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 Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]

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Setsu Nekos
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MessageSujet: Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]   Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos] EmptyVen 30 Aoû - 23:36

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₪۩۞۩Aikenka Inuzuka₪۩۞۩₪


Décisions inhabituelles





Choisis. Mais surtout, choisis bien.





Il y avait ce grand arbre dans le parc. Un chêne, il me semblait. Il était beau, majestueux, et imposant parmi les autres qui semblaient s'incliner devant le géant de bois à chaque coup de vent. Son écorce était aussi dur que la roche, ses feuilles aussi vertes que l'étaient le gazon au printemps, et ses branches étaient aussi solides que pouvaient l'être des piquets de fer. Quand on voyait ce géant engendré par la Nature, on se sentait minuscule, réalisant que notre existence n'était qu'infime. Il résisterait à la plus violente des tempêtes, alors que nous nous briserons comme une brindille. Il survivrait au temps, alors que nous redeviendrons poussières. Dans les civilisations les plus anciennes, le plus grand arbre de le forêt était vénéré comme un digne ancêtre qui veillait sur le peuple.

J'avais toujours adoré ces histoires, légendes que mon père me racontaient quand nous nous rendions au parc. On s'allongeait au pied de ce géant immortel et on observait les immenses branches touffues. J'écoutais mon père parler, buvant ses paroles, tout en m'imaginant être un petit papillon, à l'abri dans le grand chêne. La vie semblait tellement sûre, tellement rassurante, et je la voyais avec insouciance.

Mais, cet arbre majestueux avait disparu avec le village, il y a bientôt sept ans. Et toutes ses histoires merveilleuses avec.

Si j'y pense aujourd'hui, c'est parce que je voulais être à nouveau ce papillon dans ce grand arbre. Cette petite fille dans les bras de son père. Sans responsabilité, sans décision à prendre.

J'ai seize ans, bientôt dix-sept. Je suis une adolescente avec mes désirs, mes envies, mes phobies, mes humeurs. Mais avant tout, je suis une Ninja, avec la conscience d'une kunoichi qui avait tendance à faire opposition violente à l'autre partie de ma personne. Et ces deux parties se faisaient la guerre, se contredisant, s'étripant à mes dépends.

Un côté prônait la vengeance et l'autre l'ignorance. Ce conflit était né il y a quelques jours, quand Aikenka Inuzuka m'avait dans un sens insulté me blessant au passage, et que Tante Mai avait plus que suggéré la vengeance... Et quelle vengeance...

Je me passais la main dans les cheveux et soupirais. C'était ridicule, nul, et puéril à un point... Mais il m'avait blessé et je lui en voulais. Et ça faisait très mauvais roman de bas étage sans aucune originalité.


- Ohé, Setsu, tu es avec nous ?
- Hein ?

Tamaki me fixait de ses yeux verrons, un sourire doux s'étirant sur ses lèvres fines, illuminant son beau visage. Je ne pus m'empêcher de noter à quel point il était beau, et ce, depuis que je le connais. Je ne me lassais jamais de regarder ses traits masculins de son visage ravageur. Tamaki était ce qu'on appelait l'élève type : intelligent, charmant, travailleur, assidu et amical. Son plus gros défaut étant qu'il n'avait pas du tout le sens de l'humour. Rares sont les blagues qui le faisaient rire, et encore plus les personnes qui y arrivaient. Ah, et c'était encore pire quand il essayait d'en faire une. Ryoko, debout à côté de moi avait bien essayé avec ses nombreuses farces, mais rien n'avait jamais marché.

Mes deux anciens coéquipiers me fixaient comme s'ils venaient de trouver un insecte avec dix-huit yeux. Je m'étais encore perdue dans mes pensées, les effaçant complètement du paysage. Je retiens un soupir, et grimaçais.

- Désolée, je pensais à autre chose. Vous disiez ?
- On a bien vue ! Rigola Ryoko en me donnant une tape dans le dos.

Tamaki me souria à nouveau. J'affichais un visage las, consciente que la seule personne qui l'amusait, c'était moi, alors que je ne faisais rien pour. C'était à la fois un compliment, et un peu agaçant... Comprenant que je n'allais pas me joindre à eux, Tamaki croisa les bras sur sa poitrine et reprit un visage sérieux.

- Nous disions que tu allais être en retard. Expliqua-t-il, avec une voix calme et sans appel.
- En retard ? Répétais-je, surprise.

Je devais juste les rejoindre aujourd'hui pour petit déjeuner, je ne me souviens pas d'avoir prévu autre chose à part un entraînement avec...

J'écarquillais les yeux et me frappais le front soudainement.

- Aikenka-Sensei ! J'ai complètement oublié l'entraînement !

Mon ahurissement provoqua l'hilarité chez mes deux meilleurs amis. Si voir Tamaki rire était aussi rare qu'une étoile filante, je ne me sentais pas moins gênée. J'attrapais mon pendentif et jouais avec le symbole de Suna, mais l'abandonna rapidement pour tirer doucement sur celui de Konoha. J'étais fortement agacée qu'ils se moquent de moi, et c'est pour ça que je les saluais avec froideur et un regard qui en disait long sur ce que je pensais. Puis, je m'éloignais, enfin tentais, puisque Ryo-Kun me sauta dessus en rigola, et en me serrant dans ses bras.

- Allez Imouto, boude pas ! T'es tellement mignonne quand tu tires cette tête !
- Ryo-kun, lâche-moi.

Il s'exécuta et je leur offris un petit sourire avant de me défiler en courant. Je ne leur voulais pas, comment aurais-je pu ? Ils étaient comme mes frères, et je leur pardonnais comme ils le  feraient avec moi. Sans plus attendre je partis d'un pas pressé jusqu'au terrain d'entraînement numéro 7. Il me fallut six minutes pour arriver, et deux de plus pour trouver mon corbeau, que je pensais restée sur le toit de l'épicerie. L'oiseau noir à l'unique plume blanche avait fini par s'installer sur mon épaule, alors que je m'accroupissais sur la branche d'un arbre à l'orée du terrain.

Et je le vis.

Il était accroupi, lui aussi, faisant face à l'impressionnante bête au pelage gris et blanc qu'était Chuujitsu, son éternel et fidèle compagnon. Exhibant un torse sculpté par des années d'entraînements, qui avait le mérite de le faire paraître fort et résistant. Dire qu'il était musclé et bien préparé à la vie shinobi était tout aussi vrai que le fait qu'il soit beau. La nature lui avait donné certains avantages qu'on ne pouvait pas démentir, mais elle aurait pu lui donner un peu plus d'intelligence que de charme. Car il fallait l'avouer, il n'était pas fin sur certains points. S'il fallait qu'il comprenne que les plaisanteries les plus courtes étaient les meilleurs, je devais moi aussi ravaler ma franchise.

