Le soleil entamait sa course, doucement, illuminant les dunes aux loin de ses petits rayons qui commençaient à déborder de l'horizon. On voyait comme une raie de lumière au loin, lorsque le soleil frappait sur le sable celui ci prenait une teinte dorée et lorsqu'on prenait la peine de se lever assez tôt le matin, on pouvait assister à ce spectacle magique. Du moins magique pour les personnes n'étant pas nées, ou ne vivant pas ici habituellement. Comme moi j'étais arrivé il y a peu par la force des choses à Suna, il n'était pas rare que durant mes insomnie je me lève pour assister à cela. En fait, c'était presque tout les matins lorsque j'étais au village, le seul instant que je m'accordais pour tourner mon regard vers le passé. Je m'étais pourtant jurée de ne plus y repenser, mais face au fait que cela était tout bonnement impossible, je m'étais fixée une horrire à la laquelle je me consacrais à la mélancolie et à la nostalgie.

Il était très rare, du moins depuis le peu de temps que je vivais ici, qu'on me dérange durant ma ''pause'', non pas que j'étais quelqu'un d'important qui demandais à ne surtout pas être dérangée, non du tout, c'était surtout parce que j'essayais de ne pas trop me faire remarqué dans ce village, et qu'en plus l'intégration n'était pas des plus simple. En même temps, nous étions des ninjas, il était simple pour le peu de gens connaissant mes origines de suspecter que je sois une espionne. Franchement, dans un sens, j'aurais préféré qu'il en soit ainsi, que tout ça ne soit qu'un mauvais cauchemar. Mais non, cet endroit était ma patrie désormais et je devais m'efforcer de m'y sentir chez moi comme je l'étais dans ma véritable maison. Cependant j'entendis des pas qui se dirigeaient dans ma direction, et une voix me sortie de mes pensées douloureuse, inconnu qu'il était, je lui aurais presque sauté au coup pour l'en remercier.

- Désolé de vous déranger mademoiselle, mais Kazekage Sama souhaiterais vous voir. Je resterais ici à attendre que vous vous préparez, j'ai été désigné pour vous guider dans la ville, au cas où vous en auriez le besoin.

En face de moi se dressait un charmant jeune homme. Quelqu'un des bure aux du Kage qui n'avait pas encore de papiers à remplir et qui devait s'occuper de venir chercher ceux qui était appelés par la Kazekage. Ce qui me perturbai tout de même, c'était la gentillesse avec laquelle il s'était adressé à moi. Il ne connaissait sûrement pas mon histoire et devait me prendre pour quelqu'un d'originaire du village, pourtant avec ma peau blanche … Enfin soit ! Je n'allais pas me plaindre que quelqu'un soit gentil avec moi ! Sur ce je le remerciai d'un grand sourire avant de me diriger dans mes appartement pour récupérer mon matériel et attacher mes katanas dans mon dos. Quelques secondes plus tard je me retrouvais devant le jeune homme qui m'attendait, et après avoir levé les yeux quelques secondes dans ma direction, me lança un «allons y » et s'empressa de prendre un chemin que je commençais désormais à mémoriser.

Plusieurs minutes après nous nous retrouvâmes en face de cette boule géante qui servait de palais au Kazegake, mais qui pour moi semblait bien étrange. Enfin c'était plutôt original quoi. Nous empruntâmes un long escalier puis soudain le jeune ninja s'arrêta et se retourna vers moi.

- La dernière porte tout en haut, moi je m'arrête là, ce fut un plaisir de vous accompagner, au revoir.

Après avoir échangé les rapides formalités avec lui je continuai mon ascension jusqu'au sommet. Apparemment je ne pouvais pas aller plus haut. Après quelques secondes d'hésitation je frappai à la porte et entrai lorsqu'on me l'ordonna. Une fois sur place je me plaçai sérieusement en face du Kage, près à recevoir mes ordres.

- Kazegake sama, vous me demandiez?

HRP

J'voudrais une mission de Rang A en Solo s'il vous plait !

