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 Vole-moi, envole-toi (Terminé)

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Yine Maeda
Suna No Chuunin
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MessageSujet: Vole-moi, envole-toi (Terminé)   Vole-moi, envole-toi (Terminé) EmptyMer 20 Nov - 23:00

Marchés d'ailleurs



Rappel intitulé de mission:


              Mon intitulé de mission glissé au creux d’un pli de mon écharpe, je sortais en trombe du manoir de notre bien aimée Kazekage qui avait eu la bonté et l’amabilité de me laisser la vie sauve, malgré un retard difficilement excusable… ou tout du moins, sérieux.

       Un soleil matinal trônait dans l’azur clair encore mordoré par l’aube et un souffle venteux tout tiède de réconfort caressa ma joue d’un doigt délicat, m’arrachant par là un soupir d’apaisement. L’escalier extérieur que je descendais surplombait avec superbe une partie du village et je profitais un bref instant de la beauté singulière du désert qui s’étalait de part et d’autre des bâtisses ocre et craquelées par la chaleur avant de regagner mon « domicile » récupérer quelques affaires et me vider l’esprit sous un jet d’eau glaciale… qui, je l’espérait, congèlerais cet imbécile profond qu’était Ryuk si il avait le malheur de se montrer avant que la colère que je lui portait ne se soit totalement dissipée. Le long du trajet, un groupe de gamins lançaient à tout va un ballon de toile grise, piaillant de leurs vois cristalline milles petites piques pleine d’humour à l’adresse des plus jeunes et plus maladroit qui participaient au jeu.  
           L'intitulé de mission me chatouillait le creux de la gorge et je l'en extirpais avec un petit soupir las, toute fatiguée encore que j'étais de ma dispute avec Ryuk. Je détestais me disputer avec lui, dieu sait que mes coups de sang ne se voulaient jamais plus hargneux que simplement colériques et j'espérais que ces petites altercations ne me porteraient pas préjudices...
          Dépliant devant mes yeux le parchemin calligraphié et frappé du sceau officiel de notre bien-aimée Kazekage, je me plongeais attentivement dans l'ordre qui m'avait été donné et la tâche à laquelle je devrais me soumettre au plus tôt. Une bande de voleurs, semblait-il, et bien que ces mots m'arrachèrent un petit rire sans joie (chapardeuse que j'étais), je lançais mes petites cellules grises à l'élaboration d'un plan quelqu'onc, sachant parfaitement qu'il était bien inutile de se lancer tête baissée dans une histoire sans en connaître ne serais-ce que le fondement. Parcourant les lignes noires avec attention je notais la petite remarque gracieusement indiquée : ces monte-en-l'air n'étaient pas forcément des ninjas.

Soit.


         Je pris garde cependant à ne prêter aucune confiance aveugle à cette information car il était monnaie courante qu'une bande de rapiats bien organisée et en nombre suffisant détourne des ninjas au potentiel initialement supérieur. Il m’était préférable que je prépare avec soin un panel large d'éventualités, plutôt que d'être surprise par une puissance ennemie qui me dépassait.

       De retour à flanc de falaise, je me déshabillais à la hâte en prenant la peine minime de fermer la porte et, jetant mes vêtements en vrac sur le sol, maltraitait mon corps avec délice d'un jet d'eau glacial qui eut l'effet escompté et un soupir satisfait m'échappa. Je soupirais trop.
Enveloppée dans une serviette couleur pêche, ruisselante à présent, je refis le chemin inverse et débouchait dans la pièce principale, cherchant à tâtons au travers de ma chevelure dégoulinante les vêtements éparses que j'avais ôtés tantôt... Ma main rencontra enfin le tissu bien connu de mes doigts et, m'apprêtant à le saisir...stoppais net mon geste. Pliés, posés en une admirable pile géométriquement parfaite, ma tenue délaissée semblait être passée entre les mains d'une véritable as de la lingerie.

Ah...Ca signifiait également qu'il y avait quelqu'un chez moi.

       Un craquement ténu me fit faire volte face et je m'emparais de la lampe posée près de moi en la jetant sans ménagement vers la source du bruit. Je dégageais alors mes cheveux...et aperçut Ryuk recroquevillé sur le sol qui se tenait le cœur après avoir, semblait-il, évité de peu le projectile halogène.

"Yine-chan...Si tu veux ma mort, refais moi ça encore une fois".

Loin d'écouter ses plaintes et consciente de ma...tenue vestimentaire, je me jetais sur la commode qui me servait à ranger quelques armes et les lui envoyaient à une cadence effrénée :

"SORS D'ICI TOUT DE SUITE !!" hurlais-je à plein poumons, passant d’un blanc laiteux au rouge violacé, mi colère mi surprise.

      L’espion rieur qu’il était roulait et sautait dans tous les coins de la pièce, délivrant son message entre deux esquives d’un nouveau jet d’armes :

« Haa !! je voulais juste te prévenir que…oups !... Les marchands étrangers sont arrivés depuis bientôt une semaine et je voulais savoir si…HEE…..si tu voulais m’accompagner au –
- Impossible, le coupais-je, catégorique. J’ai une mission, on verra ça une autre fois."

