Ce matin-là, ce n'était pas un rayon de soleil, un courant d'air ou un bruit qui m'avait réveillé. En effet, cela faisait longtemps que je n'avais pas fais de cauchemars.. Mais ne vous-y méprenez pas, ce ne sont pas des mauvais rêves de gamins où le compte Dracula dévore vos veines une par une en vous arrachant les yeux de vos orbites ! Non, c'était un rêve bien plus terrorisant en réalité. Un monde que mon imagination avait prit soin de créer, dans lequel je ne vivais que des moments horribles, usant de mes sentiments et de ma psychologie bref, une peur mâture. Je levai donc d'un seul coup le haut de mon corps, pour me retrouver dans le monde réel. Dans ma tête, ce fut un soulagement total, même si je savais pertinemment au fond de moi que ce n'était qu'un mauvais rêve. La bouche grande ouverte, les yeux tous ronds, les sourcils levés, une respiration de chien et une goutte de sueur sur la tempe bref, l'expression du visage typique d'un humain terrorisé. Je savais que le soleil ne tarderai pas à se lever, et qu'une journée de plus recommencerai dans le village de Kumo. Bordel, je ne m'en remettais pas. Tous ces passages de déchirements, ces déceptions... Vous ne pouvez même pas imaginer quelles étaient les choses que j'ai pu vivre là-bas. Mais j'avais à peine le temps de réfléchir dans mon lit, que le premier rayon de soleil de la journée pénétra dans ma chambre. Bon, quand il faut y aller, faut y aller !

Je descendais de mon matelas, allant directement dans ma cuisine. J'essayais de rester discret car mes parents dormaient toujours, mais difficile de rester discret lorsque que l'on vient de se réveiller n'est-ce pas ? Malgré tout, je réussi à ne pas me faire entendre. J'attrapai une tasse de café et un bon vieux sucre pour me réveiller. Malheureusement ce n'est pas un liquide qui va changer le cour d'une aventure ninja.. Car oui, j'avais été convoqué pour une mission. Je me redirigeai vers ma chambre pour y récupérer mes vêtements et partir me laver. Comme je le disais, j'avais été demandé par la Raïkage elle-même pour qu'elle me confie une mission de rang B. Même sans connaître les conditions et le but de celle-ci, je ne stressais pas. J'avais déjà rempli sans réels problèmes des missions de ce type, et je fais confiance au Kage. Si elle m'attribut ce devoir, c'est parce que je suis capable de le remplir non ? Cela n'aurai aucun sens dans le cas contraire. Je me rhabillais correctement, me lavais les dents, juste une question d'hygiène, pas de rencart aujourd'hui ; me coiffais d'un coup de peigne bâclé, et enfin pris une sacoche dans laquelle je mis mes outils ninjas. Kunaïs, senbon, shurikens, parchemins explosifs, une fumigène. J'en profitais aussi pour remplir mes poches de nourritures, oui, je m'attendais à tout. Et si je devais rester plusieurs jours là-bas ?! Dommage, je n'arrivais pas à avoir la motivation que j'avais lorsque j'ai réalisé la dernière mission en date... Peu importe, une requête du Kage est un ordre auquel je dois obéir. C'est comme cela que ça se passe ici, je n'ai pas vraiment le choix. Mais ça ne me déplaisait pas non-plus, je suis ici pour protéger Kumo après-tout, rendre service au village me fait autant-plaisir. Je pris un stylo et un bout de papier pour griffonner quelques mots à l'intention de mes parents.

Jizo a écrit:

Bonjour père, mère. J'espère que vous allez bien aujourd'hui ? Je n'ai pas eu le temps de vous voir, mais je pars en mission dès ce matin. Je ne sais pas quand est-ce que je rentrerai, mais je promet de revenir ne vous inquiétez pas. Je vous aime.
                                                                                                Jizo

Un style bien bisounours tout comme moi, une écriture soignée, un véritable artiste ! Ahah, j'étais content de leur laisser ce papier... Le nombre de fois où ils m'avaient reprochés de sortir sans prévenir. Je pris mes gants, les enfilai, et partis en direction de la tour du Kage. Je n'étais pas du tout en retard, vu l'heure à laquelle j'ai dû me réveiller. Le village était déjà réveillé, les villageois se précipitaient sur les marchés pour avoir les meilleurs fruits, les plus intelligents négociaient les prix, et les plus généreux laissaient quelques pièces aux errants qui vivaient dans les rues du village. La température était très agréable. Un vent rafraîchissant, mais avec une chaleur chaude sans être pesante. Le rêve ! Mais ce n'était pas le jour pour faire bronzette , le Kage m'attend. Me voilà plus qu'à quelques mètres de la tour, toujours aussi majestueuse et immense. Comme d'habitude, il y a toujours autant de garde pour  ne pas cesser de te regarder sans pitié. Mais ça ne vous suffit pas le fait que je porte le bandeau de Kumo bordel ?! Je montais les marches des escaliers, le bruit de mes sandales contre le bois s'entendait de loin. Un bruit ressemblant à celui d'un claquement de doigt d'ailleurs. Sec, aigu et insupportable lorsqu'il est répété. Au dernier étage de la bâtisse se trouvait le bureau du Raïkage. C'est la première fois que j'allais y pénétrer depuis que Killer-bee soit retiré du pouvoir par ce connard qui l'a tué ! Je l'insulte mais le respecte quand même, il en faut de la puissance pour venir à bout de Bee. Pff, peu importe. Un ninja lui fera la peau à lui aussi ! Me voilà enfin devant la porte du bureau, je serrai le poing et l’abattais sur la porte pour toquer. J'entendais sa voix, la voix du Kage qui m'autorisait à entrer. Nous nous saluions, et passions immédiatement aux choses sérieuses. Elle sortit d'un de ses tiroirs un parchemin et le lut devant mes yeux. Je la fixais en restant concentré sur ces dires.

