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 Yine Maeda (terminé)

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Yine Maeda
Suna No Chuunin
Suna No Chuunin
Yine Maeda

Messages : 76
Date d'inscription : 16/09/2013
Localisation : au dessous du ciel

Feuille Shinobi
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MessageSujet: Yine Maeda (terminé)   Yine Maeda (terminé) EmptyJeu 26 Sep - 19:32

Yine Maeda



"Nous ne faisons pas partis de leur Monde...pas plus qu'ils ne font partis de notre Univers."






Personnage

|- Age : [16 ans]
|- Surnom : [Aucun, son prénom est déjà bien assez court.]
|- Sexe : [F]
|- Village : [Suna]
|- Rang : [---]
|- Liens familiaux : [Aucun]

Joueur

|- Age : [16 ans]
|- Localisation : [Au dessous du ciel.]
|- Comment êtes-vous arrivé ici : [Grâce à une amie.]
|- Une note sur 10 : [8/10]
|- Vos Hobbies : [Lire, écrire, dessiner, le cinéma (Cinéphile power!!) et la musique]



"Rekishi" - Histoire


[Histoire : Connaissez-vous le clan Maeda ? Non. Vous ne le connaissez pas. Vous pas plus qu’un autre, bien moins que votre voisin et au moins tout autant que les morts qui gisent sous la terre. Oh ! Soyez rassuré en tout point car je ne mets pas là en cause votre connaissance de l’Histoire de ce monde, bien au contraire ! Cette simple question n’est là que pour me rassurez car je ne voudrais en aucun cas troubler vos acquis en la matière…Me rassurez de quoi dites-vous ? Du secret de sa sombre histoire bien entendu ! Il me serait aisé de terminer là, de poser un point final et de me sauver comme une voleuse, mais il me semble en avoir déjà trop dit !
Rôle de narrateur oblige, je n’ai guère d’autre choix que de vous narrer leur histoire. Sombre et triste histoire à vrai dire, et bien qu’elles soient monnaie courante dans ce monde, la leur n’a rien à envier à la noirceur d’une autre. Loin…bien loin de là…

1000 ans avant notre ère :

    Le clan Maeda n’était qu’une petite famille aux lignes du passé troubles et dont personne ne se souciait le moins du monde. Loin de leur déplaire, leur nature solitaire et renfermée appréciait pleinement cette tranquillité que rien ne semblait vouloir perturber… En ces temps de paix, Hanazura Maeda se tenait à la tête de cette maigre assemblée et pouvait se vanter d’être un homme de sagesse et d’honneur que chacun respectait comme cela lui était du.        

    Famille nomade, il était impossible de prédire quelle serait leur prochaine destination et peut leur importait, car ils vivaient de peu et ne nourrissaient pas le moindre dessein belliqueux. Lorsque la saison sèche se faisait trop insupportable, leur clan s’en allait chercher une colline isolée où s’établir vers le Nord, avant de s’en aller quérir de plus vert pâturages. Les ninjas qui le composaient ne faisaient étal de leur art que lors des veillées, pour égayer les plus jeunes qui riaient de leurs folles acrobaties et pas une seule fois, ils n’eurent à se défendre contre des ennemis… Inconnus du monde, qui diable aurait pu leur vouloir un moindre mal ?
Pourtant, il serait une vilaine erreur de les croire en harmonie total avec ce monde et de ne leur prêter que la faiblesse d’un petit groupe itinérant. Car tout au fond des plus profondes et des plus antiques mémoires, se cache un secret. Oh, des secrets… n’est-ce pas là le plus pitoyable des suspens ? Ce monde est bâti sur le secret.
     Il paraissait ainsi que depuis la nuit des temps, cette humble petite famille dont personne ne savait rien cachait un Kuchiyose… Dieu merci, les rares informations dont ont pouvaient avoir vent n’étaient que d’éhontées rumeurs sans le moindre fondement. Les Maeda n’étaient qu’un souvenir, une rumeur, une goutte d’encre au creux d’un torrent et un nuage dans le cœur d’une tempête.
Une fois encore, je me répugne à vous livrer son secret car je serais responsable de la rupture d’un mystère vieux de plusieurs siècles… Ne me regardez pas ainsi, je me garderais bien de m’arrêter là, je vous l’ai déjà dit. Prenez votre mal en patience, et écoutez-moi.
     Le rouleau sur lequel il était posé se trouvait terré sous une colline parmi tant d’autre, lieu égaré dans les mémoires et donc pas même le chef du clan n’avait plus la moindre idée. Il se disait sur les parchemins de légende que cette technique n’avait pas revu la lumière du jour depuis près de 400 ans. Si l’on avait su un jour s’en servir, ces temps lointain étaient révolus depuis maintes années et nul être vivant ne pouvait attester du potentiel de la chose. Si un Kuchiyose héréditaire pourrait vous sembler alléchant à première vue, il possédait quelques conditions précises. Il était écrit que ce pacte ne pouvait être passé que sous un nombre non négligeable de contraintes, peu engageantes. La première condition vous paraîtra sans doute peu encline à s’inquiéter mais pour les Maeda, elle devait bien être la pire de toute : l’être acceptant le lien se devait d’être exclusivement  féminin.
       
     Diable, ce n’est pas un bien grand mal, me direz-vous ! La gente féminine ne manque pas au sein des diverses familles… et pourtant ! Pour une raison que seul dieu connaissait, le clan ne donnait naissance qu’à des garçons et ce, depuis près de 356 ans ! Le moindre accouchement, la moindre grossesse était un signe de renouveau et d’espérance…souvent soldé malheureusement par la naissance d’un enfant de sexe fort. Peu à peu, le clan Maeda se dispersait et se fondait ailleurs, vers d’autres rivages, ayant perdu tout espoir de redonner un semblant de vie à un peuple vieillissant.
     
      Cette malédiction avait frappé un jour, un jour si lointain qu’aucune mémoire n’en avait plus le souvenir. Fut ce temps où le Kuchiyose des Maeda se transmettait à chaque petite fille au jour de sa naissance. Avant que la chose ne se raréfie, cela était une chose courante que le clan gardait jalousement et dont il ne faisait jamais étalage. L’héritage de cette technique n’était pas à considérer comme une arme, bien que cela soit sa fonction principale. De nature solitaire et largement pacifique, ce n’était qu’un don que l’on transmettait pour que l’on n’oubli pas leur racines et ce qui les unissaient tous. Lorsque les petites filles se refusèrent à venir au monde, l’on oublia peu à peu cette technique, qui finit par se coucher docilement sur les rouleaux de légende.