        L’intransigeance de ma voix le dissuada de toute argumentation qu’elle qu’elle soit et c’est encore rouge que je refilais dans la douche pour me changer dans un lieu plus convenable que ne l’étais devenu mon salon. Me préparant à la hâte, je sortis en trombe de la pièce et sautait sur Ryuk pour le mettre à la porte avec force de brimades et d’ultimatums si il recommençait à s’introduire de la sorte chez moi.
Ma foi, pourtant, je me devais de reconnaître l’utilité de son informations sachant que peu encline à faire le tour des marchés, je n’avais guère prêté attention aux récents allez-venus de ces derniers et puisqu’ils traitaient avec le commerce local…je ne perdrais rien à jeter un œil...voir deux !














Dernière édition par Yine Maeda le Sam 28 Déc - 12:12, édité 1 fois
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Yine Maeda
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MessageSujet: Re: Vole-moi, envole-toi (Terminé)   Vole-moi, envole-toi (Terminé) EmptyMar 26 Nov - 17:51

Amabilité locale






           M’étirant une dernière fois, je sortis en trombe de chez moi, quelques mèches de cheveux encore toutes trempée égrenant une pluie de gouttelettes sur mon passage. La lumière s’était faite plus vive à présent et je du plisser les yeux devant l’astre solaire, déjà haut dans un ciel d’une pureté virginale. Grommelant une dernière fois contre le vaurien de tantôt qui avait déjà filé par crainte de nouvelles représailles, je glissais à flanc de falaise jusqu’au sol et rabattant mon écharpe un brin trop longue pour ce genre de petits divertissements anodins.

Direction la place marchande.

             Il était de coutume dans notre village de sable de recevoir plusieurs semaines durant l’année les commerçants des contrées voisines qui s’organisaient alors avec nos commerces sédentaires pour rentabiliser leurs affaires, faire du marketing, vendre leurs produits…blablabla. Ayez l’amabilité de m’excuser mais le jargon commercial n’évoque rien de plus pour moi qu’une manière comme une autre de passer pour des escrocs intelligents… Oh, non pas que je critique l’habilité de certains à vendre leurs babioles pour des prix exubérants, mais soyons sérieux… il est monnaie courante de nos jours de trouver de ça de là divers trafiques aux normes peu recommandables.
                Trottinant allègrement dans les ruelles, je soulevais derrière moi de petites volutes de poussières qui courbaient sous une brise légère en tourbillons vaporeux. Une lumière délicate se coulait contre les murs des habitations, ces dernières ombrant les sentiers urbains avec une bienfaisance insoupçonnée. Après quelques minutes de marche, je sautais avec légèreté sur le toit le plus proche et, laissant mes cheveux claquer à l’air libre, bondit aussi haut que je le pouvais pour enchaîner une cabriole aérienne avant de retomber cahin caha sur une corniche en contre bas. Petit amusement enfantin qui venait de me faire gagner une bonne dizaine de minutes à déambuler parmi les badauds qui affluaient vers la place marchande. Stigmatisée du reste des logis des Sunajins, je n’avais guère prêté attention aux attroupements fréquents qui s’étaient formés durant la semaine et c’est bousculée par tant de nouveaux bruits et visages que j’observais la foule bigarrée du haut de mon petit perchoir, sagement immobile.
           
                Partout, les ruelles s’étaient transformées en de noirs serpents à l’agitation frénétiques et les ventes à la criée me cinglaient les oreilles comme autant de bourdonnements pesants et au niveau de décibel incroyablement élevé. De ça de là s’élevait la fumée des carrioles emplies de nourritures aux saveurs inconnues et divers animaux dont je n’avais aucune connaissance gambadaient à droite à gauche au bout de longues chaines, tenues par un homme ou l’autre.  Les gamins avaient depuis longtemps semés leurs parents et s’extasiaient devant les friandises de Kumo ou les petits sabres de Kiri, entraînant dans leur course effrénée l’une ou l’autre sœur en sueur. Je frissonnais en grinçant des dents :

« Dieu du ciel… ne me dites pas que je vais devoir plonger dans cette marée humaine… »

             Ma foi, j’y étais bien obligée. C’est donc en déglutissant que je repérais un coin légèrement en retrait où je pourrais rejoindre la foule dans sauter dans le tas de clients qui se pressaient de toutes parts. Une fois en bas, je me retrouvais bousculée, cognée, déstabilisée…et c’est avec un effort surhumain que je me retins de ne pas pousser un cri avant d’égorger la personne qui tomberait sous ma main.

Respiration.

C’est jouant des coudes et grommelant quelques vagues excuses que j’arrivais, tremblante et suant l’angoisse dans l’avenue principale des commerces locaux, en pleine affaire avec les marchands des cinq grandes nations.  Peu encline à faire dans la diplomatie après ma détestable traversée de la foule peu précautionneuse, j’interrompis un commerçant en pleines palabres en le questionnant d’une voix lente :

« Yine, Chuunin du village de Suna. Vous a-t-on dérobé un ou plusieurs objets récemment ? »
- Non, allez voir ailleurs chez le type au bout de la rue. ‘Suis occupé ! »
grommela-t-il sans une once de politesse, trop affairé qu’il était pour m’adresser la parole avec un minimum de sympathie.