" J'aurai voulu vous dire la mission clairement, mais certains m'ont conseillés de la reformuler pour que vous la compreniez mieux. "

Je restais calme et souriant, mais dans ma tête ça n'allait pas. Bordel mais j'ai quatorze ans je sais comprendre la langue française ! Pourquoi ils me croient tous incapables de rien, ça m’énerve ! Un jour, un jour je leur prouverai qu'ils ont tords et que c'est eux les moins que rien, bande d'enfoirés ! Bon, j'attendais tout de même la mission, chose qui est tout de même plus importante et intéressante que ces futilités de merdes.

" Ta mission, la voilà."

Assistant du Raïkage a écrit:

Le Raikage aurait besoin d'un rapport très détaillé d'une zone critique où les attaques sont de plus en plus régulières. Cette zone a été fermée par décret mais elle reste en attente de sécurisation. Les Junnins étant tous envoyés ailleurs, vous êtes un des rares Chuunins expérimentés présent. ce rapport aura pour but de mieux évaluer le risque et permettra au Raikage d'ordonner un raid de grande envergure avec stratégie à la clé. En raison des attaques, vous ne serez pas à l'abri des évènement. Le Raikage vous transmet une autorisation officielle signé de sa main pour pénétrer les lieux. La prudence sera plus que de mise et faites aussi très attention car si vous êtes blessé, personne ne pourra vous porter assistance et vous serez seul.

Ah ! Bah en voilà une mission digne de ce nom ! C'est vrai que ça change des ordres que je recevais en tant que genin... " Jizo, dans cette mission tu devras vider les poubelles.. " Pff, comment j'avais pu faire cela... Remarque, ce sont ceux qui commencent au bas de l’échelle qui finissent tout en haut ahah ! Je n'avais pas le temps de réfléchir à la mission actuellement. Je remerciai le Kage et parti sur le champ. Avant de partir, elle m'avait donné une autorisation de pénétrer dans la vallée des défunts, rien que ce nom me donnait la chaire de poule. Dès la sortie de la tour, je mettais mes bras derrières mon dos pour entamer une course jusqu'aux portes de Kumo. " La prudence sera plus que de mise et faites aussi très attention car si vous êtes blessé, personne ne pourra vous porter assistance et vous serez seul. " Je me secouai la tête, il ne fallait pas que je laisse impressionner par ces mots, ce ne sont que des paroles, et je sais de quoi je suis capable. D'après ce que j'ai compris, je n'allais pas avoir à me battre, tant mieux. Seul, dans un territoire comme celui-ci, c'est du suicide. Me voilà désormais aux portes du village, je recensais mon départ auprès des gardes qui me souhaitaient bonne route. Un salut de la main, et me voilà partit en direction de la vallée des défunts...

Mon départ avait donc été imminent. Tant mieux ! Il ne fallait pas faire attendre ce genre de missions très importantes. Je quittais le village dans les règles, en présentant comme il se doit mon autorisation de sortie signée par la Kage. Je commençais la marche tranquillement, relisant ce rouleau étrange que m'avait confié cette dernière. Moi, le jeune Jizo Kaï, devais donc me rendre à la Vallée des Défunts. Une zone qui se trouvait dans les grandes montagnes impénétrables du Pays de la Foudre. Ce lieu fut pendant longtemps témoin de batailles, des guerre sanglantes entre Kumo et Kiri. C'était toujours aussi peu rassurant je l'avoue. Mais ma détermination à réussir ne s'arrête pas face à quelques mots. Bon, revenons aux choses sérieuses. Heureusement pour moi, j'avais en ma possession une carte de Kumo très détaillée, que j'avais réussi à obtenir à la bibliothèque du village. C'était vraiment de la bonne qualité, on pouvait voir des reliefs très précis, des cratères qui gênaient les passages, et aussi.. euh.. Merde ! On pouvait voir que c'était vraiment loin ! Il fallait que je me dépêche si je voulais rentrer le plus tôt possible. J'entamais donc une course qui débutait dans les alentours de Kumo. Les mains derrières le dos, comme tous bons ninjas qui se respectent, je faisais raisonner le bruit de mes chaussures sur la terre battue des champs. Des étendues vertes dans lesquelles aucunes plantes n'avaient encore finies de pousser. Je commençais un peu à stresser, même si ce n'était qu'une mission de repérages, ça allait être tout de même très dangereux. Si la zone à été fermée par décret sans que personnes n'est l'autorisation d'y entrer, ce n'est pas pour rien ! Je ne suis même pas sur que les gardes puissent y pénétrer. Alors pourquoi moi ? Non, je me fais des films. Jizo, arrête ! Tout était prêt, il ne me manquait plus qu'à arriver a ce fameux lieux pour commencer la mission. Le temps passait mon rythme ne s’accélérait pas pour autant. Je devais garder mon calme, ne pas me presser, et faire en sorte que tout aille bien pour mener à bien sa mission, aider le village, et prouver que je mérite le rang de chuunin. Je me demandais quels types de terrain j'allais pouvoir trouver là-bas. Un sol jonché de terre me serait très avantageux... Mais il ne faut pas miser que sur cela. De toutes façons, je suis en montagne, et en montagne la terre est abondante. Je ne m'inquiétais pas pour cela.