Voilà pourquoi, quand je sautais sur le terrain, Kokuen sur l'épaule, les mains dans les poches, le visage inexpressif, j'avais pris ma décision.

Quitte à paraître puéril et gamine, j'allais lui faire regretter mot pour mot ce qu'il m'avait dit.

J'allais me venger.



                 
         


Dernière édition par Setsu Nekos le Lun 2 Juin - 16:09, édité 6 fois
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Aikenka Inuzuka
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MessageSujet: Re: Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]   Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos] EmptyLun 2 Sep - 17:18


Le Taijutsus.. Le corps à corps est un art des plus classiques et banal, mais surtout l'un des moins redoutés. C'est vrai, que faire lorsque que l'on sait manier uniquement ses poings, face à des raz de marée ou encore des boules de feu ? La plupart des gens crieraient au secours et fuiraient, les plus courageux se battraient en acceptant la défaite puis la mort si leur heure sonne.. Mais moi je suis différent. Je suis un Inuzuka, un guerrier du corps à corps et un as en la matière, ma rapidité alliée à ma force bestiale me procure un avantage certains face aux autres utilisateurs de cette discipline. Mon agilité sans égale de prédateur et mon sens de la survie, personne sur cette terre ne peut l'égaler ! Mais est-ce bien de se venter autant ? Je parle, je parle.. Mais jamais je n'ai vraiment réussi à prouver ma force ! Se pourrait-il qu'un jour je succombe sous ma sur-estimation personnelle ? Il est vrai que tout le monde ne possède pas les avantages dont j'ai bénéficié, mais tout de même ! L'agilité, l'équilibre, la force et la vitesse, ce sont des compétences qui se travaillent et même si j'ai une petite avance sur les autres de part mon clan, il est totalement possible que quelqu'un me surpasse.. Pourtant malgré le fait que je me vente sans arrêt, je n'en reste pas moins au fond de moi conscient des progrès que j'ai a réaliser. Jamais je pense je n'ai été aussi motivé pour apprendre et m'améliorer, never ! J'aimerai un jour si je le peux, égaler cet homme qui m'a fait rêver toute mon enfance, ce garnement qui paraissait si puéril et immature mais qui en réalité était si fort et sage. La personne qui a su montrer à tout le peuple shinobi que le Taijutsus seul n'était pas un défaut, mais une qualité exploitable qu'il poussa jusqu'au Hachimoon ! Du grand art, tout simplement. Je parle sans aucuns doutes de Gaï Maïto ! Le grand manitou des poings, le sabreur au jambes aiguisées.. " Le fauve de jade.. " Ne trouvez-vous pas cela ironique ? C'est comme si déjà de part nos noms, une rivalité naissait ? Ne faites pas comme si vous n'étiez pas au courant ! Les chats et les chiens ne s'entendent pas.. Je dirai même plus, ils se détestent. Mais alors si lui est un fauve, et moi un canidé.. Les preuves sont suffisantes. Nous sommes fait pour être rivaux dans la matière de la force brute, du Goken comme en parlent les experts ! Mais malheureusement il n'est plus de ce monde, que son âme repose en paix, lui le guerrier qui a donné sa vie pour le village en tant de guerre. Lui qui aux côtés de ses camarades ont repoussés les vagues ennemis pour anéantir l'envahisseur.. Voilà une belle preuve de bravoure mais surtout un autre exemple pour parler de la volonté du feu ! Cette flamme qui brûle nos esprits et ravive nos courages. J'attends. J'attends avec impatience d'entrer dans une situation, peu importe laquelle qui me permettrait de savoir si oui ou non, j'ai moi aussi bénéficié de cette " arme " comme je l'appelle ? Peut-être, en tous cas la motivation qui me nourrit depuis ce matin, elle, je ne sais d'où elle vient.

" Konoha senpuu ! "


Depuis le premier rayon de soleil aujourd'hui, je n'avais cessé de m'entraîner. Pompes, abdominaux, musculation ou encore combat avec mon fidèle ami pour s'échauffer, rien ne m'arrêtait. Le soleil brillait et était reflété par mes gouttes de sueur, jamais je n'avais exposé mon torse nu, bombé, à une si grande chaleur. Je crois que dans l'élan de l'effort, dans l'envie d'apprendre et surtout la réussite, je n'ai pas vu le temps passer, je ne prêtais absolument plus aucunes attention au monde extérieur. J'étais dans le mien, dans le notre à Chuujitsu et moi. Ainsi qu'à la petite Shima c'est vrai.. La petite nouvelle de la bande qui restait encore à la ferme lorsque que je m'absentais pour quelconques raisons, les femelles du groupe s'occupaient bien d'elle en la laissant un peu à l'écart malgré tout, mais c'est une bonne chose. Il ne faudrait pas qu'elle s’intéresse ou qu'elle s'attache trop aux autres canins. Elle avait déjà bien progressé depuis son arrivé aux quartiers.. Elle maîtrisait parfaitement sa langue et s'en servait comme une arme, elle était affutée au point d'envoûter même le moins sentimental des mâles.. Une vraie petit charmeuse. Quant à son physique, et bien il n'évoluait pas vraiment, toujours cette petite bouille et ces yeux bleus qui lui offraient un certains charisme. Chuujitsu lui, ne s'arrêtait pas dans sa lancée de progression. Depuis que j'ai commencé à me battre et m'entraîner en tant que ninja avec lui, il ne cesse de s'améliorer et me prouver qu'il est toujours meilleur. Ses capacités en combat rapproché sont semblables aux miennes, ce qui amène un certain équilibre dans le duo. Malgré tout, ses capacités en manipulation de chakra sont assez basse, il sait à peine créer de faibles techniques. Tant pis ! A vrai dire, il n'a vraiment pas besoin de plus. Son physique est exceptionnel et ses muscles ne laissent pas les autres indifférents, comme il me le montra aujourd'hui.. J'étais en train d'apprendre la technique du Konoha Senpuu, un coup de pied sauté que Gaï et son élève maîtrisait. C'était assez puissant et utile comme technique, j'ai toujours rêvé de l'utilisé et de faucher la joue de quelqu'un en quelques mouvements.. Mais pour ça, il fallait déjà que je l'apprenne et je dois avouer que c'était assez facile. Ce n'est pas donné à tout le monde c'est vrai, mais entre nous ma souplesse et mon agilité couplées à ma force déjà bien entraîné, voilà qui ne me posait aucuns soucis. Mais malgré mes acquis plus que suffisant, il faut tout de même perfectionner le mouvement ; adopter une précision supérieure, améliorer sa puissance et sa vitesse pourquoi pas ! C'est un mouvement qui demande un belle concentration.. Si il n'est pas donné à la tête, au torse ou au ventre, le coup peut être très faible voir inutile. L'entraînement consistait en quoi ? Et bien c'est simple, comme je le fais pour toutes les faibles techniques en taijutsus, je me bats avec mon ami canin. Je le frappe, il me frappe avec les coups qu'il veut hors-techniques, et on s'arrange pour placer le maximum de fois et le mieux possible le jutsus visé. C'est ce que je faisais depuis une heure et demi, il ne m'a pas fallu plus à lui comme pour à moi pour le maîtriser. Je reconnais que son coup à lui était assez puissant, c'est d'ailleurs ce chien qui a adopté la mention " acquis " le premier.. J'étais à la traine, mais je m'en moquais. Nous formons une équipe lui et moi, et même si entre deux disputes nous nous insultons, au fond on s'aime et on s'est attachés. J'étais fier de lui et il ne manquait pas de me remercier en m'encourageant. J'étais assez content d'avoir acquis cette offensive, mais il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat, ça restait un jutsus très faible. Le réaliser me rappelait bien des souvenirs hilarants.

