunait ou le lassait ? Cherchait-il un moyen diplomatique de me dire qu'il n'en avait rien à faire des aspirants ? Il se retourne enfin et se rapproche d'elle. Elle le regarde se baisser sans pouvoir décrocher un mot. Puis il met sa main sur son épaule. Cela la surprend. Elle ne s'attendait pas à autant de geste amical de la part du jeune homme. Ses yeux s'agrandissent. Puis il commence d'une fois étonnament puissante et un grand sourire au lèvre:

" Ne sois pas gênée ! Questionner, c'est bien plus utile que de rester ignorant dans son coin non ? "

Inaku ne répond pas. La tête toujours dirigée vers le sol, inaku ne sait pas quoi dire. Ce juunin est très différent de l'image qu'elle s'était forgé depuis les années des gradés en général. De plus, le jeune homme lui soulève délicatement le menton, jusqu'à ce que leur regard se croisent. Inaku n'a plus d'échappatoire. Elle doit soutenir le regard du jeune homme. Mais celui-ci est rassurant, son visage est agréable. Pas de signe de mépris, ni d'agacement. Le monologue qui suit confirme cette différence. D'après lui, tous ce mépris encers les aspirants ne serait qu'une histoire de vengeance, et le plus fondamental, ce qu'Inaku n'avait jamais pris en compte auparavant: ils sont tous passés par son étape.

Cette dernière révélation soulage le cœur de la petite. Cet homme avait raison. La gène qui l'habitait commence à se dissiper. Il arrive à lui insuffler de la confiance. Envers lui tout d'abord, mais envers elle surtout. Petit à petit, elle se rend compte qu'elle vaut autant que n'importe qui dans ce village, il ne tient qu'à elle de le montrer.

Puis, le jeune homme lui prend la main et lui murmure une dernière phrase  qui fit bondir le cœur dans sa poitrine. Elle se sent désormais soulagée par les paroles de ce juunin et reste un moment immobile, le temps de digérer toutes ces nouvelles informations, cette autre façon de voir les choses. Finalement, elle déclare d'une petite voix

Je... ne voyais pas les choses comme ça, mais votre vision est tellement mieux. Je... voudrais vous remercier. Mais comment je peux faire ? Vous avez réussi à apaiser mes tourments et à soulager mon cœur. Grâce à vous, je me sens beaucoup mieux. Qu'est-ce que je peux faire pour vous montrer ma reconnaissance ?


Le vent se lève, et fait voltiger ses deux petites tresses. Il lui fait du bien, la détend. Il passe sur la peau comme une caresse.

Euh... vous aimez les nouilles ?

Inaku se surprend elle-même. Elle vient de parler avec autant d'assurance tout d'un coup... C'est chaque fois pareil. Il lui en faut peu pour retrouver son caractère normal, autrement dit un caractère relativement franc, mais doux à la fois. Bon la question est posée, autant continuer.

Je peux vous en payer un bol, si vous voulez. Moi je vais chez Ichiraku, elles sont excellentes, qu'est-ce que vous en dites ?

L'air embarrassé qui se lisait quelques minutes avant sur le visage d'Inaku, avait fait place à un jolie sourire, dévoilant toutes ses dents. Elle se sentait totalement en confiance avec cet homme, et cela changeait du quotidien. C'était vraiment un moment exquis pour elle. Et elle voulait le prolonger le plus longtemps possible, pour en profiter.

