S'il était une chose de maintenant certaine, c'était le point auquel je détestais être sous le joug et le bon vouloir d'une tierce personne. Être le larbin d'autrui et devant répondre à ses exigences par l'affirmative, sans poser de questions ou sans même avoir une quelconque chance de renverser la situation à son avantage. Qu'était-ce cela ? Sinon une forme plus douce de faire passer l'esclavagisme ? Réduire à néant la volonté de celui que tu domines, ignorer ses propos et le pousser à obéir selon tes règles, cette mentalité suivait l'humain dans chacun des domaines de son existence ; partant de l'enfance où l'on devait suivre aveuglément ce que nos parents nous disaient. De l'adolescence où là, c'étaient nos superviseurs en quelque domaine que ce soit qui se permettaient de nous diriger. Et enfin l'âge adulte, âge selon lequel pour gagner ton pain, travailler pour autrui ou être sa " chose " n'était autre que la seule option possible ; saluer son supérieur avec des courbettes, lui rappelant ainsi que nous ne pouvions l'observer sur un même pied d'égalité, parler à voix basse en sa présence comme pour s'effacer le plus possible ou faire montre de faiblesse pour que celui-ci fasse preuve de clémence vis-à-vis de votre requête ... Supprimer sa personnalité, pour l'orgueil et le bien être de quelqu'un... n'était-ce point là le travail des galériens ? Supprimer sa présence et se faire le plus serviable possible pour entrer dans les bonnes grâces de son supérieur... Ne les voyez-vous donc pas ? Vos chaînes, ces chaînes vous lient à lui non pas physiquement, mais par la simple force mentale, force nourrit par ce sentiment indiquant que vous avez besoin de lui, cet espoir auquel l'on se raccroche toujours de ne pas déplaire à ceux d'en haut pour pouvoir subsister dans un traintrain habituel et finalement pathétique ?
Fut une époque ou mon travail, non la raison de mon existence était de contenter des gens de la gente masculine, mon seul et unique outil était ce corps meurtri dont je traine encore la carcasse; ce à quoi je me raccrochais avait cédé, mes vertus, ma foi, mon espérance et même l'honneur que j'ai eu un mal fou à regagner, brisé et dénigré le plus possible ; pourquoi avais-je enduré tout ceci ? Qu'est ce que mes " Employeurs " voulaient me faire comprendre ? Je l'ai appris... à mes dépens ce que ces hommes voulaient faire entrer dans ma tête; cela se résumait à deux mots, le " commandé " et le " commandant ". Telle fut la première chose qui me vint à l'esprit lorsque je reçus un courriel présumé urgent du daimyo du village de l'eau en personne; cette créature dont la vie se résumait à profiter de nos biens, gagnés en suant sangs et eaux. Biens arrachés à ce monde via d'innombrables sacrifices et pertes. C'était en grande partie de notre labeur qu'il se repaissait et de notre souffrance qu'il jouissait, mais malgré cela, malgré toutes nos privations, malgré l'incroyable preuve de " dont de soit " dont faisait preuve chaque Kirijin, cet homme avait eu l'incommensurable audace d'inscrire le village de la brume dans un tournoi où seraient livrés des duels, bien entendu la mort pourrait être au rendez-vous de certains d'entre eux... Et ce, pour qu'elle raison ? Rien de plus trivial qu'un simple pari, un pari fait avec d'autres daimyo comme quoi son village serait celui qui remporterait ce tournoi, et ce, sans la moindre perte. Se servir de nous pour subvenir à ses besoins les plus primaires et maintenant nous prendre comme des jouets pour répondre au moindre de ses petits caprices ... jusqu'où s'élèverait son arrogance ?



À la base, c'était pour moi une perte de temps et un danger potentiel pour le village, amoindrir les troupes ou alors les épuiser n'était là que le meilleur moyen de nous pousser à la défaite en cas d'attaque ennemie ; c'est en considération de ceci que j'interdis au village tout entier de participer, seule j'étais bien suffisante pour cette mascarade. Hijikata et Akari pourraient prendre la relève dans le cas idyllique où je ne reviendrais pas, ou même dans l'éventualité d'une attaque, j'avais confiance en ces deux ex cage pour avoir le soutient des troupes et mettre fin à de quelconques rêves de pouvoir d'autres chefs de village, groupe ou organisation...
Je quittai donc kiri en costard, sachant ne pas avoir à m'inquiéter du sort du village, jusqu'à ce qu'une question des plus intrigante me survienne : " Depuis quand.... depuis quand me suis-je autant attachée à cette nation ? " Fronçant les sourcils alors que s'ébranlait notre carriole, je me mis à potasser sur la question.

Quelque temps plus tard nous arrivions devant la bâtisse circulaire abritant l'arène, celle-ci était haute de plusieurs mètres, certainement plus grande que le palais impérial dans lequel j'officiais à Kiri gakure. Fronçant quelque peut le regard à l'entente des spectateurs, j'essayais de comprendre, l'homme. Se délecter du malheur d'autrui, parier sur des vies et se foutre totalement du décès d'un tiers tant que celui-ci ne fait point partie de nos connaissances. Quelles abjectes créatures étions-nous... et pourtant à quel point ce genre de vice pouvait me donner des palpitations. Anéantir un esprit et démolir entièrement toute forme de confiance en soit, éliminer l'adversaire en lui faisant comprendre que son existence n'était en rien nécessaire à qui ou à quoi que ce soit, une vie vécue en tant que cafard, vie s'achevant sous ma botte qui n'était à elle seule qu'un rappel de la dure réalité ; " la terre est régie par la loi de la jungle ". Dans la caravane les gens avaient pris leurs distances, s'entassant dans un coin, il en fut de même lorsque je passai le hall d'entrée ou un garde fit mine de vouloir m'arrêter, mais n'en fit finalement rien... ce n'était pas la première vie que j'enlevais, et certainement pas la dernière, mais alors ... pourquoi mon sang était-il en ébullition, pourquoi tant de nervosité ? Pourquoi... avait je tant de mal à contenir mon " saki [ Intention de meurtre ] " le saki représentant l'étouffante pression qui éloignait les faibles de ma route, celui-là même qui leur faisait comprendre le point auquel rester à mes coté était dangereux. Un sourire haineux et sardonique sur le visage, j'avançais lentement vers le tableau d'affichage des noms et restai à distance une fois celui-ci en vue.la plus part des opposants étaient là, cherchant à voir qui ils affronteraient. C’était des stupidités... qu'importe qui sera ton ou tes adversaires tant que tu ne sais quel nom attribuer à qui, tout ceci n'est qu'illusoire et dénué de toute forme de logique. Seule la réalité prendra ses droits sur le terrain, lorsque débuteront les combats, lorsque le sang coulera à flot et que les cris de souffrance s'élèveront plus haut que les gradins de cet endroit de mort, la réalité viendra balayé toute cette fausse confiance en vous vis à vis de l'adversaire vous ayant mis au sol; Froide, dure et brusque, elle frappera.
Dans la salle d'attente, j'avais réussi à me calmer, reprenant mon sang-froid et une attitude neutre ; dans le cas contraire, je risquais d'exploser et mener tout de beau monde à l'illumination. Lorsque mon nom fit appeler pour que j'affronte un certain Mitsumeru Shigeoki, je quittai ma place pour aller le rejoindre, mais marquai une pause en entendant que celui-ci était un kage. La première personne à gouter de mes coups serait donc un des ninjas jugés comme étant le plus puissant de son pays... intéressant.

Face à lui , L'eau. La subtilité , l'indomptable , l'imprévisible !... Et la mystérieuse Saber Milena !