     Mais un jour, alors que l’automne déposait ses couleurs de rubis et d’or sur les forêts et les plaines, alors que les nuages voguaient vers le lointain avec paresse, un cri brisa soudain ce délicat silence. Un cri suivit par d’autres, encore et encore… Bientôt, un nouveau hurlement résonna plus fort que tous les autres. Un hurlement promesse de renouveau, un cri à la vie et à la lumière, un appel vers le ciel et une promesse idyllique ! Partout sur la colline, on criait :

- « Une enfant à vu le jour ! Une enfant à vu le jour ! »

Heureuse nouvelle en vérité sachant que depuis plusieurs décennies, le clan s’en allait dépérissant car ses membres vieillissaient sans procréer.

- Kuzumi à mis au monde une petite fille ! Kuzumi est mère d’un nouvel espoir !

L’on pouvait entendre à dix lieus les cris d’allégresse du clan et jamais l’automne ne vit plus grande joie que ce jour là. Joie de bien courte durée.
Kazumi mourut après avoir mis au monde l’enfant de l’espoir.

     Le soir même, il fut organisé une célébration mortuaire autour du corps de la nouvelle mère et on l’enterra à l’endroit même où elle venait de donner la vie. L’enfant fut nommée Kuzumi.
Belle histoire à vraie dire… rien de triste n’est-ce pas ? Oh ! Que cela aurait été beau… il m’aurait tant plus vous dire que le clan prospéra jusqu’à nos jours, qu’Yine serait né au sein d’une petite famille discrète et aimante et que ce Kuchiyose n’aurait été qu’un souvenir encore plus lointain qu’il y a 10 000 ans. Je déteste nourrir des espoirs puérils ! Cette idyllique version aurait pu voir le jour sans encombres, sans un grain de sable, un minuscule petit grain de sable plus dur qu’un diamant et qui se plu à perturber ce doux rouage innocent par pure vanité !

     Hokuzo Maeda était un petit homme au visage si laid que l’eau même semblait répugner à refléter son visage et se troublait lorsqu’il s’y penchait. Ses jambes courtaudes et son ventre bedonnant, engoncé dans des vêtements trop serrés, lui donnait l’aspect d’un nain grotesque que les enfants se plaisaient à chahuter. Lorsqu’il souriait, chose très rare et très redoutée par ailleurs, les moucherons de passage se collaient à ses dents suintantes comme sur du caramel. Peut-être était-ce par un quelqu’onc assouvissement personnel, nul ne le su jamais, mais la nuit qui suivit la naissance de l’enfant du miracle, une sombre idée naquit dans sa tête. Oh, ce n’était pas une idée bien méchante au début, juste une simple petite farce, histoire de rappeler au clan son existence… Il pourrait aller cacher le bébé quelque part aux alentours du village et crier au voleur, ramener l’enfant saine et sauve et se sentir acclamé… Ou alors, abandonner le bébé dans la colline et laisser le village en proie à la panique…ou bien encore…
Non. Ce n’était pas assez. Il fallait quelque chose de plus grand, de plus fort, de plus…de plus puissant ! Hokuzo Maeda, bien que laid, n’était pas stupide ! Enfant, il avait lui aussi parcouru les parchemins de légende et les manuscrits des anciens… Il connaissait lui aussi les rumeurs aguichantes que l’on portait à ce fameux Kuchiyose. Il connaissait les conditions, les contraintes par cœur, tout ! Ce rêve le poursuivait, lui collait à la peau et il se prenait à désespérer parfois ne pas être né femme ! Et si, et si…et pourquoi pas ? Dans ce clan où il ne se passait jamais rien, il n’y voyait aucun mal à bousculer un peu les choses... Personne ne prêtait attention à ces légendes et même les enfants se plaisaient plus à grimper aux arbres qu’à lire et écrire.
Grand bien leur fasse.

     Lorsque la pleine lune atteignit son paroxysme, il pénétra avec toute la douceur dont il était capable dans la plus grande tente du village. Couchée près d’une vieille nourrice qui avait donné plus que de raison le lait de son sein, la petite Kazumi dormait à poings fermés. Hokuzo la prit avec une grande délicatesse contre lui et ressortit de la tente à pas de velours, s’enfonçant dans l’obscurité.
Tout en trottinant à travers les collines, il récitait les contraintes et conditions à remplir pour former un pacte :

- « L’enfant doit être exclusivement féminin et devra être né au cours de l’automne. Sa mère mourra de l’accouchement et l’enfant devra rester près de son corps pour une durée de 2h. Si un pacte est conclu, il sera ancré à jamais dans le corps de l’enfant et elle ne pourra s’en défaire à moins d’y perdre la vie. Pour conclure le pacte, déroulez le rouleau d’invocation et déposez-y une goutte du sang de l’enfant, prélevée à son indexe droit. Formez les signes de l’invocation et placez l’enfant sur le ventre au centre du rouleau. Attendez que le Kuchiyose se manifeste  puis retirez l’enfant du rouleau. »
     
    Jusque là, tout concordait et Hokuzo ne se faisait aucun mouron. Il ne connaissait pas l’emplacement exact du rouleau, mais l’étude des légendes lui avait donné quelques maigres indices dont il comptait bien tirer profit. Quant aux contraintes, il n’y avait jamais accordé une très vive attention ! Après tout, ce pacte ne le concernait pas, seul l’enfant devrait assumer cette responsabilité !

Le Kuchiyose du clan Maeda consistait donc en une invocation que l’on appelle Sokuryokudo ou «Mort fauve». Il aurait pour forme un Milan roux, d’où son surnom, et attaquerait de manière imprévisible. On racontait qu’il pouvait atteindre la vitesse de la foudre, bien que cela ne fût jamais prouvé ! L’on disait qu’il nécessitait une quantité non négligeable de chacra qu’il prélevait à son invocateur et que sa puissance résidait dans la quantité et la qualité absorbée. Aussi, sa force variait en fonction de l’invocateur, empêchant toute statistique fiable.
     
     Il fallut trois jours et trois nuits pour permettre à Hokuzo de découvrir le rouleau de la légende, l’enfant affamée aux limites de l’agonie entre les bras. Une fois le pacte conclut, Hokuzo, ivre d’une nouvelle puissance, disparut avec l’enfant, sans jamais plus revenir parmi les siens. Privé de son dernier espoir, le clan des Maeda disparaissait chaque années un peu plus et les maintes et longues recherches de l’enfant n’aboutirent qu’à plus de larmes. On n’entendit jamais plus parler d’Hokuzo et de la petite Kazumi et le rouleau fut ré-enterré sous la colline dont seul les Maeda connaissait à présent l’existence.

