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 "Sabaku no Hana" Le premier temple ( Solo )

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Kitano Hayashi
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Kitano Hayashi

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MessageSujet: "Sabaku no Hana" Le premier temple ( Solo )    "Sabaku no Hana" Le premier temple ( Solo )  EmptyLun 9 Déc - 1:40


~Sabaku no hana~

 


( En cours de correction )

L'obscurité avait déjà entamée l'horizon, sa douce étreinte berçait les sables infinis du pays du vent. Par delà la fenêtre vétuste j'observais, malgré la marginalité de cet endroit malfamé ou la plèbe grouillait tel des nuisibles ce repaissant de leurs semblables par seul appât du gain. Cette image arrachait un sourire malsain sur mon visage d'habitude si figé. La chambre au confort spartiate que j'occupais suffisait à mes dessins futurs. N'étant pas à Sunagakure, trop risqué, mais dans un village adjacent la route serait néanmoins longue et tortueuse mais mon but ne peut être entravé. La brigade que j'ai rejoins il y a de cela une année malgré leur rigueur de recrutement à enfin lancer son opération. Même au sein de la lune rouge je n'avais pas eu autant à faire, certainement car j'ai été éloigné dans un but bien précis. Manque de confiance ? Certainement, cela n'a que peu d'importance à présent d'autre chose me préoccupe. Le son peu mélodieux des ivrognes envahissait la pièce, les murs en torchis n'offraient que peu de protection face à cette agression auditive, malgré ma grande habitude. D'un revers de la main je retirais une mèche de ma chevelure ébène qui masquait une partie de mon champ visuel. Soudain un bruit sourd de tambourinement viens me sortir de mes pensées alors que je fixais la porte d’où provenait ce son. Un craquement morbide de la nuque plus tard je me redressais pour aller entre-ouvrir cette porte me donnant une vue sur une jeune femme qui tenait une bouteille et une coupelle de saké.

-C'est votre commande, je la dépose dans votre chambre ?  

Arquant un sourcille malgré son sourire aguicheur je saisi le plateau et lui retire des mains avant de lui refermer la porte au nez. Nullement envie de partager ma couche ce soir ou encore moins de faire un brin de conversation. Posant d'une main assez brusquement le tout sur une table base je m'affalais dans un fauteuil tout en sortant d'une poche un parchemin. Le déroulant puis observant ce dernier en trempant mes lèvres dans le liquide parfumé, je calculais déjà mon prochain itinéraire pour me rendre au temple qui portait le nom évocateur de «  Sabaku no Hanna »  la fleur du désert. Monument grandiose d'autrefois qui trônait dans une région aride et isolée près d'une importante oasis. Rien ne prouvait que j'allais trouver quelque chose sur place mais une piste aussi sérieuse ne pouvait être écartée. Plaçant mon regard sanguin sur une loque de couleur sombre qui servait de maigre défense face aux assauts impitoyable du désert, je la passais sur mon dos et recouvrait mon corps qui n'était que bandages. Le grincement de mes pas ce faisait entendre peu à peu sur ce frêle plancher, il était temps, grand temps que je me mette en route. Sentant à nouveau cet air chaud parcourir l'intégralité de mon corps je ne pouvais m’empêcher de lancer une grimace solitaire accompagnée d'un raclement de gorge alors que je poursuivais vers cet horizon embrumé par la chaleur accablante. Laissant une trace éphémère dans cette étendue infinie, l'impression que tout m'était possible grandissait au fur et à mesure que ma progression ce faisait.

Après de nombreuses heures de marche dans la sueur et l'effort j’aperçus une masure perdue dans cet océan doré. Me rapprochant de cette dernière comme un prédateur je finis par me coller à un des murs pour observer par une fenêtre ridiculement petite. Une famille, père, mère, enfants, l’infamie de mon imagination ce laissait entrevoir par un rictus malsain derrière les bandes me recouvrant le visage. Levant le poignet, le revers de ma main viens par la suite frapper à la porte. La tentions était palpable surtout lorsque des pas rapides et joyeux semblaient venir dans la direction funeste, je ne pouvais espérer mieux . Une petite voix mélodieuse disant«  Qui-est là ? » avant d'ouvrir  la porte pour laisser place à une mine réjouie, souriante, plein de naïveté une jeune fille d'une dizaine d'année se présentait devant moi. Que fut mon originalité en la saisissant violemment par la gorge et la soulevant sur plusieurs centimètres avant de répondre froidement «  le marchand de sable .... »