Dès lors que les mots " face à lui " avaient traversé ses lèvres, j'avais fait un pas un avant, dans ce long couloir semblant être une voie directe ver la faucheuse, certain le nommaient à juste titre le couloir de la mort, mais à mon sens, ce n'était que la route menant à mon terrain de jeu. Contenant difficilement mes envies de meurtres et le sourire qui voulait déformer mon visage en un masque de démon, j'avançai lentement jusqu'à sortir du couloir et me montrer à la foule, déclenchant premièrement une stupeur générale avant que s'élèvent les clameurs du peuple. Sous ce ciel grisâtre son éclat était quand même des plus sinistres, celui de l'armure couleur ébène que je portais. Un choix fait à la dernière minute... ne pouvant me permettre de sous-estimer cet "homme"... Non, à mes yeux une personne reconnue comme étant la plus puissante d'un village entier n'était point un insecte, mais un adversaire en valant la peine... seulement, cet adversaire serait-il à même de venir à bout de la grande faucheuse ? À moins d'une dizaine de mètres de lui, j'affichais un visage de marbre, n'attendant que le top départ pour mettre fin aune existence...

Que le combat commence !

Ne serait-ce que dès l'instant où l'arbitre prononça ces mots, Mitsumeru était déjà en train de faire une série de signes. Attaquer maintenant ... ? Non, pas tout de suite ... Mimant mon adversaire, je me mis aussi à faire des signes, allant toute foi pus lentement que ce dernier, à une vitesse semblable à celle d'un junin expérimentée ou d'un anbu. Dès l'instant où celui-ci finit, il plaqua ses mains au sol, moment où je m'interrompis un instant affichant une expression prise au dépourvue, un étonnant spectacle s'offrit alors à moi, des éclairs d'un bleu vif apparurent et disparurent, zébrant l'arène de leur imposante présence ; c'est alors que sortit du sol composé de poussière un énorme serpent bleuâtre, qui s'éleva de plusieurs mètres au-dessus de nous avant d'exploser en un nuage de poussière qui pendant un bref instant me donna l'impression d'un échec, mais il n'en était rien... un " Dragon ", cette majestueuse créature sensée n'exister que dans les mythes et entre imagination s'extirpa de ce faux chaos semé par la poussière en question, quand lui évoquait le nom de sa technique :

~Seiryu ! L’étreinte du dragon~

L'être légendaire fait de poussière me fonça dessus à une vitesse surprenante, un peu de chakra sous la plante du pied, je frappai le sol avec violence pour me déporter sur le coté dès l'instant ou l'animal fut assez proche pour que la technique aille s'écraser au sol, seulement... ce ne fut pas le cas, reprenant de la hauteur pour ne pas retourner à la poussière, la créature imaginaire tourna immédiatement vers moi, me forçant à nouveau à me déplacer aussi vite que je le pus sans utiliser la vitesse maximale que je pouvais atteindre, m'empêchant à nouveau de continuer cette série de signes improvisée, ainsi donc s'était ça son but ? M'empêcher de poursuivre cette série de signes et finir au plus vite ?
Jetant un rapide coup d'œil vers lui, je ne pus m'empêcher de remarquer qu'il exécutait de nouveaux signes, avec une main cette fois-ci. L'autre bougeait de manières aléatoi... non ce ne pouvait être le cas... une technique quelconque laquelle était elle ne pouvait de son propre chef poursuivre une cible ... il le contrôlait... et cet autre jutsu qui arrivait... pour une raison ou une autre je ne fus pas surprise de voir un nouveau dragon me prendre pour cible, le premier me donnait déjà du fil à retordre, mais un deuxième être de cette vitesse, même filiforme allait me rendre la tâche compliquée. Dans un premier temps, je devais vérifier quelque chose, ces créatures étaient-elles solides ? Lançant sur le premier dragon des kunais, ceux-ci ne firent que le traverser, je réitérai l'opération essayant cette fois de viser mon adversaire, mais être précise était mission impossible, aussi et surtout ses dragons m'empêchaient de viser correctement et je ne pouvais pas avoir une vue précise sur Mitsumeru lorsque ceux-ci obstruaient ma vue. Mais ce n'était pas valable que pour moi... mais aussi pour lui. Pour lui aussi je devais sortir de son champ de vision, de quoi lui réserver quelque surprises, ou même le lui faire croire... dans mes manœuvres pour éviter ces créatures, je plaçais de temps à autre ma main au sol, pour mieux sauter ou fuir leurs assauts répétés... mais dès lors où j'eus l'espace d'un répit, je fis apparaitre dans une direction opposée à la mienne un simple bunshin, ayant feinté un saut pour sauter à cet endroit il ne fut pas étonnant de voir les animaux se diriger là-bas quand moi-même me trouvais derrière eux. Une incompétence de la part de mon adversaire ? Non, loin, très loin de ça, je me servais juste de la concentration accrue avec laquelle il devait me garder des yeux dans mes moindres mouvements pour que ces créatures fassent de moi leur quatre heures, qui lus ai à cette distance, distinguer un bunshin de l'original était mission impossible. Profitant de ces quelques secondes arrachées par ce subterfuge, je tachai de m'éloigner le plus possible pour " fuir " la menace. Seulement, ce combat était pris par le temps ... de ce fait trop trainer n'était pas a mon avantage... que faire ?

[- Ici débutes les Modifications-]

Courant à toute jambe dans la direction opposée aux dragons, je retrouvai Mitsumeru du regard qui lui aussi n'avait point perdu la moindre seconde et redirigea de nouveau ses animaux vers moi, je compris alors une chose concernant ce personnage; ce sourire était soit faux, soit cet homme était bien plus sadique qu'il n'en avait l'air. Un air légèrement affolé sur le visage, je courue encore quelque mètres avant de finir par m'arrêter, je fis volte-face alors que les dragons me fonçaient dessus, sortit un Kunai et fis mine de me le planter dans le bras gauche, en profitant pour me faire une légère entaille de sorte que mon arme soit tachée de sang, à cette distance il ne pouvait tout voir en détail, son désir de se tenir loin de moi, allait être mon arme contre lui.
Les dents serrées, une expression sur le visage semblant être celle d'une résolution nouvelle, je m'élançai vers mes assaillants de poussière, poussai de nouveau sur mes jambes pour échapper à l'une de ces créatures et tendis mon bras gauche droit dans la gueule du second. j'activai dès cet instant le Shinigami no chikara et le sceau le plus adapté à cette situation, le fuuinka Koui. Gémissant de douleur à l'arrivée du dragon, au lieu de me happer, c'est mon bras qui l'englouti, l'aspirant comme s'il avait s'agit d'un vulgaire liquide au fond d'un récipient en que mon bras était la paille responsable de son enlèvement.
L'autre qui venait déjà à mon encontre subit le même sort, avec une pointe d'hésitation et de terreur je tendis de nouveau mon bras gauche vers la créature, mais cette fois-ci quelques gémissements ne suffiraient pas. Poussant alors un véritable hurlement de douleur alors que le dragon entrait dans mon sceau, je ne me tue qu'une seconde après qu'il s'y soit engouffré, le Kunai dont je m'étais précédemment servi pour m'égratigné le bras encore suspendu a mon index droit via l'orifice de ce dernier, je le mi en bouche et reposai mon regard sur Mitsumeru. Sortant un parchemin vierge de ma sacoche j'y posai la paume de ma main gauche avec pour ambition d'y sceller les dragons qui résidaient en ma prison de fuuin... la question était, allait-il me laisser faire ? Posant le plat de ma main contre le parchemin, je le fusillais littéralement du regard, essayant d'y mettre autant de hargne et de douleur que possible, cherchant à connaître sa réaction... que ferait-il devant son adversaire en souffrance tentant de se délester d'un poids, surtout à une telle distance ?. * Jouons un peu Mitsumeru San... diverti moi *