Le sourire aux lèvres, j'étais encore armé d'une détermination sensationnelle, je m'accroupissais aux côté de mon ami canin pour le féliciter et le remercier, le câliner, l'embrasser et lui sourire, ce qu'il me rendait aussitôt. C'était surement le plus beau des cadeaux, mais entre nous c'était assez habituel. Le vent se mit a souffler doucement, et je tournais ma tête en me relevant avant d'apercevoir Setsu.. La jeune fille qui était à la fois mon élève, mais aussi la gamine avec qui je m'étais assez.. " Disputé ". Oui je pense que c'est le mot, une embrouille puérile sur un sujet bourré de bêtise bref, l'insouciance quoi. De toutes façons je ne pensais pas un mot de ce que j'ai dis, je ne m’intéresse en aucuns cas à sa petite tête, mais jamais je n'irai l'insulter ou la rabaisser de la sorte, je suis assez respectueux. Dans tous les cas, je m'approchais d'elle en laissant Chuujitsu derrière pour aller la saluer, le sourire charmeur comme toujours.


" Hey l'amie ! Quoi de neuf ? "


Dernière édition par Aikenka Inuzuka le Lun 23 Déc - 20:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]   Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos] EmptyLun 2 Sep - 22:37

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₪۩۞۩Aikenka Inuzuka₪۩۞۩₪


Aux limites




Tu choisis de jouer. Alors n'abats pas toutes tes cartes au premier tour.





Quand il leva ses yeux verts vers moi, je doutais soudainement de ce que je venais de décider. L'hésitation me fit pincer les lèvres, et encore une fois, les deux parties de ma conscience se heurtèrent avec violence. Chacun camp avait ses arguments, et celui qui avait les meilleurs étaient celui qui prônait l'ignorance. Pourtant, quand je le vis se relever, son torse luisant au soleil, jouant sans le vouloir avec la musculature divinement sculptée de son corps, un sourire charmeur sur les lèvres, une sorte de mur fit opposition à toute raison et à toute conscience. Les sentiments qui défilaient, s'opposaient avec autant d’entrain, et d'inutilité. Rancœur, dégoût, colère, respect, honte, admiration et même une once de culpabilité se frottèrent, créant des étincelles.

Et moi, dans tout ça, j'étais plus qu'agacée.

En quelques secondes, j'étais non seulement de retour au point de départ, mais aussi perturbée que le jour où j'avais appris que j'avais encore de la famille peut-être en vie. Sur mon épaule, Kokuen semblait se tendre à l'approche de cet homme aux cheveux blancs et de son ami, et se pencha légèrement en avant pour mieux observer. Pour me calmer je levais ma main et caressais le doux plumage du corbeau, qui me jeta un regard du coin de ses deux yeux aussi profond que le néant, et je compris qu'il ne voulait pas de contact. Je me retiens de soupirer, et reportais mon attention sur Aikenka Inuzuka.[/font][/color]- Hey l'amie ! Quoi de neuf ?
- A part une soudaine envide de t'étrangler, rien de bien neuf.

Je dû me pincer discrètement la main pour m'empêcher de sourire. Même si cette situation me tapait sur le système, mes réactions émotionnelles instables et incompréhensibles me faisaient sourire, moqueuse de moi-même.

C'est alors que je me rendis compte que je pouvais calmer l'orchestre de contradictions en tranchant la poire en deux. Il était temps pour moi de voir de quoi j'étais capable, et que valait vraiment mes "charmes" féminins. La vengeance porterait alors le nom de jeu, justifiant ainsi chacun de mes actes qui satisferont ma conscience. Ce ne sera qu'un test, un entraînement. Et si vraiment je parviens à mes fins, je pourrais toujours mettre en avant ma vengeance.

L'idée me plut tout de suite. Et c'est avec cette ambition en tête, que je dû me rendre à l'évidence ; il ne fallait pas qu'il se doute du manège. Pour ça, j'allais devoir apaiser la situation. Cela me semblait logique, rationnel et même raisonnable, mais une petite voix intérieur grogna en jurant que les excuses ne viendront pas du cœur. Je fis taire la voix, et décidais que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Je serrais les dents, un goût amer dans la bouche, et serrais mes bras raide contre mon corps avant de légèrement m'incliner en avant.

- Je tiens à m'excuser pour mon comportement agressif et irrationnelle d'il y a quelques jours. Soufflais-je.