Lentement, j'entrais dans cette intimité, ce refuge d'une famille tranquille qui n'avait certainement rien demandée pourtant mon besoin de réponse prévalait sur la vie des autres. La mère poussa un cris déchirant, le père, comme tout géniteur responsable et sensé était près à fondre sur moi, à m'ôter la vie et pourtant il se ravisa bien vite en voyant son enfant en si mauvaise posture.

-Que voulez vous !!! -  Me dit le paternel affolé.
Les gesticulations de la jeune fille qui s'étouffait sous ma poigne me firent relâcher un tant soit peu mon étreinte.

-Je cherche la clef de Sabaku no Hanna .... -

Arquant un sourcil, l'homme ne semblait pas comprendre avant de dire quelque chose de probant.

-Le temple est gardé par des moines qui vivent toujours là-bas ils pourront vous aidez ! -

Portant mon regard sanguin sur la jeune fille, une vie si insignifiante que je pourrais broyer à tout moment, je la relâchais et elle s'écroula au sol en suscitant quelques élucubrations de ses parents.
Tournant les talons, laissant l'air de la pièce s'assombrir par la présence de cendre que mon hakama dégageait sans discontinuité comme un brasier noir éternel, je n'allais pas laisser autant de témoins, surtout après que j'ai dévoilé mon objectif. Passant la main près de ma ceinture ou se trouvait un étui je sortis un kunai relié à un parchemin explosif. L’apothéose, l’œuvre des puissances cachées qui donne la vie, le rédempteur que je suis viens faucher les âmes, défiant les dieux. D'un geste ample le Kunai alla se planter dans la cendre étalée sur mon passage à l'intérieur du séjour, se consumant déjà, le souffle de l'explosion fit frémir ma crinière ébène alors que je continuais ma route dans cet océan de mystère, mon but n'était plus très loin.


«  Les enfants devraient être épargnés des horreurs du monde des adultes »







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Kitano Hayashi
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MessageSujet: Re: "Sabaku no Hana" Le premier temple ( Solo )    "Sabaku no Hana" Le premier temple ( Solo )  EmptyJeu 12 Déc - 13:50


~Sabaku no Hana part 2~

 
*L'air mordant de la chaleur sur mon corps, l’impossibilité d’interagir avec mon environnement tant la douleur est cinglante. Suis-je entrain de disparaître ? Je défaillis, ma vision s'embrume, et la dernière vision que j'aurais de ce monde sera le corps de mes frères et sœurs, amis et proches, étendues autour de moi, sans vie. Détourant le regard, un homme, aussi noir que la nuit, assit en tailleur sur un rocher comme s'il contemplait son œuvre. Son regard rappelant un feu infernal brûlant tout sur son passage se posait sur moi. Sa crinière noire, destrier du malin virevoltait tel des cendres infimes,  mais ça n'a plus d'importance, je quitte ce monde en ayant défendu de toute mon âme la conviction qui était la mienne, celle de protéger ce temple jusqu'à la fin*

Observant le mourant s’éteindre devant moi, je me demandait à quoi pouvait penser une personne qui savait qu'elle allait bientôt rendre l'âme, la mort en elle même est une énigme, qu'il y a t il de l'autre côté ? Cette question hantait le commun des mortels, la peur de l'inconnu, une noirceur glaciale qui terrasserait le plus impitoyable d'entre nous. Dépliant une jambe et me laissant tomber des quelques centimètres ou je me tenais, je me rapprochais de l'homme avant de glisser mes doigts autour de son visage tuméfié et nappé de quelques éclaboussures sanguines. Plongeant mon regard dans celui livide de mon auditeur peu attentif, j'articulais une phrase simple et détachée.

-Ou ....   est ....... cette clef.

Tenant maintenant la nuque de ce dernier je pouvais à peine sentir le flot de sa respiration tant elle devenait faible et saccadée, pourtant il me fallait une piste, j'avais déjà passé trop de temps sur ces terres, bien trop de temps. Le risque d'être repéré par les Shinobis du pays du vent grandissait à mesure que je tâtonnais sans progression tangible. Alors que je sortais vaguement de mes pensées passagères l'homme se décida à entre ouvrir ses lèvres asséchées par l'air ambiante.