Ils étaient voués à disparaître.

     Hanazura scinda alors le clan en dix petits groupes qui s’éparpillèrent à travers le monde, abandonnant au fur et à mesure leur nom. Seuls quelques membres perdurèrent non sans mal leur maigre histoire au travers du temps, soucieux de laisser sur la feuille blanche du monde quelques bavures d’encre dans un coin écorné.







16 ans avant nos jours :

     Dissoute depuis bien longtemps déjà, la « famille » des Maeda n’existait plus. Symbole d’itinérance et de solitude, les descendants préféraient taire leurs origines et se reconvertissaient dans de petits commerces sans histoire.

     Wakatabe Maeda était un jeune pêcheur, marié à la jeune Shinoi depuis 1 an révolu. Ils vivaient dans une cabane en bord de mer et vivaient de leur commerce d’huitres, adorable couple aux visages frais et souriants. Plus d’un admirateur s’attardait sur la beauté de la chevelure blanche et brillante de la jeune femme, et nombre de jeunes filles solitaires se perdaient dans les prunelles d’or du séduisant fiancé. Leur bonheur installé, Wakatabe s’était refusé à livrer à son épouse l’histoire que portait son nom et rien ne semblait vouloir ébranler sa résolution. Il ne souhaitait en aucun cas élever un enfant qui finirait l’arme au poing, se battre contre d’autres nations, et rêvait d’une paisible vision au large, sa fille sur les genoux à contempler l’océan.  Plus rien ne comptait d’autre que son mariage en bonne pente et son gentil commerce du bord de mer.

   Oui, le jeune couple avait une petite fille, née sous l’automne il y a quelques jours de cela. C’était un petit poupon adorable aux grands yeux dorés et à la peau lisse. Sur sa petite tête toute rose, s’élançaient quelques touffes de cheveux blancs. Ils la nommèrent Kykyo.

Mais la charmante Shinoi, elle, était loin d’être une petite bécasse et si les rivages salés la fascinaient, la généalogie de son mari l’intriguait au plus haut point. Oh ! Elle avait bien tenté de lui tirer quelques vers du nez mais le jeune homme s’obstinait et détournait sans cesse avec une vive habilité la conversation, jusqu’à ce que sa chère et tendre se perde dans le fil dans autre sujet.

« C’est sans importance, de toute manière » finissait-il comme toujours, en haussant vaguement les épaules, à la manière d’un homme qui n’avait retenu que le moins palpitant d’une mauvaise blague.

    Il m’aurait plu à moi aussi que l’obstination de Watanabe porte ses fruits et que la jolie Shinoi, de guerre lasse, abandonne ces vaines querelles. Il m’aurait plu d’ailleurs que beaucoup de choses diffèrent dans cette histoires et que maints évènements ne se soient pas passés ainsi. Seulement voilà, je ne suis maître d’aucun destin et mon rôle se résume seulement à vous raconter ce qu’il s’est passé.

    Comme chacun le sait, femme qui veut peut et Shinoi voulait plus que tout faire céder les remparts de son cher et tendre. Non pas par pure vanité ou pour une quelqu’onc position dominatrice au sein du couple, mais pour une simple, brûlante et dévorante curiosité. Là était bien un déplorable trait de caractère. Il aurait mieux valut qu’elle reste en bien sage position de femme discrète et tranquille, sans histoires.
     Un soir, alors que Watanabe rentrait de sa pêche journalière, la jeune femme prépara du saké fort à foison et concocta un repas de fête qu’elle servit à son époux le soir venu. Devant sa mine perplexe, Shinoi minauda, faussement rougissante et prétexta vouloir offrir à son amour le réconfort qu’il méritait après une dure journée de labeur. Quelque peu naïf et surement harassé par sa journée, le jeune homme se laissa nourrir, câliner et bu bien plus que de raison, l’amenant dans un état second proche de l’hébétude. Ce ne fut que lorsque la nuit avait déjà largement avancée sa course dans le ciel que la rusée fit lentement glisser la conversation qu’ils tenaient jusqu’à présent, sur les racines familiales du pêcheur.

« Rooh…Chérie…On en a déjà parlé non ? »

Prenant un minois froissé et faussement triste, la jeune femme tripota doucement un morceau de bois qui traînait là et s’apitoyait :

« Oh mon amour…Ne me voue-tu donc aucune confiance ? C’est un moindre désir que de mieux te connaître. »

Bien embêté et aveuglé par les vapeurs de saké qui lui obstruait l’esprit, Watanabe sentait ses défenses glisser sur la pente dangereuse des révélations et tentait de garder un esprit lucide.

« Non ma chérie…je ne peux pas c’est trop…c’est trooop… »
- Trop quoi ? demanda innocemment Shinoi.
- Troooop….trop secret…Et tu sais…*burp*…je suis un peu fatigué…et puis bon…

    Mais Shinoi ne le lâcha pas si facilement et à force de cajoleries, de saké et de quelques larmes habilement simulées, elle obtint ce qu’elle voulait.

Tout. Toute l’histoire.

   Le lendemain matin, alors que les aurores peignaient encore le ciel de rose et de violet, Shinoi prit sa petite fille sur son dos et, laissant son mari purger une féroce gueule de bois, prétexta une promenade. Peu méfiant, le jeune homme se contenta d’un borborygme du fond du Fûton et les salua d’un vague geste du bras.
   Bien entendu, Shinoi ne revint pas le soir et, s’armant de courage, traversa la côte et s’enfonça dans la direction involontairement indiquée par son mari. Tout en marchant, elle ruminait ses pensées :

« Gâcher un don si précieux pour quelques misérables coquillages… mon homme est complètement fou ! Nous tenons là de quoi redorer un peu son nom ! Quel mal pourrait-il trouver à cela ? »
     
      Pendant tout ce temps là, s’étant remis vers le début d’après-midi, Watanabe avait alerté tout le village et ratissait les environs des heures durant. La soirée lui revint d’un seul coup en mémoire et, se maudissant intérieurement, il bondit à la poursuite de sa femme, loin du rivage, vers les collines boisées. Il savait qu’il faudrait une semaine à la jeune femme pour y parvenir avec l’enfant. En se hâtant, peut-être la rattraperait-il à temps, avant qu’elle ne commette l’irréparable…Il ne voulait pas que son enfant devienne ninja ! Jamais ! Cela avait apporté trop de malheur sur son nom.
   Il était trop tard.