J'étais sincère d'un côté, parce qu'avec le recul, je n'avais pas aimé comme je l'avais renvoyé de chez moi. Mais même si c'était un peu près sincère, j'avais eu l'impression qu'on m'arrachait les mots de la gorge, même si ma voix n'en témoignait pas. Je savais de toute façon, que si je mentais, son sixième sens le lui dirait. Je laissais passer quelques secondes et me relevais en gardant la tête légèrement baissée. Kokuen avait fermement agrippé mon épaule, à un tel point que ses serfs m'étaient rentrées dans la peau. Mon corbeau battit des ailes et croassa en penchant la tête sur le côté. Je l'observais quelques instants, avant qu'un sourire se peigne sur mon visage, laissant glisser le masque inexpressif que je portais. Je tendis alors le bras pour que Kokuen y saute et quand il se posa gracieusement dessus. J'admirais une seconde avant de me tourner vers Aikenka et de lui sourire à pleines dents, heureuse de pouvoir exhiber mon nouvel ami.

- Aikenka-Sensei, voici-ci Kokuen. Toi qui te moquais et t'inquiétais inutilement parce que ces dernières semaines je revenais souvent coupée ou couverte de bandage, je te présente, je vous présente le responsable !

Encore une fois, le corbeau m'étonna en croassa et en battant des ailes, comme s'il confirmait ce que je disais. Mais encore une fois, je me dis que ce n'était pas tout à fait possible. Pas à ce point-là du moins. Une brise fraîche vent chasser l'atmosphère lourde de cette journée ensoleillée, ébouriffant les cheveux. Je remis quelques mèches qui venaient fouetter mon visage en place et sans quitter des yeux Aikenka, je penchais la tête et souris avec douceur.

- Je l'ai sauvé, et depuis, il ne me quitte plus. Il semble assez intelligent pour être apprivoisé, et je compte bien le garder. Voilà pourquoi il est important que tu saches qu'il viendra avec nous en mission. Il ne nous sera d'aucune utilité précise, mais il sera présent... Expliquais-je, en ramenant mon bras pour le coller contre ma poitrine, puis me vint alors une dernière remarque, ah et, je passe l'examen des Chuunins, dans pas longtemps.

Kokuen s'envola brusquement, et plana quelques instants au-dessus de nous, avant de piquer vers Aikenka. Pendant une fraction de seconde, je crus qu'il allait planter son bec dans les fils blancs sur le crâne d'Aikenka, mais il se freina, et vient se poser à ses pieds. Il effectua quelques pas vers Chuujitsu, puis recula à nouveau avant de croasser et de battre des ailes dans ma direction.

[i">"Décidément, quel étrange oiseau..."

Puis, oubliant totalement la présence du corbeau, de l'homme et du chien, mes pensées m'enveloppèrent, m'enfermant dans une bulle. La perte de mon attention et de mon sourire était due à ce que je venais de réaliser. Ou plutôt, l'anxiété qui je traînais depuis peu de temps. Loin de toutes mes émotions tourmentées, le rappel de mon examen me fit automatiquement saisir mon pendentif. Suna glissa entre mes doigts, alors que je croisais les bras. J'avais déjà ressassé tout ça, et j'en avais conclu que j'étais à la fois excitée, impatiente, mais aussi inquiète et anxieuse. A nouveau, les questions que j'avais déjà élucidées me torturèrent l'esprit. Et si je le ratais ? Si je n'y arrivais pas ? Si je n'étais pas à la hauteur ? Si je me bernais d'illusions en croyant que j'étais capable d'y arrivé ? Qu'est-ce que ça ferait de moi ? Qu'est-ce que ma mère penserait ? Qu'est-ce que mon père en aurait pensé ? Tante Mai ? Et Tamaki et Ryoko ? Si je ne réussissais pas comme eux l'ont brillamment réussi ? Et Aikenka, est-ce que je le décevrais ? Si mon échec montrait une incapacité de gérer une équipe ? Mariko, Inaku, qu'est-ce que je représenterais, à leurs yeux ?

Je soupirais et levais la tête vers le ciel. Dans une situation de stress, je me mettais même à penser à ce que les gens penseraient de moi. C'était tellement agaçant, que je comprenais mieux pourquoi il valait ignorer ce que pensait les gens. Et tellement fatiguant... Toute cette énergie épuisée pour un rien... Je me passais la main dans les cheveux puis baissais la tête. Je croisais le regard vert de l'Inuzuka qui me ramena vite fait à la réalité. Je ne pouvais pas le nier, j'avais besoin qu'il m'aide. Ma franchise ne se fit pas prier.

- Aide-moi. Je ne veux pas rater cet examen, alors entraîne-moi, s'il te plait. Sinon, je vais devenir folle d'être si anxieuse.

J'avais comme une envie de frapper quelqu'un pour me défouler...

[/color]
                 
         




Dernière édition par Setsu Nekos le Dim 29 Déc - 2:32, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]   Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos] EmptyMar 3 Sep - 11:46


" A part une soudaine envide de t'étrangler, rien de bien neuf. "

Moi qui attendais avec impatience sa réponse, voilà qui ne m'enchantait pas tant que ça.. D'habitude quand je poses ce genre de questions aux gens, ils me répondent des phrases sensées. Des paroles qui ont un but ou encore qui tout simplement, répondent à ma demande. Mais là.. Rien. Je ne veux pas du tout savoir pourquoi elle m'a dit ça, mais je dois avouer que c'était assez louche. Je me contentais de placer ma main derrière ma tête en souriant les yeux fermés. Mais heureusement elle donna rapidement un second souffle à la conversation. Je dois avouer qu'après ça, je n'avais pas trop envie d'enchaîner sur de quelconques paroles. Des dires effrayants et même.. Menaçants ? Bon, temps pis.. Passons à autre choses.

" Je tiens à m'excuser pour mon comportement agressif et irrationnelle d'il y a quelques jours. "

Je réfléchissais quelques instants, j'ai beau avoir une mémoire de poisson, là j'avoue que je me souviens très bien de ce qu'il s'était passé ! A mon avis, cela m'avait plus ou moins marqué. Après tout moi même avais eu une réaction déplacée, très déplacée ! Mais je ne faisais que plaisanter et elle le savait j'imagine, voilà pourquoi elle s'excuse à l'heure actuelle. Je replaçais mes bras de manière à ce qu'ils longent mon corps avant de hocher la tête de haut en bas en signe d'approbation. Autant je suis quelqu'un qui n'aime pas le respect inutile, autant il faut bien que j'ai le mérite de savoir reconnaître la politesse des gens ! J'étais fier de l'avoir comme élève cette petite, elle deviendra quelqu'un de bien, si elle ne l'est pas déjà.


