Il y avait pas foule ce matin-là et rien ne portait à croire qu'il se déroulait ici une traque contre la panique et la destruction. Michiyo courrait et sautait de toit en toit pour revenir à ses premières découvertes tragiques. Elle pensait et tentait de deviner ce qui pouvait bien pousser un homme ou une femme à perpétrer ce genre d'acte. Qu'est ce qui dans la vie de quelqu'un peut le pousser à de telles extrémités ? Est-ce qu'il en voulait personnellement à l'hokage actuel ? Ou simplement à la hiérarchie en général ? Elle arriva enfin à son premier lieu qui était l'hôpital de Konoha, un périmètre discret était là et prouvait que les ANBU venaient d'arriver sur place. Elle y retrouva le genin qui l'avait suivi ainsi que deux ninja masqués, l'un deux se leva et s'approcha de la demoiselle. Le masque des ANBU était vraiment une barrière à la compréhension des actes de ninja qui les portes. Elle pensait qu'il allait lui dire de sortir de la zone, mais à son étonnement il lui tendait un petit paquet noir, une sorte de petite boite recouverte de velours sombre, elle le saisit et l'ouvrit. A l'intérieur se trouvait une oreillette ainsi qu'un micro intégré, son regard était interrogateur. La demoiselle aux cheveux ébène se saisit de l'équipement et le plaça correctement autour de son cou et dans son oreille.
Voilà, maintenant que vous êtes équipés partez à la recherche du coupable. Nous nous occupons de la protection du village. Dépêchez vous surtout, car l'équipe de déminage ne parviens pas à les désamorcer....La radio crépitait dans son oreille alors que la voix semblait venir de deux endroits différents. L'ANBU dressé devant elle était équipée de la même manière et sa voix lui parvenait en double. Michiyo était à présent en relation permanente avec les équipes qui tentait de déjouer les plans de l'ombre qui menaçait Konoha. Un hochement de tête bref et vif lui avait suffi pour acquiescer l'homme masqué devant elle. En quelques bonds elle s'était retrouvée sur la clôture massive qui protégeait le village caché de la feuille en son sein. La douce brise matinal s'était renforcé et soulevait la longue chevelure couleur nuit de la demoiselle. Cette dernière était en plein réflexion debout sur le rempart en bois. Ou pouvait bien se cacher ce scélérat ? D'où pourrait-il admirer ses méfaits ? Le regard flamboyant de la jeune femme survolait rapidement toute la cité à la recherche d'un point de vue en hauteur. Un point d'observation lui permettant d'apercevoir tout le village, suffisamment à l'écart pour ne pas être dérangé. Les secondes s'écoulaient telles des minutes et la solution se faisait toujours attendre. Soudain la réponse se fit éclatante, tellement logique que la demoiselle s'en était voulue de ne pas y avoir pensé plus tôt. La forêt de la mort, site d'examen n'était que peu fréquenté en dehors de ces périodes, mais il était tout de même proche de la ville.
Sa course fut aussi véloce qu'elle en était capable, ses pas étaient légers et rapide. Elle n'avait jamais pu imaginer que la distance était si courte et pouvais être couverte si rapidement. Mais le temps lui était compté, elle n'avait pas le droit de se perdre dans ses stupéfactions. Tout comme dans ses souvenirs ce fameux terrain n°44 était jalousement gardé. L'intégrité de ce site faisait toute la valeur des examen qui s'y déroulait, mais le secret des lieux avait sans nul doute était violé. Elle parcourut une longueur certaine du grillage, quand elle en aperçut une partie complètement éventrée. Voilà c'était ici qu'elle tenait sa preuve, Ici qu'elle était désormais certaine qu'elle était sur la bonne voie. Le trou n'était pas bien grand, l'auteur de la panique qui grondait silencieusement ne l'était pas non plus. Tandis qu'elle se faufilait entre les griffes à présent mise à nu du métal cisaillé, elle se dit intérieurement qu'il faudrait revoir l'intégralité de cette clôture. Sa course repris de plus belle en direction de la tour de la forêt de la mort. A mesure qu'elle s'enfonçait dans la forêt, le soleil disparaissait comme si la nuit étendait son voile éternellement ici. Une pénombre très intéressante à exploiter, la nuit effraie toujours peut importe la personne. En effet, c'est toujours dans ces moments précis que tous nos sens se mettent en alerte et captent le moindre détail. Elle chuchotait doucement, espérant sans doute une réponse de la nature ou bien du criminel.
Où te cache-tu ? Aller dis moi que t'es pas encore dans la tour ?
A l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement devant elle, la kunoishi continu sa progression dans la sombre forêt. Un bruit dans les buissons stoppa net son élan sur une branche d'arbre assez épaisse. Le regard vif, il ne lui faut que quelques secondes pour localiser la source de ce tintamarre. C'était un homme assez fluet qui semblait accrocher dans un buisson, était-il stupide ou était ce fait exprès ? Elle réfléchissait à comment elle pouvait gagner du temps, l'empêcher d'activer les bombes et lui dévoiler son secret de fabrication. Discrètement elle sortie un senbon de sa sacoche fixée dans son dos, puis saisit une clochette qu'elle gardait précieusement dans sa poche. Fixant l'une sur l'autre, elle attendit qu'il fasse un peu plus de bruit pour viser son sac à dos, n'étant qu'à une dizaine de mètres, elle fit mouche. Le pauvre bougre n'avait rien remarqué, maintenant elle avait un repère pour le retrouver. Sa stratégie reposerai comme à chaque fois sur les frayeurs de ses adversaires, ce sentiment confère d'énorme avantage, enfin du moins pour qui sait s'en servir. Dans un premier lieu elle vous paralyse, ensuite elle vous fait faire des choses, qu'avec votre raison entière vous jugeriez de totalement stupide. Et enfin pour les personnes les plus fragiles et les plus sensibles elle pourra les faire mourir. Le but de Michiyo en ce moment n'était que de le pousser à la déraison, pas de tuer.