Watanabe n’avait pas compté sur le soutien de caravaniers itinérant qui, prit de pitié pour la jeune mère, lui avait fait gagner près de quatre jours de marche, permettant ainsi à la jeune femme d’accomplir ce qu’elle désirait. Lorsqu’elle revint au village, son enfant dans les bras, elle fut accueillie par de terribles vociférations et par les cris désespérés de son époux.

« NE T’AVAIS-JE DONC PAS MISE EN GARDE ? NOTRE FILLE EST PERDUE PAR TA FAUTE !! JE PREFERE ENCORE LA TUER QUE DE LA VOIR PRENDRE LES ARMES CONTRES LES GRANDES NATIONS !! »

Révoltée, Shinoi serra l’enfant contre elle et protesta vivement :

« Ah ! Mais n’est-ce pas toi qui m’as livré ton lourd secret ? En quoi t’y ai-je forcé ?! Notre famille va pouvoir se démarquer quelque peu de cette bande de crasseux ! En quoi est-ce un méfait que de vouloir te faire honneur ?! »
- Tu aurais fait de moi le plus heureux des hommes si tu n’avais pas maudit notre fille ! Par ta faute, elle est condamnée à se battre ! Elle deviendra ninja et cela, je le refuse plus que tout ! Ce n’est encore qu’un nourrisson et nous aurons d’autres enfants ! Jette là au fond de la mer et n’en parlons plus ! Je te donnerais un autre bébé !

Horrifiée, la jeune femme serra un peu plus le bébé contre elle, qui émit un cri sourd de protestation.

« Jamais je ne tuerais mon bébé !! Tu es un monstre ! »
- Si tu garde ce bébé, je te renie ! Disparaît ! je ne veux pas d’une enfant maudite dans ma famille, pas plus que d’une femme qui ne recherche que la gloire ! »

    Ces mots scellèrent l’histoire, sans que personne ne le sache jamais. Deux ans plus tard, bannie de son village et rongée par la colère, Shinoi mourut dans le désert, laissant sa fille de 2 ans seule au milieu des dunes et du roc.


11 ans avant nos jours :
         
    Recueillie deux jours plus tard, aux limites de la mort par un couple de voyageur, Kykyo se trouva ainsi confiée au village de Suna. Malheureusement, le Kaekage régnant en ces temps ne vit en elle qu’une bouche de plus à nourrir et une bâtarde idiote, bien que les compétences de la jeune fille surpassent celles de la plupart des shinobis du coin. On lui donna le nom d’Yine et ce dernier resta comme celui qu’elle avait toujours eu.
     
    « Dormir » devenait « nuits blanches à courir », « Manger » se transformait en « survie » et « Vivre » prenait la forme d’un long cauchemar dont on ne se réveille jamais, ou les membres brisés par la chute au bas du lit. Malgré son jeune âge, les villageois la traitaient comme on pouvait tolérer un chien dangereux que l’on n’ose trop approcher et personne ne s’abaissait à lui adresser la parole. Fille bâtarde dont on ne savait rien, le monde autour d’elle ne trouvait aucune utilité à engager la conversation. De par cela, elle conclut qu’il ne fallait jamais rien dire aux autres et que le secret était la plus grande des forces.
    Jamais un mot tendre, jamais un geste amical…le sens du mot « enfance » avait pris une tournure abominable. Sur cette éducation de pierre et de fer, la jeune fille se bâtit un rempart aux allures infranchissables et coupa tout contact avec le monde qui l’entourait, s’armant d’une patience terrifiante en l’attente d’une âme plus compréhensible.  Le soir, ses pupilles variaient entre le rouge sang et l’émeraude profond…

Il n’y avait plus qu’elle. Les ordres. L’entraînement. Le silence.

Effroyable et douloureux silence.

    Que dire de plus…voyons…Ah ! Elle détestait l’académie ninja. Non pas que les professeurs soient mauvais, ennuyeux ou que les élèves se moquent de son apparence singulière (peu lui importait de toute façon), mais rester enfermée dans une salle de classe à réciter de stupides formules la crispait au plus au point et plus d’une fois, on l’avait vu sauter par une fenêtre ouverte en pleine heure de cours. Les professeurs se méfiaient d’elle de par son mutisme exacerbé, largement plus inquiétant que les bavardages incessants des plus jeunes. Malgré leurs nombreuses interrogations, Yine restait une élève brillante, renfermée sur elle-même et peu ouverte aux discussions de groupes organisées.
      Plus d’une fois, elle avait subit les violentes remontrances du Kazekage qui lui enjoignait vivement une meilleure attitude en cours mais la jeune fille ne pouvait s’empêcher de détester cet attroupement de gamins qui ne connaissaient rien à la vie. Aussi, peu d’enfants se souciaient d’elle, ce qui n’était pas pour lui déplaire et les quelques groupes plus hardis avaient vite renoncé à lui attribuer le rôle de souffre-douleur.

    Elle avait brillamment passé son examen Genin sous le regard envieux des aspirants ninjas de sa classe qui la considérait comme une bâtarde arrogante, sans famille à revendiquer ni nom à défendre. On lui avait attribué une équipe mais bien vite, les membres de cette dernière avaient tourné le dos à la jeune fille et s’était plaints de son absence total de dialogue. Elle s’était donc retrouvée seule.

Grand bien fasse à ces stupides gamins.

Elle les détestait.

3 ans avant nos jours :

   Au jour de ses 13 ans, un évènement se produisit. Oh ! Non pas que l’on se soit rappelé de son anniversaire, nul n’en avait cure et elle-même n’en connaissait pas la date ! Non…c’était quelque chose d’un peu spécial, d’un peu…comment m’exprimer…différent.

    Comme chaque jour de chaque mois, Yine s’entraînait légèrement à l’écart du village, forgeant par là son corps déjà endurci et assoupli par de longues années de pratique intensives. Méthodiquement, elle s’efforçait d’utiliser une quantité minime de chacra afin de ne pas épuiser ses forces de manière inutile…Ils avaient la fâcheuse manie de l’envoyer en mission un peu trop souvent à son goût. Par maintes reprises, elle avait tenté de recourir à la puissance de ce fameux Kuchiyose…mais sans quelqu’un pour lui apporter un tant soit peu d’aide (elle était souvent mise à l’écart par les professeurs), elle ne parvenait pas à l’invoquer plus de quelques secondes. Autrement dit, l’utilité de sa technique frôlait le zéro absolue. De par cela, elle n’avait jamais eu la réelle occasion de s’entretenir un tant soit peu avec son invocation et le déplorait sincèrement.
Dieu merci, le Kyudaime Kazekage était très loin de la cruauté de celui qu’elle avait connu jadis et ne la considérait pas comme un objet dont on pouvait disposer jusqu’aux limites de l’épuisement.
       