              Le visage impassible, je trottinais le plus vite possible vers le dernier commerce, magasin de babioles diverses à l’utilité plus ou moins appréciables (lampes, balais, vêtements, colliers…). Un homme d’une cinquantaine d’année au visage tuméfié et au bras bandé m’accueillit avec un sourire tremblant, lâchant du bout des lèvres un « Que puis-je faire pour vous ? ». J’observais un bref instant les multiples traces de maltraitance et de coups qu’on semblait lui avoir délibérément infligé et le questionnait avec toute la douceur dont j’étais capable après ma désagréable altercation, précédemment :

« Pardonnez-moi, j’ai été envoyée en mission par notre Kazekage à propos des derniers évènem -… »

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que l’homme m’avais pris les mains et, me regardant droit dans les yeux, les serraient avec force :

« Oh ce n’est pas trop tôt !! J’ai beaucoup d’amis dans le même état que moi actuellement ! Soyez charmante et occupez-vous au plus vite de ces malfrats ! ».


Il s’apprêtait à faire demi-tour pour disparaître dans l’arrière boutique mais je le retins d’une main sur l’épaule, ce qui le fit tressaillir.

« Décrivez-moi vos agresseurs je vous pris ».
- De la taille d’un enfant de 13 ans…ils étaient si rapides…je n’ai rien pu voir….et forts avec ça….Oh je suis navré, nos commerces sont vandalisés dans la soirée, la lumière est trop faible ! Maintenant laissez-moi je vous pris, j’ai du travail qui m’attends ».


           Sur ces paroles vagues aux accents de peur encore fraîche, l’homme se dégagea précipitamment et disparut dans l’arrière boutique en marmonnant je ne savais quelle prière pour son pauvre petit commerce vandalisé. Curieuse, je repris ma traversée parmi les badauds qui palliaient insultes, prix défiants « toutes concurrences » et chansons de bohème, un tambourin accroché au cou.
            Me rendant de commerce en commerce, toutes les boutiques vandalisées durant la semaine présentaient les mêmes… « Symptômes », si je puis me permettre un pareil jargon. Les occupants et responsable s’étaient retrouvés sévèrement battus sans pour autant avoir perdu la vie et la plupart des réserves matérielles étaient dérobées par la suite à une vitesse, semblait-il, peu commune. En jetant un coup d’œil inquisiteur dans une des pièces de rangement de la boutique de porcelaines de l’autre côté de la place au nord, je remarquais, accroché au linteau d’une fenêtre pendouillant misérablement une touffe de longs…cheveux…poils…d’un brun crasseux et délavé. Les mensurations de la dite ouverture de verre ne devait pas excéder les 55 centimètres sur 40…le pauvre homme ne m’avait donc pas menti. Soit les voleurs étaient une bande de gamins organisés foutrement habiles de leurs mains, soit j’avais affaire à une bande de ninjas…atteints d’une pilosité défiant les lois de cette bonne vieille Dame Nature !  Fourrant le maigre indice dans la poche de mon vêtement, je saluais les propriétaires d’un geste vague avant de sortir en trombe de l’espace clos, en quête d’oxygène !

              Une fois dehors, de sautais sur le haut d’un stand, sous les cris de protestation d’une femme ronde comme ses melon qui psalmodiait sur l’éducation des jeunes de nos jours et puisqu’elle ne semblait guère disposée à écouter mes excuse, je détalais sans demander mon reste. Une fois reperchée sur un toit éloigné, je m’allongeais en fermant les yeux tout en ressassant les quelques informations que j’avais dénichées de ça de là : Les malfrats ne mesuraient au demeurant pas plus d’un mètre, n'attaquaient que lorsque la lumière était trop faible pour une identification, ils étaient incroyablement agiles et n’hésitaient pas à frapper la populace de toutes catégories sociales. L’un ou plusieurs d’entre eux possédaient une pilosité supérieure à la normale et un goût prononcé pour les sorties acrobatiques…

« J’ai affaire à des singes ma parole » soupirais-je en décroisant les bras, laissant le soleil caresser ma peau à la manière d’un lézard étendu sur son rocher, immobile.

Une seconde…

Je bondis au bas du perchoir ensoleillé où je m’étais posée le temps d’un instante et sautais au bas de ce dernier en pliant les genoux, la tête fourmillante et un sourire crispé sur le visage, avant de filer ventre à terre vers la place marchande, bondée par les heures du midi qui touchaient à sa fin.
Et si…et pourquoi pas !  