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La foule était en délire, hurlant sa joie et clamant par des applaudissements nourris la ferveur avec laquelle ils prenaient part à ce combat, tachant de ne point en manquer la moindre miette, scrutant de leur yeux avide d'un spectacle époustouflant le terrain. C'était pour cette raison que l'humanité était perdue à mes yeux, elle acceptait, non réclamait de la violence, du sang, des hurlements, de la souffrance et dans le pire des cas la mort d'autrui. Ceci dit c'était encore beaucoup dire, il existait un sort pire que la mort, un destin vous amenant à la désirer, à la souhaiter plus que tout, à implorer son passage, suppliant la faucheuse de venir vous délivrer de ce cauchemar sans fin qu'est l'existence, sans jamais que celle-ci ne vienne. Se contentant de vous observer de loin, vous rappelant encore et toujours qu'elle n'est jamais bien loin, tachant par se processus de vous acculer de sa présence en vous laissant maudire de jour en jours l'abomination que devient le souffle de vie à ce moment là et vous rappeler votre place... de la simple chaire à canon, du bétail dont le souffle de vie pouvait être arraché à n'importe quel moment ; vous le dérobant tel un voleur, sans prévenir, mais frappant toujours d'une précision chirurgicale lorsque l'envie lui prenait...
L'espace d'une fraction de seconde, mon regard quitta Mitsumeru pour se poser sur la foule avant de revenir sur mon adversaire bouche bée quand disparaissaient ses dragons. Je me retenais à grand-peine de ne pas sourire devant mon public. Que voulez vous voir très cher gens un spectacle sanglant ? Une horreur dont les plus jeunes ici présents ne ressortiront pas mentalement indemnes ? Un bain de sang des plus répugnants ? Ou souhaitez-vous me voir le dévorer encore agonisant ...? Vous qui êtes en quête de sensations fortes regardez-moi bien ! Lors de cet affrontement, ou même à sa suite, je vais vous montrer ce que l'on appelle... un monstre. Imprimez bien mon visage dans vos souvenirs et utilisez mon nom pour terrifier vos enfants désobéissants. Mais soyez sûre d'une chose, turbulents tels de petits diables, ou sages comme des images, je faucherais un jour ou l'autre toutes ces créatures, transformant leur corps en amas de chairs, et me nourrirait de votre désespoir szvant la fatalité de ce destin immuable...

Parlant de désespoir, celui-ci semblait s'être installé dans les gradins de kirigakure, les gens ne m'avaient jamais véritablement vu me battre, seulement, ils semblaient avoir du mal à accepter que leur actuel kage ne soit pas en mesure de correctement contre attaquer, du moins pas sans en payer le prix fort pour chaque technique absorbée. Une question devait avoir unanimement traversé leur esprit : comment ferait-elle si le combat venait à s'éterniser ? Pourrait-elle gérer un affrontement à la longue avec un corps semblant sur le point de lâcher à chaque tentative défensive ? Mais aussi : Que devra-t-elle payer pour encaisser des techniques plus puissantes ? Comment gérerait-elle un combat si chacune de ses actions devaient être un poison pour elle même ?
Que disait ce dicton déjà ? " Mens à tes alliés pour convaincre l'ennemi de ta démesure ? ", dans tous les cas, cet air inquiet, ce lourd silence pesant dans les tribunes du pays de l'eau était à mon avantage, il n'y avait que trop peu d'éléments naturels dont je pouvais me servir pour élaborer de bonnes stratégies vis-à-vis de mon opposant. Ceci dit, ce n'était pas plus mal, car lui aussi se voyait dans l'obligation d'être à découvert, sans pour autant pouvoir me cacher des trucs ; utiliser le stress de mes Kirijin était donc pour moi un bon point dans ma mise en scène.



L'iwajin quand à lui semblait épaté par le fait d'avoir vu disparaitre ses dragons dans mon bras, il devait me croire folle... pour me servir de mon propre corps comme canalisateur pour du fuuinjutsu ; oui il ne fait aucun doute qu'il eut comprit que c'était une de mes spécialités. Un kage digne de ce nom ne perdrait pas de temps à chercher une quelconque autre explication farfelue en face d'une telle situation... Mon véritable but en sortant ce parchemin ? Qu'il se décide à faire quelque chose rapidement, un acte qui lui ferait soit prendre des risques inconsidérés en me fonçant dessus, soit dépenser plus de chakra en réponse à ce que pouvait faire une utilisatrice de fuuinjutsu avec un parchemin pour m'interrompre dans mes manœuvres. Le titiller et le pousser à l'erreur, chose qui visiblement ne fut vraiment pas longue à venir... Prenant de fermes appuis, il joignit violemment ses deux mains en un " clap " sonore et exécuta à une vitesse ahurissante une nouvelle série de mudras.
Feignant la surprise, je tentai expressément maladroitement de me redresser pour finalement me retrouver sur mon postérieur, utilisant subtilement mon bras gauche sensé être incapable de bouger pour ouvrir ma sacoche d'équipement ninja et en tiré du fumigène que je laisser négligemment tomber. En face Mitsumeru apposait ses mains au sol et dans le même instant naissait autour de moi une nouvelle lueur bleuâtre parcourue d'éclairs ça et là... * Hummm encore cette affinité héréditaire, seulement cette fois-ci j'en suis la cible directe...* pensai-je rapidement en faisant l'état des lieux dans mon esprit. Resserrant l'étreinte sur le kunai que j'avais entre les dents, j'entamai un mouvement vers mon épaule droite alors explosaient mes fumigènes. Profitant de l'écran de fumée, je frappai rapidement le dos de ma main droite avec la gauche pour activer le sceau ou était gardé Avalon, fourreau de ma fidèle Excalibur, mais aussi l'un de mes atouts contre toute attaque utilisant du chakra hors corps à corps, tout en m'entaillant légèrement l'épaule droite, voir m'égratignant juste assé pour avoir du sang. À peine fut-il libéré de sa prison de fuuin que je le plaquais au sol et activais les sceaux qui courraient sur sa surface, se mettant eux même à l'œuvre et absorbant la technique qui se présentait déjà comme étant la gueule d'un gigantesque tigre. Quand à moi, je me devais de maintenir le mythe de la douleur incomensurable dûe au scellage de ses techniques en poussant un hurlement de douleur...
La technique absorbée, je glissai Avalon sous ma robe et pris une position ressemblant en certains points à celle que pouvait avoir un sprinteur sur le départ, légèrement modifiée et plus basse pour me retrouver à courir accroupis si je devis m'élancer, non pas pour attaquer au ventre, mais pour réduire sa mobilité à néant en m'attaquant à ses jambes. Ma véritable position était camouflée par ma robe, tout comme Avalon, qui se trouvait en dessous de gauche, légèrement incliné sur la droite pour facilité à mon bras droit l'accès au manche de mon arme. faisant usage des quelques secondes gagnées par la diversion, j'éffectuai les quelque mudra d'un de mes genjutsu pour qu'à mon signal s'active la technique... Toussotant alors que s'éclaircissait déjà la fumée, visiblement en peine j'apparaissais petit à petit à quatre pattes avec l'épaule droite en sang, indemne par rapport à son jutsu précédemment lancé, mais semblant aussi, voir plus mal en point que lors de l'absorption de ses dragons, dragons qui d'ailleurs étaient toujours dans le Shinigami no Chikara, n'ayant pas eu le temps de les sceller ou les déplacer. La gorge quelque peu enrouée après un nouvel hurlement douloureux pour nourrir le mythe de la douleur sans fin suite à la neutralisation d'une de ses techniques. À l'instant, il y avait eu une détonation visiblement au dessus de l'arène ; faible, en tout point similaire à celle de mon propre fumigène. Il devait avoir lui aussi joué les illusionnistes pour disparaitre derrière un nappage de fumée. Gardant la tête levée, je vis sa silhouette se rapprocher de moi alors que se dissipaient les fumées de nos fumigènes respectifs ; en tout cas s'il avait voulu me surveiller tout à l'heure, c'était raté... une chose m'inquiétait cependant, en quoi avait-il besoin d'un fumigène ? En cette situation qu'avait-il a me cacher ? en proie au doutes, je pris finalement la parole.