     Au bout de quelques heures à s’acharner férocement sur un poteau qui n’avait rien fait de mal, elle s’affala mollement contre un rocher en biais de son coin d’entraînement pour souffler. Devant elle s’étendait la délicate étendue sablonneuse aux contours sinueux et au relief plus changeant que le caractère d’une femme. En cette heure de midi, le disque solaire dardait ses rayons brûlants sur chaque grain des dunes et semblait prêt à roussir les chairs des malheureux égarés. Le ciel d’un bleu translucide donnait l’impression de se faire miroir et n’en reflétait le soleil que plus fort. L’air lourd pesait sur les épaules de la jeune fille comme d’énormes sacs de pierre et l’écrasaient un peu plus vers le sol. Près de sa main, un énorme scorpion noir s’attarda, danger qu’elle chassa négligemment d’un revers de la main. Jetant un regard en arrière, elle étudia l’entrée du village, à quelques mètres seulement. Dieu qu’elle la haïssait, pourtant autant qu’elle l’aimait. Les falaises ocres lui renvoyaient sans cesse la couleur du sang sur le visage de par son ombre, et les silhouettes des bâtisses plus loin gondolaient sous l’effet de la chaleur…Elles semblaient presque rire et se moquer d’elle.
 
      Se détournant de cette vision, elle reporta son attention vers le ciel. Un point noir flouté au loin attira son regard et elle y porta une attention immédiatement accrue. Au bout de quelques longues minutes, elle du se frotter les yeux car les taches de lumière l’aveuglaient plus que de raison. Reportant bien vite ses yeux sur la petite chose qui se rapprochait, elle se leva et avança lentement, la main en visière. Peu de temps après, un cri aigüe lui perça les oreilles. Elle eut un petit rire amusé et laissant sa main retomber, fit demi-tour vers le village. Un simple rapace. Rien de plus.

Yine s’apprêtait à franchir l’entrée lorsqu’un sifflement joyeux la stoppa net, l’enjoignant à lever les yeux. Là, une silhouette féline la fixait de ses prunelles ambrées, tout en lui faisant de grands signes de la main. Plissant les paupières, la jeune fille devina un jeune garçon de son âge…peut-être un an de plus, qui la regardait en souriant. Elle cracha par terre et, se détournant, continua sa route.
    Yine trottina vivement jusqu’au village vers le bâtiment principal, où elle faisait son rapport habituel au Kazekage.

   D’une voix monotone, elle énumérait ses phases d’entraînement et citait ses objectifs en cours. Après cela, elle recevait de quoi payer un repas et se coulait comme une ombre jusqu’aux abords du village. Là, construite à flanc de falaises, une petite maison austère mais ombrée semblait s’accrocher sur des griffes instables, comme s’agrippant pour ne pas tomber au plus bas. A l’intérieur, un simple Fûton aux coutures élimées par le temps et une petite table basse recouverte d’un tissu soyeux. Dans un petit vaisselier tout écorché, l’on pouvait dénicher un service à thé ancien à la faïence grattée, ainsi que quelques baguettes de bois. Un petit bol en argile peinte et un minuscule réchaud de métal lourd complétaient ce sévère tableau, qui rappelait pourtant à Yine combien les biens étaient précieux. Comme à son habitude, elle jeta une poignée de riz dans de l’eau bouillante et déjeuna frugalement, laissant le calme de la pièce l’envahir.
L’après midi encore, elle s’entraîna. A la manière d’une seconde peau, la sueur de l’entraînement lui collait l’épiderme et elle s’était faite à cette sensation de douleur qui lui tiraillait les muscles. La charmeuse silhouette avait disparut.

« Un mirage à tout les coups…je devrais boire plus souvent ! » avait résonné la jeune fille.

    Lorsque la nuit vint enfin, elle se retira sans un bruit du coin d’entraînement et d’un pas leste, sautilla vers les falaises. Habituée depuis de longues dates, elle affermit quelques prises et grimpa sur un petit sentier mi-aménagé jusqu’au sommet de la plus haute falaise, ceignant le village. De là-haut, tableau mystique et irréel, la jeune fille se complaisait à admirer la lune s’étirer à l’horizon avant d’entamer son ascension jusqu’au firmament. Elle commença à chanter :
Regarde la lune, enfant de l’obscurité,
Ne vois-tu pas l’ombre qui s’étend sur le désert…
Dans ses griffes sombres, toutes de froid et de colère
Avalant les dunes qui se coulent, inanimées.
Regarde la lune, enfant de l’obscurité,
Caresse du doigt son visage de porcelaine,
Dieu qu’elle te déteste et pourtant, dieu que tu l’aimes…
Ronde face brillante, qui rit de te tourmenter.  


   2h passèrent. Statue de pierre, Yine n’avait quasiment pas remuée, si ce n’était pour changer légèrement une position qui devenait trop inconfortable, à mesure que les heures filaient. Un froissement au dessus de sa tête la fit lancer sa jambe en arrière et cambrer le dos en position de défense, tendue comme un arc. Un petit rire lui parvint aux oreilles et une voix douce et chaude l’enveloppa :

« Ola ola ! Du calme…je ne suis pas dangereux tu sais ! Rentre donc tes griffes ! »

   Yine fit volte-face pour se retrouver nez à nez avec le jeune homme du matin qui la regardait, assis en tailleur, les bras croisés, un air amusé sur le visage. Dans la pénombre nocturne, ses yeux avaient pris la couleur de l’onyx. Magnétique. Se détournant une fois de plus, elle retourna à la contemplation du village, priant silencieusement que le garçon la laisse tranquille. Niet.

Ce dernier poussa même le vice à s’installer près d’elle, comme si de rien n’était.

« C’est beau hein ? J’aime bien aussi regarder le village la nuit. Tu vois le bâtiment là-bas ? C’est ma maison ! Elle n’est pas très grande mais elle est sympa et il y a une vue admirable sur les falaises ! Tu savais que… »

Dieu du ciel ! Et en plus il avait la langue fichtrement bien pendu ! Yine serra des poings et grinça des dents, mauvaise :

« Fiche le camp ! »

Le jeune garçon la regarda plus attentivement encore et lâcha dans un sourire :

« Tu es vraiment une personne étrange. Pourquoi les gens se méfient-ils de toi ? Tu es jolie et tu n’as pas l’air méchante ! Pourquoi on ne voit jamais tes parents ?
- Mes quoi ?