" Aikenka-Sensei, voici-ci Kokuen. Toi qui te moquais et t'inquiétais inutilement parce que ces dernières semaines je revenais souvent coupée ou couverte de bandage, je te présente, je vous présente le responsable ! Je l'ai sauvé, et depuis, il ne me quitte plus. Il semble assez intelligent pour être apprivoiser, et je compte bien le garder. Voilà pourquoi il est important que tu saches qu'il viendra avec nous en mission. Il ne nous sera d'aucune utilité précise, mais il sera présent.. "


J'arquais un sourcil avant d'esquisser un léger sourire moqueur mais pas trop. C'était ce piaf que j'avais vu le jour de notre dispute ? Cet oiseau noir possédant une plume blanche sur le dos qu'il me tentait d'arracher.. Hmm.. Ce serait si simple ! Un saut et hop ! Hem, restons calme. Voilà donc le nouveau compagnon animal de Setsu ? Bof, je ne juges pas. Moi même adores les animaux, alors un de plus un de moins, peu importe j'ai envies de dire ! Mais tout de même, dites-moi que vous aussi vous êtes d'accords avec mes pensées.. C'est plutôt original mais est-ce une bonne idée ? Ce petit garnement n'est pas un animal ninja, à la moindre étoile dentelée non esquivée il se ferait trancher ! Je ne suis même pas sûr qu'il soit doté d'une agilité assez grande pour se sauver d'une quelconque situations. Mais je penses que Setsu le savait. Elle savait que ce petit corps de plumes ne serait pas compté dans nos plans, elle devait surement avoir comprit aussi que personne ne se mettra en danger pour le sauver, même pas elle je lui en empêcherai. Non pas que je ne l'apprécies guère, au contraire il m'a l'air tout à fait sympathique, sa façon de se mouvoir dans les airs et ses battements d'ailes me plaisent assez dans leurs charmes, mais il n'est pas concevable pour moi étant senseï de laisser ma disciple risquer sa vie pour cet animal. Que répondais-je à ces dires ? Rien. Si je l'aurai voulu, j'aurai pu confirmé, apprécié ses paroles et lui faire remarquer. Ou alors parler du fait qu'il soit en train de s'amuser avec Chuujitsu.. Mais cette dernière phrase me frappa l'esprit. Elle le cognait de manière violente, très violente ; cela jusqu'à ce que je traite le sujet. L'examen chuunin.. En voilà un morceau ! Ce n'est pas rien dans la vie d'un ninja ! Autant le grade de genin vous ouvre des portes, autant il faut travailler pour les passer, et ce n'est pas de tous repos au contraire ! Je me souviens moi même de mon examen, et j'avais eu de la chance qu'on me repère au niveau de mes vertus en tant que shinobi. Car il faut l'avouer niveau puissance, j'ai n'étais pas le plus fort ! D'ailleurs j'avais perdu mon combat par abandon. Le stress du combat, l'envie de faire mieux et au final ne pas se concentrer sur l'essentiel.. Nous perdons vite le contrôle de nous même et arrivons à un stade où la réfléxion n'est plus. Ce diplôme n'était pas encore à l'heure d'aujourd'hui signe de réussite pour moi, et ça ne le sera surement jamais. Ma famille et mes amis se tuent pour essayer de me le faire comprendre, mais pour moi je reste celui qui a perdu au premier tour, celui qui s'est fait humilié et qui est ressorti de l'arène sous les sifflements du public, ces gens qui acclamaient avec un sourire malicieux le nom du vainqueur aussi barbare soit-il. Personnellement, je n'avais pas été angoissé par l'arrivée de ce concours, de cet épreuve. Peut-être était-ce au niveau du sexe ? Peut-être était-ce au niveau de l'éducation ou encore de la personnalité ? Mais en tous cas moi, fier comme je suis, jamais je n'ai reculé devant un obstacle et c'est cela qui m'a conduit à ma perte la plupart du temps. Mais peu importe de ce que j'ai vécu, ce n'est pas ce qui comptait aujourd'hui.

" Aide-moi. Je ne veux pas rater cet examen, alors entraîne-moi, s'il te plait. Sinon, je vais devenir folle d'être si anxieuse. "

" Aide moi " ; m'avait-elle dit. C'est fou comme ces mots serraient mon esprit. A la fois ils m'apportaient fierté et mérite, mais aussi quelques tourments. Oui je suis contents que cette femme me demande son aide, après tout je suis là pour ça, je n'ai pas accepté le grade de senseï pour ne pas en assumer le rôle ! Mais tout de même la voir dans cet état, ce n'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant pour un maître digne de ce nom. Je suis dur et surtout une belle ordure, mais il y a des limites à cela. Je ne regardais même pas ce qu'elle faisait, je m'en fichais. Je me contentais de m'allonger au sol en laissant les autres âmes présentes faire ce bon il leur semblaient. Je fermais les yeux et humais les parfums, imaginant les nuages au dessus de moi qui se déplaçaient en prenant des formes quelconques. Réfléchir, je devais trouver un moyen de sortir mon élève de ses mauvaises passes. Ce qu'il lui fallait ce n'était pas sorcier ; elle ne demandait qu'une meilleure confiance en elle. Je connais Setsu, c'est une bonne shinobi qui a les capacités d'une chuunin, très largement ! Moi même étant devenu ninja de ce grade avec moins de capacités je penses. Mais alors pourquoi s'inquiète-elle ? Et bien peut-être parce qu'elle ne le sait pas ? Si elle voulait que je l'entraîne c'est parce qu'elle ne se trouve pas assez forte.. Il fallait donc que je lui prouves le contraire ! Je me levais doucement avant de la chercher du regard puis lui planter mes yeux dans les siens.

" Setsu Nekos.. "

Dis-je en soufflant. Je me reculais doucement avant de la regarder dans les yeux en souriant. Si elle voulait devenir plus forte, il fallait que je l'entraîne. Mais que devait-elle apprendre ? C'est un mystère que je devais résoudre en une petite session de combat. Les bras croisés, je restais à une dizaine de mètres d'elle et aboyais férocement pour que Chuujitsu se transforme en moi même, de quoi la prévenir sur ma future attaque et ainsi ne pas la prendre en traître je n'aime pas ça. Une fois la transformation terminée, je grognais doucement pour lui demander de tourner en rond autour de la jeune femme très rapidement, sur un rayon de six mètres. De là, je pourrai lui donner des ordres et intervenir si besoin. Voyons de quoi tu es capable ma grande..


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Shurikens à la main




"Le combat, c'est un moment où l'on s'en remet à soi-même plus qu'à Dieu."