Le trajet de retour vers Suna se produisit sans encombre. Je marchais seule et le vent avait décidé de me porter avec sa force douce et mystérieuse qui faisait partie de moi. C'est vrai qu'ici, lorsque le vent soufflait, je me sentais bien, c'était sûrement le seul et unique moment de paix intérieure que je pouvais avoir depuis mon départ de Kumo. J'étais en vérité en plein cœur d'une bourrasque de Zéphyr, vent provenant de l'ouest. Je me demandais si ce vent était capable de porter mon corps léger jusqu'à Suna, ce serait tellement magique d'être transportée tel un nuage d'un point à un autre … Mais ceci n'était rien de moins qu'un rêve, et je devais, pas après pas, m'enfoncer de plus en plus profondément dans ce désert où vous risquiez votre peau au recoin de chaque dune.

La marche me pris environ une journée, je passai les portes du village vers dix neuf heure, et la faim tenaillait mon ventre. Saito Sama voulais un rapport de mission dans la minute qui suivait votre arrivée au village, mais vu la dureté du trajet que j'avais du parcourir à deux fois, celle ci ne m'en voudrais guère d'avoir fait une pause de dix petites minutes. Certes cela n'était pas vraiment … responsable de la part d'un Juunin fraîchement importé de nul sais où, enfin si, mais si je me dirigeais tout de suite vers le palais du Kazekage, je risquais de m'évanouir durant mon rapport, et cela n'était que peu appréciable. Du bout du doigt, je remis mon bandeau en place et me mis en quête d'un quelconque snack dans les environs, il me fallait juste un casse croûte que je mangerais durant le chemin, cela me donnerais un air plus responsable et je perdrais moins de temps. L'un d'entre eux proposait des beignets au crevette, et dieu sait que j'aime les beignets au crevettes. Je m'en pris donc tout un sac, que je mangeais en route, rooh j'allais encore avoir du poids à perdre … quoi que, peut être que cela équilibrerais ce que je venais de perdre durant ces quartes derniers jours !

Je n'avais pas encore fini mon sachet de beignet que j’entamais déjà l'ascension des marches qui menait au bureau d'Akira, prénom du Kazekage qui n'était, en vérité, un secret pour personne, il suffisait de voir la proximité qu'elle entretenais entre tout ses ninjas. Cependant on me laissa le luxe de terminer mon repas, il y avait un monde fou devant le bureau que je devais rejoindre, et en voyant la pseudo queue, je me sentais stupide d'avoir traîné, d'autant plus que la Kage allait être épuisée au plus haut point par ces maintes visites. J'allais donc être la plus bref possible et lui laisser le temps de se reposer, chacun avait besoin de son petit quart d'heure. Mais en établissant le petit discours que je m’apprêtais à faire, je me rendis compte d'une chose. J'avais résolu ma mission dans une violence qui ne mettais pas propre, cela ne faisait pas partie de ma nature de tuer les gens, comme ça, alors que ces petits désagréments auraient pu être simplement évité. Je n'arrivait pas à mettre de mots la dessus, comment en étais-je arrivé là … Cependant, mon tour arriva plus vite que je ne l'avais escompté, ou peut être était-ce moi qui m'étais perdue dans mes pensées trop longtemps. J'entrai donc dans le bureau d'un pas vif, et après m'être inclinée dans un bref « Kazegake Sama, je viens faire le rapport de ma mission » j'entamai mes explications.

Brièvement, je résumai le résultat, les brigands avaient été tués, et les otages sauvés, la famille nous avait payé pour cela, mais nous avait aussi révélé que les brigands étaient d'anciens à eux. Je commençais à me perdre dans les détails de la mission, quand je compris le regard d'Akira, je m'égarai dans ce que je n'arrivais pas à définir. J'avais vraiment envie de lui demander, si elle sa vait pourquoi j'avais agit ainsi, mais je doutais qu'elle sache me répondre, rien que par son état de fatigue, ou bien même, parce que ce n'était pas le moment voilà tout, je rentrais donc chez moi, en pleine nuit, des questions plein la tête, pour me donner enfin librement à mon lit et son sommeil réparateur.