-Je préfère mourir en sachant que vous avez ..... échoué, vous n'avez aucun honneur, vous ne croyez en rien !

C'était relativement clair, je ne tirais rien de ce moine, trop entêté à défendre un idéale chimérique dans le quel il se berce jour après jour. Reposant sa tête sur le sol puis me relevant et fixant l'horizon   dans la quête d'une solution je ne répondis pas de suite. Laissant un vent de passage s’engouffrer dans ma tignasse noir au reflets ébènes je finis par laisser un son s'échapper.

-Alors meurs vieil homme, disparaît dans ta foie, l'honneur est un rempart que les hommes se crée pour masquer leurs propres faiblesses, la croyance est le reflet de l'ignorance car la seule et unique vérité c'est la notre. Celle qui fait de nous ce que nous sommes et pas ce que nous devrions être, nul ne me dicte ma voie, je suis le seul maître de mon destin, et tes dieux aujourd'hui, ton abandonnés à ton sort.

Une dernière fois, je pose un genou à terre, étreint l'homme, déposant son visage dans le creux de mon épaule avant de lui murmurer à l'oreille une dernière phrase.

-Maudit tes dieux pour avoir fait de toi un martyr à leurs cause.

Son cœur battait à nouveau de manière régulière, comme si dans un dernier soubresaut sa lucidité perdue dans la souffrance était revenue, sur cette terre, dans ce monde, seul les forts survivent.
Ma poigne se fait plus forte, dans un mouvement circulaire lâchant toute prise un craquement morbide vient prouver ma théorie. Le corps sans vie tombe au sol, sans cérémonie, ni puissance divine pleurant son miséricordieux gardien, uniquement le vent du désert pour chant funèbre, exode des âmes disparues. Aucune gloire, aucune fierté, prendre la vie d'un homme ne m'apporte rien, sauf ce sentiment égoïste, «  Eux et pas moi » qui m'animait.

Scrutant les alentours des pavés en pierre jaunies par le temps et recouvert partiellement de sable, une dizaine de corps le jonchait. Des hommes qui ont défendu jusqu'à la fin leurs principes, je ne peux m’empêcher d'être admiratif en quelque sorte.  Un cabanon en bois se dressait non loin du temple, un loquet en restreignait l'accès et pourtant, des pleures, des murmures l'unique chose qui pouvait s'en échapper.

Un pas après l'autre, foulant le sable, je me dirigeais dans cette direction, les échos se firent plus discret à mesure de mon approche, la peur omniprésente de connaître un sort similaire à leurs compatriotes devait tenailler ses âmes enfermées.  Poussant la fine tige métallique et entrouvrant la porte de nombreux regard me dévisageaient. Prostré dans le fin fond de la pièce, des femmes et des enfants, la famille des quelques guerriers qui s'étaient opposés à ma progression. Le faisceau de lumière dans mon dos laissait transparaître l'image d'un archange, faucheur de vie, et pourtant. M'écartant légèrement, d'un signe vif de la tête, je laissais la vie sauve, un sauf conduit que je n'accordais qu'en de rare occasion.  Hésitant un moment, mon timbre d voix froid résonna dans la pièce.

-Fuyez avant que je ne change d'avis ..... -

Voyant détaler à toute jambe la petite troupe, une femme s’arrêta quelques secondes à ma hauteur.

-Merci .... -

Une grimace et un léger grognement vienne répondre à cette marque de politesse tout à fait sortit de son contexte. Quand tout à l'heure j'ai dis que l'honneur est une marque de faiblesse je ne mentais pas, aussi difficile que ça puisse sembler, quand cela n'est pas absolument nécessaire, je ne tue ni femme ni enfant, c'est ma règle. J'avoue ma faiblesse, ma vielle bonté n'était pas totalement absorbée par les cendres qui me consume. Le cortège s'enfonçait dans les méandres du désert, quand à moi, je devais trouver un autre moyen d'entrer dans se temple sans quoi ma mission serait un échec et une perte de temps que je ne pourrais tolérer.  






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