La meilleure façon d'exprimer le mépris est l'ignorance. Un silence pouvait mettre des mots là où il en manquait, et signifiait parfois bien plus que quelques sons émient pour unique réponse. Mais je ne compris pas le silence qui s'était si soudainement imposé, emprisonnant mes dernières paroles dans une bulle qui flottait dans cet espace pourtant si grand, mais qui semblait petit à cet instant. N'avais-je pas simplement demandé de l'aide ? L'avais-je peut-être mal fait ? Je n'étais pas quelqu'un de très délicat, j'avais sans doute été trop brusque... Devais-je gérer mon anxiété toute seule ? Avais-je fait une erreur en lui parlant de ce qui me tracassait ?

"Mais non, idiote. C'est de loin la meilleure et seule personne à pouvoir t'aider."

Alors pourquoi ne me répondait-il pas ? Pourquoi ne me regardait-il pas ? Il m'ignorait ? Soudainement, je le vis s'allonger par terre et laisser glisser ses paupières sur les deux surfaces vertes et blanches, condamnant l'un de ses cinq sens (s'il n'en a pas six). Je restais tout d'abord décontenancée par son attitude isolatrice et ignorante. Il se fichait bel et bien de ce que je venais de lui dire ou réfléchissait-il ? L'hésitation et l'incertitude me firent pincer les lèvres... Sur le moment, un point de colère me fit reculer lentement, les yeux baissés fixant un point imaginaire sur le sol.

Les gens m'agaçaient depuis toujours. Ils ne savaient jamais ce qu'ils voulaient ! Ils ne savaient que reprocher sans se remettre en question, s'indignant si rien n'est fait comme ils l'entendent. Chaque pensée qui nous dicte notre conduite a toujours un fond égoïste quel qu'elle soit, et ça me dégoûtait plus que les personnes qui se contredisaient. L'homme n'est jamais sincère avec lui-même, alors comment peut-il l'être avec les autres ? Aujourd'hui encore, j'en avais la preuve, que ce soit avec Aikenka ou qui que soit d'autre. Je ne suis pas mieux que les autres, loin de là, mais je ne m'attends pas à ce que les gens m'en tiennent compte. Après tout, combien de personne osait se remettre en question ? Combien osait exposer à tout le monde les défauts d'une personne, sans tenir compte des siennes ? J'ai beau être franche et dire ce que je pense, je déteste raconter ma vie et encore plus confier mes sentiments. Je ne m'attends pas à ce qu'il est quelqu'un pour m'écouter, mais parfois, quel que soit la personne ça faisait du bien d'être entendu, ne serait-ce qu'un peu. Je suis comme ça, je pars toujours du principe que les gens ont autre chose à faire que d'écouter une "gamine".

Mon côté lucide me souffla que je pensais négatif sous le coup de cette colère purement nerveuse. J'étais au bord de l'épuisement nerveux, et l'attitude aléatoire et imprévisible d'Aikenka-Sensei n'arrangeait vraiment pas les choses. Je me massais la tempe. Dieu que c'était compliqué. Je me promis de m'offrir une bonne sieste une fois que j'en aurais terminé ici. Ce fut donc avec lassitude que je refoulais toutes mes émotions pour afficher un visage monotone et vide.

Je n'avais qu'une envie, c'était d'aller m'entraîner pour évacuer le stress qui me lasserait le cœur et m'empêche d'être totalement logique et raisonnable. Je voulais oublier l'examen Chuunin, Aikenka et son sourire, mes sentiments contradictoires, et aussi la journée de demain.

"Demain..."

Ma main trembla, et la plaie qui saignait toujours depuis sept ans demain, se rouvrait lentement. Je dû fermer les yeux pour ne pas y penser, en sachant que j'aurais toute la journée de demain pour pleurer.

Je reculais de quelques pas, revenant à la réalité, indécise. Puis alors que j'allais tourner les talons, bien décidée à aller frapper un tronc d'arbre, je vis le jeune homme couché sur le sol se redresser doucement avec souplesse et élégance animal, et ses yeux cherchant les miens.

Quand je croisais ses deux sphères vertes, les deux miennes oranges ne trouvèrent aucune signification à ce que j'y lisais. Je n'arrivais pas à déchiffrer ce que je voyais, et une pointe de frustration me fit serrer un poing. Alors que j'allais lui dire que j'aimerais vraiment qu'il m'aide, car il fallait bien le reconnaître que j'avais besoin d'un bon entraînement, je vis ses deux lèvres charnues bougées, laissant échapper dans un souffle deux sons qui me firent oublier pourquoi j'étais en colère et frustrée.

- Setsu Nekos...

Le ton qu'il employait m'intriguait, mais je n'eus pas le temps de m'étendre sur le sujet, car déjà il recula en m'offrant un sourire qui retroussa ses lèvres sans me quitter du regard... Euh, j'avais loupé un épisode ?... Ce type me rendait dingue, je n'arrivais décidément pas à saisir comment il fonctionnait ! J'essayais de me maîtriser pour ne pas afficher une mine consternée, et je tirais sur le bas de mon débardeur bleu. Une pensée totalement hors sujet me souffla que j'avais bien fait de lasser ma veste à la maison, car l'air frais caressait mes épaules dénudées me rafraîchissait. Malheureusement, je n'avais pas enfilé mon short en pensant qu'il y aurait un vent frais... Et je le regrettais.

Mon attention se reporta sur l'homme aux cheveux neiges qui continuait de sourire pour une raison que j'ignorais...

"Seigneur, passez-moi le mode d'emploi, et je jure que j'oublie cette stupide histoire de vengeance... Et je promets d'être plus sympa avec ma mère."

Mais Dieu, quel qu'il soit resta sourd à mes prières et m'abandonna sur le terrain n°7 en compagnie de l'homme-bête et de son fidèle compagnon. Homme-bête qui d'ailleurs reculait de plus en plus, puis finit par croiser les bras sur son torse encore luisant sous la lumière de l'astre solaire. Soudainement, il aboya (littéralement) vers Chuujitsu, effrayant Kokuen au passage qui s'envola sans plus attendre, et je vis le dit chien se transformer en une copie d'Aikenka-Sensei. La métamorphose était surprenante comme toujours, il se passait toujours quelques secondes où je me disais qu'il n'y avait aucune différence entre l'original et la copie de l'original. Puis, je vis de longues griffes poussés sur le deuxième Aikenka. Et comme d'habitude quand il exécutait cette transformation, la même pensée d'agacement s'imposa et me fit retenir un sourire.