" Je... ne voyais pas les choses comme ça, mais votre vision est tellement mieux. Je... voudrais vous remercier. Mais comment je peux faire ? Vous avez réussi à apaiser mes tourments et à soulager mon cœur. Grâce à vous, je me sens beaucoup mieux. Qu'est-ce que je peux faire pour vous montrer ma reconnaissance ? " Voilà donc ce qu'elle m'avait répondue d'une voix encore un peu dérangée par le stress surement, ou autre ? J'analysais ses paroles sans bouger. Beaucoup d'informations circulaient dans ma tête rapidement, en quelques secondes. Ma vision a-t-elle dit ? Comment ça ma vision ? Parce qu'elle voyait les choses autrement elle ? Je n'osais pas vraiment lui demander, déjà qu'elle était dérangée de parler de ça, je ne comptais pas la déranger une fois de plus en ramenant ce sujet en première ligne. J'avais soulagé son coeur ? Mon Dieu ses paroles étaient si fortes ! C'est une grande expression tout de même, c'était si gênant que ça l'intimidation des autres enfoirés ? Bon, je la comprend. Quand on est affecté par ce que pensent les gens de nous, l'intimidation peut être très blessante. Je m'étais relevé mais je continuais à la regarder dans les yeux lorsqu'elle me disait cela. Hmm, elle voulait me remercier ? Comment ? Pff, eh ! Je ne suis pas quelqu'un du genre à gratter des services à de jeunes demoiselles, ce n'est pas du tout dans mes habitudes... Je plaçais une de mes mains à l'arrière de ma tête pour me gratter et lâchais un petit sourire " Euhhhh " Une petite brise fraîche se présentait sur nos peaux. Agréable, elle frôlait ma peau et combattait la chaleur présente. " Euh... vous aimez les nouilles ? " Je me reculais légèrement en ouvrant grand les yeux et levant un sourcil. Un bol ? Un bol de nouilles ? Voilà donc ce qu'elle me proposait en récompense hein, ahah ! Je suis toujours partant pour de la nourriture gratuite personnellement. Elle continua a parler mais je n'écoutais pas, enfin je n'entendais pas, un peu des deux. De toutes façons, j'avais compris l'essentiel. Je sentais déjà l'odeur des ramens et du porc fumé... Bon, je n'ai pas le droit de refuser un cadeau de toutes façons... Je souriais en la regardant et partit devant elle en direction du restaurant Ichiraku, un grand cuisinier. " Qu'est-ce que tu attends ? " Je me retournais en imaginant sans en être sûr qu'elle me suivrai. C'était le cas de Chuujitsu en tous cas, qui marchait à côté de moi à pas de zombie. Le temps était toujours aussi beau, un soleil libéré qui amenait une chaleur plutôt lourde, mais le vent agréable qui l'accompagnait faisait pencher la balance vers notre côté. Ichiraku était juste devant nous, il portait toujours ses habits blancs avec sa grande toque. " Bonjour monsieur Ichiraku, toujours armé de votre louche hein ? " Je faisais semblant d'être seul, j'avais un peu honte de me faire offrir un repas par une gamine. Mais plus j'y réfléchissais, plus je me dis que c'était assez malpoli... Je la voyais arriver et lui tendais un tabouret pour qu'elle puisse s'installer, comme tous bons gentleman qui se respectent. Chuujitsu avait prit sa place derrière le comptoir comme il en a l'habitude, le sage Homme qu'est le vendeur lui laisse souvent faire cela. Je regardais d'un regard en coin la jeune femme. " Alors, comment t'appelles-tu ? " Haha ! La voilà la question magique ! Celle qui est posée par n'importe qui n'importe quand, je l'adorais celle-ci. C'était l'une des premières questions lors des rencontres, et c'est celle qui sera révélatrice. Le ton de la voix, la rapidité des paroles, tout ça montrera les ressentis de l'interlocuteur. J'attendais avec impatience sa réponse..

Sa proposition semblait surprendre le jeune homme. Il lève un sourcil en continuant de la regarder. Inaku arrête de parler, croyant l'importuner. Mais soudain, l'homme sourit un peu. Soit il aimait les nouilles d'Ichiraku, soit il se moquait d'elle. Quoi qu'il en soit, il lui tourne le dos et commence de s'éloigner. Que doit faire la jeune fille ? Doit-elle le suivre et insister ? Doit-elle le laisser partir et reprendre sa petite vie ? Cet instant si délicieux prend-il déjà fin ?

" Qu'est-ce que tu attends ? "

Hein euh... oui j'arrive

Inaku est rassurée. Il aime autant qu'elle les nouilles. Elle le suit donc jusqu'à Ichiraku. Le jeune homme semblait bien le connaître à la façon qu'il avait de le saluer. Puis il proposa à l'aspirante un tabouret, tel un gentleman, et s'assied à côté.

