Ce matin-là, Je me promenais dans les rues de Kumo. La nuit était encore présente, et le village endormi. Je frappais les cailloux sur mon chemin pour passer le temps, et réfléchissais en regardant le ciel. Je repensais aux combats que j'avais pu effectuer, combats qui m'avait coûtés plusieurs fois un billet vers l'hôpital. Tout ça parce que je n'usais pas assez bien de mes scalpels de chakra. Je me limitais à des coups basiques alors que l'art du taijutsus permettait de réaliser des mouvements épiques ! Personnellement, je n’effectuais que des assauts latéraux, verticaux et en pointes. Ce n'est pas suffisant pour profiter pleinement de la puissance de cette technique. Les scalpels permettent de trancher violemment ce qui rentrent en contact avec ce dernier, mais si l'utilisateur n'arrive pas à toucher son adversaire, c'est évidemment inutile. Je décidais donc de partir en direction du dôjo de Kumo, lieu qui avait été instauré il y a peu. Il se trouvais à quelque minutes d'ici, je ne me pressais donc pas pour y aller, ce n'était pas le temps qui manquait. Les mains derrières la tête, un brin d'herbe dans la bouche, je me questionnais moi même. Quels mouvements allai-je être capable de maîtriser ? Est-ce que le fait que je ne sois pas spécialisé en taijutsus m'handicaperai beaucoup ? Des questions auxquelles j’espérai obtenir les réponses assez rapidement. Pour protéger le village, il fallait que je sois opérationnel dans tous les points ! Je m'arrêtai, devant ce beau et grand bâtiment qui était posé là, devant moi. Un style tout à fait unique, un style rappelant l'art du kenjutsus. Des portes de bois gravées de mots. Impossible de les lire dans la nuit. Je m'avançai lentement devant la serrure, et sorti la clef. Dès l'inauguration du bâtiment, j'avais pris soin d'aller voir le Kage pour lui demander un double des clefs. Ahah, malin le petit Jizo. De toutes façons, à part quelque mannequin et une dizaine d'épée sans intérêts, il n'y avait rien qui pourrait intéresser des éventuels voleurs. Je poussais la porte silencieusement, sans aucune précipitation. La main dans les poches, j'avançais vers le centre de la salle. Dans celle-ci, des mannequin y étaient positionnés. Je respirais un bon coup, sorti mes mains et activa la fameuse technique. La lumière que projetait la lune suffisait amplement à m'éclairer, et je commençais doucement. Des premiers coups basiques, en effectuant quelques sauts parfois, un lancer de kunaï pour contrer un assaut. Je créai des situations de danger pour y parer. Mais ce n'était pas chose facile, les pantins ne pouvait pas bouger de façons fluides, leur mécanisme autorisé uniquement les déplacements et le levé des bras et des jambes. Nous n'avions pas un système avancé, mais c'était déjà une chance de pouvoir utiliser ce dôjo. Je continuais d'asséner des coups aux faux-adversaires pour m'échauffer. Après une bonne vingtaine de minutes, je passais aux choses sérieuses. Dans tous les cas, je me débrouillais très bien dans la manipulation de ces armes, je ne vois pas pourquoi je n'irai pas chercher plus loin. Je montai sur un des murs du bâtiment, et sautai rapidement sur deux de ces mannequins pour effectuer une attaque croisée. Le mouvement était réussi, et j'atteignis le torse de chaque pantins. J'adorais ce mouvement, le chakra qui se dégageait des scalpels laissait des traces bleues derrière le passage de l'arme. Cette traînée de chakra formait une croix qui rappelait la forme d'un ciseaux. Je recommençais ce mouvement une dizaine de fois, histoire d'essayer d'améliorer ma précision, ma vitesse d’exécution de mes actions. Mon taijutsus c'était plutôt bien développé, mais je savais pertinemment que je ne ferai pas le poids face à un ninja spécialisé dans ce style de combat. Il n'y avait qu'à voir mes entraînement avec Jin pour savoir que je me ferai absolument humilié lors d'un combat au corps à corps. Cependant il suffit d'une erreur de la part de l'ennemi, et mes scalpels pourront endommager l'adversaire. De plus, si celui-ci ne possède pas une maîtrise du taijutsus développée, il n'y a aucune raison que je ne le batte pas ! Ces pensées me donnaient encore plus de volonté à m'entraîner. Je frappais violemment chacun des mannequins, essayant de plus en plus de combinaisons. Le temps passait, et la fatigue commençait à se faire ressentir. Ma réserve de chakra en avait prit un sacré coup, c'est pourquoi je décidais de m'arrêter là. Je reprendrai certainement l'entraînement un autre jour, mais à l'heure actuelle, je devais arrêter. C'est inutile de se vider de toute son énergie. Je rangeais la salle pour ne laisser aucune traces de mon passage, et me dirigeai vers les portes de la bâtisse. Kumo était réveillé, et les allées grouillaient de monde. Tout ce que je voulais, c'était m'installer dans un coin tranquille et isoler, pour y faire une bonne sieste...