"Comme si un ne suffisait pas..."

Mais l'ironie disparue très vite, remplacé par un soupçon de surprise avant que je ne me mette à me demander ce qu'il trafiquait. C'est quand il grogna doucement et que Chuujitsu-Homme s'avança vers moi d'un pas feutré que je saisis ce qui se jouait.

Il allait vraiment m'entraîner !

Décidément, plus je le connaissais, moins je comprenais son comportement... Trêve de plaisanterie la bête s'avançait de plus en plus, d'une foulée assez rapide. Elle commença à tourner autour de moi, d'un mouvement circulaire et menaçant. Tout en gardant à l'oeil Aikenka, je reculais doucement, me tournant pour ne pas perdre de vue Chuujitsu-Homme, réfléchissant rapidement. Je finis par m'élancer brusquement vers les quelques arbres qui bordaient le terrain, chargeant mon pied de chakra je sautais le plus haut possible pour prendre appui sur le tronc et attrapais une branche. Je me hissais rapidement dessus et repris mon équilibre avec rapidité avant de prendre dans ma sacoche une série de shurikens que je lançais en direction de Chuujitsu-Homme.

Mon cerveau travaillait à toute vitesse. J'avais l'impression de m'être transformée en machine en réfléchissant à toutes les possibilités et toutes les solutions. Ce que je savais, dès l'instant où j'avais lancé mes shurikens, c'est qu'il n'aurait aucun mal à les éviter. Sans plus attendre, je sortis deux parchemins explosifs, que je lancerais dès qu'il montera dans l'arbre. Il me suffirait de prendre la poudre d'escampette tout de suite après...

                 
         


Dernière édition par Setsu Nekos le Dim 29 Déc - 2:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]   Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos] EmptyVen 6 Déc - 18:49





Ah la ruse.. Ce moyen plutôt vicieux de parvenir à ses fins, comportement qui font des ninjas de véritables plaies.. Certains s'en sortent mieux que d'autres, certes, mais vous pouvez être sûr que chaque individu portant ce grade a déjà été sournois. Que ce soit en utilisant un clone, en prenant un adversaire à dos ou en se permutant.. Tout est dans le fait de faire croire. A partir du moment où vous pouvez anticiper la réaction d'une personne il est facile pour vous de la manipuler. Si cette dernière est persuadée d'une chose, vous pouvez amplifier cette pensée et la détourner des autres dangers présents. C'est ça la clef de la ruse. Moi, je ne suis pas un maître dans cet art, voir même un apprenti. Je suis plutôt du style à frapper sans réfléchir, mais pas à établir des stratégies. D'ailleurs, dans ce combat, ouais, pourquoi pas...

Je ne saurai quels mots employer pour décrire le spectacle de poussière qui ne cessait de se dérouler sur la scène, le décor. Comme acteurs principaux ? Une bête fougueuse et une jeune fille rigoureuse. Un soleil en guise de lumières qui justifiait les gouttes de sueur sur le front des deux concernés, mais surtout, moi, Aikenka en tant que spectateur. Les bras croisés, attendant de voir la réponse physique de Setsu, persuadé que le rideau ne se s'était pas levé sans raisons. D'un mouvement rapide et brusque, elle bondit en arrière pour atteindre une poignée d'arbres qui bordait le terrain. C'est dans un élan de curiosité et de stratégie que je me déplaçai rapidement sur une petite distance, juste ce qu'il fallait, pour pouvoir l'avoir en vue. Elle s'agrippa puis monta sur une branche, avant de lancer quelques shurikens en direction de mon ami. Bien, elle évite le corps à corps.. En un grognement de vive voix, Chuujitsu obéit et esquiva bêtement et simplement les étoiles qui transperçaient l'air d'un gazouillement aigu de canari. Il entamait une marche lente en direction de la jeune femme qui semblait l'attendre, deux parchemins explosifs à la main. Soudain, Chuujitsu se mit à se tordre dans tous les sens. Des mouvements beaucoup moins fluides, sans coordinations, sans.. Sans sens ! Pourquoi tendait-il ses bras avant de les replier et de se fourrer les doigts dans son nez hein ? Pourquoi tirait-il la langue en fermant seulement la moitié de l’œil droit ?

" Tsuchi Kaîro ! "

[Un couloir de terre se souleva, avant d'emprisonner Chuujitsu à l'intérieur. Qui l'avait créé ? Moi bien-sûr ! Un légère espace de quelques mètres carrés à peine, complètement isolé. Je savais ce que Chuujitsu faisait. Tout simplement parce que les gémissements débiles qu'il ne cessait de prononcer en dansant n'étaient pas anodin. A la fois malin et ridicule ce garçon..

" Tss.. Je suis désolé nous allons devoir interrompre l'entraînement quelques instants je crois. Il a encore une de ces crises.. Des sortes de pulsions qui surgissent parfois, souvent dû à la chaleur ! Je l'enferme afin qu'il ne s'enfuit pas et qu'il ne fasse pas trop de bêtise, vraiment navré. "

Pfiouuu... Des mots qui puent le mensonges et transpirent l'ironie, malgré tout, le peu de temps mobilisé avait suffit, et Chuujitsu avait pu se faufiler sous la terre à l'aide de son camouflage doton. Au moins, il a pu se rapprocher légèrement de Setsu..


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MessageSujet: Re: Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos]   Sombre résolution et histoire de techniques [Aikenka Inuzuka&Setsu Nekos] EmptyLun 23 Déc - 23:50

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Instinct




C'est votre meilleur allier, le seul que vous devez écouter.




Dans ma vie, l’étrange n’avait pas sa place. Il y avait juste des faits concrets insérant ainsi la vie dans une réalité unique. J’ai toujours été très terre à terre, et le doute n’avait pas non plus pas de place. Surtout dans le monde Ninja.  Il n’y a pas d’humain sans erreur, de réalité sans fait. Je ne dis pas je vois les choses droites et biens définies, mais disons que je sais à quoi m’attendre la plupart du temps. Pourtant à cet instant, je me demandais si ma vision de la réalité n’était pas altérée. Mais comme je l’ai dit, seuls les faits définissent le présent, déblayant le chemin de l’avenir.  D’accord, mon Sensei était un crétin, mais il ne l’était jamais quand il s’agissait de combat. Et il en était de même pour Chuujitsu, qui lui avait le mérite de ne faire l’idiot que de temps en temps. Voilà pourquoi, mon cerveau n’interpréta pas le comportement de Chuujitsu comme la réalité.  Ou tout simplement comme un fait probable. 