Bonjour Ichiraku se contente de dire Inaku

Bonjour ma jolie ! Alors qu'est-ce que je vous sers ?

Inaku et le jeune homme passent commande. Puis celui-ci entame une nouvelle conversation en lui demandant son nom

Je m'appelle Inaku Hitsunaya, j'ai 13 ans, et je suis bientôt genin. Enfin, d'après mes professeur, l'examen de demain devrais se passer sans souci pour moi. Mais et vous, quel est votre nom ?

Je n'allais pas tarder à recevoir le Saké que j'avais commandé. Une bonne boisson fraîche pour calmer les esprits, rien de plus. Voilà déjà plusieurs années que je bois de l'alcool, ce n'est surement pas bon pour la santé, temps pis. J'avais posé cette question si banale à la jeune fille, l'interrogation première, celle que n'importe qui ferait à n'importe qui ; le prénom. Cette information permet de savoir plusieurs choses tout de même : si elle appartient à un clan, si elle est d'une famille que je connais..  " Je m'appelle Inaku Hitsunaya, j'ai 13 ans, et je suis bientôt genin. Enfin, d'après mes professeur, l'examen de demain devrais se passer sans souci pour moi. Mais et vous, quel est votre nom ? " En voilà des renseignements, j'avais juste demandé son nom moi, enfin bon passons, ça permettra de raccourcir la chose. Inaku Hitsunaya, treize ans, aspirante... Voilà qui me faisait entièrement penser à un ninja lambda. Une famille de ninja sans pouvoirs particuliers, et un grade à un faible par rapport à son âge, mais peu importe. Souvenons nous d'un certains Naruto qui était un excellent ninja à peine genin ! Un examen sans soucis qui plus est. Je me perdais dans mes analyses en oubliant l'essentiel, répondre à sa question, c'est assez important. Je ne m'attendais pas à autre chose, mon nom. Je ne perdais pas de temps, en remerciant Ichiraku pour l'apport de ma boisson, et en buvant une gorgée, je répondais. " Aikenka Inuzuka mademoiselle, juunin de Konoha âgé de dix-sept ans, et je te présente Chuujitsu, mon meilleur ami. " Inuzuka.. J'étais tellement fier de porter ce nom.. Un nom représentant les bêtes du village, les guerriers du corps à corps, les Hommes chiens, les ninjas bestiaux ! Un chien en tant que meilleur ami, ça devait paraître étrange chez une inconnue comme elle, mais c'est comme ça chez les Inuzuka. Les canidés prennent place dans le coeur des maîtres d'une part en tant qu'arme, mais aussi, et principalement en tant qu'ami et compagnon sur lequel on peut compter. Je buvais encore de mon saké, attendant sa réaction sans la regarder, et donnant un peu de liquide à Chuujitsu.  Il boit et mange de tout celui-là, incroyable. Je fais attention bien évidemment à ne pas lui donner d'aliments trop mauvais. Le vent se levait de nouveau, embarquant avec lui la serviette qui était posée devant moi. Je regardais de nouveau la jeune aspirante, et lui fixais un regard serein accompagné d'un sourire amical. Je ne savais pas trop quoi lui demander, n'étant pas très bavard, parler n'était pas pour moi un atout, et mon éloquence se réduisait à quelques phrases.. Mais, je me lançais. " J'aimerai beaucoup que tu te présentes, en quelques phrases ; que tu te décrives. " Se décrire c'est assez vague comme expression, ça veut dire quoi exactement ? Parler de soi en général ? De sa vie passée ? De ses rêves ? Parler de ses qualités, ses défauts ? Il y a tellement de choses à dire sur une personne, c'est hallucinant. Voyons ce qu'elle me propose..

Spoiler:

Inaku a donc bel et bien un Inuzuka devant elle, apparemment très attaché à son chien, comme le veut son clan. Le fait qu'il considère cette jolie boule de poil comme son meilleur ami fait sourire la jeune fille. Elle apprécie la visible complicité des deux compagnons. L'homme a l'air si amical et jovial, que c'est très agréable de discuter avec lui, malgré de petits moments de silence, dû sûrement au fait qu'ils se connaissent à peine, et que du coup, les sujets de conversations ne sont pas très variés...