Kasumi Juusha
Les signes avaient été bref et l'apparition presque immédiate, le bruit des fourrées en contre bas avait couvert les sons de sa technique. La fumée se dissipait peu à peu et laissait place à la forme de onze jeunes femmes à la chevelure ébène et le regard rubis. Toutes fixèrent l'intrus en souriant, prêtent à bondir comme une meute de loups sur du gibier. Le jeune homme était en train de jurer contre l'arbuste, coupable de son retard et des déchirures sur ses vêtements. Les mains jointes Michiyo attendait le moment opportun gardant son regard flamboyant rivé sur le corps fluet de sa future victime. Ses mains étaient rapides et les signes s'enchaînaient, le temps semblait s'être figé, alors qu'en pleine journée de chaleur un brouillard épais emplit la forêt. L'homme s'était arrêté et ne semblait plus bouger, car le son clair de la clochette fichée dans la doublure de son sac ne parvenait pas aux oreilles de la jeune kunoishi. Les clones de la demoiselle avait commencé à encerclé la cible, elle étaient aussi silencieuses que lui était muet. Un instant plombé par la stupeur, lourd d'interrogation et épais de signification, le coeur d'une biche aurai pu tout faire voler en éclat si le rempart métallique n'avait été présent. Cette technique avait été enseigné dans la tendre enfance par son paternel, elle lui rappelait son appartenance au pays de l'eau. Le brouillard de Kiri était connu pour camoufler des attaques et des meurtres rapides et discrets, aujourd'hui il serait là pour accentuer les sensations de sa proie.
Kirigakure
Tu n'as pas à être ici !.... Que fais tu ici ?....
Les phrases étaient dites par des clones différents, montrant à l'intrus qu'il était encerclé, lui faisant nettement comprendre qu'il était prisonnier. Les mots étaient répétés, rendant l'atmosphère plus lourde et plus étouffante. Toujours d'une origine différente, tant que l'homme ne bougeait pas augmentant au fur et à mesure le stress de ce dernier. La clochette vibrait doucement et tintait clairement à chaque fois qu'il se tournait vers la voix. Sa position était la même depuis tout à l'heure et ne semblait pas bouger. La respiration de son adversaire se fit plus haletante et plus bruyante alors que celle de la demoiselle était calme et silencieuse. L'ambiance faisait son effet, la panique arrivait et s'ancrait peu à peu dans le coeur et l'âme du poseur de bombes. Un des clones s'élança passant près de la position de l'ombre de Konoha l'effleurant part le fait. Il paniquait visiblement, mais contrôlait encore ses pulsions. Une autre des clones fit de même, touchant un peu plus l'homme au sac et le balet continua un long moment. Cela rendait le son métallique plus vif, plus sec et plus rapide, à l'image de l'agitation du jeune homme. Au bout de plusieurs effleurements de la part de ses clones, Michiyo s'élança en direction de la position de son interlocuteur toujours muet. Sa main passa sur la nuque de son adversaire offrant un contact de quelques secondes sur sa peau nue. Puis elle relia tous les points où se trouvait les illusions de sa technique kunai à la main, les blessures qu'elle leur infligea les firent exploser.
Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Je n'ai rien pour vous, mais je suis armé !
A mesure que la jeune combattante avançait et détruisait ses propres clones, la fumée grandissait dans son sillage, renforçant le brouillard déjà important. Dans sa course, certes rapide, la jeune femme repensait à toutes les images qui lui avaient été transmises grâce à ce contact rapide. Les informations psychiques de l'homme n'était pas très claire, mais cela suffirait pour l'utilisation qu'elle voulait en faire. La demoiselle se mit à rire en voyant son dernier clones se dédoubler dans opacité de sa technique. Elle n'avait pas emmené son tessen de fer avec elle, son arme fétiche, elle n'avait qu'un éventail classique, rien de plus. Elle le sortit lentement, alors qu'elle lâcha prise sur sa technique de camouflage. La tension chez l'individu était à son paroxysme, son regard était empli d'une frayeur intense et la surprise de toutes ces jeunes femmes autour de lui ne le rassurait guère. Michiyo s'approcha de son adversaire, mais resta à une distance raisonnable, elle souriant alors que les gestes du jeune homme était tremblant et hésitant. La peur transpirait de sa personne, mais il se murait dans le silence, il brandissait un kunai menaçant la demoiselle à l'éventail. Le rire qu'il déclencha se mit à résonner dans la forêt comme si tous les clones s'étaient mis à rire ensemble. Ces derniers disparaissaient à mesure que le temps filait, leur oeuvre s'achevait ici et maintenant. Seuls face à face ils se regardèrent un moment dans les yeux, se jaugeant pour une et priant certainement pour l'autre. L'issue était prévisible, inéluctable et trop facile, la kunoishi avait un avantage plus que certain, mais le sort de Konoha résidait à l'instant présent dans la tête de cet homme au regard terrorisé.
Armé ? oui je vois cela. La question serai plutôt es-tu capable de t'en servir ? Dis moi comment on désamorce tes bombes !
- Technique Utilisé:
