La pluie battante sur les routes de l'Est, dans une ambiance ombrageuse et humide. La vallée des Défunts n'est qu'un territoire abandonné du pays ou l'errance solitaire, silencieuse tout aussi ténébreuse qu'ombreuse vous mènes au confins de la violence. Ici les bases arrières des Yakuzas pullulent. Par le passé, cette vallée n'a connu que la guerre et le sang. Ancien théâtre d'affrontements légendaire entre Kumo et Kiri... La terre y est rouge depuis nombres de générations. Un mythe ou une réalité sinistre qui donne son cachet authentique à ce territoire fantasmagorique. D'ici, du temple Fogen jusqu’à le mer, la pluie tombe sans cesse et la terre saigne et gangrène.

Arme à la hanche, mon Sugegasa de paille sur la tête pour me prémunir des tristesses du ciel. J'avance doucement sur les chemins boueux, rouge et tumultueux qui même aux mers lointaines. Les avants postes de surveillances perdus dans les limbes sombre de ce territoire mystique, sont vielles d'un siècle. C'est en ce sens que ma mission prend pied. Je dois tenir une tour de surveillance qui porte son regard sur la mer. Droit sur les îles de Kiri. Un mois ici, au fin fond des terres perdu de notre nation en perdition. Pas de villages, pas de peuplades isoler, rien si ce n'est l'air acre et salé de ce littorale amers. Le Temple Fogen fait office de frontière et de dernier pied à terre. Au delà il ni y'a rien ! Si ce n'est un désert, aqueux et boueux...


Le village a rationné pour moi des vivres ultra nutritifs. De quoi tenir un mois complet en solitaire, d'ici là un autre ninja viendra relever ma garde. Percher au sommet d'une tour de guet précaire j'observe au loin, ma graille en mains, les navires commerciaux qui passent sans jamais faire escale sur les terres que je surveille. Ici aucun port, ni même un ponton ne permet de jeter l'ancre. Une directive d'état interdit tous accès extérieur sur ce territoire désolé. Pour trouver un port ouvert sur le monde, au pays de la foudre, il faut monter plus au nord... Là ou les mers gelées sont les reines ! Les jours passent et les nuits tombent les une après les autres chacune plus silencieuse que la précédente. En ces lieux, j'ai tous le loisir de réfléchir, de ruminer mon passé trouble et de parier sur mon futur incertain. De jour comme de nuit, je rode le long du littoral. Une bande de sable longue de trois kilomètres, enserrée entre deux ceintures de montagnes aux bords aiguisées. Rempart de granite qui plonge dans l’océan ! En somme le seul débarcadère naturel qu'offre la face Est de notre pays. Plus au nord les glaces protèges les côtes pour nous. C'est donc naturellement que par le passé, les navires affrété par Kiri aient débarqués ici. Pour une invasions mémorable qui plus tard donnera son non, à la tristement célèbre place des affrontements.


A l'aube d'un jour nouveau, une embarcation légère se glisse en silence dans la baie. J’observe du haut de ma tour les fous qui osent fouler les terres de ma nation. Très vite je comprends que ce ne sont là que des contrebandiers. Les Yakuzas du pays de la foudre sont en commerce avec la pègre du pays de l'eau. Des rebuts loin d'être en guerre comme le sont Kumo et Kiri. Et qui profitent là de la fermeture des frontières pour faire de l'argents. L'or et l'acier de ma terre, contre les drogues et le savoir faire de la leur.



Enfoui dans les brumes matinales, j'approche surement, alors qu'ils se hâtent tous à décharger leurs précieux chargement. Sans doute de l'opium, qu'ils écouleront dans tous le pays à prix d'or. C'est la loi de l'offre et de la demande. Les denrées de ce genre de par leurs raretés et leur prohibitions, se démarchent chèrement !

Trop occupé dans sa besogne j'en tranche un sans aucune somations. Le simple fait de débarquer sur cette plage mérite la mort. Yakuzas de kiri ou de kumo peu m'importe ! Un asseau venue des ténèbres qui le surprend lui et toute l'assemblé. L'ombre du style Kagutsuchi l'a déchiré en deux. Ces viscères à vif fulminent au yeux de tous. Je N'aurait pas besoin de forcer le talent pour tuer d'un coup d'un seul, les trois hommes mordu par la peur et pétrifiés dans la torpeur... Mugen alors ensanglanté se sera abattu sur eux dans un souffle de feu rageur et destructeur. Ne reste plus alors qu'a brûler la marchandise. Munie d'un parchemin inflammable j'en termine avec ce travaille exécuté sans remord ni vergogne. La pitié, ne fait pas partie de mon panel sentimental. Je ne connais plus que la haine, la fierté, l’orgueil et la douleur !