Après s'être occupé du dénommé Chuujitsu, nom qui peut paraître suprenant au premier abord, il repose son regard sur elle et lui propose de se décrire. Inaku ne sait pas quoi répondre. Elle est un peu prise de court, ne s'attendant pas à une telle demande. Une réflexion de quelques minutes se met alors en marche accompagné de quelques hésitation sonores. Puis suivent quelques bredouillements.

Euh... j'ai une sœur Noru, un papa Toshike, et... euh... une mère qui s'appelle Mayu... enfin s'appelait. Mais bon, je suis à Konoha depuis l'âge de 10 ans, j'habite avec ma sœur dans une maison pas loin de la rue marchande. et euh...qu'est-ce que vous voulez savoir d'autres Monsieur Inuzuka? finit-elle avec un sourire en regardant le jeune homme

Elle est enclin à tout lui dire ce qu'il voulait. Pour elle, il n'y avait pas de raison de s'inquièter, car d'une part il faisait partie de Konoha donc ne pouvait pas lui vouloir des malheurs, et d'autres part il est très gentil avec elle. Elle ne ressent aucune menace pouvant émaner de lui. Alors elle pouvait tout lui dire.

Vous savez, je crois que je vous aime bien, vous êtes si gentil avec moi, il faudra qu'on se revoit plus souvent, voir que vous deveniez mon sensei. J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir !

Elle rougit un peu, malgré le sourire toujours présent sur ses lèvres. Elle était encore un peu intimidé devant un corps si svelte et bien bâti

" Euh... j'ai une sœur Noru, un papa Toshike, et... euh... une mère qui s'appelle Mayu... enfin s'appelait. Mais bon, je suis à Konoha depuis l'âge de 10 ans, j'habite avec ma sœur dans une maison pas loin de la rue marchande. et euh...qu'est-ce que vous voulez savoir d'autres Monsieur Inuzuka? " Monsieur Inuzuka.. Voilà bien longtemps que l'on ne m'avait pas appeler de la sorte, ce fut même la première fois si je ne me trompe pas. Ah non ! Je me souviens que lors de mon examen Juunin, la lettre de convocation indiquait ce message " Monsieur Inuzuka Aikenka " ou quelque chose du genre ! Comme quoi, j'étais un vieux jeune. Hem Cette appellation devrait être dite à mon père à la limite, mais moi ? Je le méritais ? Voilà de quoi me vieillir encore plus, je n'avais que dix-sept ans, mais je paraissais déjà comme un " monsieur ".. Peu importe ! La gamine avait alors répondu à ma question, et très bien, malgré le fait qu'elle en doutais légèrement. Je ne répondais pas à la sienne, je préférais garder le silence et réfléchir, analyser. Je n'avais pas immédiatement tilté, mais il était évident après ces dires que la mère de la jeune fille est morte, Mayu.. Sachant qu'elle est à Konoha depuis l'âge de dix ans, elle a dû voyager, et ça n'est jamais facile lorsque qu'on est jeune, vieux non plus d'ailleurs. Voilà qui me donne des indices sur l'ambiance de l'enfance de la gamine ; triste. Je n'aime pas beaucoup cet adjectif, je le trouve trop simple, pas assez recherché.. Mais là c'était le seul mot. Un mère morte, une vie faite de voyage, remarque, il y en a qui aiment bien ça ! Elle habite avec sa soeur ? Et son père ? Où est-il ?! Tellement de questions que le temps viendra gommer, car je ne veux pas trop être indiscret avec elle, surtout que ce ne sont pas des sujets abordables n'importe quand avec n'importe qui et surtout, par n'importe qui ; je n'étais et je le suis toujours, absolument pas apte à parler de ça avec elle. Je continuais mon plat de nouille qui était arrivé. Sans même dire un mot, je buvais, mangeais, comme si elle n'était pas là. Mais ces silences n'étaient que pures réflexions évidemment. Seulement des paroles venaient toucher mon coeur. Oui oui oui c'est à l'eau de rose, et alors ? Si c'est le cas, je le dis et puis c'est tout. " Vous savez, je crois que je vous aime bien, vous êtes si gentil avec moi, il faudra qu'on se revoit plus souvent, voir que vous deveniez mon sensei. J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir ! " Je le sais, je suis un bel enfoiré qui emmerde les gens, mais ça, ces mots, c'était tellement agréable. Rares sont les fois où je suis vu complimenter de la sorte. Une chaleur envahit alors mes tripes et mon estomac, ça me coupa presque l'appétit, et Dieu sait qu'il en faut beaucoup pour cela. Je ne savais pas quoi répondre, j'étais figé les yeux dans mon bol. Je respirais un bon coup, et me retournai vers la gamine après avoir terminé mon repas " cul-sec ". Je la regardais, elle qui était devenu toute rouge de timidité, mais elle souriait toujours. Je m'armais de mon regard amical histoire de ne pas passer pour un sentimental, et prononçais ces mots : " Moi aussi je t'apprécie beaucoup, et si je devais choisir une élève, ce serai toi volontiers ; je te le promet. " Je regardai encore la petite et passais ma main dans ses cheveux en les ébouriffants. Je terminais finalement le repas en payant l'addition, je n'allais pas me rabaisser à me faire offrir un repas par une gamine, j'ai trop d'égo pour ça. Une fois dans ma vie je m'étais fais payé une bouffe par une femme, et c'était Hana, la soeur à Kiba. Jamais je ne recommencerai, la honte que je m'étais pris ahah ! Bon, ça m'arrangeait puisque que j'avais eu un bol de nouille gratuitement, mais bon.. J'étais content d'avoir rencontré cette gamine, ça m'avait raccourcit le temps que j'avais pour une éventuelle mission, mais ce n'était pas du temps perdu pour autant. Au plaisir de te revoir, Inaku.