Ces mots pétrifièrent le jeune garçon qui se tortilla nerveusement les mains, en fixant un point invisible sur le sol. Au bout de quelques secondes, il se tourna à nouveau vers elle, l’air grave :

« Je m’appelle Ryuyk Michigaki. Et toi ? »

   Le silence seul lui répondit. A ses côté, le vide était balayé par un vent délicat, soulevant la poussière ocre et effaçant la trace de la présence qui se tenait ici quelques secondes plus tôt. Ryuk secoua la tête avec un petit sourire amusé :

« Drôle de fille… »

De nos jours :

     A l’âge de maintenant 16 ans, Yine n’avait pas changé, si ce n’était de par sa force et par quelques centimètres. A présent mieux intégrée dans le village de Suna, elle se complaisait à flâner dans les ruelles, saluant de ça de là l’un ou l’autre passant qui lui rendait son geste timidement. Si la vie lui paraissait à présent plus simple, rien ne la dispensait pour autant de ses nombreuses missions et entraînements, dont elle ne refusait jamais l’assignation. Elle ne s’en plaignait pas et trouvait parfois un quelque réconfort dans ces ordres précipités qui lui donnaient, l’espace d’un instant, la fugace impression d’avoir un but, aussi éphémère soit-il.
     Elle s’était finalement découverte une affinité avec le Futon, chose quelle maîtrisait avec une habilité extraordinaire… ! Fort heureusement pour elle, son entraînement visant à améliorer son Kuchiyose porta finalement quelques fruits, lui permettant de recourir à ce dernier lors de situations plus périlleuses que la normale. Grace au ciel, ces dernières étaient rares, lui offrant l’occasion d’économiser un maximum de chacra pour le reste de ses travaux.
       
    Que dire d’autre…diable ! Punissez-moi de suite, j’ai omis un détail d’une importance cruciale ! Je vous avais mentionné tantôt la solitude de la jeune fille et l’absence totale d’amis qui pesait parfois sur ses minces épaules. Il s’avéra qu’au fil du temps, Ryuk Michigaki, jeune ninja de son état, se soit intéressé de plus près à l’étrange demoiselle qui déambulait en fantôme dans les rues de son village. Malgré le dédain absolu qu’elle lui avait tout d’abord porté (ainsi que quelques coups bien placés), la bourrique s’était farouchement accrochée et avait finalement réussi à lui arracher quelques bribes de conversation. Oh ! Ce n’était pas un garçon stupide et il avait bien vite compris que supporter quelqu’un collé à ses basques toutes la journée déplairait au plus haut point à Yine. Aussi, se contentait-il de quelques visites, d’un geste amical, d’un bol de thé sur les dunes et de quelques heures d’entraînement communes. Possédant une affinité au Katon, c’était un jeune homme pour le moins…brûlant. Parfait antagoniste à la jeune fille, il possédait un caractère joyeux, voir enflammé et un sourire ravageur à faire rougir une Haburame. Ses prunelles pain d’épice pétillaient d’une malice enfantine, bien qu’elles sachent tourner à l’orage lorsque le besoin s’en faisait sentir. La tête du jeune homme était surplombée d’une touffe ébouriffée de cheveux ocre sang qui accentuaient la pâleur extrême de sa peau. Chose pour le moins étrange venant d’un fils du désert, accordez-le-moi. Son humeur désarmante et ses farces innocentes ne l’empêchait pas d’être un excellent shinobi, titre qu’il s’amusait à revendiquer devant Yine pour lui faire rosir les joues de frustration. Maîtriser le Futon n’était tout de même pas une chose si aisée…
     
     Si Yine s’était montrée particulièrement fermée à cette complicité, Ryuk l’avait immédiatement adorée et faisait des pieds et des mains pour la faire sourire, chose rare qu’il cherchait par-dessus tout ! La jeune fille parlait peu avec le garçon mais passait beaucoup de temps à l’écouter, les yeux et les oreilles grandes ouvertes à toutes les histoires qu’il connaissait. Prudent, le jeune shinobi ne la touchait jamais directement mais la taquinait avec différentes tiges de paille avec lesquelles il la chatouillait jusqu’à ce qu’elle implore sa pitié. Il s’était même permit de lui donner une date de naissance, lorsqu’elle lui avait avoué ne pas en avoir et ignorer la signification du mot « anniversaire »...Ryuk avait rit aux larmes et de sa voix chaude et joyeuse avait déclaré, en prenant une pose mi-solennelle mi-grotesque :

« Eh ben dans ce cas, je décide qu’aujourd’hui est ton anniversaire ! Qu’est-ce que tu en dis ?
- Je n’en dis rien…c’est stupide… »

Ryuk prit une moue attristée qui serra le cœur de la jeune fille. Il tortillait ses mains, un air déçu déformant les traits habituellement malicieux de son beau visage. Yine soupira et reprit en articulant lentement ses mots, comme hésitante :

« Bon…ce n’est pas stupide…désolé. On va dire que c’est aujourd’hui…D’accord ? »

Un sourire vint instantanément illuminer les traits du jeune ninja qui battit des mains, l’air ravi et lui sauta dans les bras en la serrant très fort.

« BONNE ANNIVERSAIRE YINE-CHAN !! »

Pour ce câlin improvisé, il se ramassa la plus énorme beigne de toute sa vie.
      Bien qu’elle ne l’ait jamais avoué, Yine appréciait la compagnie de cet amusant garçon au sourire délicieux. Chose que les jeunes filles du village lui enviaient tout spécialement.
Elle s’en moquait.
Royalement.
Il lui prenait parfois à aimer cette vie, bien que cette dernière ne le lui rende pas toujours.

Malheureusement.