Mais alors que j'essayais d'établir des plans, voilà que je me rend compte d'une chose. Plusieurs charrettes gardées par des bandits avançaient vers moi. Je suis sûrement sur la même route qu'un trafic d'armes hors la loi. Merde, je ne voulais pas d'ennuis, ce n'est pas le moment. Me battre pourrait me blesser, et handicaper la suite de la mission. De plus, je ne devais pas perdre de temps, le voyage aller-retour durerait déjà assez de temps comme ça, pas la peine d'en rajouter ! Il y avait environ une vingtaine de gardes autour de quatre chariots. Ceux-ci étaient tirés par des chevaux qui avaient l'air en pleine forme. Si je comptais bien, en tout il y avait donc cinq gardes par véhicule. Maintenant il fallait rajouter le conducteur, six, et enfin les éventuels hommes ou femmes à l'intérieur. Additionnons le tout ! vingt... Vingt-quatre... Oui, ils devaient être vingt-huit ou trente environ. Impossible de les affronter, même si Dieu sait que j'aurai aimer arrêter leurs bêtises. De toutes façons, ce n'est pas mon boulot. Des jônins s'en occuperont surement dans peu de temps. Certains de ces enfoirés avaient sur le front le bandeau de Kumo ! Mais avec une petite nuance... Le symbole qui représente une montagne était barré d'un trait. Une ligne droite faite par un objet métallique. Cette putain de rayure montre qu'une chose, qu'ils ont désertés. Putain ! Je serrais le poing. Si je laissais mes ressentis prendre le dessus, je serai déjà entrain d'en boxer un ou deux ! Mais de toutes façons, ce sont des criminels ou traître de leurs villages, et qu'ils ne sont pas encore morts, j'en déduisais donc le fait que ce sont des ninjas de haut rang, ou d'une puissance assez élevée. Pff, tous des lâches. Je reprenais mes esprits et partais dans une direction autre pour contourner leurs affaires. Me voilà ralentis une fois de plus, fait chier ! Temps pis, je perdais que quelques minutes après tout, et puis, je ne suis pas si pressé que ça. Après quelques minutes, je me redirigeais vers la route précédente, pour reprendre mon chemin normalement, comme si rien ne c'était passé.

Plus je courrais, plus je m'approchais enfin des grandes montagnes de Kumo. Monter jusqu'à l'altitude de la Vallée des défunts ne serai pas chose facile, mais j'avais confiance en moi. Un peu d'encouragement, des gouttes d'eau, et je ne voyais pas ce qu'il allait me manquer pour gravir ces roches. Voilà, le moment est arrivé. J'étais désormais au pied des grands sommets du pays de la Foudre, et mes souffles réguliers commençaient à se calmer. J'essuyais ma sueur sur mon front, et fis une petite pause. Je bus beaucoup, une, deux, cinq, dix gorgées. Pfiou ! Il n'y a rien de mieux pour se rafraîchir que de boire quelques gouttes d'eau. Je m'asseyais en tailleurs sous un arbre, à l'ombre, et me reposai. J'en profitais également pour manger un bout de croissant, mon Dieu ce que je pouvais adorer ces merveilles faites par le boulanger du village lui-même ! Ahah, rien de mieux pour me redonner un sourire éclatant. Je me levai, replaçai mon sac sur mes épaules, puis regardai les roches d'un regard simple. J'observais, rien de plus. Je regardais par où j'allais devoir passer pour atteindre le plus rapidement le lieu dans lequel j'allais remplir mon objectif. J'avais beau chercher, je crois qu'il n'y avait rien, le sentier de pierre était le chemin idéal. J'avançais donc, pas à pas, assez lentement à cause de la montée. Je soufflais régulièrement, utilisant des roches comme appuis pour réaliser des sauts qui me permettaient d'avancer plus rapidement. Une minutes passa, puis deux, puis trois. J'arrivais enfin. Finalement, ce n'était pas si haut. Me voilà face à une plateforme plate, gigantesque. Je me trouvai à quelque mètres de l'entrée, devant des gardes qui portaient le villages de Kumo. J'étais déterminé, j'allais enfin pouvoir commencer la mission.

En cours.