-      Tss.. Je suis désolé nous allons devoir interrompre l'entraînement quelques instants je crois. Il a encore une de ces crises.. Des sortes de pulsions qui surgissent parfois, souvent dû à la chaleur ! Je l'enferme afin qu'il ne s'enfuit pas et qu'il ne fasse pas trop de bêtise, vraiment navré.

Je restais estomaquée, parchemin explosif en main, les yeux écarquillés fixant le chien qui avait été recouvert d’un dôme…  Le chien, alors transformé en homme à ce moment semblait être pris d’une démence ayant pour guide l’absurdité même. Ou plutôt, on aurait dit un enfant de cinq ans faisant le malin pour amuser la galerie. Et encore, le sens total de cet enchaînement me paraissait… inexistant… Ce qui venait de se passer était beaucoup moins crédible que les propos logorrhées que pouvaient débiter Aikenka quand « l’animal » prenait le dessus. Pourtant, en observant l’homme, voyant son air désolée, sa nonchalance et son petit sourire confus, je penchais la tête, essayant d’analyser la situation quelque peu burlesque. Même si les paroles d’Aikenka me faisaient miroiter une thébaïde que je pourrais m’improviser quelques heures, vivre en marge, histoire de dormir un peu.  Mais, tout ceci ne me tranquillisait pas. 

Il y avait ce doute qui subsistait, méfiant, imposant, prenant, comme un horion qu’on ne pouvait pas esquiver. Il venait, s’introduisait, embuait votre confiance, soufflant un simple mot que notre corps interprétait, mais pas le cerveau. Ainsi, il se jouait en moi, une symphonie curieuse, qui balançait sur un rythme inquiétant, un doute qui me faisait fronçait les sourcils. Je me retenais cependant, de montrer ce qu’on me soufflait à l’oreille. 

Mais admettons que Chuujitsu souffre réellement de ce genre de trouble dû à la chaleur. La plus grande partie de nos réussites en mission repose sur le duo homme-bête, ainsi que notre sécurité. Si pendant l’un des combats contre l’ennemi, il venait à avoir une crise de démence comme celle-ci, qu’adviendra-t-il de lui ? Aikenka ne pourra pas stopper le combat comme maintenant pour emprisonner son compagnon comme maintenant. Non seulement il baisserait sa garde pour s’en occuper, laissant une ouverture à l’ennemi, mais aussi utiliserait du Chakra qui pouvait lui être précieux en fonction de sa difficulté. A la place du maître, j’aurais été inquiète. Terriblement inquiète, surtout si je devais assurer les arrières de mes élèves. C’était étrange.  
Je décidais de faire confiance car pourquoi  faire semblant de perdre la raison, soudainement ? Je doutais qu’Aikenka soit capable de telles extrémités pour m’inculquer une leçon, mais de rester sur mes gardes. Tout pouvait arriver, être Ninja, c’était dormir un œil ouvert et sur une oreille. Je rangeais mes parchemins explosifs, et d’un pas rapide, sautais de mon arbre. Je pliais les genoux pour me réceptionner. J’observais le terrain quelques secondes. S’il avait prévu une entourloupe, il n’y avait rien de visible, dans tous les cas. Mais je ne pouvais m’en assurer, sans risquer de paraître un peu idiote. J’avais ce sentiment qui gratter la couche d’assurance, et qui me faisais me méfier un peu. Etait-ce parce que tout cela était étrange, et que je n’en avais pas l’habitude ? Le temps filait, et je me décidais enfin à m’avancer, mais par mesure de précaution et pour ne pas éveiller les soupçons sur mes doutes, je partis sur la gauche, avançant à la diagonale, mettant mes mains en porte-voix : 

- Kokuen ! Kokuen ! Viens ici, sac à plume ! 

Ma voix porta et s’évanouit un peu plus loin, et l’oiseau ne donna pas signe de vie. Il devait avoir été un peu effrayé, mais en même temps, c’était un entraînement. Si je devais me le trimballer un peu partout, et surtout en mission, j’espérais sincèrement  qu’il allait s’accommoder à cette vie pleine de rebondissement pour un oiseau sauvage. J'espérais aussi sincèrement, qu'il allait être un jour utile. Mais pour l'instant, il fallait juste qu'il reste avec moi. Il ne vint pas tout de suite, mais dans un croassement sinistre, il plana au-dessus de nous avant de s’installer sur le dôme, à quelques mètres de moi. Encore une fois, j’étais impressionnée par l’intelligence de la bête, qui semblait pouvoir s’identifier à son nom choisis. Rassurée, je reportais mon attention sur mon Sensei. 
J’arrivais à la hauteur d’Aikenka-Sensei, et me plantais devant. En le regardant, je me disais que j’allais essayer d’atteindre quelque chose hors de portée avec cette histoire de séduction. J’avais beau être une fille, avoir sûrement des charmes féminins, je me demandais si j’étais si capable de ça. Après tout, il n’avait peut-être qu’un an de plus que moi, et cette proximité pouvait jouer en ma faveur, mais je me doutais qu’il était bien plus mature qu’il veut bien le laisser l’entendre. Il avait quand même quatre vies à sa charge. Que des choses lassantes et ennuyeuses, au final. 

Je portais ma main sur ma hanche, et passais la deuxième dans mes cheveux avant de planter mes deux sphères orange dans deux vertes familières.  Je secouais vivement la tête et eu un léger sourire, avant de soupirer et croiser les bras. 

- Tu es sérieux quand tu dis ça ? Parce que je n’en crois pas un mot. Et ce n’est pas ce dôme de terre qui va arrêter Chuujitsu. 

Ma franchise avait parlé, et tous mes efforts que j’avais faits pour dissimuler mon doute s’envolèrent en un instant, et je faillis lever les yeux au ciel de lassitude. Je me désespérais tellement parfois. Mais au moins, maintenant, j’allais être fixée. Finalement, j’aurais dû aborder le problème sous un autre angle, mais l’envie de comprendre ce qui se passait m’avait arrêté dans mes premières idées.  Pourtant, si j’étais bien sûre d’une chose, et maintenant, j’en avais la conviction après m’être approchée de l’homme aux yeux verts, c’était que c’était louche. C’était une conclusion tiré d’un doute dont je ne remettais pas en cause la véracité. 

Car ce doute particulier, appelez-le l’Instinct. 


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