Je regardais les embruns de la mer, assis sur la caillasse, au bout du serpent noir. La tempête était de mise et, les vagues frappaient le pays d’une force incroyable, déchaînant leur puissance sur les rochers et, érodant petit à petit notre continent. Le temps était mauvais. Le ciel était orageux et, son manteau noir était allié à un funeste bruit sifflotant porté par un vent violent. Le vent secouait mes cheveux tandis que je regardais de mes beaux yeux rouges ce paysage catastrophique. Je souriais. C’était tout à fait incroyable. J’avais l’impression d’être au Bou du monde. Ce lieu magique avait été le théâtre de pas mal de mes entraînements auparavant pour maîtriser le kenjutsu. Je me rappelle encore, mélancolique, mes années passés avec Muramasa en personne. Il était mort tragiquement mais, son fils perdurait. Je continuais de lui envoyer des lettres, tout comme à mon vieil ami Shizuo. J’étais bien entouré dans mon petit monde mais, seul cet endroit donnait l’impression d’être solitaire, englobé dans un dôme minuscule. C’est aussi dans cet endroit que je m’étais entraîne pour mes techniques Katons.

C’était après l’examen chuunin. Je m’étais efforcé à l’époque d’apprendre à maîtriser le Doton sous les conseils de Raoku alors que mon affinité de base était le Katon. Suite à mon retour, je pouvais enfin me remettre à mon entraînement pour maîtriser un minimum de ces capacités flamboyantes que recelait ce répertoire et, quoi de mieux qu’un endroit humide pour avoir un peu de challenge ? D’autant plus qu’en ce temps-là, c’était l’automne et, il pleuvait fréquemment sur l’endroit. J’avais réussi à allumer un feu de camps bien que la pluie tombait raide et puissante sur le sol rocheux de la falaise. J’avais emprunté un livre à la bibliothèque. Il expliquait les signes Katons et leur assemblage avec des exemples types comme Hi hen’ban, les disques de feu. Je trouvais cette technique surprenante et, intéressante. De plus, auparavant j’avais montré des lacunes pour viser avec la bouche bien que m’étant durement entraîné. Peut-avais je plus de chance une fois l’acquisition de viser mieux.

Chien-tigre-chien-tigre-chat-chèvre-serpent

Une combinaison assez simple pour moi mais, qui se révéla peu payant. Un léger feu daigna se montrer mais, la pluie d’une intensité trop puissante m’empêchait de mettre en place le disque de feu. J’avais choisi personnellement l’endroit pour m’obliger à créer le disque malgré la difficulté. Je ne me décourageais donc aucunement, sachant pertinemment la tâche ardue que je m’étais mise en tête. Chaque jour, sous la pluie, je tentais en vain de faire apparaître le disque de feu. Au final, au bout de 4 jours, perdant patience et espoir (il fallait dire que je n’avais jamais eu beaucoup de mal avec le ninjutsu), j’y mettais trop de chakkra, créant durant une seconde un disque de flamme trop large, embrasant mes vêtements mouillés. Je me roulais dès lors dans le sol et, fatigué, je tombais dans les pommes. Je me réveillais chez Raoku, Kurotsuchi à mes côtés. J’avais une forte fièvre et, mes petites sœurs étaient donc venues habiter dans l’ancienne demeure d’Oonoki. Durant ma convalescence, je ressentais cette ignoble impression de n’être qu’un grain de poussière dans cet environnement hostile. C’est à ce moment-là que je me rappelai cet évènement tragique. J’avais eu tendance à oublier durant mon cursus de ninjas mes origines et, la terrible vérité « La vie ne tient qu’à un fil ». Je tentais dès lors de réfléchir à mon expérience. J’avais réussi à créer le disque de feu durant une seconde. Il avait été trop large. Il semblerait que pour attiser le feu, il fallait enclencher une quantité de chakkra important dès le début de la création de la technique et, non pas en continue. De la même manière qu’un catalyseur ou que de la poudre à canon, je devais attiser le feu en moi. J’avais de base la nature Katon. C’était bizarre qu’une nature aussi explosive aille de paire avec moi et, je ne pus m’empêcher de sourire dans mon lit. Une fois en état, je me relevais pour partir à nouveau à l’entraînement. Me re-estimant, je décidais ne pas retourner au serpent noir. Je n’étais pas encore prêt pour la pluie et, m’était surestimé. J’exécutais à nouveau la technique. Cette fois-ci, comme convenu, je mis une quantité astronomique dès le départ. J’arrêtais de suite la technique, j’en avais mis trop. Le disque avait trop d’ampleur et j’avais failli me brûler à nouveau. A partir de cet instant et le principe acquis, il me fallu 1 heure pour créer un disque de taille moyenne. Puis, il me fallu 30 minutes pour réussir à faire perdurer la technique. A partir de cet instant le plus dur était passé ; me semblait-il tout du moins.
Je partais au col du serpent noir pour réitérer la technique. J’avais beaucoup plus de mal dans cette ambiance humidifiant à utiliser ma technique. C’était très dur. Je n’y arrivais toujours pas alors que j’avais acquis le principe. Le problème ne semblait pas venir de ma quantité de chakkra. Il fallait croire que dans un endroit aussi humide je n’y arrivais pas. Je cherchais la réponse à ma question. Deux jours plus tard, alors que je m’étais résigné à partir, je fis tomber le livre de la bibliothèque à un chapitre intéressant : les signes et leur implication. Etudiant le glossaire de fond et en large, il me fallut des heures et, même des jours avant de trouver la solution à mon problème. J’avais beau être intelligent, je n’avais pas l’habitude de prendre autant de temps et, la fainéantise tout autant que la fatigue me prenait régulièrement. J’étais totalement contre-productif mais, au bout d’une semaine, les efforts partiels firent mouches sur la page 148.