- Attaquer avec du ninjutsu pour enfin venir achever l'adversaire au corps à corps hein ... *kof... kof* tss... j'aurais toujours du mal avec le mec dans ton genre. fis-je avec une voix quelque fatiguée.

Campant sur ma position, je gardais mon adversaire en visuel pour ne pas être prise au dépourvue, tachant d'être prête à répliquer quand viendrait le moment. Potassant par la même occasion ce qu'il avait dit précédemment concernant les explosions... son kekkai devait probablement agir comme un bon combustible... devais-je considérer que tout le terrain était embaumé par quelque chose ressemblant au Kasumi Enbu ?

L'espace d'un instant, pour les avoir aveuglés de la sorte, la foule avait hurlé son mécontentement vis-à-vis de nous qui risquions nos vies pour leur bon plaisir. Ces rapaces ne voulaient pas manquer une miette de notre confrontation, allant jusqu'à exiger une visibilité parfaite pour nous voir nous entre-tuer de quelconque manière que ce soit. Drôle... c'est l'une des premières choses qui me vint à l'esprit face à cette situation, ce public, ces spectateurs, ces hommes... s'étaient les même qui demain allaient nous traiter d'assassins, s'étaient les même qui demain nous regarderait comme si nous étions des monstres de foire, s'étaient les même qui demain, riront de notre sort si jamais il nous arrivait malheur. Franchement dit, qui d'eux à moi étions un monstre ? Qui d'eux qui payais pour nous voir nous entre-déchirer, à moi qui satisfaisais mes propres ambitions et désir était monstrueux ?
Non... j'étais peut être un mauvais exemple pour cette démonstration, car à plus d'un titre, pour avoir éliminé sans distinction home femme et enfants... pour avoir brisé des foyers, arracher leur dignité à des hommes et des femmes, pour avoir vendu l'orphelin au marchand d'esclaves... ne serais-ce que par ce que j'existe, ne serait-ce que parce que je partageais le même air que les quelques rares créatures encore pures sur cette terre, j'étais déjà pire que chacun de ces bourreaux ; payant pour voir une mise à mort spectaculaire, donc implicitement des plus sanglante. Là il s'agissait peut être de l'une des pires occurrences possible, mais il en était toute fois de même pour tout ce qui était des sports de combat menant des adversaires à s'affronter jusqu'à ce que l'un d'entre eux tombe inconscient plus d'une dizaine de secondes, ou qu'il finisse par abandonner suite aux atroces douleurs qu'il aurait pu subir. Tant que ces pratiques même dites pacifique existerons, l'homme ne perdra jamais son côté destructeur, il restera encore et toujours un monstre, tachant tant bien que mal de faire bonne figure devant ses semblables pour ne pas être rejeté par la société lorsque ses hobbies deviennent de plus en plus violents... Allant même jusqu'à mentir pour protéger son quotidien. Cela nous ramenait à la meilleure description de ces créatures que nous sommes, des monstres hypocrites, cachant derrière un masque ce que nous étions vraiment...



Les yeux rivés sur mon adversaire, je le voyais enfin sous son vrai jour, tout du moins sa couverture s'effritait, en proie à ses pulsions les plus sauvages, celles déterminant quel être se cachait réellement derrière le masque souriant qu'il n'avait cessé d'afficher jusqu'alors. Ce rictus hésitant, cet air sadique apparaissant sur son visage pour disparaitre comme il était venu avant de revenir comme guidé par son instinct... Il semblait être au bord de sa limite, sur le point de craquer vis-à-vis de cette mascarade à laquelle il prenait part. Mais qu'est-ce qui avait provoqué ce changement ? Quelle était la raison qui le poussait à tel point qu'il en perdait le contrôle sur ses émotions ? Qu'est-ce qui avait vraiment changé depuis le début de ce combat ? Moi à genoux ? Était-il simplement sur le même modèle que mes précédents tortionnaires ? Prenait-il plaisir à voir souffrir les autres ? Les femmes? Ou n'avait ce point de préférence quant au genre de la personne en souffrance, ou encore était-ce le sang qui imbibait à peine mes manches...? Pensant à ça je me rendis compte d'une chose, maintenant qu'il était plus près, l'actrice devant se mutiler elle-même pour activer un fuuin jutsu venait de montrer que tout ceci n'était que baliverne... jeu et mise en scène. Par la même occasion, lui s'était rapproché et était maintenant armé d'une sorte de lame courbée... Mitsumeru devait certainement avoir fini de m'évaluer sur la distance, pour ne pas avoir répliqué avec mes ninjutsus que j'avais définitivement scellés, devait avoir germé en son esprit la probabilité que je ne les utiliserais pas, ou n'en était pas capable. Et il approchait maintenant avec une arme d'apparence singulière en tout point différente d'un vulgaire katana que X ou Y serait capable de manier sans un entraînement approprié ; de ce fait... la conclusion venait d'elle-même.
Une arme particulière, s'approcher pour l'utilisé, en comptant ce comportement avec le fait que son kekkei était loin d'être pingre en chakra d'après les jutsus que j'avais absorbé, la conclusion venait d'elle-même. Pour pallier la consommation de chakra de son affinité héréditaire, il devait s'être spécialisé dans le corps à corps pour ne pas avoir à trop compter là-dessus, de sorte à ne pas être à sec et complètement à la merci de son adversaire dans des moments critiques... Seulement, il restait encore un dernier point à vérifier. Était-ce là tout son potentiel ? Ne restait-il pas une dernière surprise en réserve ? Oui... non finalement cela ne m'intéressait pas plus que ça...



Il était peut-être enfin temps de mettre un terme à tout ça... Douloureux... c'était de plus en plus douloureux de la contenir, cette envie de meurtre. J'avais beau le retenir avec toute la force mentale dont j'étais encore capable au beau milieu d'un combat, seulement, me restreindre à ce point ne ferait que réduire mes capacités sur le terrain. Le souffle lourd, mon cycle respiratoire avait ralentit ; encore à quatre pattes, ma vue sur mon opposant se troublait de plus en plus, mon esprit se mettait à vagabonder... * Comment vais-je te livrer au royaume des morts ? En un morceau ? En pièce détachée ? Serait-ce tes cendres ou une pâte difforme ? Comment veux-tu mourir ...? Mitsumeru ... dis-le-moi !*
Ce n'est pas bon Milena, tu perds pied, ressaisi toi ! ressaisi toi... de l’auto galvanisation ? Oui c’en était, mais dans le cas contraire, bien qu'il soit en face de moi, je ne l'aurais pas vu effectuer cette série de signes...