Dernière édition par Yine Maeda le Mar 3 Déc - 20:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Vole-moi, envole-toi (Terminé)   Vole-moi, envole-toi (Terminé) EmptyMar 3 Déc - 20:54

Lost



                       Bousculant bien involontairement les passants dans ma course effrénée, je piquais vers l’ouest de la place en grommelant quelques excuses inaudibles pour le bruit ambiant, lorsque j’avais tendance à être légèrement trop brutale… Esquivant une charrette pleine à craquer de faïence précieuse, je contournais un dernier stand de fruits avant de stopper devant la rangée d’étales qui m’intéressait : les animaux.
                   Et OH MON DIEU  un pareil raffut était-il seulement possible ? Comment des cordes vocales pouvaient-elles atteindre un niveau de décibel aussi pharamineux ! Grinçant des dents, je longeais les différentes étales qui exhibaient sans gènes races et familles animales tout droit venues des quatre coins du monde, et dont certaine paraissaient sortir du laboratoire d’un fou généticien… Plongée dans mes pensée et dans la contemplation minutieuse des différentes bêtes qui trépignaient dans leur cage ou au bout d’une chaîne, je relâchais un bref instant mon attention et heurtais un homme avec force, ce qui m’envoya rouler à terre.

« Eeeh ! »

                   D’une courtoisie peu commune, celui à qui je devais de plates excuses me releva gentiment en m’agrippant par les épaules et, époussetant mon écharpe recouverte de poussière d’un revers de la main, tendis vers moi la petite bourse de cuire habituellement pendue à ma ceinture et dont le lien usé avait rompu :

« Mes excuses, gentille demoiselle ! Je suis d’une maladresse… »

                       Je secouais la tête, le visage fermé en vérifiant le contenu –intact- de l’objet que j’avais perdu quelques instants avant de m’incliner respectueusement devant l’homme que j’avais accidentellement bousculé. Relevant les yeux, je détaillais son visage en fronçant les sourcils avec une petite moue inquisitrice : Un long visage fin d’une pâleur spectrale faisait ressortir sans la moindre pudeur un petit bouc laqué d’un noir de jais parfaitement soigné ainsi qu’une cascade de boucles noirs savamment arrangé qui lui donnait un air élégant. Ses dents trop blanches semblaient taillées dans du marbre et sa longue tunique ondulante de fluidine pourpre indiquait un revenu non négligeable. Ses ongles d’émail impeccablement lustrés luisaient d’un rose crémeux un brin trop féminin et les fossettes de quelques rides de l’âge donnait à son visage un air bienveillant…

Hum…

En réalité, je me moquais bien de l’apparence de ce parfait inconnu, bien qu’il fût sans nul doute un être séduisant dans une jeunesse passé. Non, ce qui m’intéressait, c’était ce qu’il tenait au bout de la chaîne, bouclée à sa ceinture par un mousqueton doré et qui poussait des couinements stridents, couinements sourds au milieu du vacarme tout autour de nous : un singe. Belle bête en réalité, un macaque sans nul doute au pelage propre sur lui d’un beige soyeux…qui ne semblait guère ravi de sa présence au sein de la foule. Je pointais l’animal du doigt en arrêtant d’un geste l’homme qui s’apprêtait à continuer sa route :

« Un instant s’il vous plaît…où vous êtes vous procuré cet animal ? »

L’interpellé eut un regard ennuyé vers le singe et haussa les épaules dans un rire :

« Je suis marchand, mademoiselle. Ceci est l’un de mes produits que je viens de récupérer d’un arrivage tout droit venu du pays du thé ! Je l’amenais sur mon étal…Passez donc nous voir ce soir, je me ferais un plaisir de vous présenter les magnifiques spécimens que je possède ! ».

                         Sur ces mots, il fit demi-tour et se noya dans la foule qui se pressait de toute part, achevant de le dissimuler à mes yeux. Haussant un sourcil interrogateur, j’époussetais une dernière fois mon écharpe, soucieuse d’en ôtait la poussière avant de porter instinctivement une main sur ma gorge pour tâter ne serait-ce qu’une seconde le collier dont je ne me séparais ja…

Oh mon dieu non. Tout mais pas ça.

                         Je poussais un cri de détresse qui se noya à son tour dans le vacarme, soulevant l’attention de seulement quelques personnes qui détournèrent bien vite le regard, insensible à la panique dans laquelle j’étais plongée. Il ne pouvait pas… il ne pouvait pas avoir été… Livide et fébrile, je fouillais le sol à mes pieds en exerçant l’un ou l’autre pression sur les épaules des passants pour les écarter de mon chemin, le temps d’une seconde ou deux. Rien. Triturant nerveusement un pan de mon écharpe, je questionnais les joues pâles vendeurs et acheteurs, filant ventre à terre entre les badauds, oubliant l’espace d’un instant la raison de ma venue ici… A moins que…
                      Le type que j’avais heurté tout à l’heure. Frappant mon front en écarquillant les yeux, je me maudis violemment de mon manque de vigilance et repiquais à toute vitesse vers les étales d’animaux en priant le ciel qu’il y soit encore, lui et son détestable sourire que je mourrais d’envi d’effacer d’un coup bien placé.