Le tigre permettait d’insuffler et d’embraser le chakkra, l’agitant inconditionnellement. C’est pour cela qu’il est aussi présent dans les techniques Katon. Je tentais donc de placer un nouveau tigre dans la technique, la revisitant à ma sauce mais, je n’avais alors aucune connaissance sur les différentes combinaisons et les combos que cela pouvait donner.

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Le feu s’embrasa dans le disque et une explosion de flamme vînt à me frapper la tête. Je dus utiliser le shousen au plus vite pour me soigner puis, me reposer pour me remettre de mes efforts. Je tentais d’autres combinaisons à l’aveuglette, tentant de placer le tigre partout où je le pouvais.

La combinaison était courte et, ainsi à la fin de la journée, alors que je plaçais le tigre à la toute fin de ma technique, un disque flamboyant et parfait s’embrasait malgré le lieu peu propice où je me trouvais. J’étais fier de moi mais, fatigué.

Il ne me restait dès lors plus qu’à apprendre à lancer le disque. Le lendemain je retournais à Iwa no Kuni. Déjà Minos en ce temps-là me surveillait non-stop sans que je ne le repère. Je me demande vu le peu d’endroit pour s’abriter la nuit s’il ne m’avait pas maudit à cette époque.

Je m’étais arrêté dans une ville dénommé Periche. Elle était petite et concentré, au carrefour qui menait au col du serpent. Il y avait de nombreux pickpocket dans cette ville. Elle était le lieu de résidence de la plupart des mineurs et, forgerons. Il n’y avait aucune ville, juste des campements dans le serpent noir et, il était certains que pour certains, aller au travail faisait une petite trotte. Un chemin de fer avait été créé déjà à l’époque. Une fourgonnette amenait les mineurs à leur lieu de travail. L’avantage c’est que le charbon n’était pas dans le sol mais à même les côtes des falaises ce qui, évitait nombres d’accident que d’autre pays pouvaient avoir avec le charbon. Il y avait une grande route qui séparait la ville en deux et, rendait difficile d’accès les deux parties. En effet, la route était fréquemment traversé, rajouté à cela les fourgonnettes et l’unique train qui traversait le col noir (oh prouesse technologique de l’époque, surtout qu’il ne marchait qu’à moitié avec du charbon, l’embrasement se faisait régulièrement par des ninjas d’Iwa qui tournait en permanence). C’est dans cet endroit où je pus apprendre à utiliser Hi hen’ban alors que, j’avais prévu de la mettre en œuvre à Iwa no Kuni. Un pickpocket m’avait poussé. De son art, il m’avait subtilisé ma bourse. J’étais fou de rage et, pourchassait par le toit le voleur. Je l’avais finalement déniché au loin mais, je ne pouvais le rattraper. En conséquence, je décidais d’utiliser Hi hen’ban pour l’atteindre. Je lançais alors le disque de flamme qui le manqua de peu mais, le ralentissant alors un instant ce qui, en théorie m’aurait permis de gagner un peu de distance mais…. Je ne savais pas que le disque avait le même effet qu’un boomerang. Je failli me le prendre en pleine tête. Autant dire que j’avais perdu sa trace. J’étais fou de rage et, en plus, je n’avais pas lancé assez fort le boomerang. J’étais fauché… J’avais comme qui dirait « les boules » et, je maugréais des malédictions envers ce pickpocket. En plus, je ne pouvais pas m’attarder à la retrouver vu que je n’avais pas d’argent pour survivre. J’étais déjà bien épuisé par l’entraînement et, près de Periche, il y avait très peu de gibier….