~Doton ! Doro no Toma (version Shigeoki)~

De sa bouche fusa alors plusieurs boules de boue, sur la patience, mes instincts finirent par prendre le dessus. Quittant la position que j'avais spécialement préparée pour le prendre par surprise lors d'une attaque au corps à corps de sa part, je décollai du sol avec bien plus d'aisance que si j'avais été véritablement à genoux et mains au sol ; récupérant dans mon " Dash " Avalon et celle qu'elle enfermait, Excalibur. Je filai sur sa gauche comme une flèche usant d'une vitesse encore équivalant à celle que devrait avoir un ninja de mon grade. Au vu de leur taille et de leur vitesse, ces projectiles boueux ne devaient pas être particulièrement puissants, d'autant plus que dans mon sillage ceux-ci s'effondraient simplement au sol comme de la vase et y restaient. Ni une technique de poursuite, ni offensive, l'immobilisation devait être son véritable champ d'action...
À peine la technique achevée, ayant machinalement raccroché mon épée et sa compagne à ma hanche, j'avais perçu un mouvement du côté adversaire, comme s'il était sur le point de venir à moi, mais s'était arrêté... Humhumhum... si tu ne viens pas, c'est moi qui t'approcherais. Interrompant ma pseudo fuite circulaire au tour de lui, je bifurquai brusquement dans la direction de celui que je n'avais cessé d'épier, cherchant à le regarder dans les yeux :

- QUI À T-IL MITSUMERU ?! ATTAQUE-MOI ! Hurlai-je à quelques pas de lui une fois nos regards croisés, libérant par la même occasion, la technique que je lui préparais, le genjutsu n'attendant que les vibrations de mes cordes vocales pour le plonger dans une terreur certes courte, mais bien assez longue pour me permettre un assaut pouvant d'avérer des plus critiques. À un peu moins de deux mètres de lui, un sourire sinistre sur le visage. Dans ma course s'étant poursuivie sans interruption, je baissai légèrement mon centre de gravité en portant, mes mains à la garde d'Excalibur. Garde que je soulevai quelque peu décrochant Avalon de ma ceinture. Le fourreau allait tomber, mais là était le but, un fil d'Ariane accroché à ce dernier me reliait encore à lui, l'idée étant surtout d'être à même de le manipuler un tant soit peu même à distance.et la célérité de l'attaque garderait le fourreau en place vu que la lame suivait première un trajet rectiligne de sorti avant de faire un arc de cercle pour ma tranche. Qui plus ai la largeur de sortie de l'étui me facilitait d'autant plus la tâche.
À peine sa pointe eut-elle effleuré le sol que le fourreau s'y étalai de tout son long, juste aux pieds de ma présumée victime.

- SHIBAKIRI NO ICHIBU ! Si je ne mentais pas, ma lame dorée avait mordu avec appétit les rotules de notre Iwajin pour en ressortir à l'arrière de ses genoux. S'attaquer à ses jambes pour réduire sa mobilité le plus possible, ayant tranchée de bas en haut, la coupe oblique allait dans laisser agir la gravitée, faisant glisser le haut de son corps sur ses moignons grâce à ses fluides corporels et le ramènerait au sol à ramper comme tout être humain à mes pieds...
Peut-être y verra-t-il le fourreau de mon arme que j'avais perdu à l'instant, ne pas l'avoir sur moi était un désavantage assez flagrant et je regrettais déjà quelque peu de m'être accroupie pour porter cette attaque au corps adverse. Probablement s'était-il facilement décroché à cause de la manière hâtive dont je l'avais harnaché à ma taille, quoi qu'il en était je venait de perdre mes technique d'Iaido ave cette arme, tant que je n'avais pas son étui.

Me baisser m'avais donné plus d'élan pour l'offensive, mais réduit la distance que je pouvais parcourir avec cette technique, ce n'était donc que trois à trois mètres trente derrière moi que se j'observerais les effets de ma vive attaque. Avait-il été touché ? Certainement ! Allait-il s'en sortir ou déclarerait-il forfait ? Là était la question. Je me demandais aussi combien de temps mettrait son corps à détecter la présumée séparation d'avec ses membres inférieurs...
La tête inclinée sur la gauche un sourire fou sur le visage, la tête effectuant quelques mouvements saccadés, résultat d'une folie destructrice maintenant hors de contrôle, je levai Excalibur à la hauteur de ma bouche, laissant se déverser mon saki dans l'arène comme une trainée de poudre, ou plutôt comme un raz de marré, engloutissant tout sur son passage, plongeant dans un sentiment de malaise ceux qui pouvait la pressentir, ma soif de sang, ma faim de cris de douleurs et mon désir insatiable de violence...

- Tombons les masques Mitsumeru san... offrons leur ce qu'ils veulent voir... une pluie de sang... La foule restée quelques instants sans voix hurlait de nouveau son enthousiasme vis-à-vis de ce qui se déroulait sous ses yeux. Ils en voulaient encore, encore et encore... mais leur gourmandise n'égalait en rien la mienne... moi il m'en fallait plus... beaucoup, beaucoup plus... dire que je m'étais calmée dans les jours passés, ressentir à nouveau ceci ... était-ce l'aura de mon adversaire ? Ou moi qui accusais d'un manque trop flagrant de domination absolue ...? En tout cas, il était hors de question que je laisse filer ce sentiment, j'allais le nourrir, le nourrir avec encore plus de violence. Que m'importais une abdication ou un arrêt de match, il ne serait que mieux si celui-ci pouvait continuer, même amoindri. J'allais le broyer... l'écraser... martyriser son corps à un point tel qu'il pourra entrer sans artifices dans une bouteille.
Une chose restait certaine, maintenant que j'avais suffisamment réduit la distance entre nous, je ne le laisserais plus s'enfuir... scrutant avec attention le dôme de poussière retombante, j'attendais son prochain mouvement, prête à réagir sans perdre de temps, me demandant ce que je pouvais bien faire des techniques stockées sur mon corps.

Arrivée derrière ma cible, je me retournai assez rapidement pour pouvoir faire état des dégâts occasionnés par mon attaque pour qu'un " tch " s'échappe de mes lèvres. L'adversaire que je voulais voir en trois morceaux éparpillés de par le stade tenait encore sur ses deux jambes, du moins jusqu'à ce que son cerveau ai fini de traiter les informations que lui envoyaient les nerfs sérieusement endommagés de la jambe de son hôte. Quand à moi, pourquoi avais-je brusquement déviée de ma trajectoire ? N'eût été ce changement soudain dans mon assaut, à l'heure actuelle j'aurais fait face à un homme fraichement handicapé, alors pourquoi ?
Baissant le regard, mes yeux tombèrent sur un long sillon tracé sur le plastron de mon armure, sillon qui remontait jusqu'à mon cou. Réagissant aussi vite que je le compris, voyant les mains de mon adversaire libres de toutes contraintes, je portai la main à ma gorge pour y tâter le corps étranger s'étant accroché à cette dernière. J'y retrouvai la drôle d'arme en forme de croissant lunaire que maniait ce dernier, le manche était dans mon dos, tandis que le dos de la lame me servait maintenant de collier. Je la compris que trop vite, cette gène s'étant installée sur ma trachée après mon attaque; je compris aussi le pourquoi de ma brusque embardée, me faisant manquer ma cible au tout dernier moment... mes yeux habitués à la vitesse que pouvait déployer mon corps avaient entraperçus l'éclairé argenté du tranchant de cette arme fondre sur moi et mon corps avait réagi consécutivement à cette menace. Seulement el venait de croitre d'un cran... ma soif de sang... et bientôt ma faim... les yeux écarquillés devant l'arme adverse que je tenais maintenant loin de ma gorge protéger par l'armure que j'avais vêtis spécialement pour l'occasion, une seule idée m'emplissait le crâne : * Il à failli me décapiter ...*

~Ranshinshou~

Alertée par ces mots, revenant sur le terrain que j'avais quitté l'espace d'une seconde ou deux, je vis mon adversaire la main tendue vers moi, qu'avait-il fait cette fois-ci ? Faisant un pas pour m'approcher de lui, c'est dans la plus grande des incompréhensions que je vis se lever ma main gauche, lâchant par la même occasion Excalibur... * Quoi... ? je lâchai alors l'arme incurvée de mon adversaire pour saisir mon bras gauche de son frère libre pour tenter de comprendre ce dysfonctionnement quand je me rendis compte que lui aussi avait perdu les pédales, ou était-ce moi qui venais de perdre toute cohésion de mouvement ? En effet, voulant attraper mon bras gauche avec le droit, c'est ma jambe droite qui fit un pas en arrière ; perturbée par cette mascarade sans queue ni tête, je tentai de me redresser quand c'est tout le contraire qui se produit, mon corps ne répondant plus correctement aux ordres que lui donnaient mon cerveau, mes mouvements devinrent incohérents et je me retrouvai au sol en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire.