                         Le ciel ne devait pas me tenir dans ses bonnes grâce ou prenait sa douche, je n’en savais rien… mais ceci étant, mes recherches furent les plus infructueuses possibles, m’épuisant jusqu’au soir, au fur et à mesure que la foule se dispersait en se coulant dans les ruelles. Jetant un œil humide de fatigue vers le ciel, je pris le parti de rentrer en vitesse au logis pour enfiler une tenue moins professionnelle constituée d’un short noir assorti à une paire de bottes du même coloris ainsi qu’un t-shirt blanc rayé de jaune qui ondulait contre ma poitrine à chaque pas dans un froissement délicat. Grinçant des dents, je dissimulais néanmoins une bobine de fil, quelque kunails, un peu de matériel médical, trois parchemins explosifs et une dizaine de shurikens dans une sacoche à ma taille…juste au cas où. Jetant mon écharpe en travers de ma gorge, je sortis en trombe, me forçant à afficher un sourire décontracté pour ne pas éveiller les soupçons d’un homme que je suspectais avec force de conviction depuis la perte de l’objet auquel je tenais le plus sur cette terre – tout du moins l’objet non comestible -.                      
                        Ruminants quelques pensées noires, je m’apprêtais à déboucher sur la place où s’affairait encore quelques hommes qui recouvraient leur marchandises en attente du levé du jour prochain lorsqu’une ombre de l’autre côté de la place me fit me stopper net. De petite taille et incroyablement agile, elle tenait quelque chose contre son ventre et filait à toute vitesse vers les frontières du village. Poussant un juron peu élégant, je bondis à sa suite en cachant ma signature énergétique, soucieuse de connaître tant l’identité que la destination de l’étrange créature fantomatique. Tant pis pour ce marchand, il attendrait un peu !
La poursuite dura un nombre de temps certain avant d’être stoppé par ce que je filais avec prudence, au pied d’une falaise aux frontières de Suna. La créature disparut soudainement, comme avalée par la roche, m’arrachant un haussement de sourcil surpris. Vérifiant les alentours d’une œillade vive, je me coulais jusqu’à la paroi en tâtant cette dernière, passant mes doigts sur les aspérités naturelles en cherchant une faille, un passage, quelque ch… ah, voilà. Derrière une roche de taille moyenne, on pouvait apercevoir un petit tunnel grossièrement taillé, dissimulé par une ou deux touffes de végétation sèche et râpeuse dans lequel je glissais dans un silence absolu pour déboucher quelques secondes plus tard sur un caveau spacieux.

                   Remplis d’objets de tout genre. Ah oui, une dernière chose… Une dizaines de paires d’yeux étaient suspendues de toutes parts, clignotantes comme des lanternes sans pour autant se darder vers moi – damn, j’en profitais pour disparaître dans l’ombre d’une roche plus imposante - , observatrices mauvaises. Toutes vêtue comme des ninja, elles n'en avaient pourtant pas le...gabarit.
Un froissement provenant de l’autre côté du caveau me fit baissez les yeux de la voûte, me permettant de distinguer la silhouette qui s’avançait au centre du lieu éclairé par quelques bougies de ça de là.

C’était le type de l’après-midi.

Mon collier à la main.





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MessageSujet: Re: Vole-moi, envole-toi (Terminé)   Vole-moi, envole-toi (Terminé) EmptyLun 16 Déc - 22:03

Si tu meurs...




              La colère est un sentiment que l’on ne peut pleinement réfuter, tant que subsiste la moindre trace dans notre cœur, rongeuse impitoyable et maîtresse de nombre de maux. Vous tordants les tripes, elle s’insinue, mauvaise comme un venin d’une acidité terrifiante pour liquéfier le peu de raison qu’il vous reste…vous perdez vos moyens…rien ne compte plus que dissiper le voile rouge qui obscurcie votre vision et pique votre épiderme de sueur froide. La source de cet épilogue de fureur décuple vos forces et rendent chacun de vos mouvements plus rapides…à défauts de devenir plus précis car un manque de lucidité est le talon d’Achille cruel de cet état second.

                     Je serrais des poings si fort que la couleur de mes phalanges avaient pris une teinte cadavérique inquiétante tandis que mes joues se coloraient de carmin, incandescentes. De quel droit…de quel droit osait-il le toucher ? Mon précieux... mon bien le plus…
Respire.
Je chassais la bouffée de rage qui menaçait de crever mes lèvres scellées d’une exhalation profonde, en desserrant mes doigts, tremblants et meurtris par les marques d’ongles que j’avais pressés un brin trop fort. Mauvaise, je grinçais des dents en silence, sans lâcher des yeux l’homme qui marchait d’un pas impérial jusqu’au tas trésorier, bric à brac aux merveilles d’objets volés sans nul doute à Suna au vu de leur nature et des matériaux utilisés… Cruche, vases, armes, étoffes, bijoux et breloques insolites s’entassaient pêle-mêle dans un beau désordre sur lequel trois spécimens simiesques fouillaient activement pour trouver l’un ou l’autre jouet digne d’intérêt. La lumière projeter par les chandelles rendait leurs ombres vacillantes et tremblantes, monstres déformées sur les parois de pierre dans des gesticulations grotesques et cauchemardesques. Un courant glacé s’infiltra par derrière et glissa contre ma nuque, m’arrachant un frisson tandis que je me couvrais de chaire de poule, les yeux rivés sur le maître voleur qui prenait à présent place sur un siège placé au devant du tas de trésor et de quincaillerie, un air satisfait sur le visage, devant lequel il leva mon collier. Un sourire vint étirer ses traits impeccables tandis qu’il faisait jouer la lumière d’une chandelle dans son dos, cette dernière frappant le joyau couleur émeraude azurée où scintillaient plusieurs facettes polies à la perfection. Le cordon tressé noir tournait entre ses doigts habiles tandis qu’il sombrait, perdu dans ses pensées en marmonnant :