Pas de réponse pendant quelques minutes. C'était pesant pour la jeune fille. Que pensait-il d'elle. Ne faisait-elle que l'ennuyer avec ses histoires ? Cherchait-il un moyen diplomatique de lui dire que sa compagnie l'exaspérait ? Inaku lâche sa dernière phrase sans trop réfléchir. C'est ce qu'elle pensait. Après s'il l'envoie promener, ça lui est égal, elle aura au moins dit ce qu'elle ressentait.

" Moi aussi je t'apprécie beaucoup, et si je devais choisir une élève, ce serai toi volontiers ; je te le promet. "

Cette phrase eut l'effet d'un claquement de fouet. Inaku, son élève ? Alors là, oui sans hésiter. Elle sent que ce serait le prof idéal ! Gentil et attentionné, il avait le profil parfait. Elle ne s'attendait pas à ça. D'un coup, tous ces derniers doutes se sont dissous. Cet homme ne lui voulait aucun mal, aucune moquerie, rien du tout.

Elle se contente d'un "merci" et s'apprête à sortir sa petite bourse, lorsque le jeune homme la devance et paie sa part

Mais... je... c'est moi qui devais... bredouille notre Konohajin

Mais il lui fait comprendre sans un mot qu'il ne veut pas qu'elle paie pour lui. Inaku ne paie donc que sa part et le groupe sort de chez Ichiraku, saluant chaleureusement le cuisinier.

Puis le jeune homme lui serre la main amicalement en lui disant

Et bien ma chérie, c'est ici qu'on se dit au revoir. Et si je te manque, n'oublies pas la promesse, hein ? " suivit d'un clin d'oeil et il part en rigolant les mains dans les poches.

Aurevoir Monsieur, à bientôt

Inaku le regarde partir, comme si c'était très difficile de le voir s'éloigner d'elle. Il lui avait fait une promesse, elle ne l'oublira jamais. Une fois que ses yeux l'ont perdu de vue, elle murmure, heureuse

Aikenka... je me souviendrai de ton nom... Merci

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