       



"Gotai" - Physique

Yine est une jeune fille à la taille relativement menue, n’excédant pas 1m64  et possédant le physique assez atypique d'une beauté du désert. Son visage aux traits trop immobiles lui confère parfois l’étrangeté  d’une statue ainsi qu’un malheureux masque d’insensibilité. En effet, lorsqu’elle se replie à l’intérieur de ses rêves, son visage à la triste tendance de se figer de manière hermétique. Ce dernier est orné de deux yeux fins aux cils ourlés et à la pupille d’or, ayant la singulière particularité de changer de couleur lors de ses rares sauts d’humeur. La tristesse est symbolisée par une pupille verte, tandis que la colère la fera voir d’un rouge profond. La fatigue ou la maladie rendront ses prunelles grises…voir bleues en cas de décès ou de coma profond. Ne vous perdez pas dans le miroir insondable de ses prunelles, car si elles peuvent être un clair miroir aux reflets d’innocence, les ombres et la rancœur s’y frayent parfois un impitoyable chemin.
    Son nez légèrement retroussé accentue le moindre changement d’expression et remue parfois lorsqu’elle se trouve contrariée ou vexée. Elle possède une forme de visage fine légèrement asymétrique ainsi qu’une petite cicatrice blanche sur la joue droite, au dessous de l’œil. Axée dans une symétrie imparfaite, ses lèvres éclatent avec douceur, bouton de rose bruni par le sable et dont le dessin fin et gracieux évoque les dunes harmonieuses du désert.  Sur la base de sa nuque, danse la marque du terrible pacte qui la lie au démon de ses cauchemars, étrange flamme noire au dessin sinueux. Lorsque jouent les rayons de lune dans sa chevelure blanche et nacrée, les papillons imprudents la confondent parfois avec la lumière de l’astre des nuits. Cette imposante crinière sauvage cascade en chute folle dans le creux de ses reins, admirablement dessinés.
    Tannée par le soleil, la poussière et quelques fois, bien malheureusement, par le sang, Yine est dotée de la peau chaste et miellée des conteurs du désert, poètes éphémères et génie de lampes imaginaires. Son toucher pourrait vous paraître semblable à la caresse d’un pétale mais ne vous y fiez pas, car le plus grand des dangers serait celui de lui prêtez pareille douceur. Lorsque l’heure du loup touche à sa fin, un voyageur tardif aura peut-être le temps d’apercevoir se découper sur le disque solaire mourant la silhouette parfaite de la jeune fille, sculptée par le temps, les larmes et la rage désespérée de vivre. Peu en accord avec les idées reçues sur la féminité, la jeune fille se satisfait de sa petite poitrine aux formes arrondies et au galbe délicat. Cette dernière pose un léger contraste sur la courbure prononcée de ses hanches, au contour sinueux et net des danseuses de l’Orient sous leurs voiles impudiques. Si la finesse de ses jambes aurait tendance à vous induire dans le doute de ses capacités et de sa vitesse, imprudents rengainez vos vaines hypothèses ! Car autant le cobra est invisible dans le sable, autant se fond-t-elle dans le cœur du vent pour se glisser telle une ombre mortelle. Ses longs doigts fins aux gestes fluides comme de l’eau trahissent une maîtrise habile des armes et des filatures et son pas leste et silencieux, la solitude qui l’anime.
      Sa voix calme au ton tranquille tranche cruellement le tableau froid et dangereux de son impitoyable physique, entraîné par bien plus que quelques tristes années.
Elle porte autour du cou de manière lâche une longue écharpe blanche en lin grossier et aux coutures abîmées de celles qui ont vécues plus que leur temps. Dissimulée derrière cette dernière, Yine à accroché le bandeau de son village, symbole qui pourtant, à ses yeux, ne représente qu’un vague rêve impossible que l’on ne peut effleurer que sur les rouleaux de légendes. Le haut noir qu’elle ceint habituellement découvre ses épaules et moule son buste comme une seconde peau, ce qu’elle sait juger de manière méliorative lors des combats.                   Jusqu’à ses avant-bras, deux longs gants noirs aux ongles ouverts lui servent de gaine pour son faucon. Un simple short noir et une paire de bottes viennent compléter cette maigre panoplie, passe partout de ténèbres et de silence. L’on peut néanmoins remarquer les bandes ceignant sa cuisse gauche sur trois rangées asymétriques, afin de dissimuler grossièrement une vieille blessure qu’elle ne dévoile jamais.
Imprudents, ne la touchez pas, car le moindre contact corporel la révulse et la pousse à s’enfermer dans un mutisme pour une durée inconnue. N’ayez aucune crainte à l’approcher pourtant, car son cœur pluvieux ne cherche qu’un coin de ciel bleu pour apaiser l’orage. Prenez patience…

    Chanceux seront ceux qui pourront, ne serais-ce qu’entre apercevoir le pendentif à sa gorge, mystérieux petit objet dont vous ne connaîtrez peut-être jamais le secret…

]


"Shin'ri" - Caractère

[Malgré ses airs froids et calculateurs, Yine reste une âme sensible et rêveuse, poussant parfois ce dernier aspect à un art dans lequel elle excelle. Nombreux sont les cas où elle se retrouve esseulée au milieu de nulle part, sans le moindre repère, égarant au fil du chemin sa mémoire quelque peu défectueuse… Il n’est pas rare de la voir déambuler activement dans les ruelles, à la recherche d’un objet égaré dieu sait où, qu’elle ne retrouvera probablement jamais. Il lui plaît parfois à s’asseoir sur la plus haute bâtisse du village pour admirer la lune, ressassant parfois les quelques beaux souvenirs qu’elle entretenait ici en la compagnie de son enfance perdue. Bien malgré elle, il lui arrive de faire preuve d’une haine inavouable envers le genre humain. Les voyant parfois en âmes dérisoires, s’agitant plus frénétiquement que des fourmis pour un bien piètre résultat.
     Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la jeune fille ne tue guère par plaisir ou pour un quelque assouvissement personnel. Seules les circonstances du moment présent dictent sa conscience et ses actes car si son existence ne fut pas un conte pour enfant, elle éprouve un infini respect pour la vie et bien plus pour celle des autres qu’envers la sienne. Yine apprécie tout particulièrement les couleurs chaudes de l’aurore ainsi que le délicat tableau du crépuscule se déchirant pour laisser la place à l’encre du ciel et aux diamants de la nuit.
Bien que résidant à Suna, la jeune ninja haie plus que tout se placer sous le joug d’un autre mais lorsqu’elle s’y trouve contrainte, elle préfèrera renoncer à toutes choses plutôt que de se soustraire à ce qu’il lui a été confié. Cette triste loyauté n’est hélas rien de plus qu’un mince fil de soie auquel elle raccroche encore quelques rêves un peu naïfs, qu’elle sait pourtant irréels.                     Un lourd défaut anime pourtant son âme et quel malheureux fardeau qu’est celui de ne pouvoir placer sa confiance en aucune personne jusqu’à ce jour. En effet, si vous pouvez lui vouer une absolue confiance dans quelques domaines que ce soit, ne soyez pas troublé ou outré de son manque d’ouverture… Jusqu’à présent, personne ne lui fit jamais révéler les lourdes chaînes de son passé. Sous la torture et la mort, elle ne dénoncerait pas même un honteux coupable, si ce n’est qu’après s’être personnellement chargé de son…cas. Pour elle, le temps ne peut accorder de crédit à l’espoir car trop vaniteux et cruel, voilà longtemps qu’elle n’y accroche plus que des songes enfouis. Yine craint peu de choses car habituée à l’obscurité de la nuit, rare sont ceux qui la surprennent…Pourtant, chose naturellement inavouable pour la jeune fille, son agoraphobie se révèle parfois un malheureux handicap lors d’évènements au village ou de mission en milieu urbain fortement fréquenté. Il n’était pas rare, fut un temps, de la voir s’évaporer dans la nature au beau milieu d’une foule pour ne revenir qu’à la mort du jour.