Au sol, toujours aussi dépassée que le moment précédent, j'avais gigoté encore un peu avant de comprendre. Ranshinshou, perturbation nerveuse... c'était bien lui l'auteur de ce maléfice, mais comment m'avait-il atteint à pareille distance ? Il ne m'avait pas touché, et je n'avais perçu aucune forme d'énergie se déplaçant vers moi, expliquant alors mon état actuel... alors comment ? Tachant de redresser ma tête, celle-ci tourna exaspérée je fermai les paupières un bref instant avant de rouvrir mes yeux plus grands que jamais. Son arme juste à côté de moi venait de remettre sur le tapis l'une des possibilités que j'avais écartées. Il m'avait bel et bien touché...



À peine cette lumière faite qu'une autre bien plus éblouissante fit son apparition, un bleu étincelant que je voyais maintenant pour la quatrième fois ; malgré son état il avait réussi à suffisamment se concentrer pour utiliser son kekkei Tota ? Je tentai à nouveau de me mouvoir, sans grand succès puis se dessina un sourire sur mes lèvres... *...Mitsumeru Shigeoki... tu as manqué de me décapitai de tes mains, manqué d'ôté ma tête de mes épaules une seconde fois dans cette chute qui m'aurait probablement égorgée si je n'avais pas retiré ton arme avant. Et maintenant tu veux m'enfermer dans cette cage de la mort que tu es en train de créer... humain... tu es juste... parfait. *
Tachant de me concentrer encore un minimum, j'activai l'un des nombreux sceaux de mon corps, celui-là même qui se voyait être chargé de ma protection : Kekkai Tekkai. Je ne pouvais me mouvoir, et ne pouvais être sure que cette défense serait suffisante face à cette nouvelle offensive, seulement ... tel était la seule carte que je pouvais utiliser, sur le coup, des sceaux apparurent sur mon corps et s'activèrent, le temps qu'ils prendraient pour mettre en place ma défense m'avait toujours semblé court, mais dans cette situation... j'ignorais s'ils le feraient à temps, mais dans l'absolu, je pourrai protéger mon corps de cette technique qu'il voulait à tout prix que j'encaisse. Seulement le Kekkai tekkai ne pouvait protéger qu'une des deux parties de mon corps, le haut ? Ou le bas... trop peu de temps pour réfléchir, plutôt perdre ses jambes que le reste du corps.

Mon cœur battait à cent à l'heure, autour de moi le temps semblait avoir ralenti alors que se levait la poussière, mes iris se rétrécirent alors que je fixais le soleil au dessus de nos têtes, soleil dont la lumière n'atteignait déjà plus mes bras écartés de part et d'autre de mon corps. J'étais à nouveau piégée, à l'intérieur de la gueule de cet animal. L'adrénaline faisait son travail et montait aussi rapidement qu'une flèche tirée dans les yeux, un sourire extasié sur les lèvres, j'observai se refermer sur moi, les mâchoires du gardien de l'ouest... Byakko.
J'avais fermé les yeux, savourant ce moment et les pressions que je sentais s'exercer sur m, n'eut été le fait que mon jutsu soit un fuuin ne demandant que du chakra pour être activé, j'aurais très certainement été la proie des crocs de cette chose tentant de me broyer... mais cela ne semblait être le cas, dans mes jambes seules des démangeaisons s'étaient faites ressentir, rien de véritablement douloureux, sans compter sur mes jambières d'acier, remontant presque jusqu'à mes genoux, je sentais certes une partie de cette poussière s'immiscer par les interstices du métal, mais rien... Cette technique était-elles vouée à simplement me chatouiller ? Non... ce ne pouvait être cela, en y repensant, j'étais présentement au sol, car j'avais simplement été touchée, par son arme... dans ce cas, il devait préparer mon corps à subir autre chose de probablement bien plus efficace qu'une simple perte de cohésion dans mes mouvements qu'était-ce ?

Combien de temps cette technique perdurerait-elle ? Sur le coup, le kekkai tekkai me sembla être une mesure aussi bien salvatrice que trop importante pour la technique... celui-ci ne recevant presqu'aucun dégât ce n'était pas maintenant qu'il allait me laisser tomber, devais-je le garder pour la suite des évènements... ? Aussi et surtout, la mort avait elle enfin trouvé le parfait candidat pour m'envoyer à ses cotés ? Peur, appréhension et excitation... depuis combien de temps ne les avais-je point ressentis... oui... depuis ce jour-là... depuis le jour ou de mes mains j'ai massacré tout un village, depuis le jour ou j'ai commencée à me nourrir de à chaire humaine... depuis le jour ou je me suis libérée des chaînes absurdes de la psyché humaine. C'est en ce jour que je suis née de nouveau, en cette date que tel un phénix je suis sorti de mes cendre pour devenir le monstre que je suis maintenant. Merci Mitsumeru san... tu es vraiment génial...

Moi, Mitsumeru Shigeoki, Godaime Tsuchikage, je reconnais la puissance de Saber Milena.

C'est cette phrase qui m'arracha à mes souvenirs, souvenir où je me délectais de cris de douleur, de peines et de désespoir, souvenir de mon plus grand festins, mais aussi de ma renaissance, souvenir de toutes ces exquises sensations qui s'étaient immiscées dans chacune des cellules de mon corps pour finir par faire déborder en moi ce sentiment de pleine félicité... de la chaire fraiche, la sensation gluante et visqueuse de celle-ci nous dégoulinant dessus, l'odeur du sang, le gout légèrement ferreux de ce dernier... tout m'étais revenu en moins de quelques minutes, provoquant chez moi ce que j'avais ressenti à cette époque... une incontrôlable euphorie....
Débutant depuis le fond de ma gorge, un rire était né en moi, joie et nostalgie était maintenant mon partage, me redressant avec peine, essayant de contenir mes émotions, je me rendais compte d'une chose, j'allais encore pouvoir profiter de et adversaire... comment allait-il encore essayer de me tuer ?

J’espère que vous prenez….Autant de plaisir que..kof kof… moi

Lança-t-il brusquement, me poussant à poser sur lui mon regard dérangé, perdu entre un flot d'émotions ne présageant rien de bon. Sur son visage je pouvais lire de la joie, une joie qui aussi sadique que la mienne devait certainement se rapprocher de mes sentiments actuellement en pleine ébullition, c'est à ce moment-là que je perdis le contrôle. La vue du sang aux commissures de ses lèvres, son sourire narquois et la flaque de sang par terre provoquée par sa jambe déchiquetée. Le rire que je tentais désespérer de réprimer explosa littéralement, les yeux écarquillés, m'exclafant comme un démon devant un agneau dont il allait lacérer les chaires, j'écartai brusquement les bras comme pour embrasser cette situation :



OUI !!! OUI JE M'AMUSE COMME UNE PETITE FOLLE !!! HAHAHAHAH HAAAHA HAHAHAHA Hurlai-je brusquement.