« Bon travail aujourd’hui… on va pouvoir ficher le camp de ce trou paumé… »

                Un trou paumé maintenant ! Allons bon…Je retins mon geste qui était de lui jeter la pierre qui roulait sous mes doigts en pleine figure pour ôter le détestable rictus joyeux qui traversait ses joues de toute part, demi-lune ô combien agaçante… Mes genoux commençaient à protester de la position que je leur infligeais, trop courbé sur-moi-même. D’ordinaire, j’aurais pu rester des heures entières immobiles, mais une impatience mêlée de colère agitait mes membres de soubresauts nerveux, chose qui ne m’était pour ainsi dire jamais arrivé. Il l’avait touché…mon précieux collier…le seul objet que je –

«  Bah ! Nous verrons bien combien vaudra cette jolie pierre ! »

                   Et d’un mouvement sec, il jeta le petit objet dans le monticule de breloques qui menaçaient de dégringoler au bas de la pyramide infernale qu’elles composaient. Je fiis crisser mes ongles contre la pierre en inhalant profondément, effrayée moi-même par les pulsions quasi meurtrières qui menaçaient de faire surface… Un des singes, alerté par le bruit pourtant léger poussa un cri aigu repris par ses comparses qui s’agitèrent dans tous les sens en hurlant avec forces de vociférations. L’homme brandie alors une baguette de métal souple qui claqua violemment contre l’arrière train d’un spécimen qui bondit au plafond, soudain muet, les autres à sa suite.

« Qui est là ! » gronda la voix de l’interpellateur, rendu caverneuse sous la voûte relativement basse.

Dam nit.

Réfléchissant à toute vitesse, je changeais radicalement de stratégie, consciente qui plus est de ne pas être vêtue pour un combat au corps à corps…Calant solidement ma sacoche, j’émergeais de derrière la roche, un sourire mi ennuyé mi rieur plaqué sur le visage tout en me passant la main dans les cheveux. J’avançais d’un pas que je voulais assuré en riant soudain, la main gracieusement repliée devant ma bouche qui tremblait imperceptiblement dans un rictus de colère contenu. Je plongeais mes prunelles d’or dans les siennes et souriant un peu bêtement, avançait d’une petite voix :

« Vous étiez donc là ! Et moi qui vous cherche sur le marché depuis des heures…Vous m’aviez promis de me montrer vos charmants spécimens ! J’avais cru voir quelque chose par ici en furetant un peu…je l’ai suivi et voilà que je vous trouve ! ».

Peu convaincu par mon entrée en scène, l’homme se pencha vers moi, un air inquisiteur et méfiant étirant ses sourcilles impeccablement taillés vers sont front qui se plissa avec méfiance. Il reprit en pointant durement son doigt sous ma gorge en tapotant avec force, sans nul doute en proie à un dilemme :

« Vous sembliez bien plus froide durant l’après-midi ! Pourquoi ce brusque sourire ? Et comment diable auriez-vous pu suivre un de mes singes à cette heure avancée et aussi loin de la place ? »

     Aïe… L’homme semblait avoir bonne connaissance des capacités de ses créatures et un œil observateur rigoureux. J’étirais un peu plus mon sourire en riant une fois de plus, analysant à toute vitesse les possibilités qui s’offraient à moi, cloîtrée dans cette voûte au milieu d’une bande d’animaux visiblement dressés à voler et à blesser. Dansante d’un pied sur l’autre et maître de la nervosité qui menaçait de reprendre le contrôle de mon être, je me forçais à détourner mes pensées de mon ciller pour fixer cette dernière vers mon interlocuteur.

« Froide vous dites ? Cela fait parti de mon travail, il m’est forcé de me montrer strictement professionnel lors d’une mission. Je me devais de retrouver un petit farceur qui courait les rues en chopant sur les étalages…un enfant sans doute ! Pour votre animal…j’ai perdu mon pendentif…un petit bijou sans valeur qui m’a été offert par un ami et auquel j’attache une valeur sentimentale. Une breloque rien de plus…l’auriez-vous vu ? »


                        Soucieuse de montrer une fausse volonté de plaire, je me pris d’une admiration simulée pour le monticule d’objets qui s’entassait à nos côté sur lequel s’égosillait quelques singes de plus, sans nul doute perturbés par ma présence. L’homme s’inclina alors doucement sans me quitter des yeux, murmurant une parole d’excuse que je sentais feinte et emplie de mièvrerie. Il me tourna soudain le dos et commença à fouiller dans le tas en grommelant je ne savais quoi qui risquait d’entacher son commerce pour les jolis yeux de je ne savais pas quoi non plus… Je profitais de son léger moment d’inattention pour plonger ma main dans la sacoche contre mon épaule et, le cœur battant, préparait en vitesse une seringue que je remplis d’un somnifère très léger qui lui ferait au plus tourner la tête… fort utile à la petite idée qui trottait dans cette dernière par ailleurs.
                        L’homme se tourna à cet instant vers moi tandis que je dissimulais l’objet dans mon dos, un sourire léger quelque peu forcé une fois de plus, ondulant des hanches en tournant de ça de là près de l’un ou l’autre objet. Mon précédent interlocuteur brandie alors mon précieux pendentif devant mes yeux, un air triomphant sur le visage, faussement surpris :

« Serais-ce ceci ? Je l’ai ramassé cet après midi juste après notre petite altercation. Jolie pierre… dites moi demoiselle… (il s’était penché dangereusement près, mais je me forçais à ne pas ciller sans me départir d’un sourire à la limite de la béatitude)…que seriez-vous prête à faire pour récupérer votre « petite breloque » ? »


Son voix avait pris un accent mielleux qui je me pris à haïr de toute mes forces, pressant un peu plus ma poigne contre le verre renforcé du tube de la seringue, toujours dissimulé contre le bas de mes reins. Je lui offrais un ultime sourire en susurrant au creux de son oreille, me forçant à ignorer sa main qui tendait à caresser mon épaule :

« La question serait plutôt…vous que seriez-vous prêt à faire pour ne pas mourir ? »

Je lui plantais la seringue dans le creux de la clavicule.





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Yine Maeda
Suna No Chuunin
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MessageSujet: Re: Vole-moi, envole-toi (Terminé)   Vole-moi, envole-toi (Terminé) EmptySam 28 Déc - 11:32

Bon joueur



Spoiler:

             Il se passa une seconde…seconde qui dura pourtant le temps d’une éternité, comme si l’axe temporel s’étira lentement comme une gomme mâchée trop longtemps. Tout était suspendu…les cris d’animaux s’étaient tus…

Une gifle.

              Retentissante et accompagnée d’un glapissement rauque, elle m’avait rejetée au loin, tandis que je serrais des dents sous l’affront. Une douleur diffuse picotait mon épiderme et la main fraîche que j’y appliquais ne me fit que plus ressentir la chaleur qui émanait du coup. Je rejetais une fois encore la mèche rebelle qui s’obstinait à retomber devant mes yeux, admirant avec un plaisir dissimulé le regard révulsé de l’homme qui gesticulait en vociférant divers injures peu catholiques en pressant ses mains à l’endroit de la piqûre. Tétanisés, les mammifères ne remuaient plus d’un poil, les yeux fixés sur le maître qui hurla de manière convulsive pendant quelque secondes avant de se tourner vers moi, l’air hagard :

« Maudite ! Que m’as-tu injecté ? Qu’est-ce que tu as fait ?!! »

                    J’haussais les épaules en esquissant un sourire mielleux et triturant un pan de mon t-shirt, feignant l’indifférence la plus totale, sans qu’un mot ne franchisse mes lèvres. J’attendais patiemment sa réaction, bandant mes muscles et prête à bondir comme un ressort si le besoin s’en faisait sentir, l’esprit axé sur la réussite de la mission. Ne me voyant pas répondre, l’homme crachotait des ordres intelligibles à ses animaux qui s’éparpillaient, déboussolés. Je le vis se prendre la tête et chanceler sur ses pieds, les yeux révulsés. Profitant de ce court moment d’inattention, je m’emparais des parchemins explosifs que je jetais contre les parois à distance espacée et bondie à droite à gauche en déroulant les bobines de fils tranchants, esquivant les singes qui s’égosillaient et se jetaient sur moi touts crocs dehors, jusqu’à créer un unique chemin qui menaient vers le sortie. Seule voie que l’on pouvait emprunter sans risquer de croiser la route du tranchant de la bobine déroulée, du moins pour une personne non ninja. Les singes eux, s’en moquaient pas mal. Je desserrais enfin des dents en me tenant au bout du chemin sécurisé, rempart entre l’homme et la sortie :

« Un petit poison. Voilà ce que je vous ai injecté ! Oh ne vous en faites pas, vous ne mourrez que d’ici…disons…une heure ? La tête vous tourne ? Il commence déjà à agir…Vous serez d’abord étourdi pendant plusieurs longues minutes, puis une brûlure insupportable vous déchirera l’estomac et enfin, vous vous noierez dans votre propre sang. »

Mensonge éhonté bien entendu, le très léger somnifère ne lui donnerait pas le moindre effet secondaire. En proie à la terreur, l’homme hurla soudain :

« TUEZ-LA !! TUEZ-LA !! »

Les mammifères fondirent sur moi sans que je remue un cil, esquissant un sourire amusé et levant la main :

« Dans ce cas, pour l’antidote…
- ARRETEZ-VOUS !! »


                     Ce second ordre donné dans un laps de temps trop court excitait les singes qui s’échauffaient doucement, en proie à l’hésitation. Notamment celui dont la griffe menaçait l’un de mes yeux à un centimètre seulement, comme tétanisé. Je poussais un petit soupir et sortait une seconde fiole emplie cette fois ci d’eau oxygénée, servant à nettoyer les ustensiles chirurgical auxquels j’avais parfois recours. Autrement dit, rien que ne pouvait lui causer le moindre mal, là n’était pas mon but naturellement. Portant cette dernière à hauteur de visage, je l’agitais en souriant une fois de plus de toutes mes dents, à la fois charmeuse et presque cruelle, étouffant la colère qui grondait en moi depuis le vol de mon précieux collier.