  Discrète et parfaite antagoniste à l’orgueil, elle sait toutefois démontrer une vive habilité aux joutes verbales où elle n’hésite pas à attaquer de manière acérée !

   Rien ne lui fera plus plaisir que de savourer un thé chaud sur les dunes, en regardant s’endormir le soleil à l’horizon cotonneux et quoique de nature solitaire, l’appréciera d’autant plus en bonne compagnie. Son met préféré reste envers et contre tout les Cookies et les Mochis, plaisir rare entre le sable et la poussière de Sunan qu’elle sait apprécier à sa juste valeur lors de rares visites marchandes. Comme je vous l’air dit précédemment, Yine se répugne à tuer sans un motif bien précis…mais sachez que les Cookies représentent à ses yeux la plus grande des motivations ! Gare aux doigts de l’imprudent qui aurait l’audace d’approcher son précieux paquet d’un peu trop près !
   Bien qu’elle ne puisse encore l’appliquer à elle-même, elle répète souvent aux âmes en peine que nous avons deux vies, car la deuxième commence lorsque nous nous rendons compte que nous n’en avons qu’une.

Son Nindô se tient en quelques mots : « La confiance n’existe pas. Si tu veux rester en vie, garde tes secrets au plus profond de ton âme ».


]


© Never-Utopia


Edit Akira : Je me suis permise de corriger ton code au niveau de l'encadrement des images ;)Attention quand tu copie/colle le code ou l'adresse de tes images , de ne pas supprimer sans faire gaffe. Sinon bienvenue et bon courage pour ta présentation o/


Dernière édition par Yine Maeda le Ven 1 Nov - 23:15, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Yine Maeda (terminé)   Yine Maeda (terminé) EmptySam 28 Sep - 16:24

Bonjour et bienvenue sur le forum, jeune fille !

Tu as treize jours pour terminer ta présentation, n'hésite pas à demander un délai supplémentaire si tu en as besoin.

Pour toutes questions concernant ta présentation, tu peux t'adresser précisément à Assia Toshizo ou moi-même ; nous sommes à ta disposition.

Bonne chance pour la rédaction de ton histoire et au plaisir de la lire rapidement.

Banzaiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !


Edit Assia : Yine, tu as le droit à un délai supplémentaire si jamais, sans le demander, d'une semaine à cause de l'attente pour l'invocation Smile Bonne chance pour la fin de ta rédaction !
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MessageSujet: Demande d'évaluation   Yine Maeda (terminé) EmptyLun 7 Oct - 16:52

Bon allez...à dieu va ! Voilà ^^ après une petite attente de ma part (croyez bien que je le regrette), je...pense...que ma présentation est terminée ^^.
Je vous fais donc la demande d'une évaluation pour connaître mon rang et commencer les Rps Smile.

Merci d'avance Very Happy !
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MessageSujet: Re: Yine Maeda (terminé)   Yine Maeda (terminé) EmptyLun 7 Oct - 21:39

Alors, tout d'abord bienvenue à toi.

En ce qui concerne ton histoire, il y a une bonne quantité, quelques faute qui ne gêne pas la lecture, bref on notera un certain travail et une bonne application.

Par contre méfie toi des citations sur le temps, je prends référence de l'âge du parchemin de ta technique qui aurait 400 ans. Le temps est très relatif et il y a peu de facteur qui le détermine dans Naruto mais cela n'est pas bien grave.

En ce qui concerne la partie dialogue de ton texte, essaye de la rendre voyante pour que le lecteur ne se perde pas dans une confusion qui lierait la narration et le dialogue.

Par exemple: -Je t'attendais monsieur patate, maintenant je vais te transformer en frite et personne n'en saura rien -

Si tu rajoutes une couleur et l'italique cela sera bien plus clair.


Tes descriptions sont corrects, le phrasé est bon et donne envie de lire.


Pour l'effort et la qualité je donne un avis favorable pour Chuunin rang C level 12

Attente d'un second avis.

Félicitations.

Cordialement Hijikata Toshizo, Fondateur
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MessageSujet: Re: Yine Maeda (terminé)   Yine Maeda (terminé) EmptyMar 8 Oct - 9:53

Alors, alors Wink

Je suis vraiment du même avis qu'Hijikata sur la plupart des remarques :

- Premièrement, la notion de temps, moi ce qui m'avait sauté aux yeux c'était le : "1000 ans avec notre ère", c'est très subjectif et ne signifie pas grand chose au final, comme Hiji a pu faire la remarque également.

- Ensuite, en général ton histoire est d'une qualité surprenante ^^ franchement, bravo. Tu as un très beau style d'écriture et la lecture est agréable avec un vocabulaire bien choisi la plupart du temps. Seule petite remarque, tu as de longues parties vraiment agréables et intéressantes, puis des coups de "mous" je dirais avec surtout des phrases moins agréables car trop courtes, trop de ponctuations. Donc voili Wink

- Sinon, comme Hiji je te conseille de mettre des couleurs car je me suis également perdue à savoir qui parlait et pourquoi ! Donc c'est beaucoup plus sympa pour le lecteur d'avoir des dialogues clairs et précis.


Sinon, pas d'autres choses à dire ^^ chouettes descriptions, courtes envers l'histoire mais l'histoire est d'une très très grande quantité donc normal Wink !

Je suis donc favorable pour le grade de : Chuunin, Rang C, Level 12


Félicitations à toi, tu peux désormais aller faire ta fiche technique en te référant au règlement pour savoir ce qui t'est autorisé pour ton rang !
Pense également à mettre une petite griffe dans le recensement Smile !

Encore bravo et au plaisir de lire rapidement tes rps !


Cordialement, Assia Toshizo
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