Sans même lui laisser le temps d'une réaction, je libérai le premier Byakko de ce combat, celui qui contrairement à son frère avait manqué sa cible. Juste sous les pieds de Mitsumeru, s'extirpant d'Avalon que j'avais expressément laissé derrière moi lors de mon assaut précédent, réapparaissait pour la troisième fois le gardien de l'ouest, s'attaquant cette fois-ci son créateur. Figé dans la position dans laquelle je l'avais enfermé, les mâchoires mi-closes, enfin libérer il put terminer son assaut, me permettant par la même occasion d'essayer de faire gouter à l'apothicaire son propre poison ! Poison qui n'avait rien de létal et perturberais probablement ses plans, mais dans l'immédiat, il m'offrait un sursis.
Ne perdant point de temps à regarder ce qu'il allait advenir du créateur et de la créature, j'heurtai violemment mes poings l'un à l'autre pour faire sortir deux nouvelles créatures de leur sommeil et de leur diète :

- Le repas est servi... ware no Shigosha yo ! ( mes serviteurs ) , séparant mes poings tout aussi brusquement, apparu dans un panache de fumée deux énormes têtes de lion faites d'acier. Crocs vers l'extérieur, crinière en pointe et tout aussi solide que le matériau le voulait, une de mes armes fétiche venait à son tour de renaitre. Leur poids conséquent me força à laisser retomber mes bras le long de mon corps, mais pas pour longtemps.
Un sourire tout aussi fou sur les lèvres, je m'activai alors, prenant un ferme appui sur le sol, j'élançai mon être vers le tsushikage dans sa cage de poussière. Le corps encore secoué d'un rire d'outre-tombe, des stigmates parurent sur mon enveloppe charnelle. Ils s'illuminèrent à leur tour, émettant une lumière rouge vif, avant de s'éteindre et ne ressembler qu'à des marques rouges luminescentes sur mon corps. Ramenant mes bras devant mon visage tel un boxeur, je réussis enfin à estomper ce four rire pour lancer Barbara ni shitearu... ( je vais t'éparpiller en morceaux [ mais en jap ça le fait mieux ><] )

Les têtes de lion devenues maintenant bien plus légères, je fonçais droit devant moi alors que la technique du Tsuchikage semblait prendre fin, libérant mon champ de vision pour qu'enfin je puisse le voir au travers de la poussière se retirant, je ne pouvais donc avec certitude dire qu'il avait été atteint ou non par la technique, mais s'était bien suffisant pour viser, seul là était maintenant mon objectif.
Courte fut cette course vers lui les poings levés en face du visage, en quelque enjambée j'avais réduit la distance nous séparant décidée à ne plus laisser passer la moindre technique, surtout maintenant que je savais qu'il me préparait une horreur. À peine fus-je à portée que je fis un pas de coté sur la droite en m'accroupissant, pour armer avec plus de vélocité le crochet de gauche que je tentai de faire s'écraser dans ses cotes, tachant tout de même de garder en visuel sa main pouvant effectuer des mudras de sorte à ne pas lui en laisser l'occasion.

[ Cas N°1 : Le passage qui suis n'est valable que si elle à bel et bien fait mouche ]

Tirant alors mon arme vers moi pour que les crocs enfoncés dans sa chair la déchirent pour en sortir, poussant avec plus de force sur mes jambes, je continuasse avec un uppercut du droit, visant cette fois-ci l'aisselle de son bras tenant l'arme blanche dont je ne comptais point être la cible, hurlant ma rage et ma joie, s'alliant aux cliquetis rageurs de mon armure en mouvement. Si jamais ce coup parvenait à destination, il pouvait dire adieu à ce membre ; il serait tout bonnement arraché. Mes jambes n'ayant pas quitté le sol, je continuai avec un coup d'épaule pour le remettre à bonne distance de sorte à pouvoir continuer...

[ Cas N°2 : Au cas ou son premier coup rate ]

Ratant ma cible, celle-ci ayant esquivé d'une quelconque manière, je me laissai entrainée par le poids de mon arme et de la gravité pour esquiver une possible riposte, en descendant le plus possible avant de pousser sur mes jambes et possible et assener un violent crochet du droit en me redressant en plein dans la poitrine de mon opposant. J'entrais enfin dans mon domaine de prédilection, jamais vivant je ne t'en laisserais ressortir... Mitsumeru san ...

Décidément, tout dans ce combat avait joué en ma faveur et toutes ces choses, ces petits actes ces petites attentions, le moindre et infime détail des mouvements et choix fait depuis mon arrivée dans ce colisée... c'était l'agencement de tout ceci qui m'avait permis de triompher de mon adversaire une personne un peu sournoise, lançant des attaques dans un premier temps imperceptibles pour que le moment ou sa cible se rende compte de son infortune, celle-ci soit déjà sur le pas du portail de l'au-delà. J'avais failli mourir décapitée, je fus happée par une technique qui en fait préparait mon corps pour qu'il soit la cible du pire et maintenant, quand bien même semblait-il éreinté, quand bien même montrait-il d'évidents et importants signes de fatigue ; quand bien même l'avais-je physiquement diminué, il se tenait encore face à moi, un fin sourire sur le visage, une expression sereine que visiblement peu de choses pouvaient entamer... Qu'était-il ? En cette situation, comment faisait-il pour ne pas réagir comme tous ceux ayant été face à moi dans une situation similaire à l'époque ; d'où tirait-il la force lui permettant de rester aussi confiant ? Toutes ces questions m'avais traversé l'esprit en l'espace de ci peu de temps qu'elles me parurent tout droit sorti d'un rêve...
Je tergiversais déjà sur son sort, mais n'avait pas encore porté de coup décisif ; à dire vrai, je ne voulais pas en finir maintenant, j'en voulais encore, encore, et toujours plus cet homme était le premier depuis des lustres à avoir réussi à me faire douter de moi, le premier que je considérais comme un adversaire digne de ce nom et non une simple vermine qui devait finir son existence sous ma botte...

Fonçant à plein gaz sur lui, lorsque je me décalai sur le coté à peine arrivé à porté, poussant au possible sur mes cuisses uniquement dans le but d'atteindre la propulsion maximale pour engendrer le plus de dégâts possible je l'entendis siffler... le coup de lame qui m'étais destinée. Je sentis même ce dernier s'écraser sur mon arme; volant en éclat sous la violence du choc vis à vis de la résistance commune des deux objets ; sous le pied auxiliaire ( pas le pied d'appui je veux dire ) je sentis le sol se dérober... ainsi donc il y avait un piège juste là, destiné à m'ôter ma liberté de mouvement pour finalement m'arracher le souffle de vie. L'adrénaline qui s'infiltrait en mon corps dans mon corps comme du venin finit par se déverser à grand flot dans chacune de mes cellules, étirant mon sourire fou au maximum possible pour les muscles d'un visage. Faisant bon usage de cette tension musculaire extrême, grandement aidé par le megami no tsuyosa, c'est avec une puissance de tous les diables que je contorsionnai mon corps pour lui enfoncer dans les cotes mon arme.
Son bras alors sur la trajectoire avait absorbé une bonne partie des dégâts, mais il ne m'empêchait en rien d'atteindre son corps même indirectement vu la puissance que j'y mettais. Cognant donc comme une mule dans l'ouverture crée lors de nos attaques et de la feinte qui m'à sauvé la vie, je ne pouvais le dire que de visu, le museau d'acier de mon fidèle serviteur s'encastrait littéralement dans le coté de mon adversaire avec son bras pour premier rempart avant que sous le choc. Ne pouvant plus compter sur le pied auxiliaire pour qu'il redevienne celui d'appui, je ne pus donc doser la force déployer pour cette énième strike, ses pieds ne soient arrachés du sol ; propulsé par l'impacte, il vola littéralement sur une bonne partie de l'arène, tombant au sol, roulant sans pouvoir arrêter ces tonneaux infernaux et finissant par inéluctablement s'arrêter plusieurs mètres devant moi.

De l'admiration... s'était en ce moment ce que je ressentais pour cet être, no ... je ne pouvais plus le traiter comme une créature inférieure, le traiter d'humain serait vraiment d'un point de vu général, mais pour moi cela reviendrait à le considérer comme une nuisance. Ce n'était plus le cas... Fixant mon adversaire effondré plusieurs mètres plus loin avec un regard plein d'envie et de folie, j'extirpai ma jambe du piège mortel qui m'était tendu et avançât lentement vers celui que j'estimais vaincu. Essayant en vain de faire le tri des sentiments je mettais un pas devant l'autre jusqu'à ce que rentre dans mon champ de vision l'arbitre ayant accouru jusqu'à lui. Il s'étais accroupi et tentais de prendre contact avec mon trésor groggy.
Prise de rage, comprenant que la seule raison de cette intervention était de lui demander d'abandonner, je dés enclenchai la sécurité liant ma main à mon serviteur droit et esquissai un violent coup de poing dans leur direction, laissant partir le crane d'acier à une vitesse folle, propulsée à leur encontre tel un boulet de canon. Les tuer ? Non tel n'étais pas mon but, je voulais faire passer un message, clair et net. S'écrasant au sol trois mètres derrière eux, le choc fut ci violent qu'une secousse se fit ressentir sur le terrain, le violent fracas provoqué par cette mise en garde avait été assourdissant, sensiblement plus audible que n'importe qu'elle technique ayant été utilisée lors de ce combat :

- intervient dans notre rencontre, et crois moi que je sois disqualifiée u non, tes yeux ne s'ouvriront pas sur le lendemain. lançai-je avec un air dédaigneux, le regardant de haut et ne cherchant en rien à montrer un quelconque signe de respect. Le bras mi-levé de Mitsumeru entre temps avait atteint le sol comme pour accepter sa reddition, mais à mes yeux il s'agissait plutôt d'accepter le destin immuable qui s'offrait à lui pour avoir attaqué la mort elle-même. À contrecœur, je vis l'arbitre se retiré pris dans un dilemme qui visiblement le laissait perplexe, mais sans aucune autre solution que de nous laisser le terrain. Le public quant à lui était en ébullition, cette vermine avait apprécié la prestation, en temps normal, en faire de la chaire à pâtée me dérangerait plus que tout autre, mais l'attention présentement portée sur le tsuchikage me détournait de cette voie.
À quelque deux mètres de ma victime, je dés enclenchai le second shigosha et le laissai tout simplement tomber dans un grand " CLONG !!!", accroupi au-dessus de celui-ci, je l'observais perdant mon âme en ces pupilles écarlates. Il était en mauvais état, visiblement trop atteint pour parler et juste assez pour suivre les choses du regard ; son souffle était lourd et je pouvais la voir, la faucheuse au dessus de lui se demandant si elle devait l'amener avec elle dès à présent ou attendre encore quelques années... Seulement... je suis une mauvaise fille, égoïste et possessive, capricieuse et imprévisible dans mes choix. De par ce même égoïsme, je ne veux te laisser à personne Mitsumeru Shigeoki, de par mes tendances possessives, je ne veux te partager avec nul autre, aussi jamais je ne laisserais ta vie parvenir à un autre que moi. Personne d'autre ne sera ta faucheuse, ni les hommes, ni le temps, ni la maladie, ni même la mort elle-même dont je me sais la représentante attitrée... je ne te partagerais avec personne...

Faisant enfin preuve de délicatesse depuis mon arrivée sur ce terrain, je passai ma main sous sa nuque et la levai vers moi, lui permettant de se tenir en position assise de manière plus ou moins descente. Un sourire sincère sur les lèvres, tandis que le faciès de l'homme en face semblait perdu, malgré l'éternel sourire sur ses lèvres... comme moi il ne perdait jamais le nord, gardant un air se voulant paisible même en cette situation dépourvue de tout espoir. Les fluides carmin s'échappant des commissures de ses lèvres lui donnaient au final une tête étrange, mais il n'en restait pas moins fascinant... cette créature qui pour la première fois depuis des années avait su me redonner ces sentiments faibles que je croyais n’à jamais bannis de mon existence. ; la peur, le manque de confiance et soi et surtout cette adrénaline poissant encore chacune de mes cellules.

- ... Décidément... je ne peux vraiment pas te laisser à qui que ce soit d'autre... lançai-je enfin.

( Si la première est encore en court, arrêté la pour commencer celle-ci )

Réagissant sur une impulsion primitive, je finis par joindre mes lèvres aux siennes, mêlant salive sueur et sang dans l'un des rares baisé que j'avais donné de mon plein gré en cette existence, le jugeant apte à en être l'heureux conquérant. Son désir m'importait peu, sa décision et son bon vouloir en ce que je venais de faire, le public et même le monde n'avais pour le moment plus d'importance... Lui donner mon cœur ? Non... je ne saurais le faire tant bien même quelque chose en moi, en cette personnalité était d'accord avec ceci, je ne pouvais m'y résoudre... le lui offrir m'étais impensable. Mais... je pouvais garder le sien. Dès qu'il cessa de se débattre ce baiser se crispa, un flot soudain de sang se déversa entre mes lèvres alors que ma main droite, passée juste sous sa cage thoracique avait déchiré ses chairs pour aller chercher au sens propre, son cœur. L'organe battait entre mes mains, lorsque je me servis de mon index et la pointe du gantelet qui s'y trouvait pour sectionner les artères du moteur humain.
Le corps de Mitsumeru encore secoué de spasmes se laissa lentement aller au sommeil éternel, sommeil dans lequel je le lassai lentement sombrer allant jusqu'à le reposer au sol avant de séparer enfin nos lèvres. Il était encore conscient ne me dévisageant pas avec haine, mais avec ce sourire paisible l'accompagnant encore et toujours, jusqu'à la toute fin. Encore animé d'une vie s'éteignant, le cœur battait encore dans ma main, tentant d'exécuter sa tache en maintenant cet héros en vie, sans savoir qu'elle était enfin terminée, enfin il pouvait se reposer, non pas avec le regret de ne pas l'avoir maintenant en vie jusqu'au bout, mais avec la certitude d'une seconde existence en mon sein.
Quand je pensais le garder auprès de moi, ce n'était point un simple caprice, mais mon véritable désir, celui de ne faire qu'un avec lui et le réceptacle de son âme.

Me redressant, ignorer les cris horrifier du public, je plantai mes dent dans le muscle encore frémissant, déchirant ce dernier, mastiquant un bon moment avant d'avaler cette première bouchée, la suite ne se fit pas attendre... je réitérai l'opération, encore et encore, sentant se réveiller en moi la cannibale depuis trop longtemps endormi.
En ce corps meurtri, en cette âme en lambeau en cet esprit dérangé j'accueillais une nouvelle âme, un nouvel être qui même s'il n'avait point la capacité de s'exprimer garderait éveillé en moi ces sentiments depuis longtemps oubliés. Je sortais de ce combat en tant qu'être nouveau et ne pouvait déplorer qu'une seule chose, le destin fatidique nous ayant confronté l'un à l'autre dès l'ouverture de cette vaste plaisanterie. Je le leur ferais payer Mitsumeru Shigeoki, l'affront qu'il nous on fait en banalisant notre affrontement nous poussant à nous entre-déchirer des les éliminatoires... j'encrerais se message dans leurs chairs et graverais dans leur Os notre haine. Soit patient, notre vengeance en vers cette organisation douteuse ne saurait tarder. Mes mains dans mes gantelets poisseux de sang, la bouche couverte de fluide vital et le visage redevenu inexpressif, je jetai un regard à l'arbitre avant de quitter cet amphithéâtre de la mort, un but, encore et toujours plus fort, défier le destin.