« Voici une dose d’antidote. Elle annihilerait tous résidus de poison en quelques minutes et vous garantirait la vie sauve. Seulement… -

Je me mis à jongler avec la petite fiole, arrachant des cris terrifiés à l’homme qui avait perdu toute sa superbe et rampait presque sur les genoux.

«  - …Seulement vous avez causé de nombreux dégâts… et je ne suis pas une fille très gentille. Aussi, je consens à vous donner l’antidote si vous ne remettez plus jamais les pieds à Suna. Et quand je dis jamais…- je susurrais presque- c’est que si vous outrepassez cette consigne, je m’assurerais que votre virilité finisse sous les serres acérées de quelques rapaces…vous saisissez ? ».

                   Il hocha vigoureusement la tête, et je m’effaçais donc du chemin en l’invitant d’un geste gracieux à s’y engager, lui et sa clique de mammifères sans emporter le moindre objet de ce qu’ils avaient dérobés. Soucieuse de sécurité, je cliquetais avec la pointe d’un shuriken la paroi du flacon et jetant quelques œillades pleines de conseils aux bêtes et au dresseur si ils tentaient le moindre geste menaçants.
                  Une nuit opaque ornée d’une lune ronde et scintillante rendait presque irréelle cet étrange tableau qu’était une troupe de singes bondissante, une jeune fille aux longs cheveux lunaires et un homme massif, la tête courbée sous l’injure qu’il subissait. Je profitais avec délice d’une brise nocturne qui rafraîchissait ma peau en une caresse délicate, appréciant la fraicheur que procuraient les températures du désert une fois le soleil éteint.

La sortie du village. Enfin.

                L’homme se retourna vers moi, un air à la fois haineux et suppliant sur le visage, en proie au dilemme qui était soit de me sauter à la gorge soit de prendre ses jambes à son cou, les poches vides mais « la vie sauve ». Narquoise, je lui jetais le flacon qu’il s’empressa de boire d’une traite avant de pousser un râle de soulagement. Prudente, je formais les signes du………. Au cas où il lancerait une offensive, une fois pleinement rassurée pour une chose qui ne lui serait de toute manière jamais arrivée.
Il n’en fit rien.
A ma grande surprise, il courba l’échine, et, bon joueur, maugréa :

« Je vous salut, ninja du vent. Puisse nos chemins ne jamais se recroiser ».


                  Et aboyant un ordre en direction de la troupe simiesque, s’enfonça sur la route marchande du grand désert, les poches vides. M’était d’avis que la Kazekage n’allait pas apprécier que je laisse en liberté cet homme mais je m’en moquais bien. Tant qu’il ne remettait pas les pieds à Suna, il m’était bien égal qu’il sème la pagaille au sein d’une autre nation, quel quelle soit. Passant une main dans mes cheveux, je fis demi-tour et retournait dans la caverne à flanc de falaise, admirative devant le monticule d’objet volé. Fouillant activement, je ramassais au bout de quelques minutes mon pendentif que je serrais contre mon cœur avant de l’appuyer contre mes lèvres. Je dardais un œil ennuyé sur le monticule d’objet qu’il allait falloir restituer à leur propriétaires…tâche fatigante qui nécessitera un nouveau contact avec les commerçants, chose dont je me serais grandement passé. Je n’étais pas une profiteuse et une voleuse mais force était d’avouer que le monticule d’objets amassé ne serait pas amoindri si j’y prélevais quelques échantillons…
                        Ramassant une étoffe plus grossière, je la dépliais et y jetait méticuleusement quelques couverts ouvragés, deux étoffes précieuses, des vivres séchés, une écharpe noire en soie de Kiri et quelques breloques que je revendrais à l’un ou l’autre habitant dans ses jours de bonnes grâce. Pleinement satisfaite, je me coulais avec mon précieux chargement entre les fils en évitant de titiller ceux près des parchemins explosifs avant d’émerger à l’air libre, le cœur plus léger et goûtant au contact glacé du joyau adoré de mon cœur contre ma peau.  Une fois mon nouveau trésor mis en sûreté un peu à l’écart, je retournais sous la voûte pour couper lentement les fils et les rembobiner pour ne faciliter mes mouvements lorsque je devrais rapporter les divers objets volés… J’y laissais apposer les parchemins, soucieuse de faire disparaître l’endroit une fois le tout restitué.

Bah. Je m’en occuperais demain. J’irais voir Ryuk aussi, on ira au marché ensemble.

Elle allait être longue cette journée.








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