Je pris tout de même la décision de faire payer aux pickpockets en général. Me postant en haut d’un immeuble, j’attendais la venu de l’un deux, épiant leur mouvement. Dès lors je poursuivais l’un d’entre eux et, le prit dans une ruelle, Diana à la gorge. La serpe reluisait d’un éclat puissant sous la gorge de la victime, prête à exécuter sa proie. Sous le coup de la peur, le pickpocket m’indiqua qu’il faisait partie d’un groupe.
Je pris la décision de l’accompagner jusqu’au dit groupe, à distance par précaution. Je ne voulais pas risquer d’être surpris et, voulant de plus perfectionner mon lancer avec Hi hen’ban, cette solution me paraissait la meilleur. En tous les cas, la chance me souriait car, comble de joie, le voleur était au rendez-vous. Je m’appliquais alors à envoyer le disque de feu sur l’assaillant mais, ce dernier toucha un jeune homme à côté. Ce dernier se roulait par terre pour éteindre le feu tandis que ma position était révélée. Je n’avais donc plus d’autre choix que de les rattraper. Tous s’enfuyaient en sachant que j’étais un ninjas. Bien entendu, le plus rapide d’entre eux était ce pickpocket. Sinon sa aurait été bien trop simple. Je rageais de ne réussir à la rattraper, surtout qu’il se servait de la foule comme bouclier. Excédé, je pris de la hauteur et, qu’importe la foule j’allais tenter un Hi hen’ban à nouveau. J’exécutais la technique. Un disque parfait apparut. Flamboyant et, résonnant avec mon regard tout aussi rouge, fixant avec précision et, concentration le fuyard. C’est l’une des rares fois où Minos apparut, pour tenter de m’arrêter mais, son hésitation à respecter à la lettre les consignes de Raoku l’avait empêché d’être à la hauteur et, il ne maîtrisa que trop tard. Le disque était lancé. Heureusement, il n’y eut aucun blessé. Le disque était passé de peu à côté du pickpocket. J’avais de nouveau manqué ma cible. En tous les cas c’est ce que je pensais mais, c’était sans compter l’effet boomerang : en plein tête !

Suite à l’évènement je récupérais ma bourse mais, bon joueur, je soignais le pickpocket avec le Shousen. Néanmoins, les brûlures l’ayant atteint sur la face entière, il fallut l’amener à l’hopital de Periche. Il n’irait surement pas en prison, il y avait trop de pickpocket mais, la frayeur que je lui avais infligé, l’avait, je l’espère calmer de ses ardeurs. Ses petits copains fonçaient alors sur moi pour se venger. Il n’avait décidemment pas vu mon acte de bonté. Je soupirai. L’homme était  une bête à reprendre constamment. Je fonçais sur le premier et, d’un tonneau digne des katas du vent j’arrivais dans son dos avant de lui occurer un coup dans la nuque et, de foncer sur les autres. Me penchant en avant, la foule s’étant écarté, je pris appui au dernier moment pour foncer sur la prochaine bête, le prenant aux jambes et, le faisant tomber par terre. Alors au-dessus de lui, je lui assénai un violent coup de poing puis, me relevait pour m’écarter. Deux autres venaient sur moi et, je ne voulais avoir aucune séquelle du combat. J’envoyais un Hi hen’ban sur le premier. Il le frôla à peine mais, assez pour embraser ses vêtements. Le second fut touché de plein fouet par le retour. Je n’avais plus assez de chakkra pour l’amener de même à l’hôpital. De toute façon, nous étions proches du lieu, des secours arriveraient d'ici sous peu.

Le disque de feu avait été parfaitement exécuté comme je le souhaitais. J’avais chopé la technique !